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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 13 mars 2016

MARGARET DRABBLE : «L’ÂGE EST UNE GRANDE AVENTURE»

Par Sonia Delesalle-Stolper — 11 mars 2016 à 17:51


On arrive à l’heure du thé, forcément. C’est une grande maison au nord du quartier de Notting Hill. Margaret Drabble, 76 ans, y vit avec son mari, le biographe Michael Holroyd. Mais elle s’échappe aussi souvent pour la verdure et l’isolement du Somerset, dans le sud-ouest de l’Angleterre, où elle préfère écrire. Cette grande dame de la littérature anglaise, dont Doris Lessing fut l’amie intime, a le regard bleu profond. Elégante et vive, sa tasse entre les doigts, elle pèse chacun de ses mots, réfléchit à chaque question. Aux murs, les livres sont soigneusement classés par ordre alphabétique. On repère Iris Murdoch, que Margaret Drabble a également bien connue, et puis Joyce Carol Oates, Sir Walter Scott, Ernest Hemingway et même Jean-Paul Sartre. On ne relèvera pas d’ouvrage de sa sœur aînée, A. S. Byatt, auteur, entre autres, de Possession. Les deux écrivains ne sont pas proches et le sujet ne sera pas franchement abordé.
Toutes deux sont des auteurs renommés. Au contraire de son aînée, de trois ans plus âgée, Margaret Drabble ne se destinait pas à l’écriture. Elle a commencé au théâtre, à la Royal Shakespeare Company, comme doublure de Vanessa Redgrave et Judy Dench notamment. Née en 1939 à Sheffield, dans le Yorkshire, deuxième fille d’une fratrie de quatre (elle a aussi une plus jeune sœur, célèbre historienne d’art puis un beaucoup plus jeune frère, avocat comme leur père), Margaret Drabble a été élevée dans le culte de la culture, de l’éducation. Tous les enfants ont étudié, brillamment, à Cambridge. Margaret Drabble a été la première à publier, avec un succès d’estime dès le début. Elle a, depuis, écrit dix-sept romans, dont plusieurs primés.
Sa peinture délicate mais aussi acérée du quotidien, son empathie pour les émois de femmes qui pourraient être toutes les femmes, l’ont placée au panthéon des plus belles plumes de la littérature anglo-saxonne des cinquante dernières années.

Le doyen des Français décède à 109 ans

11.03.2016
Robert Bourdon, doyen des Français, est décédé à l'âge de 109 ans, à Nice, où il résidait, a annoncé jeudi le département des Alpes-Maritimes.

samedi 12 mars 2016

La déshumanisation des étudiants permet-elle de former de bons médecins ?

Paris, le samedi 12 mars 2016 – Si l’on ignore tout des circonstances qui ont pu entraîner le suicide d’un interne en chirurgie de 27 ans à Marseille à la fin du mois de février, ce drame a soulevé une importante vague d’émotions dans la communauté médicale. Il a en effet rappelé combien la souffrance psychique est tout à la fois très présente dans ce monde et encore largement tue. Le mal être des internes ne serait ainsi pas un phénomène marginal. Dans un texte publié en décembre sur le site de l’Observateur, deux internes du Syndicat des internes des hôpitaux de Paris (SIHP), Leslie Grichy et Nicolas Delanoy avançaient quelques chiffres. Ils rappelaient tout d’abord les résultats d’une méta analyse (reposant sur des études conduites dans plusieurs pays) publiée récemment dans le JAMA estimant que près de 30 % des internes présenteraient des signes de dépression. Les deux étudiants remarquaient encore que « Si la France ne faisait pas partie de cette étude, un chiffre permet d’affirmer qu’il en est très probablement de même dans notre pays : chaque année, c’est au moins cinq internes qui mettent fin à leurs jours en Ile-de-France (selon l’ARS et l’AP-HP). Nous connaissons tous un interne qui s’est suicidé ou a tenté de mettre fin à ses jours ».
Pour expliquer ce phénomène les deux internes évoquaient le passage important constitué par l’internat « du monde sécurisé des livres et des exercices théoriques à une réalité plus complexe, plus incertaine ». Cependant, d’autres observent que les conditions dans lesquelles se déroulent les études de médecine et ce dès l’externat pourraient favoriser la vulnérabilité de certains. Un externe évoque ainsi pour le JIM la "déshumanisation des étudiants" et la tendance de plus en plus marquée des structures hospitalières à les utiliser comme une main d’œuvre bon marché, reléguant l’exigence pédagogique et humaine au second plan. En se basant sur sa propre expérience, il nous livre une réflexion sur les dérives d’un système, qui une nouvelle fois susciteront probablement de nombreux commentaires et un témoignage dérangeant. 
Par Antoine X (Etudiant en médecine)

Le placebo est-il "légal" ?




Paris le samedi 12 mars 2016 - L’efficacité du « sérum américain » dans le traitement de douleurs d’origine inconnue n’est plus à démontrer. Mais en dépit de son succès et de son efficacité, force est de constater que le fameux sérum ne fait l’objet d’aucune autorisation de mise sur le marché, aussi bien par l’ANSES que par la FDA…
Peut-on alors le prescrire ? L’effet placebo peut-il être utilisé par le médecin lorsque celui-ci souhaite (ou pense) éviter au patient une prescription inutile ? Question proche, le médecin peut-il faire preuve d’un optimisme débordant pour rassurer un patient ?

La réintroduction du lithium dans le traitement des maladies mentales en débat à Tizi Ouzou

ALGERIE  11 Mars 2016

TIZI-OUZOU - L’opportunité de l’utilisation du lithium dans le traitement des maladies mentales en Algérie a fait l’objet de discussions lors des 15èmes journées de psychiatrie qu’a abritées vendredi le centre hospitalo-universitaires (CHU) Nedir Mohammed de Tizi-Ouzou.
Le professeur Abbes Ziri, directeur général de l’établissement, a signalé à l’ouverture de la rencontre que cette molécule est absente en Algérie depuis une quarantaine d’années alors qu’elle est utilisée à travers le monde dans la médecine psychiatrique.
L’objectif du débat engagé en présence d’experts et de professeurs algériens, français et tunisiens, "est de faire un exposé de motifs, réfléchir sur les mesures pouvant permettre de réintroduire le lithium qui doit avoir sa place à côté de tous les médicaments et les molécules utilisés en Algérie dans le traitement des maladies mentales, d’autant plus qu’il n’est pas cher", a soutenu le Pr Ziri.

vendredi 11 mars 2016

Suicide en France : "une autre conséquence de la crise économique ?"

 Frédéric Pennel,  

D'après l'Observatoire national du suicide, près de 10 500 personnes se tuent volontairement chaque année en France. Un chiffre en partie lié aux conditions économiques et sociales des Français, comme le démontre notre contributeur Frédéric Pennel de Délits d'Opinions.

Ces chiffres dérangent. Chaque année, près de 10 500 personnes se suicident. La France figure tristement parmi les pays européens les plus frappés. Et, même si la tendance longue est plutôt à la baisse depuis 25 ans, ce nombre reste trois fois supérieur à celui des décès par accident de la route. Et il serait sous-estimé d'environ 25%. 
"On ne pourra jamais être certain du nombre de suicides. Une personne âgée qui se trompe de posologie et ingère trop de médicaments: comment être certain qu'il s'agit d'un accident et non d'un suicide?" explique Juliette Côme, psychologue clinicienne, dédiée à la prévention du suicide, à Rouen. Et au-delà des décès par suicide, près de 200 000 personnes fréquentent les urgences hospitalières chaque année à la suite d'une tentative: on les appelle les suicidants. 

La dépression reste méconnue : avec 40 psychiatres, on a créé un Livre blanc pour aider

10-03-2016

Par 
Professeur de psychiatrie

La Fondation Pierre Deniker pour la recherche et la prévention en santé mentale vient de mettre en ligne un Livre blanc de la dépression, somme des connaissances actuelles sur la maladie. Objectif : donner une information à jour, scientifique et documentée, sur les différentes formes de dépression. Explications du psychiatre Jean-Pierre Olié qui a conduit le projet.


Une soirée grand public sur la psychiatrie

14/03/2016


L'association Les Psy Causent organise une soirée le lundi 14 mars, à 19 heures, au Chai des Clauzades, route de Caraman, sur le thème des soins psychiques en psychiatrie. Cette rencontre est coorganisée avec l'UNAFAM81, une association nationale reconnue d'utilité publique qui accueille, soutient et informe les familles confrontées aux troubles psychiques d'un des leurs. «Cela fait maintenant 4 ans que nous menons ensemble cette collaboration. Nous avons tissé des liens solides, constructifs et amicaux avec l'Unafam 81.


A Dijon, les soignants craignent pour l'avenir de la psychiatrie

Par Marion Bastit, France Bleu Bourgogne  10 mars 2016 







A Dijon, près de 150 soignants en psychiatrie ont manifesté devant l'ARS.
A Dijon, près de 150 soignants en psychiatrie ont manifesté devant l'ARS. © Radio France - Marion Bastit
Ce jeudi après-midi, plus de 150 soignants en psychiatrie de toute la grande région ont manifesté devant l'Agence régionale de santé à l'appel de la CGT. Ils craignent que le regroupement des hôpitaux, imposé par la loi santé, se fasse au détriment de la psychiatrie.
A Dijon, les soignants craignent pour l'avenir de la psychiatrie. Ils étaient près de 150 à manifester devant l'Agence régionale de santé ce jeudi après-midi. Venus de toute la grande région, ils protestent contre les groupements hospitaliers de territoire (GHT). A partir du 1er juillet prochain, dix hôpitaux de Côte-d'Or et de Haute-Marne seront regroupés au sein d'une même structure.

La sombre photographie de la santé mentale dans le département de l’Eure

10/03/2016

Le Nouvel hôpital de Navarre d’Évreux, pôle départemental spécialisé en psychiatrie, vient de dresser un état des lieux de la santé mentale dans notre département. Une photographie plutôt sombre...

Suicides, troubles névrotiques et mentaux, addictions : l’Eure connaît des taux de pathologie élevés (photo d’illustration)
Si derrière les chiffres, il y a des hommes et des femmes avec leurs souffrances passagères ou ancrées à vie, les pourcentages et les courbes ont quand même le mérite de présenter une photographie intéressante.
C’est tout l’intérêt du tome I du projet médical de territoire (2016-2020), un diagnostic fouillé porté par le Nouvel hôpital de Navarre (NHN), à Évreux. Il détaille les enjeux et les besoins en psychiatrie dans notre département.
Fort taux de suicide
Et c’est un voyage édifiant dans les tourments les plus sombres de la population euroise que met en exergue ce document.
Ainsi, l’Eure comptait 21,1 décès par suicide en 2010. Si le sud-ouest est la zone la plus touchée, le taux de suicide s’est élevé à 42,4 pour 100 000 habitants à Pont-Audemer ! Cette surmortalité euroise atteignait alors 4,9 points de plus par rapport à l’ensemble de l’Hexagone. Sans compter les 131 séjours pour tentatives de suicide enregistrés en 2014 par le Nouvel hôpital de Navarre.
L’alcool, ce fléau
Dans un registre tout aussi dramatique, l’alcoolisme et autres addictologies font des ravages. En 2013, 15 % des Eurois ont bénéficié d’un médicament psychotrope. «Le département déplore des taux de mortalité précoces dus à l’alcool plus importants qu’au niveau national, soit 36,8 pour 100000hommes et 12,1 pour autant de femmes», décrit le rapport.

Changer de regard sur les troubles psychiques

l'essor 11 mars 2016 - Sevim SONMEZ 
Changer de regard sur les troubles psychiques
Elus et référents ont présenté la déclinaison locale de la Semaine de la santé mentale
Dans le cadre de la Semaine d'information sur la santé mentale, le Conseil local de santé mentale (CSLM) du Pays viennois sensibilisera le public à travers deux temps forts.

Les enjeux de la domination masculine à la Libération

LE MONDE  | Par Antoine Flandrin
La photo, prise en août 1944, d'une femme accusée d'avoir collaboré avec les Allemands. Elle est obligée de défiler dans la rue, le crâne rasé, pieds nus, une croix gammée sur le front, après la Libération de Paris.
La photo, prise en août 1944, d'une femme accusée d'avoir collaboré avec les Allemands. Elle est obligée de défiler dans la rue, le crâne rasé, pieds nus, une croix gammée sur le front, après la Libération de Paris.
Des Françaises acclamant les GI, quand elles ne les couvrent pas de baisers. Cette image a contribué à faire de la Libération une fête où les civils français et les militaires alliés communièrent dans la joie. Depuis une dizaine d’années, les travaux des historiens permettent de nuancer ce récit idyllique. A la lumière de ces éclairages, le réalisateur Xavier Villetard lève le voile sur de nombreuses zones d’ombre.
Longtemps, les viols commis par les GI furent attribués aux troupes de soutien, le plus souvent composées de soldats noirs. Une centaine d’entre eux furent condamnés, parfois à la peine de mort. L’historienne américaine Mary Louise Roberts, auteure de Des GI et des femmes (Seuil, 2014), explique que l’armée américaine a « racialisé » ces viols pour ne pas porter atteinte l’image des GI. Il y eut également une part de racisme parmi les Françaises qui portèrent ces accusations. Certaines le regrettèrent amèrement.
Une femme est entourée de militaires. Capture d'écran du documentaire « Les Femmes de la Libération ».
Une femme est entourée de militaires. Capture d'écran du documentaire « Les Femmes de la Libération ». COPYRIGHT MAHA PRODUCTION
Pour motiver ses soldats, l’armée américaine leur vendit l’image d’une France charnelle aux femmes faciles qui n’attendaient qu’eux. 80 % des soldats américains fréquentèrent des prostituées françaises pendant leurs permissions. Mary Louise Roberts va jusqu’à qualifier ce phénomène de « tsunami de luxure ».
Cette affirmation s’ajoute à la liste des dérapages commis par les soldats américains dans l’Hexagone que dresse ce film. Avant d’être les héros du monde libre, les GI formèrent, il est vrai, une armée comme les autres. Mais en insistant sur leur comportement de conquérants, on finit presque par oublier leur rôle de libérateurs.

La conquête de l’Ouest en fauteuil roulant

LE MONDE | Par Joël Morio
Documentaire sur June TV à 12 h 45
L’incroyable traversée américaine, en quatorze jours, de Lucie Carrasco, souffrant d’amyotrophie spinale, filmée de manière assez sobre par Jérémy Michalak.
Sans la ténacité de Jérémy Michalak, Lucie à la conquête de l’Ouest, documentaire ovni, n’aurait jamais le jour. L’animateur connu pour ses blagues potaches et les émissions de télé-réalité qu’il produit (« Les Anges », « Friends Trip »…) a eu bien du mal à imposer ce sujet : le voyage aux Etats-Unis d’une jeune femme clouée dans un fauteuil roulant par une amyotrophie spinale. Aucune chaîne de la TNT, du service public ou du secteur privé, pas même Numéro 23 — pourtant destinée à la « diversité » —, n’a souhaité être associée à ce projet. L’ancien comparse de Laurent Ruquier est allé seul au bout de cette aventure. Il a été finalement soutenu par June TV (canal adressé aux filles disponible sur Canal Sat, le câble et l’ADSL).
Le handicap fait encore peur à la télévision. Or le mérite ici est de montrer que les personnes à mobilité réduite sont capables de mener une vie presque comme tout le monde. Lucie Carrasco, l’héroïne de ce « trip movie », a dû se battre pour vivre la sienne. Parce que, en chaise roulante, des études de stylisme lui sont refusées, mais cela ne l’empêchera pas de lancer sa collection. Un de ses rêves était de traverser les Etats-Unis. Elle a harcelé Jérémy Michalak pour le réaliser. Rétif au départ, l’animateur a été gagné par l’enthousiasme de cette jeune femme prête à avaler des milliers de kilomètres.
Lucie Carrasco et Jérémy Michalak dans un road trip déjanté à travers les Etats-Unis.
Lucie Carrasco et Jérémy Michalak dans un road trip déjanté à travers les Etats-Unis. LA GROSSE EQUIPE
Pendant quatorze jours, accompagnés d’une équipe réduite composée d’un cadreur, d’une chargée de production et d’une auxiliaire de vie, ils ont sillonné le pays de New York à Los Angeles. Un voyage improbable rendu possible par des infrastructures adaptées aux personnes à mobilité réduite, mais aussi par le regard des gens croisés qui ont abordé Lucie comme une personne, et non comme une handicapée.

Une rage folle

LE MONDE DES LIVRES  | Par Bertrand Leclair (écrivain)
Branques, d’Alexandra Fritz, Grasset, « Le courage », 160 p.,.
Service des urgences, à l'hôpital psychiatrique du Vinatier, Bron (Rhône).
Service des urgences, à l'hôpital psychiatrique du Vinatier, Bron (Rhône). FLORE GIRAUD
Bigre. Voilà un fort mauvais titre, se dit-on d’abord, pour un premier roman qui semble mal ficelé, l’auteure se dispensant de narrateur pour enfiler des chapitres où alternent les voix de personnages qui n’ont en partage que la salle commune de l’hôpital psychiatrique où ils errent, gonflés à l’hélium des psychotropes. Bibliothécaire, née à Bordeaux en 1979, Alexandra Fritz ne s’est pas davantage embarrassée de modestie, l’envoyant valser dès la citation placée en exergue : Michel Foucault y revient d’entre les morts attendre d’un livre qu’il « ne se donne pas lui-même le statut de texte auquel la pédagogie ou la critique sauront bien le réduire », et soit « à la fois bataille et arme, stratégie et choc, lutte et trophée ou blessure ».
Mais pourquoi diable prétendre ajouter sa pierre à la bibliothèque si ce n’est avec l’ambition démesurée de la bousculer pour la rappeler à l’ordre du vivant, et citer les phrases d’Omar Khayyâm, de Nietzsche ou de Pessoa comme les talismans qu’elles savent être, encore, lorsqu’on compte « sur l’art pour ne pas mourir de la vérité » ? Et comment prétendre faire une histoire bien ficelée façon point de croix quand il s’agit de laisser parler des existences décousues sinon déchiquetées, précisément ?
Résultat de recherche d'images pour "Branques, d’Alexandra Fritz"
Les personnages de Branques ont tous déraillé, Jeanne la première. Son journal occupe la majeure partie du livre, dont le titre semble avoir été changé in extremis : sur le communiqué de presse qui accompagnait le jeu d’épreuves destiné aux journalistes, il s’intitule encoreChambre 203. C’est en effet celle où l’infirmier a conduit Jeanne, internée pour la deuxième fois après une nouvelle tentative de suicide à la mort-aux-rats  : « J’ai grincé Jamais 203, c’est un signe. Il m’a souri, il m’a répondu qu’il n’avait jamais vu les choses sous cet angle. (…)C’est un classique. Les jeux de mots s’emboîtent, et moi, je les dis tout haut car je suis encore plus cartonnée qu’eux. »

Les PUF inventent la librairie du futur

LE MONDE ECONOMIE| Par Alain Beuve-Méry
Un livre test est imprimé sur l'"Espresso Book Machine" à la librairie Blackwells de Londres, le 23 avril 2009. LEON NEAL/AFP
L’enseigne claque comme un fanion, au 60, de la rue Monsieur-le-Prince, dans le 6e arrondissement de Paris. En lettres blanches sur fond rouge, il est écrit PUF. Les Presses universitaires de France font leur grand retour au Quartier latin, après dix-sept ans d’absence. Ce nouveau lieu sera ouvert au public, à partir du samedi 12 mars.
On est très loin de la mythique librairie, fondée en 1921 et connue de tous les étudiants et professeurs. Située à l’angle de la place de la Sorbonne et du boulevard Saint-Michel, celle-ci avait définitivement baissé le rideau en 2005, remplacée par une enseigne de vêtements bon marché. Le cordon économique avec les PUF avait été tranché, lui, dès 1999.
Mais aujourd’hui, c’est en promouvant un concept radicalement nouveau que les PUF reviennent. Elles inventent la « librairie sans stock ». Dans cet espace, tous les ouvrages vendus seront imprimés sur place par l’Espresso Book Machine, situé dans l’arrière-boutique, qui sera accessible au public. Pendant les cinq minutes d’impression, les clients pourront déguster un café.

Comment la psychose interroge l'éducation thérapeutique du patient ?







Si l’objectif de l’éducation thérapeutique du patient (ETP) est « d’aider les patients à acquérir ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique » *, dès que la personne souffre de psychose (schizophrénie, troubles bipolaires ou paranoïa), la démarche  se complexifie...

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Le « Vilainfirmier », entre humour et soins

 par .

Etienne Talbot, infirmier en rôle élargi au Québec, partage depuis plus d'un an son quotidien sur le blog levilainfirmier.com. Il y a à peine quelques années pourtant, Etienne était loin d'imaginer que les bancs de l'école le mèneraient au soin. Rencontre.
Etienne Talbot
Etienne Talbot, 39 ans, « Vilainfirmier » en exercice depuis neuf ans, partage les aventures qu'il vit dans le Grand Nord sur son blog. Infirmier en rôle élargi au Québec,Etienne travaille en effet en région éloignée, au sein de dispensaires. Son quotidien est donc loin d'être anodin, à l'instar de son parcours. J'ai longtemps erré avant de réaliser ce que je voulais faire comme travail, explique-t-il. Ce que je savais était que je voulais voyager, voir des endroits peu visités, et surtout accomplir un travail qui ferait une différence pour mes semblables. J'ai donc d'abord étudié en sociologie puis en littérature. Mes études en soins infirmiers sont pratiquement un accident de parcours. En effet, c'est presque par hasard qu'Etienne découvre le métier d'infirmier. Je travaillais déjà en milieu hospitalier dans l'entretien ménager afin de payer mes études. Ainsi, je voyais les soignants travailler et cela me fascinait. Alors qu'un sentiment d'étouffement le préoccupe de plus en plus lors de ces retours de voyage, Etienne réalise que la profession infirmière englobe tout ce qu'il désire : la possibilité de voyager, un sentiment d'accomplissement et des lieux de travail divers et variés. Il a d'ailleurs eu l'occasion de pratiquer au sein de différents services : chirurgie, psychiatrie, cardiologie, orthopédie, urgence, soins à domicile… J'ai même été préleveur d'organes, de globes oculaires pour être plus précis, souligne-t-il.

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