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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 25 juin 2018

Entre soin et peine : la défense sociale belge

Que faire des personnes pénalement irresponsables du fait de leur trouble mental mais que l’on considère comme « dangereuses » ? Certains pays ont opté pour un dispositif hybride d’internement psycho-légal alliant soin et contrainte.
Par Cécile Marcel, de l'Observatoire international des prisons-section française 
Dossier Psychiatrie & Prison, 12/13

En 1930, la Belgique introduisait la loi de défense sociale afin de protéger la société des « aliénés délinquants ». Alternative à la prise en charge pénale, elle prévoit une mesure d’internement à durée indéterminée, tant que l’état mental de la personne laisse présager une dangerosité sociale. Dans le même temps, la mesure soumet la personne à un régime curatif. Dans sa philosophie, il s’agit de traiter les anormaux « non en délinquants mais en malades » en associant à la mesure de sécurité une mesure de soin « scientifiquement organisée » (1). Dans la pratique cependant, l’objectif de soin a souvent été oublié au profit d’une logique purement sécuritaire, ce qui a valu à la Belgique de nombreuses condamnations internationales. Une récente loi tente de rééquilibrer le dispositif au profit du soin et de la réinsertion. Mais le système, en mutation, connaît encore des défaillances. Surtout, la nouvelle législation opère des transformations qui posent question : elle judiciarise encore davantage le dispositif de l’internement, et crée une confusion croissante entre soin et peine.
Le centre de psychiatrie légale de Gand © Régie des bâtimentsLe centre de psychiatrie légale de Gand © Régie des bâtiments
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Collectif Schizophrénies

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Carr tmoignage blog schizo

Blog Schizo

Aujourd'hui stabilisée, Lana témoigne de son expérience de rétablissement et partage ses lectures et ses réflexions sur la maladie mentale et la psychiatrie.
Carr tmoignage Patricia Deegan

Patricia Deegan

Se définissant comme une survivante non seulement de la schizophrénie mais de la psychiatrie Patricia E. Deegan est une avocate, psychologue et chercheuse pionnière du rétablissement en santé mentale. Refusant de croire qu’une maladie mentale condamne à mener une vie de tristesse et de solitude, elle explique que pour se rétablir il est essentiel de constituer sa personnalité indépendamment de la maladie mentale « parce qu’à partir du moment où vous ne faites plus qu’un avec la maladie, il n’y a plus personne à l’intérieur pour faire le travail de guérison ». 
Carr tmoignage TGBORIS

Ta Gueule Boris

Bouclette tient son blog sur la schizophrénie sous forme de bande dessinée​. "BD teintées de psychiatrie, d'humour et de café."

Santé mentale : parce qu’il faut combattre les idées reçues

L'Orient-Le Jour


Les étudiants de licence et de master en psychologie à l’USJ ont lancé, en mai dernier, le premier numéro de leur revue annuelle, « Parlons PSY ».

Le premier numéro de la revue étudiante « Parlons Psy » a été tiré à six cents exemplaires.

« Nous sommes une équipe animée par le même désir, celui d’exposer au grand public les enjeux de la santé mentale, sujet qui reste souvent tabou dans la culture libanaise », explique d’emblée Sara Abou Chabké, étudiante en 2e année de licence en psychologie clinique à l’USJ, directrice générale de la revue Parlons PSY, dont le premier numéro a été publié en mai dernier.
Julia el-Kallassi, en 1re année de master en psychologie clinique, est à l’origine de la création de cette revue, une initiative qu’elle juge plus que jamais nécessaire. « Il y a encore beaucoup de travail à faire pour la sensibilisation du grand public au sujet de la maladie mentale. Il est urgent de briser les tabous et d’arrêter de stigmatiser les personnes en souffrance », souligne la jeune fille qui, en tandem avec l’étudiant Carl Gédéon, s’est occupée de la rédaction en chef de la revue. Sara Abou Chabké insiste pour sa part sur la nécessité de « vulgariser quelques concepts et notions de psychologie dans le but de combattre les idées reçues et d’inciter les gens à ne plus souffrir en silence puisqu’ils peuvent être pris en charge par un professionnel ». 

Les réserves presque unanimes à l’égard du CSEN ne servent-elles à rien ?



Association pour la Psychanalyse

Le dernier Science et Avenir publie une interview du Ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer. La civilité de ses réponses est bien faite pour écarter les sujets qui fâchent.  Il s’est voulu rassurant, car il faut dire que le Conseil Scientifique de l’Education nationale qu’il a mis en place a été assez unanimement contesté, même par le Pr Houdé, pourtant de la même obédience. Ce dernier y a vu l’hégémonie d’une seule orientation, celle que défend le Pr Ramus, membre du CSEN, qui a déclaré sans preuve que 30 à 50% des dyslexies et des dyscalculies sont d’origine génétique. La déclaration de dix-neuf généticiens de renom, publiée dans le Monde du 25 avril 2018fait justice de ces assertions… et pourtant cela n’y a rien changé ! Jean-Michel Blanquer a donc souhaité dissiper les inquiétudes : Les neuroscientifiques dit-il, ne dicteront pas ce qu’ils ont à faire aux enseignants et il récuse qu’ils seraient hégémoniques au CSEN - en dépit des chiffres.


De la rue aux planches, quand la figure du clochard inspire le théâtre

  • Violaine Duca   
  •  21/06/2018
    Deux rien
    Deux rien, représentations au Festival Et 20 l’été les 23 et 24 juin.

     En s’inspirant du “Vagabond” de Charlie Chaplin et des “Naufragés” de Patrick Declerck, le duo de “Deux rien” questionne le statut des sans-abris avec humanité et tendresse. 

    Clochard, exclus, nouveaux pauvres, marginaux, mendiants… Qui sont-ils ces êtres étranges aux visages ravagés ? Ces exilés qui nous côtoient, qui dérangent notre regard et suscitent nos fantasmes. Des fainéants ? Des réfractaires ? Ou des philosophes ? », écrivait en 2001 Patrick Declerck, philosophe, psychanalyste et anthropologue, dans Les Naufragés. Celui qui a passé 15 ans à étudier ceux qu’il nommait « clochards » faute de meilleur terme, — vivant parfois avec eux —, livrait un récit brut, fort, chargé d’un mélange de répulsion et de fascination envers ces habitants de la rue. 


    En mathématiques, les filles restent des inconnues

    Par Philippe Douroux et Magalie Danican — 


    Illustration Sarah Bouillaud

    Normale Sup, Polytechnique… Les grandes écoles scientifiques peinent à faire de la place aux filles. Une discrimination insidieuse que certaines vont jusqu’à intégrer. «Libération» a rencontré de jeunes mathématiciennes qui racontent les stéréotypes auxquels elles font face et leur combat pour s’en affranchir.

    Sexualité : laissez les femmes se libérer elles-mêmes

    Illustration Amandine Kuhlmann

    Réponse à une tribune publiée dans «Libération» de gynécologues inquiets de voir les Françaises se détourner de la pilule pour des méthodes «naturelles» d’un autre âge. Mais qu’est-ce que se libérer ? Refuser l’aliénation technique et chimique n’équivaut-il pas à  se défaire des contraintes qui pèsent sur le corps féminin ?

    La position d’accouchement préférée… des sages-femmes

    18/06/2018

    Il n’y a pas de consensus sur la position idéale à adopter pour l’accouchement, non plus que sur la position des mains de la sage-femme ou encore sur la manière de pousser, glotte ouverte ou fermée. Quelles sont alors les pratiques françaises ?

    Près de 1 500 sages-femmes exerçant dans 377 maternités ont répondu via internet à un questionnaire portant sur leurs habitudes.

    « Un acte d’héroïsme » en psychiatrie

    QUEBEC
    MARIE-CHRISTINE BOUCHARD

    « Un acte d’héroïsme » : les collègues d’un infirmier en psychiatrie à l’Hôtel-Dieu de Sherbrooke ne sont pas avares de commentaires positifs lorsqu’il est question de l’intervention de l’infirmier Stéphane Caron (nom fictif), qui a sauvé la vie d’un patient qui venait de casser une fenêtre et qui voulait se jeter en bas du huitième étage.

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    dimanche 24 juin 2018

    "Les mineurs sortent de prison sans formation et sans suivi, en contact avec la délinquance"


    Par Mathieu Delahousse    24 juin 2018 

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    Adeline Hazan, magistrate à la tête du contrôle général des lieux de privation de liberté, s'alarme de la situation des mineurs dans les prisons françaises.
    En marge d'un colloque organisé cette semaine par le barreau de Paris sur "les prisons du XXIe siècle", Adeline Hazan, la magistrate à la tête du contrôle général des lieux de privation de liberté (CGLPL), s'alarme de la situation des mineurs dans les prisons françaises.
    Le nombre de détenus a atteint un nouveau record le 1er mai dernier, avec 70.633 personnes incarcérées. La gestion des détenus radicalisés reste très problématique. Tout décidément semble montrer que les prisons françaises demeurent une poudrière. Est-ce votre constat ?
    Plusieurs phénomènes sont à mes yeux particulièrement préoccupants. Deux indicateurs appellent notamment notre attention. Il s’agit évidemment de la surpopulation. Le taux d’occupation dans les maisons d’arrêt est en moyenne de 140%, avec des pics de 200% dans toutes les maisons d'arrêt d’Ile-de-France et outre-mer, avec des matelas au sol dans la quasi-totalité des maisons d’arrêt et une évolution que rien ne semble devoir améliorer. Ce sont des chiffres impressionnants.

    Aquarius: pour Jacques Toubon, Défenseur des droits, il fallait "accueillir d'abord", étudier les situations "ensuite"

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    HuffPost avec AFP

    Il a déploré que "la peur" et l'idée "fausse" d'une "submersion" migratoire "guident les opinons et les choix politiques".


    MIGRANTS - Le Défenseur des Droits a critiqué la réponse française à la crise du navire humanitaire de l'Aquarius, jugeant qu'il aurait fallu "accueillir d'abord" les migrants et étudier leur "situation administrative ensuite" alors que Paris, longtemps silencieux, a fait le choix inverse.
    "La réponse qu'il fallait donner à l'errance des migrants d'Aquarius était une réponse humanitaire : accueillir ces personnes dans l'urgence", a estimé Jacques Toubon dans une interview au Journal du dimanche, ce 24 juin, alors qu'un mini-sommet européen consacré à la crise migratoire est prévu à Bruxelles dans la journée.

    Le 29 juin : présentation de "Écrire le Cas"

    Le vendredi 29 juin 2018, sera présenté à
    ESPACE ANALYTIQUE
    12, rue de Bourgogne 75007 Paris
    (métro Assemblée Nationale ou Invalides)

    À 21H15

    Le numéro 44 de la revue 

    PSYCHOLOGIE CLINIQUE
    "ECRIRE LE CAS"

    En présence 
    d'O. Douville, L. Laufer, T. Lepoutre, 
    A. Vanier et G. Visentini

    Venez nombreux

    L’intitulé de ce numéro « écrire le cas » ouvre une série de questions. Éthique : qu’a-t-on le droit de faire de ces traces ? Méthodologique : comment en tirer un gain de connaissance ? Épistémologique : quelle valeur cognitive leur accorder ? Théorique : avec quels filtres interprétatifs les aborder ? Rhétorique et sémiotique : comment organiser l’écrit clinique de telle sorte qu’il trouve crédit ? 
    Clinique : quel effet le passage par l’écriture savante a-t-il sur les cures ?


    samedi 23 juin 2018

    Unités hospitalières spécialement aménagées : le coût éthique d’une meilleure prise en charge

    Observatoire International des Prisons - Section Française
    06/06/18

    À en croire certains parlementaires et praticiens, pour remédier à la problématique des malades psychiques en prison, il faudrait construire davantage d’unités hospitalières spécialement aménagées (UHSA). Le salut réside-t-il réellement dans ces « hôpitaux-prison » ? Zoom sur un dispositif hybride qui, s’il apporte une indéniable amélioration de la prise en charge des détenus souffrant de troubles psychiques, soulève d’importantes questions sociétales et éthiques.

    La situation d’incurie dans laquelle se trouvent de nombreuses personnes détenues souffrant de troubles mentaux est un fait que nul ne peut contester. Devant ce constat, le groupe de travail de l’Assemblée nationale chargé de réfléchir à la prise en charge des détenus souffrant de troubles psychiatriques recommandait tout récemment, dans la foulée du Sénat (1), de lancer une seconde vague de construction d’unités hospitalières spécialement aménagées (UHSA), pour aboutir à un total de dix-sept, soit plus de 700 places. On en compte aujourd’hui neuf dans l’Hexagone – aucune en Outre-Mer : 440 places au total, pour près de 70 000 détenus.
    Créées en septembre 2002 par la loi Perben I, les UHSA sont dédiées à la prise en charge des personnes détenues dont l’état psychique nécessite une hospitalisation à temps complet, que ce soit en soins libres ou sur décision du représentant de l’État (SDRE) (2). « Avant les UHSA, les personnes dont l’état était jugé incompatible avec la détention étaient sorties de prison sous le régime de l’hospitalisation d’office et prises en charge en établissement de santé mentale selon les modalités de l’article D398 », explique la sociologue Camille Lancelevée, spécialiste des pratiques de santé mentale en milieu carcéral. Problème : dans de nombreux hôpitaux, les patients venant de prison étaient, sur la seule foi de leur statut de détenus, perçus comme dangereux ou présentant un risque d’évasion. Ils étaient donc systématiquement placés dans des chambres d’isolement (sans mobilier, fermées à clef, avec seulement un matelas par terre, et parfois aucun point d’eau, ni toilettes) ou orientés vers des unités pour malades difficiles – même si ce type de traitement n’était pas nécessaire d’un point de vue clinique et risquait d’aggraver la pathologie. « La création des UHSA était censée permettre d’en finir avec ces pratiques. Mais malgré une baisse sensible de ce type d’hospitalisation, on se rend compte aujourd’hui que les UHSA ne s’y substituent pas totalement », poursuit la sociologue. Les hospitalisations en établissement psychiatrique restent même supérieures à celles en UHSA (3).

    INSTRUCTION N° DGOS/R4/2018/150 du 19 juin 2018 relative à l’appel à projet national pour l’identification de dispositifs de prise en charge globale du psycho traumatisme

    Legifrance - Le service public de l�accès au droit
    • Date de signature : 19/06/2018 | Date de mise en ligne : 21/06/2018
    Résumé : Cette instruction a pour objet de décrire les modalités d’identification d’une dizaine de dispositifs spécialisés dans la prise en charge globale du psychotraumatisme annoncés le 25 novembre 2017 par le Président de la République. Elle s’accompagne du cahier des charges des dispositifs, du dossier de candidature et de la grille d’évaluation des projets


    Le directeur de l’EPSM limogé : inquiétude pour l’avenir de la psychiatrie et de la santé mentale en Sarthe

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    Par Bertrand HochetFrance Bleu Maine   22 juin 2018

    L’ARS relève Vincent Thomas de ses fonctions. Les autorités de santé n’ont pas du tout apprécié son opposition au projet gouvernemental de regrouper l'EPSM et l’hôpital du Mans. Les représentants du personnel soutiennent leur directeur et s'inquiètent pour les 20.000 patients soignés chaque année.

    Le personnel de l'EPSM dénonce aussi régulièrement la baisse des effectifs et des moyens - ARCHIVE -
    Le personnel de l'EPSM dénonce aussi régulièrement la baisse des effectifs et des moyens - ARCHIVE - © Radio France - Bertrand HOCHET
    Pas franchement une surprise. Le directeur de l’Etablissement Public de Santé Mentale de la Sarthe tenait tête à sa hiérarchie depuis un an et demi. Vincent Thomas ne voulait pas que l'EPSM soit rattaché à l'hôpital du Mans, ce qui aurait entraîné une direction commune et la mutualisation des moyens, par exemple pour l'informatique, la pharmacie ou la blanchisserie. C'est ainsi que Vincent Thomas a demandé au conseil de surveillance de déposer un recours en justice contre cette décision de regroupement voulue par le gouvernement, tout comme l'ont fait les différentes instances et organisations représentant le personnel. Dix recours en tout, qui n’ont, à ce jour pas été jugés.