par Frédérique Roussel publié le 21 août 2022
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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
par Frédérique Roussel publié le 21 août 2022
Broderie de Jeanne Tripier. Sans titre, entre 1935 et 1939. (Claude Bornand/Coll de l'Art Brut, Lausanne)
par Frédérique Roussel le 22 août 2022
Portrait de Herve de Maupassant (1856-?), frere de Guy. Photographie fin 19eme siecle ©Collection Sirot Angel/Klervi Le Collen/opale.photo -- Les justificatifs des parutions concernant les photos telechargees apres le 1er Janvier 2022 sont a envoyer par courrier a l'agence opale.photo 18, rue des Quatre-Fils 75003 Paris ou par email a contact@opale.photo (Coll. Sirot Angel. Opale)
«J’ai conduit hier Hervé dans un asile d’aliénés de Montpellier plein de fous sordides et affreux. J’irai l’y reprendre demain», écrit Guy de Maupassant à son père en 1889. Va prospecter des établissements plus confortables, lui demande-t-il aussi, comme Ville-Evrard, en Seine-et-Oise. «Tu montreras au directeur de cette maison de santé la lettre du docteur Blanche, en lui disant que je compte lui amener mon frère mercredi dans la matinée.» Ce sera finalement le Vinatier à Bron, ouvert en 1876, considéré comme un des plus modernes d’Europe. Hervé de Maupassant est conduit à Bron en août 1889. Il a 33 ans.
Provenant du podcast
Culture BD
Etourdi, paresseux, farceur, Gaston Lagaffe n'a rien de l'employé modèle. Comment ce personnage, né d'une plaisanterie, s'est-il imposé, tant auprès de son éditeur que de ses lecteurs ? Quel souffle Franquin a-t-il donné à la bande-dessinée d'humour ? M'enfin !
Fabrice Erre (Docteur en histoire et professeur d'histoire géographie au lycée Jean Jaurès de Montpellier), Sabrina Messing (Enseignante-chercheuse en lettres), Rodolphe Massé (Scénariste, écrivain et journaliste).
Publié le 20 août 2022
Ophélie Neiman
Et si la sieste était un stigmate de l’époque où, comme les autres mammifères, nous dormions plusieurs fois en vingt-quatre heures ?
ELODIE DESCAMPS Publié le
Maux de tête, maux de dents, maladie de la goutte, fièvres : comment se soignaient nos ancêtres au Moyen-âge ? Un vaste projet de recherche compile des textes issus d'une centaine de manuscrits anciens pour y répondre. Et à la vue des recettes, on n'est pas mécontents de l'évolution de la médecine !
Excréments de colombe, poumons de renard, graisse de hibou salée ou d'anguille : il ne s'agit pas de potions magiques, mais bien des traitement médicaux utilisés par nos ancêtres au Moyen-Age. Le projet "Curious Cures in Cambridge Libraries" lancé par la bibliothèque universitaire de Cambridge, vise à numériser, cataloguer et conserver pas moins de 180 manuscrits médiévaux du 14e au 15e siècle. Se faisant, il dévoile au grand public l'une des plus grandes et des plus importantes collections de textes de recettes médicales médiévales.
DROIT-INC
MONTREAL
Par : Me Ian-Kristian Ladouceur et Me François Dupin | Le : 2022-08-18
Réalisé par le journaliste Yves Boisvert, La Presse publiait samedi le 6 août 2022 une chronique sur le triste sort de trois victimes innocentes, soit d’Alex Lévis Crevier, de Mohamed Salah Belhajet d’André Fernand, qui n’avaient comme seul point commun la funeste rencontre avec un homme présumément aux prises avec un délire intense, hors de contrôle et apparemment oublié par le système psychiatrique qui en avait la responsabilité légale en vertu du Code criminel.
par Julien Lecot publié le 20 août 2022
A l'association Suicide écoute, une soixantaine de personnes, toutes bénévoles, répondent aux appels toute l'année. (Livia Saavedra/Libération)
13 h 30, le téléphone sonne. Dominique décroche : «Suicide écoute, bonjour.» Du combiné laissé en haut-parleur, elle n’obtient pour réponse qu’un long silence. Puis une voix de femme, lente, fatiguée, se fait péniblement entendre : «J’ai envie de parler, madame. Mais des fois, ça ne veut pas sortir.» Accoudée à un bureau d’un petit local parisien en cette matinée d’août, le regard dans le vide, Dominique écoute patiemment. Elle laisse la personne se confier, en tripotant un stylo avec ses doigts. Petit à petit, l’appelante lui raconte ses problèmes de santé, sa peur, ses difficultés de sommeil. Elle confie être affaiblie, «très angoissée», et conclut la moindre de ses phrases par «madame». Son discours est confus, difficile à suivre.
publié le 20 août 2022
L'affiche réalisée par l’illustrateur «Laurier The Fox» pour le Planning. (DR)
Il ne fallait pas plus d’un dessin partagé sur les réseaux sociaux pour que, dans la torpeur de l’été, la classe politique s’emballe. Mercredi, une affiche réalisée pour le Planning familial montrant un homme transgenre enceint et diffusé sur Twitter a provoqué une vague de réactions, venues majoritairement de l’extrême droite. Réalisée par l’illustrateur Laurier The Fox, lui-même transgenre, le dessin est accompagné de la légende suivante : «Au Planning, on sait que des hommes aussi peuvent être enceints.»
par Frédérique Roussel publié le 19 août 2022
A la folie (1/6)
Gravue de V. Stablo, parue en 1875, représentant l’asile de Charenton. (Bridgeman Images)
«Celui dont on ne parle pas», affirme Pierre Dufay dans son livre de 1924, sur la vie et les œuvres d’Eugène Hugo (1). Victor Hugo avait un frère mort jeune et fou, son aîné de dix-sept mois, le cadet d’Abel. Il a «fini» à l’asile de Charenton (Val-de-Marne), à 36 ans, le 20 février 1837, après quinze ans d’enfermement. «Il est bon pour Charenton», disait-on à cette époque pour désigner l’institution pour aliénés, érigé en 1641.
Antoine Beau avec AFP Publié le
Une vision plus fine d'un fléau déjà connu. Près de la moitié des cancers mondiaux sont attribuables à des comportements à risque déjà connus des médecins, conclut une gigantesque étude publiée ce vendredi 19 août dans la revue scientifique The Lancet, et réalisée dans le cadre du programme international Global Burden of Disease. En premier lieu, le tabac et l'alcool font le plus de décès, malgré le danger manifeste.
Samedi 13 août 2022
Provenant du podcast
Grand Reportage
Plus d'une femme sur dix souffre d'endométriose en France. Cette maladie gynécologique longtemps passée sous silence bouleverse le quotidien des patientes. Règles douloureuses, troubles sexuels ou encore fatigue chronique : l'endométriose a un impact jusque dans l'intimité d'une chambre à coucher.
C'est l'une des principales causes de douleurs chroniques chez la femme en France. L'endométriose, cette pathologie encore pleine de zones d'ombre, est liée à la présence de tissus semblables à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus.
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L'ochlophobie est la peur de la foule, au sens physique, d'une peur de mourir écrasé par elle. Il faut la différencier de l'agoraphobie, la peur des espaces publics, même si leurs symptômes sont similaires : angoisse, malaises, panique. On la soigne à l'aide d'hypnose, de réalité virtuelle et autres thérapies, mais la plupart des ochlophobes vivent en évitant les foules.
Ochlo, en grec, signifie la foule. L'ochlophobie serait donc la "peur de la foule". Mais cette définition n'est pas suffisante pour comprendre les subtilités de cette phobie. On la confond souvent avec l'agoraphobie, qui est la peur des espaces publics. Leurs symptômes sont similaires, et l'agoraphobe comme l'ochlophobe mettront en place des tactiques d'évitement, pour tout simplement ne pas se retrouver dans les situations "à risque".
Provenant du podcast
Comme personne
Fin 2022, le statut des médecins diplômés hors de l'Union européenne va changer. Le gouvernement a créé un nouveau statut unique qui risque de pousser dehors des centaines de praticiens. Mehdi et Dany sont dans ce cas, même s'ils ont très bien réussi leur concours d'équivalence.
Appelons-les Mehdi et Dany, puisqu’ils ne veulent pas donner leurs vrais prénoms. Disons juste qu’ils sont étrangers, non européens, et que des milliers d’autres sont dans leur cas. On les nomme les "Padhue", pour "Praticiens diplômés hors de l'Union européenne".
Par Nabil Wakim. Publié le 17 août 2022
ENTRETIEN « Chaleur humaine » (2/5). Dans cet épisode du podcast du « Monde » consacré au défi climatique, la sociologue Sophie Dubuisson-Quellier aborde la question de la répartition, entre les individus et le collectif, des efforts à fournir face à l’urgence.
A quel point les gestes individuels contribuent-ils à limiter notre empreinte carbone ? Faut-il arrêter de prendre l’avion, cesser de manger de la viande, changer sa chaudière à gaz ? Ou bien est-ce d’abord à l’Etat et aux grandes entreprises de faire des efforts ?
La question de la répartition des efforts à fournir entre les individus et le collectif agite de longue date les réflexions sur la manière de faire face à l’urgence climatique. Cet été, les discussions autour de l’usage de l’eau ou du fait de prendre l’avion pour les vacances ont été au cœur des débats. Dans cet épisode de « Chaleur Humaine », diffusé le 5 juillet sur le site du Monde, Nabil Wakim échange avec la sociologue Sophie Dubuisson-Quellier, membre du Haut Conseil pour le climat et autrice de La Consommation engagée (Presses de Sciences Po, 2009).
Publié le
Le robot Ameca dispose d’un champ dorénavant plus vaste d’expressions faciales, comme le montre une nouvelle vidéo où il se regarde dans un miroir.
Vous souvenez-vous du film I, Robot, avec Will Smith, inspiré de l’œuvre d’Isaac Asimov ? Les androïdes du long-métrage semblent être devenus une réalité dans les entrepôts de l’entreprise Engineered Arts — en tout cas, une réalité esthétique, car en matière d’intelligence artificielle, on en est bien loin, les robots n’approchant même pas une forme d’intelligence et encore moins une conscience.
Sur le plan visuel cependant, les créations d’Engineered Arts donnent un petit vertige. En 2021 déjà, une vidéo avait fait le tour du web, tant les expressions faciales d’un robot baptisé Ameca étaient réalistes — avec ce petit côté creepy, bizarre, de voir ces airs humains associés à une machine.
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infodimanche.com
Le onzième Colloque de recherche en abandon corporel se déroule du 17 au 21 aout 2022 à l’Auberge de la Pointe à Rivière-du-Loup sous le titre Ouverture à l’expérience d’être. Le comité d’organisation a choisi ce lieu paisible aux abords du fleuve Saint-Laurent, le considérant propice au ressourcement.
Cet évènement biennal poursuit la réflexion générale entreprise aux colloques précédents, tout en s’appuyant sur les acquis de la recherche menée depuis les cinquante dernières années sur les aspects fondamentaux qui caractérisent cette démarche en psychothérapie comme la place faite à l’ontologique - l’être en tant qu’être.
La position prise, d’habiter ce qui s’éveille en soi comme étant soi-même, dans les mises en rapport avec d’autres comme dans les façons d’appréhender la réalité humaine, est au cœur de la recherche de l’humain sur l’humanité qu’est l’abandon corporel.
La chute du mur de Berlin et l'effondrement du communisme ont bouleversé les sociétés des anciennes républiques socialistes soviétiques. Dans son Grand Tour, Élisabeth Roudinesco nous décrit sur plusieurs décennies les changements intervenus dans les capitales de l'Europe de l'Est — l'arrivée du luxe, des touristes, l'assouvissement de nouveaux désirs mais aussi la montée terrible des inégalités. À travers ses nombreuses rencontres avec des intellectuels de l'Est, elle retrace l'histoire d'une génération de penseurs et d'artistes.
La psychanalyse est née à Vienne, dans un monde qui était encore celui de l’Empire austro-hongrois. Toutes les minorités intellectuelles, juives mais pas seulement, étaient réunies dans cette capitale flamboyante et atemporelle qu’était la Vienne « fin de siècle et début de siècle ». C’était un étrange mélange qu’ont très bien décrit l’historien Carl E. Schorske puis, en France, Jacques Le Rider. Un paradoxe même : Vienne se trouve avoir été à la fois à l’origine du sionisme, du socialisme, de la psychanalyse, des mouvements d’émancipations sociaux-démocrates marxistes. Tous partageaient l’ambition de changer le monde tout en étant enfermés dans un temps immobile. Car Vienne était une capitale figée dans son histoire, avec cet empire agonisant qui laissait toutefois une incroyable liberté aux minorités venues de tout l’empire. C’est ce bouillon de culture qui a donné naissance à tous ces mouvements, et notamment à la psychanalyse.
Publié
Depuis environ 18 ans, Jean-Michel est travailleur social et fait partie des EMPP : les équipes mobiles psychiatrie précarité. Composée d’infirmières ou encore médecins, son équipe déambule dans les rues de la capitale pour venir en aide aux personnes en situation de précarité, d'exclusion sociale ou de souffrance physique.
À l’occasion de maraudes, Jean-Michel et son équipe offrent aux personnes à la rue des soins et suivis médicaux. Mais leur rôle est également de les accompagner à rechercher une place en centre d’hébergement, les conduire à l’hôpital, ou encore les aider à refaire leur papier.
Par Yan Gauchard(Nantes, correspondant) Publié le 18 août 2022
A Nantes, le nombre d’adolescents et d’enfants arrivant aux urgences pédopsychiatriques connaît une hausse vertigineuse depuis le début de la crise due au Covid-19. L’hôpital a accueilli 900 mineurs en 2021. Avec des réponses parfois déficientes, faute de soignants et de structures adaptées.
La crise a atteint son paroxysme en mars. Tout au long du mois, Laurence Dreno, pédopsychiatre au centre hospitalier universitaire (CHU) de Nantes, et son équipe ont fait face, chaque semaine, à l’arrivée aux urgences pédiatriques, en moyenne, de dix-sept jeunes en détresse psychologique. « Vous arrivez et, chaque matin, il y a au moins trois jeunes qui ont fait une tentative de suicide, expose, d’une voix blanche, Mme Dreno. A un moment, j’ai ressenti un immense vertige. Je me suis dit : “Mais comment je vais penser dix-sept projets de soins pour les patients ?” »
La praticienne a vécu un nouveau moment d’abattement lorsque, trois mois plus tard, elle a vu plusieurs de ces jeunes revenir aux urgences. « Ils n’avaient même pas décroché un rendez-vous dans un CMP [centre médico-psychologique] car toutes les structures sont complètement débordées. Là, je me suis dit que j’avais travaillé dans le vide. »