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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 15 mai 2023

Pourquoi le palmarès des médecins du Point fait polémique



Jacques Cofard   10 mai 2023

Dans l'édition du jeudi 27 avril dernier, Le Point a fait paraitre un nouveau palmarès médical qui n'arrête pas, depuis sa publication, de susciter la polémique.

En novembre dernier, le célèbre palmarès des hôpitaux et des cliniques de l’hebdomadaire, publié depuis 1998 par Le Pointa fait l'objet d'une censure. Selon le magazine, la commission nationale informatique et libertés (Cnil) lui a interdit l'accès au programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI), base de données à partir de laquelle les équipes rédactionnelle du Point avaient l'habitude de concevoir leur palmarès.

Nolens volens, faute de palmarès des hôpitaux, Le Point a donc fait paraitre un nouveau classement, mais cette fois-ci des... médecins experts (voir le Top 3 des médecins experts/spécialité en fin de texte). But de ce nouveau palmarès qui aura demandé 18 mois de travail : donner les noms des 1000 meilleurs médecins experts dans 14 spécialités données, en compulsant quelque 30 000 publications scientifiques.

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Compiègne. Le sociologue Stefan Jaffrin publie La Tribu des Gem, sur les groupes d’entraide entre personnes souffrant de troubles psychiatriques

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Par Guillaume Grasset    12 MAI 2023

Le sociologue Stefan Jaffrin dédicace son livre La Tribu des GEM à la Librairie des Signes de Compiègne samedi 13 mai de 15h à 17h.

Le sociologue Stefan Jaffrin dédicace son livre La Tribu des GEM à la Librairie des Signes de Compiègne, samedi 13 mai de 15h à 17h. Photo : Guillaume Grasset

«Les GEM, ce sont les groupes d’entraide mutuelle», dit le sociologue Stefan Jaffrin, qui vient de publier un livre “grand public” expliquant avec exactitude les fonctionnements de ces groupes. Celui-ci vient dédicacer son livre intitulé La Tribu des GEM, samedi 13 mai de 15h à 17h à la librairie des Signes de Compiègne.

«L’objectif premier des GEM est de lutter contre l’isolement de personnes souffrant de troubles psychiatriques» apprend-on sur le site solidarites-usagerspsy.fr. Il en existe 700 en France. «Celui de Beauvais existe depuis 2007, tout comme Oisis, celui de Nogent-sur-Oise. A Compiègne, plus précisément à Margny, il a ouvert ses portes 2013. Il existe également depuis un an L’Audissey, un Gem autiste.»

40000 personnes fréquentent les GEM en France

«Ce sont des associations de loi 1901 financées par les Agences régionales de santé (à hauteur de 83.000€ par an chacune). Elles fonctionnent avec un animateur professionnel. 40.000 personnes fréquentent les GEM en France. Ce sont des gens qui ont été en souffrance psychique. Et à cause de cela, ils se sont retrouvés exclus de la société. Elles sont pauvres pour la plupart, vivant avec les 900€ mensuels de l’Allocation adulte handicapé (AAH). Elles sont souvent sous curatelle, c’est-à-dire ne pouvant disposer de leur argent à leur guise. Et elles n’ont donc parfois que 100 euros par semaine. Trois millions de personnes sont concernées par les troubles de cet ordre. Les Gem ont permis de faire revenir à la vie 100000 personnes.»

Et que proposent les GEM aux personnes qui les fréquentent ? «Ça permet aux gens de mener des projets ensemble. Comme des émissions de radio, sorties à la mer, visites d’autres GEM, repas collectifs… Ça recrée du lien social. C’est en grande partie inspiré des clubs thérapeutiques et des associations d’usagers qui ont commencé à voir le jour dans les années 80.»

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Jacques Attali : plaidoyer pour une autre croissance

Lundi 15 mai 2023

Provenant du podcast

L'Invité(e) des Matins









Dans son nouvel ouvrage, « Le monde, modes d’emploi : comprendre, prévoir, agir et protéger », Jacques Attali tente de faire la synthèse de l’histoire économique et politique du monde. Il lance surtout l’alerte : s’il se refuse à être pessimiste, il prévient que « le temps nous est compté » ...



Alan Mind : notre nouveau service dédié à la santé mentale des salariés

 

L’entreprise de demain, championne de la santé mentale. Chaque décennie, nous observons un glissement qui sépare naturellement les entreprises en deux groupes : celles qui s’adaptent et celles qui disparaissent. La décennie 2020 est celle du “care”. Le “care” pour l’environnement se traduit déjà par une considération écologique grandissante dans le monde de l’entreprise. Demain, le “care” pour le bien-être physique et psychologique des collaborateurs sera au cœur de la stratégie et communication des entreprises.

C’est pourquoi Alan annonce aujourd’hui le lancement d’Alan Mind, un service digital dédié à la santé mentale des collaborateurs en entreprise.

👀 L’état de la santé mentale en entreprise aujourd’hui

Après presque deux ans de crise sanitaire, le sujet de la santé mentale est plus critique que jamais. Aujourd’hui 45 % des salariés se déclarent en “souffrance psychologique”, et 36 % d’entre eux disent souffrir de dépression(1). Cela se traduit notamment par une augmentation des arrêts de travail liés au stress ou à l’anxiété, qui sont coûteux pour les entreprises.

Le bouleversement du monde du travail, accéléré par la pandémie, a révélé de nouvelles attentes de la part des salariés : alors que 76 % d’entre eux souhaitent que leur employeur agisse pour leur santé mentale, l’engagement concret des entreprises est jugé insuffisant(2). L’accès à un accompagnement psychologique est même devenu un critère de sélection des talents de la génération Z (3): 60 % d’entre eux le prennent en compte dans leur processus de sélection d’un employeur.

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Tadashi Tokieda, inclassable prestidigitateur des mathématiques

Par    Publié le 13 mai 2023

Le chercheur japonais, professeur à Stanford et conférencier hors pair, a fait de jouets sommaires le cœur de son approche unique de la discipline, qui tient « plus du spectacle de magie que de l’exposé didactique ». 

Les mathématiciens ont coutume de scinder leur profession en deux groupes : ceux qui travaillent à la craie, sur tableau noir, les théoriciens ; et ceux qui œuvrent au feutre, sur des supports plastifiés, plutôt adeptes des maths appliquées. Le Japonais Tadashi Tokieda appartient à une troisième catégorie, dans laquelle il n’est pas impossible qu’il figure seul. Ses instruments de travail, il les sort d’une boîte de biscuits de riz japonais – « toujours la même marque », précise-t-il. Une drôle de structure en plastique, à l’apparence tantôt ronde, tantôt pointue, selon le regard que l’on porte sur lui. Des lacets, des élastiques ou des trombones qu’il manipule comme un prestidigitateur. Des feuilles de papier, coupées, pliées, nouées, rejetons fantasques des origamis de son enfance. Ou encore une pièce géante, qu’il fait tourner devant vous sur une table de l’Institut Henri-Poincaré, temple parisien de la recherche en maths, afin d’approcher à sa manière la « singularité en temps fini », un thème classique de la discipline.


Tadashi Tokieda, à l’université Stanford (Etats-Unis), en novembre 2018. Il tient un Kendama, un jouet d’adresse japonais qu’il utilise pour expliquer un principe de physique appelé la conservation du moment angulaire.

Souad Massi : « Une femme doit toujours se battre »

Par   Publié le 14 mai 2023

Souad Massi

Ses concerts rassemblent un public issu des deux rives de la Méditerranée. La convivialité qui s’en dégage tient à l’excellence de ses musiciens et à sa voix chaude, envoûtante, qui chante la nostalgie, l’exil, l’ardeur. A 50 ans, après une tragédie familiale qui aurait pu l’abattre, la chanteuse Souad Massi, égérie d’une double culture apaisée, continue d’exprimer sur scène la défense des droits et libertés des femmes.

Je ne serais pas arrivée là si…

… Si je n’étais pas née à Bab-El-Oued, le quartier le plus populaire et métissé d’Alger, entourée de femmes aussi fascinantes qu’invisibles.

Pourquoi « invisibles » ?

Parce que c’était une société d’hommes ! Où les règles étaient faites par les hommes, pour les hommes, et à leur seul bénéfice. Les femmes, petits êtres inférieurs, n’étaient là que pour les servir. Leur sort était joué à la naissance, leur sexe les condamnait à un destin de recluses. Pas de sorties, pas d’éducation, pas de liberté, pas de vie publique. Elles étaient des oiseaux en cage.

Vous en aviez conscience, petite fille ?

Ah oui ! Et la perspective de devenir moi-même, un jour, l’un de ces oiseaux entravés me terrifiait. Je passais tout mon temps, enfant, avec ces femmes de ma famille et nos voisines, que je trouvais magnifiques et talentueuses. J’écoutais les conversations, j’observais les regards. Ce qui me frappait, c’était la tristesse et la mélancolie de ces femmes. Cela me semblait injuste. Et cette différence avec la liberté des hommes m’était incompréhensible.

La vie, c’est comme une partie de «Space Invaders», par Emanuele Coccia

par Emanuele Coccia, Philosophe, maître de conférences à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (Ehess)  publié le 20 mai 2023

Qu’il s’agisse d’aller à la banque, de parler à des amis ou de suivre une réunion sur Zoom, notre monde où s’entremêlent réel et virtuel n’est jamais «hors jeu». Il va falloir être capable d’en réécrire les règles…

Il y a quelques années, l’écrivain italien Alessandro Baricco a publié un livre, The Game, qui formulait une thèse assez surprenante. Selon Baricco, toute la culture contemporaine, tant du point de vue matériel qu’immatériel, n’est rien d’autre que le résultat de l’extension infinie d’un modèle originaire : le tout premier jeu vidéo produit, Space Invaders. Presque toutes les activités que nous faisons impliquent la répétition de ce modèle et de la posture que ce jeu implique : nous sommes devant un écran qui reproduit l’expérience, et nous nous déplaçons dans ce monde avec nos doigts.

Le syndrome de Noé ou l’accumulation compulsive d’animaux


 



PAR NOÉMIE GARCIA
MIS À JOUR LE 

Le syndrome de Noé est un trouble psychiatrique qui consiste à accumuler excessivement et irrationnellement des animaux de compagnie, au détriment de leur santé. Explications avec la psychiatre Christine Barois.

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Les psychédéliques, des traitements contre les troubles psychiatriques, vraiment ?

Publié le 

En avril 2023, des données issues d’un essai clinique de phase II mené en Suisseont fait du bruit dans les médias. Et pour cause, il s’agissait d’un sujet plutôt hallucinant : l’étude s’intéressait aux effets d’une consommation de LSD pour des patients atteints de dépression, suggérant que cette substance psychédélique aurait des bénéfices importants. En effet, les premiers résultats indiquaient que les personnes à qui l’on avait administré de plus grandes doses de LSD avaient bénéficié d’une réduction moyenne de leurs symptômes dépressifs presque quatre fois supérieure à celle des personnes exposées à un placebo.

Ces données qui n’ont pas encore fait l’objet d’une publication scientifique revue par les pairs, ont néanmoins remis sur le devant de la scène un débat vieux de plusieurs décennies sur les éventuels bénéfices thérapeutiques du LSD pour tout un tas de troubles psychiatriques, de la dépression à l’anxiété,+ en passant par le stress post-traumatique. Depuis quelques années, l’intérêt pour ce domaine de recherche a repris de l’ampleur et de nombreux essais ont été lancés à travers le monde.

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Détresse psychologique : un jeune de moins de 14 ans sur cinq pense au suicide, selon SOS Amitié

Faouzi Asmoun   Publié le 

La solitude touche de plus en plus les jeunes.

L'association SOS Amité a enregistré l’année dernière près de 3,3 millions d’appels, soit 244 000 de plus qu’en 2021, selon son dernier baromètre. Autre constat troublant, le nombre d’appelants de moins de 14 ans a augmenté de 40%, et parmi eux, 20 % ont exprimé des idées suicidaires. 

Épidémie, guerre en Ukraine, réchauffement climatique, inquiétude quant à l’avenir… nous vivons dans une période qui peut être anxiogène pour bon nombre de Français.


De l’ADN humain capturé dans l’environnement, une nouvelle inquiétante ?


 



20 Minutes avec AFP  Publié le 15/05/23

DONNÉES TRÈS PERSONNELLES  Les scientifiques qui ont capturé de l’ADN humain dans le sable, l’eau et même l’air appellent à poser des « garde-fous » contre des atteintes à la vie privée

Etiquettes de scellage avec des motifs d'ADN qui font partie de l'enquête médico-légale de la police sur une scène de crime. Illustration

Etiquettes de scellage avec des motifs d'ADN qui font partie de l'enquête médico-légale de la police sur une scène de crime. Illustration — Jeppe Gustafsson/Shutterstock/SIPA

Une découverte aussi enthousiasmante qu’inquiétante. Des scientifiques sont parvenus à capturer de l’ADN humain dans l’environnement. Cette découverte pourrait déboucher sur des applications pour la médecine, l’environnement ou la criminalistique. Mais elle pose un problème éthique, au vu de la facilité avec laquelle ces traces de vie humaine ont été récoltées, avertissent les auteurs de l’étude parue lundi dans Nature Ecology and Evolution. Eux-mêmes surpris par les résultats de leurs travaux, ils appellent à poser des « garde-fous » contre des atteintes à la vie privée.

Développée récemment, la technique d’ADN environnemental est utilisée pour traquer des espèces sauvages et mieux connaître la biodiversité. Elle consiste à prélever des échantillons dans les milieux naturels des animaux, qui laissent des traces génétiques dans leur sillage via les cellules (peau, poils, écailles…) qu’ils perdent en permanence.

Une découverte involontaire


L’être humain n’échappe pas à la règle, répandant son ADN - le support de l’information génétique propre à chaque individu - partout où il passe : en foulant la plage, en se baignant, en toussant et postillonnant dans l’air ou en tirant la chasse d’eau… Des empreintes habituellement furtives, que les scientifiques ne s’attendaient pas à capturer à si grande échelle, selon l’étude.

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