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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 10 avril 2020

Soutien psy aux soignants : le ministère met en place une plateforme d'écoute nationale

PAR 
COLINE GARRÉ
-  
PUBLIÉ LE 09/04/2020

Une plateforme téléphonique de soutien psychologique est mise en place ce 9 avril, afin d'accompagner les personnels soignants en première ligne dans la lutte contre l'épidémie de coronavirus, a annoncé le ministère des Solidarités et de la Santé. Plus précisément, elle vise à « pallier les situations d’isolement professionnel et proposer une assistance psychologique face à la sur-mobilisation actuelle ».
Sept jours sur sept
Cette plateforme, une cellule d'écoute joignable au 0800 73 09 58 (numéro gratuit) 7 jours sur 7 de 8 heures à minuit, est ouverte à « tous les professionnels de santé, qu'ils exercent en milieu hospitalier, médico-social ou libéral, ou qu'ils soient étudiants en santé et internes », indique le ministère. À l'écoute, des psychologues hospitaliers volontaires et bénévoles.

Dans le Loiret, la dimension relationnelle des soins psychiatriques a dû être revue avec le Covid-19

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Publié le 09/04/2020

Dans le Loiret, la dimension relationnelle des soins psychiatriques a dû être revue avec le Covid-19 
Au sein de chaque unité d’hospitalisation (ici Aloise-Corbaz), la mise en place d’une zone d’isolement 
a été envisagée. © Orléans AGENCE

Le personnel des établissements de soins doit appliquer des règles strictes pour éviter la transmission du Covid-19. Des règles qui vont à contre-courant des pratiques habituelles dans le domaine de la psychiatrie.
Au sein de l’Établissement public de santé mentale (EPSM) du Loiret Georges­Daumézon, à Fleury-­les-­Aubrais, les équipes, les patients et les familles s’adaptent depuis trois semaines. Pour l’heure, aucun cas de Covid­19 n’est à déplorer. Les zones de confinement sont vides.
"Afin d’éviter la transmission du virus, nous appliquons des règles strictes allant à contre­courant de ce qui fonde le soin mental, à savoir le relationnel et le lien social", annonce Pascal Gaillard, le directeur des soins de Daumézon. Si certains patients, comme les schizophrènes, sont confrontés à un repli pathologique, qu’il y ait confinement ou non, d’autres ayant des angoisses ou des hallucinations ont besoin qu’on s’occupe d’eux, en les "touchant" pour les rassurer.

"Un exercice difficile"

Pourtant, avec les gestes barrières, ce n’est plus possible. "Face à cette situation inédite, le challenge est de concilier cette réalité et la nécessité de soigner. C’est un exercice difficile", admet Pascal Gaillard.

«Cette saleté change sans arrêt de visage»

Photo Derajinski Daniel. Abaca

Jean-Paul Mari suit au jour le jour le combat d’une équipe médicale dans un hôpital d’Ile-de-France.

Jour 16. «Cette saleté change sans arrêt de visage»

Le moment de vérité, c’est ici, devant cette porte blanche en préfabriqué, qui donne sur un couloir, une salle d’attente et un siège, nu, isolé, au centre de la pièce. Certains arrivent ici pétris de doutes, d’autres annoncent d’emblée : «Je l’ai.» Seul le test PCR le dira. Ici, pas de patients, seulement des blouses blanches venues de trois hôpitaux.
Souvent, ils se connaissent. L’un s’assoit sur le siège, l’autre plonge l’écouvillon dans sa narine avant d’envoyer le résultat en virologie. Techniquement, il faut quatre heures pour savoir ; en pratique, une journée pour des résultats groupés. Agents hospitaliers, aides-soignantes, infirmières, externes, médecins, chirurgiens, chefs de service, tout le monde défile, le virus ne fait pas de différence.Sauf pour l’équipe qui n’a pas eu une seule perte. Leur secret ? Masques et gestes barrières. Seule garantie. Un prélèvement tous les quarts d’heure, 30 personnes par jour, cinq jours sur sept, 150 personnes en une semaine et… une bonne moitié de Covid positifs. Des allures d’hécatombe. 
«Cette saleté change sans cesse de visage, dit Gérard (1), infirmier. Comme si le virus menait sa vie. Comme s’il y avait plusieurs virus en un.» Les symptômes ont changé. Au début, on ne jurait que par la toux sèche et la fièvre. Pas de fièvre, pas de Covid. Ce matin, sur 14 testés, 12 n’en ont pas. Puis il y a eu ces terribles maux de tête, les nausées, les vomissements, la diarrhée. Soit. Et, voilà deux semaines à peine, l’anosmie et l’agueusie, en clair la perte de l’odorat et du goût, qui signent le nouveau Covid. Ou la «catarrhe oculaire», les yeux et la tête en feu. Les derniers patients, eux, s’affaissent sur la chaise de test avec une tachycardie, un cœur qui bat la chamade.

Médecine : pour une éthique de la prise de parole médiatique

Par Dr Guillaume De la Chapelle, Psychiatre, Lyon — 
Un masque chirurgical, près de l'hôpital Tenon à Paris en mars.
Un masque chirurgical, près de l'hôpital Tenon à Paris 
en mars. Photo Amaury Cornu. Hans Lucas

Les déclarations venues du corps médical ressemblent à une cacophonie depuis le début de la crise. Il n’est pas trop tard pour porter un discours cohérent, aidant et citoyen.

jeudi 9 avril 2020

Manosque : des téléconsultations gratuites pour parler de ses angoisses

La Provence   par Maëva Zabner  08/04/2020 

En cette période propice à l'anxiété, les psychologues se mobilisent et apportent à leur façon leur pierre à l'édifice

L'incertitude. C'est le sentiment prédominant depuis le début de l'épidémie. Les questions se succèdent pour tout un chacun, sans réponse certaine. Quand sortirons-nous du confinement ? Vais-je revoir mes proches ? Comment se portera l'économie après la crise ? Vais-je perdre mon emploi ? "L'angoisse prend racine dans le 'Je ne sais pas ce qui m'arrive et ce qui va m'arriver' et le Covid-19 nous met au coeur de ces pensées. L'essentiel dans le processus d'angoisse qui nous convoque tous un moment donné, c'est l'incertitude", explique Catherine Costa-Migret, psychologue clinicienne et psychothérapeute à Manosque.
Leur cabinet fermé, les psychologues ont voulu apporter leur pierre à l'édifice en proposant des téléconsultations gratuites pour toutes les personnes traversées par ce sentiment, le personnel hospitalier en priorité ainsi que les métiers indispensables au quotidien comme les caissiers, le personnel d'entretien, etc. "Ce sont des gens qui sont dans une situation d'obligation morale en raison du métier qu'ils exercent. Ils permettent au système social de fonctionner, indique la psychologue qui a créé une plateforme dédiée aux professionnels. Avec toutes les conséquences psychologiques que ça a sur eux."
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COVID-19: une pétition pour le remboursement des frais de psychothérapie

L’actualité
8 avril 2020

QUEBEC

MONTRÉAL — L’Association des psychothérapeutes du Québec souhaite que les frais en psychothérapie soient remboursés pour les personnes qui en ont besoin pendant et après la crise.
Une pétition circulant en ce sens avait obtenu environ 1300 signatures en début d’après-midi, mercredi.
La présidente de l’association, Nadine Gharios, a également envoyé une lettre pour expliquer la situation aux premiers ministres Justin Trudeau et François Legault, de même qu’aux ministres de la Santé Patty Hajdu et Danielle McCann.

Quel rôle pourraient jouer les étudiants en psychologie dans la crise sanitaire ?

Révolution Permanente

Tatiana Magnani  Lamaga Nedme   jeudi 9 avril
Alors que les facs appliquent la continuité pédagogique et que l’hôpital public est en crise, un certain nombre d’étudiants en psychologie s’interrogent sur le rôle qu’ils pourraient jouer dans la crise. Tatiana et Lamaga, étudiantes en psychologie et psychanalyse à Paris, expliquent comment leurs savoirs et compétences pourraient être mis au service des soignants et de la population.
Montage photo : Camille Lupo

Une gestion sanitaire catastrophique : la psychiatrie laissée-pour-compte

Avec l’extension de l’épidémie, les hôpitaux sont saturés et vivent une situation de crise : le personnel hospitalier voit son travail augmenter tous les jours dans des conditions déplorables, et manque de tout : de personnels, de masques, de lits en réanimation… Ce qui conduit notamment les médecins à devoir trier les patients. Une situation qui est la conséquence de la casse systématique des services publics par les gouvernements successifs.
Dans cette période de crise sanitaire, la situation est particulièrement complexe dans les établissements et les services de soins psychiatriques et psychologiques qui déjà habituellement manquent de moyens. La quasi-totalité des activités des centres médico-psychologiques (CMP) ont été suspendues et les hôpitaux de jour fermés, les patients sont ainsi livrés à eux-mêmes. Par ailleurs, dans les hôpitaux psychiatriques, les établissements et services ont dû s’organiser pour prendre en charge médicalement et psychologiquement d’éventuels patients atteints du CoVid-19 et pâtissent particulièrement du manque de moyens et de protections.

Augmentation des signalements pour violences sur les enfants

Amandine Le Blanc
| 09.04.2020
Depuis le début du confinement, les signalements pour violences conjugales ont augmenté, et c’est le cas également de ceux pour violences sur les enfants.
Le secrétaire d'État à la protection de l'enfance Adrien Taquet, a annoncé ce jeudi que la ligne téléphonique « Allô enfance en danger » avait reçu 20 % d’appels en plus depuis le début du confinement. Les appels au 119 considérés comme urgents ont même augmenté de 60 %, selon des données issues d'une comparaison entre les trois premières semaines du confinement (du 18 mars au 6 avril) et une période équivalente en février (du 12 février au 2 mars).

Où commence le racisme ?

Mis en ligne le  




(cc) Unsplash /  Markus Spiske
> Ce n’est pas du racisme ni de l’antisémitisme pleinement ouverts et assumés qu’il sera question dans ce dossier. En effet, ceux-ci sont de toute évidence condamnables et ne prêtent guère au débat. Nous nous pencherons sur les cas ambivalents : compter les Noirs dans la salle en pleine cérémonie des César ou tempêter contre le voile, est-ce du racisme ? Et surtout : est-il encore possible de prôner une position nuancée, de faire dialoguer universalisme et communautarisme ?
> « Racisé », « luttes intersectionnelles », « blanchité »… Les antiracistes d’aujourd’hui usent d’un nouveau lexique, à (re)découvrir.
> Imiter l’accent des Africains ou des Chinois, est-ce tendancieux ? L’humour communautaire est-il problématique ? Nous avons mené l’enquête sur l’art subtil du one-man-show et de la moquerie, en interrogeant la sociologue et anthropologue Nacira Guénif-Souilamas, les philosophes Yves Cusset et Olivier Mongin, ainsi que l’humoriste Thomas Ngijol.
> Au milieu du XIXe siècle, Arthur de Gobineau publie un Essai sur l’inégalité des races promis à exercer une large et délétère influence et correspond avec Alexis de TocquevilleLes deux hommes se brouillent à l’issue d’un combat d’idées riche d’enseignements, Tocqueville se refusant à subdiviser l’humanité
> Retour à une situation du quotidien : remarquer qu’on est le seul Blanc dans le métro, est-ce de la xénophobie ? Ou, au contraire, rester indifférent à la couleur, serait-ce du déni ?

Cartographier Le coronavirus L’Observatoire Géopolitique du Covid-19

Le Grand Continent | LinkedIn
Les réponses à la pandémie sont nationales, l’effet hobbesien du virus sur les populations est évident, mais l’essence des transformations qu’il provoque doit être comprise à l’échelle pertinente.
Le Groupe d’études géopolitiques lance le premier Observatoire géopolitique du Coronavirus en langue française.
À côté de la mise à jour quotidienne des données nécessaires à comprendre l’évolution de l’épidémie, l’Observatoire publiera chaque jour des analyses, des pièces de doctrines, des entretiens ou des rapports opérationnels signés par des personnalités scientifiques, politiques et intellectuelles pour accompagner la décision et préparer, pendant la crise, le monde qui viendra après.

Le soin psychique à l’épreuve du confinement

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PAR  PUBLIÉ LE 8 AVRIL 2020

Inégale et encore incomplète, la prise en charge de la santé psychique des patient·es se confronte à la réalité du confinement. Les droits ne sont plus tout à fait respectés, et la tension s'accumule.

L’annonce du confinement a créé la sidération. Nous avons dû revoir notre fonctionnement et mettre en place un système d’accueil et d’accompagnement complètement inédit. » Mais, selon Jean Chambry, le chef du service pédopsychiatrie du Groupe hospitalier universitaire de Paris (GHU) psychiatrie et neurosciences (1), « les bonnes idées de l’équipe sont venues très vite et nous avons pu nous réorganiser en un peu plus de 48 heures ».
Comme au GHU de Paris, la fermeture des hôpitaux de jour et la réduction de l’accueil dans les structures de soins ont bouleversé « la politique sectorielle de lutte contre l’isolement des patient·es », ajoutant « aux risques de réduction de leurs droits », selon le Syndicat des psychiatres hospitaliers (SPH). Pour son président, Marc Bétrémieux, le secteur est très conscient « des effets que peut avoir le confinement sur les personnes prises en charge. Pour cela, la plupart des services ont très vite organisé la prise en charge ambulatoire au maximum de leurs capacités, via le téléphone, des visioconférences, des consultations en urgence ou des visites à domicile si l’état de santé de la personne le nécessite. » Des orientations préconisées par le gouvernement le 2 avril – soit plus de deux semaines après le début du confinement –, « alors que les services les avaient déjà mises en place », note le docteur Marc Bétrémieux.
Pour Mathieu Bellahsen, qui dirige le pôle psychiatrique de l’unité de soins de l'hôpital Roger-Prévot détachée à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), le secteur est contraint d’appliquer une « anti-psychiatrie » :
Avec la crise sanitaire, nous avons dû arrêter tout ce qui fait habituellement la matérialité du soin psychique, c'est-à-dire être avec l'autre et créer du lien. Nous avons dû remettre des barrières entre les soignant·es et les soigné·es, alors même que notre préoccupation quotidienne est de les enlever.
Pour les équipes soignantes, l’objectif est désormais de pallier au mieux ces contraintes. « Nous réalisons beaucoup d'entretiens téléphoniques, et si la personne ne répond pas, nous allons la voir, explique Mathieu Bellahsen. On a une liste active de près de mille patients, et nous réalisons une dizaine de visites par jour. » Mais les limites se font vite sentir. Si les liens qui préexistaient se poursuivent souvent sous d’autres formes, les patient·es que les équipes connaissent peu ou pas ont bien du mal à créer ce lien.
« En pédopsychiatrie, la particularité, c'est qu'il faut accompagner les jeunes tout autant que leur famille, reprend le docteur Jean Chambry, du GHU de Paris. Il s’agit de leur donner accès à certaines ressources et de soutenir leur parentalité. » Un suivi rendu d’autant plus nécessaire en ces temps de confinement, où les risques de décompensation psychique, de violences et de tensions intrafamiliales augmentent à mesure que les semaines passent.
En complément de la continuité des soins effectués par téléphone avec les jeunes patient·es, des réunions entre parents sont donc animées deux fois par semaine par un·e soignant·e. « Les parents sont très sensibles à ces initiatives, estime le chef de service. Mais il faut être pragmatique : il y a bien sûr la question des soins, mais aussi celle de la complexité du quotidien, qui peut nécessiter des interventions d’assistant·es social·es ou d’éducateur·rices. » Par ailleurs, le médecin constate que des appels de jeunes qui ne supportent plus le confinement commencent à émerger. « Certain·es expriment des idées suicidaires, sont en conflit avec leur famille, nourrissent des angoisses face à la situation épidémique ou doivent gérer des problèmes d’addiction. »
Dans ce genre de situation, des consultations au centre médico-psychologique (CMP) et des capacités d’hospitalisation ont été maintenues. Puisque, pour Jean Chambry aussi, « le téléphone a ses limites » :
Il est évidemment possible de venir consulter à l’hôpital et, en fonction de l’évaluation de l’état de santé, de procéder à une hospitalisation. La semaine dernière, nous avons admis une adolescente qui souffre d’une maladie bipolaire et qui avait arrêté son traitement un mois avant le début du confinement. Elle a complètement décompensée avec des insomnies majeures et des propos délirants.
Mais, pour beaucoup, la crainte d’une rupture dans la continuité des soins est réelle et ne cesse de s’étendre avec la prolongation des mesures de confinement.
© Politis

La distanciation des soins

Comme pour les hôpitaux de jour, la fermeture des structures médico-sociales en externat a conduit les personnes habituellement prises en charge toute la journée à rentrer chez elles, sans que les familles y soient préparées. « La fermeture de la structure de mon fils m'a beaucoup angoissée, raconte Isabelle. Il est difficilement envisageable pour moi de rester seule avec lui toute la journée. Il peut avoir de graves crises qui le poussent à être très violent envers lui-même et, si on l’en empêche, envers les autres. »

Covid-19 : le cri d’alerte des psychiatres pour leurs patients laissés pour compte


Le 8 avril 2020 

« Ce sont les grands oubliés de la crise. » Marion Leboyer le répète, elle est extrêmement inquiète. En pleine épidémie de coronavirus, cette professeure de psychiatrie à l'université Paris-Est Créteil fait le même constat que ses confrères. Un plan blanc pour les hôpitaux, un plan bleu pour les Ehpad et rien pour la psychiatrie. « On craint une vraie perte de chances pour les malades », lâche-t-elle.
Alors la Fondation FondaMental, dédiée aux pathologies mentales qu'elle dirige, lance un appel à l'aide dans les colonnes du Parisien - Aujourd'hui en France. Sa tribune, signée par une centaine de médecins et d'associations, réclame plus d'attention à l'égard de cette population fragile et souvent stigmatisée. Elle doit, disent-ils, être considérée parmi les plus à risque d'être atteinte par le Covid-19 et de développer des formes graves de la maladie. Car parmi les 12 millions de Français, atteints de troubles anxieux, de l'humeur, de troubles psychotiques, schizophréniques, autistiques, un certain nombre peut avoir des difficultés à bien respecter les règles de confinement et les gestes barrière à cause de problèmes de concentration ou d'altération de la mémoire. Ils présentent aussi deux fois plus de pathologies physiques, comme des troubles cardio-vasculaires ou respiratoires, que la population générale.