blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 13 février 2021

La plus grande menace pour la sécurité de l'ère de l'après covid

13 février 2021

Protection le covid.
Légende image, 

Protection du corps médical contre le covid.

Les termes "sécurité nationale" ou "cyber-sécurité" sont peut-être familiers - mais qu'en est-il de la "sécurité épistémique" ? Si les sociétés la perdent, elles auront du mal à faire face à certaines des crises les plus inquiétantes du XXIe siècle, des pandémies au changement climatique.

La pandémie de Covid-19 a mis en évidence une chose : il est très difficile de coordonner le comportement de toute une société, même en matière de vie et de mort.

Prenons l'exemple de la réaction du public au lancement des vaccins. Pour que le monde puisse vaincre le coronavirus, il faut que la majorité de la population accepte d'en prendre un, et peu de gouvernements démocratiques choisiraient de le rendre obligatoire. Cependant, il subsiste une grande hésitation quant à la vaccination dans le monde entier. Si ce groupe était suffisamment important, l'une de nos voies les plus prometteuses pour sortir de la pandémie serait compromise. Le refus de ces personnes affecterait tout le monde, même les personnes vaccinées.

Lire la suite ...


"Dessine-moi ton coronavirus" : une psychologue lance un concours de dessins sur l'épidémie

Par  France Bleu Pays de SavoieFrance Bleu  
Jeudi 11 février 2021

Une psychologue du CHS (Centre Hospitalier Spécialisé) de Bassens (Savoie) a lancé en janvier un concours de dessin intitulé "Dessine-moi ton coronavirus". Le but : permettre aux enfants de s'exprimer par le dessin sur la pandémie. Une méthode souvent utilisée en psychothérapie.

Les enfants sont invités à s'exprimer sur ce qu'ils ressentent pendant cette période de crise inédite.

Les enfants sont invités à s'exprimer sur ce qu'ils ressentent pendant cette période de crise inédite. - CHS de Bassens

Exprimez ces émotions par le dessin, c'est le projet du CHS de Bassens. C'est le département de psychologie qui a lancé ce concours intitulé "Dessine moi ton coronavirus", le 15 janvier dernier. Ouvert à tous les enfants de moins de 18 ans, ils peuvent envoyer leur création, libre, par mail. Une initiative portée par la psychologue Séverine Muzet, qui lui avait été soufflée par des enfants qu'elle soigne au quotidien : "Ils m'ont dit un matin : "et pourquoi on ne dessinerait pas ?", j'étais en train de travailler sur le lien social et ça m'a plu. On dessine toujours pour quelqu'un", raconte-t-elle. D'autant plus qu'entre les confinements et le couvre-feu, les enfants ont besoin de "laisser place à leur créativité. Ils sont enfermés chez eux alors qu'ils débordent d'énergie", ajoute la psychologue. 

"Le dessin est une forme de premier langage" - Séverine Muzet, psychologue 

Mais l'idée du dessin est aussi un moyen de facilité l'expression des émotions, selon Séverine Muzet, une technique souvent utilisée en psychothérapie. "Le dessin a l'intérêt de proposer une certaine distance avec le vécu. C'est une première mise en forme de ce qu'on ressent. Des fois, ce n'est pas évident de mettre des mots sur ce que l'on ressent. Le dessin est une forme de premier langage", explique-t-elle. 

Lire la suite ...


Les mains, ces grandes oubliées !

publié le  

Lavez-vous les mains ! Crise sanitaire oblige, nous avons jamais autant parlé de ces drôles d’organes qui, avec leurs pouces opposables, constituent un trait évolutif caractéristique de l’Homo sapiens. Pourtant, à bien y regarder, les mains sont les grandes oubliées de la philosophie, analyse le spécialiste de littérature allemande Jochen Hörisch dans un ouvrage paru outre-Rhin le 25 janvier, Hände. Eine Kulturgeschichte [« Les mains. Une histoire culturelle », Hanser ; non traduit]. 

Un paradoxe, quand on voit le nombre d’images manuelles qui nous entourent : la main de Dieu, la main invisible du marché, la main courante. Les mains métaphoriques auraient-elles remplacé les mains concrètes ? 

Lire la suite ...


Les infirmiers scolaires sont très sollicités depuis le début de la crise sanitaire

Par  France Bleu Picardie  Vendredi 12 février 2021

Les fermetures de classe vont se multiplier dans la Somme car le coronavirus circule plus à l'école et aussi parce que le protocole sanitaire a été renforcé, estime Frédéric Boutelleux infirmier scolaire à Roye est aussi secrétaire académique du SNICS-FSU en Picardie.

"On voit bien que l'épidémie progresse, le virus circule un peu plus dans les établissement scolaires donc ça peut  entraîner plus de fermeture, d'autant que le protocole sanitaire a été renforcé. Une fermeture de classe peut être décidée dès le premier cas de variant dans toutes les classes", détaille Frédéric Boutelleux. 

Lire la suite et écouter le podcast ...


Avec le Covid, les psys ont des visios

par Rico Rizzitelli   publié le 12 février 2021

En France, les praticiens ont longtemps rechigné à utiliser la consultation à distance. Mais la crise actuelle les oblige à changer leurs pratiques.

Pour le coup, les Argentins l’ont anticipé depuis des années. Dans un pays éruptif à l’histoire politique et identitaire tumultueuse, les consultations sont monnaie courante. Ainsi, selon un sondage paru en 2017 dans le quotidien La Nación, pas moins de 32 % de la population locale avait vu déjà vu un psy. «En Argentine, il n’y a aucun tabou à dire qu’on voit un professionnel. L’offre s’est adaptée à la demande. Il y a des thérapies comportementales cognitives, des méthodes à court terme ou de l’analyse via Skype, apparue bien avant le Covid, notamment pour les exilés qui veulent conserver leur analyste et un lien avec le pays», résume Monica (1), comédienne de 37 ans qui vit à Buenos Aires et est en cure depuis douze ans. Depuis le printemps dernier, beaucoup d’Argentins ont replongé dans leurs angoisses et le rythme des séances hebdomadaires s’est démultiplié, ce qui n’est pas nécessairement le cas en France.

“L’indignité” du pôle de psychiatrie de l’hôpital Sainte-Marguerite fustigée dans un rapport

Marsactu - Journal d'investigation Marseille et sa région

le 12 Fév 2021

Photo de l'unité Cassiopée, du pôle psychiatrie fermée de l'hôpital Sainte-Marguerite, issue du rapport du contrôleur général des lieux de privations de liberté de février 2021.

Le rapport est sans ambiguïté : “Il doit être mis un terme sans délai à l’indignité et au non-respect des droits fondamentaux des patients en soins sans consentement pris en charge au sein de l’unité Cassiopée de l’AP-HM“. La recommandation vient du contrôleur général des lieux de privations de liberté (CGLPL) au sujet du pôle psychiatrie fermée de l’hôpital Sainte-Marguerite (9e arrondissement). Dans un document de 93 pages, réalisé après une visite en janvier, il est plusieurs fois souligné que “la dignité des personnes n’était pas respectée ” au sein de cette unité médicale, comme le rapporte La Marseillaise.

Les onze chambres d’isolement de cette unité sont décrites comme “quasi toutes insalubres avec des sols décollés, des fenêtres qui ne s’ouvrent plus, des fils électriques apparents et interrupteurs cassés”.


Photo de l’unité Cassiopée, du pôle psychiatrie fermée de l’hôpital Sainte-Marguerite, issue du rapport du contrôleur général des lieux de privations de liberté de février 2021.
Lire la suite ...

Covid et santé mentale : un psy lyonnais constate une forte hausse des consultations


btw BFM Lyon santé mentale covid
Pascal Blanchard, psychanalyste et vice-président à la métropole de Lyon en charge de la santé, des personnes âgées et en situation d'handicap, sur le plateau de BFM Lyon. ©DR

Stress, déprime, anxiété, troubles du sommeil, dépression… La crise sanitaire a un fort impact sur la santé mentale des Français. Les incertitudes face à l’avenir et le manque de perspectives affectent leur moral. Dans ce contexte, de plus en plus de personnes consultent des psys. Quels sont les signes qui doivent alerter ? Qui consulter pour aller mieux ? Les explications de Pascal Blanchard, psychanalyste, invité de l’émission « Votre Santé ».

La crise sanitaire semble avoir lourdement affecté le moral d’une grande partie de la population. L’impact psychologique de l’épidémie de coronavirus est plus que jamais significatif. Dépressions, insomnies, angoisses… sont des symptômes en hausse depuis le début de la crise sanitaire.

Quand faut-il consulter pour se faire aider ? Y a t-il eu une hausse des consultations ? Éléments de réponse avec Pascal Blanchard, psychanalyste et vice-président à la métropole de Lyon en charge de la santé, des personnes âgées et des personnes en situation d’handicap, invité d’Elodie Poyade et de Pascal Auclair dans l’émission Votre Santé (BFM Lyon) de ce jeudi 11 février.

Lire la suite ...


DEUX-SÈVRES: OLIVIER VÉRAN RENCONTRE LA FAMILLE DE L'INFIRMIÈRE EN PSYCHIATRIE TUÉE IL Y A UN AN


 



Le 

Olivier Veran, lors d'une conférence de presse le 19 novembre 2020 à Paris. (Photo d'illustration)


Le 13 février 2020, Elodie, infirmière de 30 ans, avait été poignardée sur le parking devant l'unité psychiatrique du Centre hospitalier Nord-Deux-Sèvres à Thouars.

Le ministre de la Santé Olivier Véran s'est rendu brièvement ce vendredi matin dans les Deux-Sèvres, avant sa visite en Moselle, afin de rencontrer la famille de l'infirmière en psychiatrie tuée il y a un an par un patient, et lui remettre la Légion d'honneur à titre posthume, a appris l'AFP de sources concordantes.

Le ministre, dans le cadre d'une visite privée, a rencontré la famille de l'infirmière à Saint-Martin-de-Sanzay, près de Thouars, ainsi qu'une délégation de collègues de la jeune femme présents le jour du drame, et a remis la Légion d'honneur pour services rendus à la nation, a indiqué l'AFP de source au sein du personnel hospitalier. Le ministère de la Santé a confirmé la rencontre du ministre avec la famille ainsi que la décoration, sans plus de précisions.

Lire la suite ...


Ensemble au Jardin d’Epicure

LE 08/02/2021

À retrouver dans l'émission

LSD, LA SÉRIE DOCUMENTAIRE

par Perrine Kervran

Comment se pratiquait la philosophie au Jardin d’Epicure ? 

Double buste d'Epicure et Métrodore (capture d'écran)
Double buste d'Epicure et Métrodore (capture d'écran)

Dans ce premier épisode, nous évoquerons comment la notion d’amitié est centrale dans la doctrine épicurienne comme condition d’émergence de la philosophie et mode de vie du philosophe

Que sait-on du jardin d'Epicure, lieu de philosophie collective ? Quels effets ont-elles dans la société et quelle transmission cette pratique de la philosophie a-t-elle opéré ?

Le double buste Epicure/Metrodore

Son buste double est très intéressant parce qu'il montre bien qu’Epicure n'était pas le maître absolu du jardin, mais que pour lui, le jardin, c'était un groupe d'amis, Métrodore symbolisant d'une certaine façon l'ensemble des compagnons d'Épicure dans cette statue. Daniel Delattre

Assimiler la parole d'Epicure

Les épicuriens ont une pratique philosophique qui consiste principalement à assimiler la parole d'Épicure, à la comprendre, à l'interpréter dans une ligne strictement orthodoxe. Et la communauté des amis, c'est le lieu idéal pour cela. Julie Giovacchini

 Lire la suite et écouter le podcast ...


Sophie Wahnich: «Exercer son aptitude à l’utopie est une nécessité absolue quand l’avenir paraît avoir disparu»


 


par Anne Diatkine   publié le 13 février 2021

Sophie Wahnich «Exercer son aptitude à l’utopie est une nécessité absolue quand l’avenir paraît avoir disparu» Comment nous projeter dans l’avenir et imaginer un monde meilleur alors que la crise sanitaire nous donne l’impression de faire du sur-place ? Pour l’historienne, spécialiste de la Révolution française, la pensée utopique constitue une source d’émancipation plus que jamais nécessaire. Même si elle se heurte au réel.

Quand elle était en sixième, sa professeure de français demandait à ses élèves d’imaginer des mondes utopiques. L’historienne de la Révolution française Sophie Wahnich n’a finalement jamais interrompu cet exercice, que ce soit dans sa vie de citoyenne engagée, ou en scrutant les archives et les imaginaires sociaux de son époque de prédilection. Que deviennent les utopies aujourd’hui quand chacun éprouve la désolante impossibilité de se projeter, qui d’ordinaire est le propre de la dépression ? L’impression généralisée de vivre une journée sans fin anéantit-elle notre capacité à concevoir des organisations sociales aussi inédites qu’impérieuses ? Contre toute attente, Sophie Wahnich, directrice de recherche au CNRS, autrice notamment de la Révolution n’est pas un mythe, et longtemps chroniqueuse dans ces pages, dissocie l’aptitude à inventer des utopies, qui lui semble le propre de l’humain, de la possibilité du futur. Selon elle, s’il y a des périodes plus propices que d’autres à leur floraison, les utopies, leur dur désir de durer, et la faculté d’en imaginer de nouvelles, persistent même et surtout dans les moments qui paraissent le plus sans issue.

En quoi l’impossibilité actuelle de se projeter met à mal la construction d’utopies ?

L’utopie n’est pas forcément une projection dans le temps. Elle est une construction imaginaire qui se développe avec le plus de nécessité dans les périodes les plus entravées. Elle naît d’ailleurs avec Thomas More, qui écrit Utopia en 1516 en pleine Renaissance, période où l’essor du capitalisme met à mal certaines vies communautaires et lors de laquelle l’affirmation d’un nouvel art de gouverner est perçue comme tyrannique. Il ne me paraît donc pas contradictoire de soigner la dimension utopique de l’humain, dans les époques particulièrement sombres, despotiques, où, effectivement, on a le sentiment qu’on ne peut que se retirer dans ce «hors lieu» qu’est étymologiquement l’utopie. Produire ce lieu imaginaire permet de continuer à penser. Exercer son aptitude à l’utopie est une nécessité absolue quand l’avenir paraît avoir disparu. Sinon, effectivement, la mort est au rendez-vous : la mort sociale et la mort individuelle et psychique.

Quand les détenus doivent-ils être vaccinés contre la Covid-19 ?

Paris, le samedi 13 février 2021 - C’est une population condamnée (au sens propre comme au figuré) à vivre confinée dans un espace clos et dans la promiscuité. Depuis le début de la crise sanitaire, la situation dans les prisons a été scrutée à la loupe par les autorités. La semaine dernière, à Strasbourg, un foyer de contamination a été détecté à la prison d’Eslau. Face à la difficulté à aménager les gestes barrières (port du masque obligatoire, aménagement des parloirs…) la question de la vaccination dans les centres de détention se pose naturellement.

Le 5 février 2021, le Conseil d’État s’est prononcé sur la requête déposée par les Robins des Lois, association assurant la défense des droits des détenus.

Les détenus, des patients comme les autres

Les requérants reprochent notamment à l’instruction ministérielle du Ministère de la Santé du 15 décembre 2020, qui définit les modalités de la première étape de la campagne de vaccination, de ne pas avoir placé comme prioritaire l’ensemble des personnes actuellement détenus dans les établissements pénitenciers en France (une population de 63 000 détenus au 1er décembre 2020).

En vertu de cette instruction, devaient être considérés comme prioritaires les personnes susceptibles de développer les formes graves ou mortelles de la maladie : c’est-à-dire les personnes âgées résidant dans les établissements et services de longue durée ainsi que dans d’autres lieux d’hébergement, et les professionnels y exerçant et présentant eux-mêmes un risque accru (plus de 65 ans et/ou présence de comorbidités). Cette priorité a été au cours du mois de janvier étendue notamment à toutes les personnes de plus de 75 ans et à celles présentant certaines pathologies.

Pour les requérants, cette « exclusion » porterait une atteinte grave et manifestement illégale au droit à la santé ainsi qu’au principe d’égalité, alors même que la population carcérale ferait face à un « fort risque de propagation du virus » compte tenu « des conditions de détention ».


Une épidémie pas si grave… même pour les plus fragiles ?


 


Paris, le samedi 13 février 2021 – Quand, au tout début du mois de mars de l’année dernière, les visites dans les Établissements hébergeant des personnes âgées dépendantes (EHPAD) ont été totalement suspendues, certains aides-soignants et infirmiers y exerçant savaient. Ils savaient que pour beaucoup de résidents, cette interdiction ne changerait rien ou presque. Pour ces aïeuls qui ne sont pas si rares, les contacts se limitent à quelques coups de téléphone épars et une visite rapide une à deux fois dans l’année. Pas un calendrier qui puisse être profondément bouleversé par une mesure sanitaire.

Le sens de la famille

Caricature nous dira-t-on ? Probablement. Cependant, la structuration des liens familiaux pourrait ne pas être totalement sans impact sur les variations de mortalité observées en fonction des pays. C’est ce que suggère le démographe Hervé LeBras dans une analyse publiée cette semaine dans Le Monde. Il constate tout d’abord que « Selon Santé publique France (…) 59 % des personnes décédées pour cause de Covid-19 étaient âgées de plus de 80 ans (…). Ces chiffres ne prennent cependant de la valeur que lorsqu’on les compare à d’autres données. Prenons par exemple ce pourcentage de 59 % et comparons-le à celui de la mortalité habituelle. (…) En 2018, dernière année disponible, 61 % d’entre eux provenaient de personnes de plus de 80 ans, soit, à 2 % près, la proportion des personnes âgées parmi les décédés du Covid-19 qui vient d’être citée. Le Covid-19 ne discrimine donc pas plus les personnes âgées que ne le font les causes habituelles de mortalité en son absence ». Or, cette situation est loin d’avoir été partout semblable ». Ainsi, le démographe poursuit : « En Allemagne, en Suisse, en Autriche, en Suède, au Danemark et aux Pays-Bas, la proportion de personnes âgées de plus de 80 ans décédées du Covid-19 excède de plus de dix points celle des décès de cette même classe d’âge en période hors épidémie. Inversement, en Italie, en Espagne, au Royaume-Uni, les deux proportions sont voisines, à l’instar de la France ». Comment expliquer ces différences ? La diversité des mesures mises en place ne paraît guère permettre une explication logique simple. Hervé LeBras invite donc plutôt, comme souvent, à s’intéresser aux structurations familiales. « Les pays où les personnes âgées ont été plus atteintes que d’habitude ont en commun des rapports familiaux plus fréquents entre générations. L’Allemagne, la Suisse, l’Autriche, la Suède, le Danemark et les Pays-Bas sont caractérisés par la « famille souche » où trois générations cohabitaient autrefois. Dans les pays où la mortalité des personnes âgées est demeurée à sa proportion habituelle, les rapports familiaux se concentrent traditionnellement au sein des familles « nucléaires » limitées à une ou deux générations. Or, la propagation de l’épidémie est fonction de la fréquence des contacts interpersonnels, en particulier entre générations » éclaire-t-il.

Lire la suite ...


Cirque à l’hôpital : le projet « Faille » et délicat de la compagnie Jérôme Thomas

Toute

La Culture

  PAR ANNE VERDAGUER   12 FÉVRIER 2021

Cirque à l’hôpital : le projet « Faille » et délicat de la compagnie Jérôme Thomas

La ARMO/Compagnie Jérôme Thomas investit le coeur d’un hôpital psychiatrique à Dijon avec son cirque itinérant et le chapiteau Lili, créé il y a bientôt 20 ans. Toute la culture a assisté aux répétitions du Trio Faille, en résidence pour ce projet inclusif, sensible, et sur le fil, qui interroge notre rapport à la fragilité.

Elle marche en traînant des pieds, et en claudiquant. Talons hauts et robe noire fourreau pailletée, elle pousse une desserte, servante perdue dans un monde insensé. Au milieu de la piste, un trapèze qui se balance et qu’elle joue à éviter. Danse avec l’absurde comme un toréador avec sa proie. Elle se hisse, tombe, se rattrape. Fait semblant. Puis redescends pour saisir un violoncelle. La musique envahit le chapiteau. De l’autre côté, en voilà deux qui font corps à corps, le géant dans un costume de majordome trop petit, et le petit dans un bleu de travail trop grand. Ils s’agrippent, s’empoignent, s’enlacent dans une danse avec la cruauté et la tendresse. 

Comme l’effraction de la poésie dans le réel peut parfois nous saisir et faire jaillir l’émotion, la présence du Trio Faille (Léa Leprêtre, Johannes Holm Veje et Martin Richard) en pleine répétition, dans un chapiteau implantée au beau milieu de l’immense parc de l’hôpital psychiatrique de la Chartreuse de Dijon, semble tout à la fois inattendu et tomber juste. Surtout en ce moment. Le projet Cirque à l’Hôpital porté par Jérôme Thomas, directeur artistique et fondateur d’ARMO (Atelier de Recherche en Manipulation d’Objets) en Bourgogne il y a 20 ans, est d’abord venu « d’une envie de faire venir au spectacle ceux qui n’y venaient pas » confie-t-il et c’est une façon de « re-questionner notre art aujourd’hui, ce qui passera forcément par l’amour ». 

Lire la suite ...


L’entraînement intense et fractionné redonne du souffle aux seniors

CHRONIQUE

Des études menées chez des personnes âgées montrent qu’un entraînement fractionné de haute intensité permet d’augmenter les performances physiques et notamment la VO2 pic, un facteur de la qualité de vie, explique Sandrine Cabut dans sa chronique.

10 000 pas et plus. Et si des salves d’efforts intenses très brefs, de l’ordre de quelques secondes, permettaient d’entretenir sa forme et de lutter contre le vieillissement ? Bien connu des sportifs, qui l’utilisent pour améliorer leurs performances, et de plus en plus pratiqué – sous une forme adaptée – dans les programmes de réadaptation à l’effort, l’entraînement fractionné à haute intensité montre désormais aussi des bénéfices chez les seniors.

Dénommé HIIT dans les pays anglo-saxons – pour high intensity interval training –, il consiste en la répétition de cycles composés de phases intenses et courtes d’efforts – de 5 secondes à 8 minutes à 80 %-95 % de la fréquence cardiaque maximale (FCM) précise le collège américain de médecine du sport –, alternées avec des moments de récupération active, à 40 %-50 % de la FCM, ou passive (sans bouger).

« Le goût influence les jugements moraux et vice versa »

Publié le 10 février 2021


L’ingestion d’un breuvage amer induit de manière plus marquée un sentiment de dégoût moral, d’après une étude menée en 2011 par Kendall Eskine.

Carte blanche. La morale est souvent associée dans notre esprit à la pureté, alors que ce qui nous semble immoral évoque souvent en nous le dégoût. D’ailleurs, ne dit-on pas qu’on est « dégoûté » par le comportement des uns ou les attitudes inacceptables des autres ? Ou que certains ont « les mains sales » pour évoquer les délits qu’ils ont commis ?

Prune Nourry : « Manger, c’est l’acte le plus intime qui soit »

Par   Publié le 22 janvier 2021

La plasticienne explore, à travers ses œuvres, l’anthropologie et les questions de bioéthique. Dans son installation, « L’amazone érogène », elle évoque le cancer du sein dont elle a été atteinte et qui l’a amenée à repenser son alimentation.

L’artiste Prune Nourry, le 6 janvier 2021, à Paris.

Dès mes premiers travaux, je me suis penchée sur les frontières entre l’homme et l’animal, les origines de la vie, les manipulations de l’homme sur le vivant. C’est ainsi que sont nés les « dîners procréatifs », en 2009. L’idée était un menu en quatre temps, 100 % végétarien, conçu sous la supervision d’un scientifique et réalisé par un chef étoilé, autour du thème de la procréation assistée et de la sélection de l’humain. Pourquoi un repas ? Parce que manger, c’est l’acte le plus intime qui soit : on met des aliments à l’intérieur de soi, il faut une grande confiance pour ça.

Parkinson : des chercheurs ont identifié la cause principale de la pathologie

Parkinson : des chercheurs ont identifié la cause principale de la pathologie

Des chercheurs britanniques ont réussi à déceler les mystères de la protéine précédemment identifiée comme étant impliquée dans l’apparition de la maladie de Parkinson.

[...] 

La protéine « alpha-synucléine », le point de départ de la maladie 

L’alpha-synucléine est une protéine naturellement présente chez l’homme, elle joue un rôle important dans le développement normal des fonctions cognitives. Cette protéine est aussi présente dans le cœur et d’autres tissus. Néanmoins cette protéine naturelle peut être amenée à se dégrader fortement et en devient l’ennemi numéro 1 de la maladie de Parkinson. En se détériorant, elle s’agrège en amas dans les neurones et c’est à ce moment que les symptômes et les troubles moteurs apparaissent. A titre de comparaison, une personne souffrant d’aucune pathologie dispose d’une membrane plasmique qui protège les cellules et se défait de toutes les substances toxiques. Chez les personnes atteintes de cette maladie neurodégénérative, la protéine alpha-synucléine va s’avérer destructrice et détruire peu à peu les cellules saines de la membrane plasmique.

Lire la suite ...


vendredi 12 février 2021

Covid-19 : le gouvernement lance un appel pour recruter 7500 infirmiers et aides-soignants

Par Le Parisien avec AFP  Le 11 février 2021

La ministre de la Transformation et de la Fonction publique Amélie de Montchalin a lancé cet appel ce jeudi matin, alors que la France tente toujours d’éviter un nouveau reconfinement.

“Nous avons dans notre pays des infirmiers et des aide-soignants qui n’exercent plus”, a expliqué Amélie de Montchalin (Photo d'illustration).

“Nous avons dans notre pays des infirmiers et des aide-soignants qui n’exercent plus”, a expliqué Amélie de Montchalin (Photo d'illustration). LP/Arnaud Journois

Plus que jamais un secteur où l’on a besoin de bras. Alors que l’exécutif a choisi de ne pas reconfiner le pays et de laisser partir les Français en vacances, tous les yeux sont rivés sur les chiffres d’hospitalisations pour cause Covid-19. Des données, qui si elles venaient à trop augmenter, pourraient mener à une saturation des établissements et à un nouveau confinement. Chose que, Amélie de Montchalin, tout comme le gouvernement, veut désormais à tout prix éviter.

Et pour ce faire, la ministre de la Transformation et de la Fonction publique a notamment annoncé sur BFMTV ce jeudi matin le souhait de l’Etat de « recruter 7500 infirmiers et aides-soignants ». Et la ministre de préciser : « Nous avons dans notre pays des infirmiers et des aides-soignants qui n’exercent plus ». Elle a rappelé que les salaires ont été récemment augmentés de 200 euros par mois avec le « Ségur de la santé ».