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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 13 avril 2024

LAISSER TOMBER


 



AVRIL 2024




Les fauteuils roulants, intégralement remboursés avant fin 2024

PUBLIÉ LE 12/04/2024

Emmanuel Macron l’avait promis lors de la conférence sur le handicap, en avril 2023 : les fauteuils roulants, électriques et manuels, seront entièrement remboursés. Cet engagement « sera tenu avant la fin 2024 », ont confirmé Fadila Khattabi, la ministre chargée des Personnes handicapées, et Catherine Vautrin, ministre du Travail et de la Santé.

salle d'attente, sièges, fauteuil roulant, handicap

Cette mesure faisait depuis cette annonce l’objet de négociations entre la Direction de la sécurité sociale (DSS), fabricants et distributeurs. Selon le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités, l’enveloppe dédiée était estimée à 300 millions d’euros, mais avait été jugée insuffisante pour assurer le remboursement de l’intégralité des fauteuils roulants.

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Caroline Depuydt : l'explosion des hospitalisations sous contraintes est inquiétante

Le Spécialiste

BELGIQUE

Sur le terrain, certaines mesures compliquent fortement la vie des médecins, des spécialistes et des équipes soignantes.  Parmi celles-ci, le Dr Caroline Depuydt, psychiatre, cheffe de service à la clinique Fond’Roy, pointe la pratique des mises en observation (MEO) en psychiatrie, encadrée par la loi, qui est censée être un ultime recours, rare, pour garantir la sécurité des patients et de leur entourage. 

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Trouble borderline : "J'avais peur d'être cataloguée comme la folle de l'entreprise"

Jeudi 11 avril 2024 

Abigaïl Barrand souffre de troubles de la personnalité borderline. Depuis 2020, elle a entamé un voyage vers la stabilisation de sa santé mentale, qu'elle raconte à Murielle Giordan dans "C'est la vie".

Peur de l'abandon, changements d'humeur, comportement autodestructeur : le trouble de la personnalité borderline touche 1 à 2 % de la population, et le diagnostic est plus souvent posé chez les femmes, constate le service psychiatrie du CHU de Toulouse.


Abigaïl Barrand a été diagnostiquée en 2020. Cette année-là, elle a pu mettre des mots sur ses symptômes, un dénominateur commun à son hypersensibilité, à sa peur du vide, à son inconstance.


Il a fallu aussi affronter la double peine, la peur du jugement des autres. Jusqu'alors, elle se créait une sorte de masque de façade pour se préserver : "C'est ce masque social qui a créé une vie chaotique", se souvient-elle au micro de Muriel Giordan.


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Crise de la psychiatrie dans la Sarthe : des experts pour trouver des solutions


 



Par Rédaction Alençon   Publié le 

Alerté par une députée sur la situation alarmante de la prise en charge en psychiatrie dans la Sarthe, le Gouvernement va diligenter des "experts" pour trouver des solutions.

L'Établissement public de santé mentale de la Sarthe fait face à d'importantes difficultés d'effectifs.

L'Établissement public de santé mentale de la Sarthe fait face à d'importantes difficultés d'effectifs. ©Capture d'écran Google

Julie Delpech, députée Renaissance de la 1re circonscription de la Sarthe, avait alerté le ministère de la Santé sur la situation du centre hospitalier du Mans et, plus particulièrement, sur la prise en charge en psychiatrie.

« Crise persistante »

« Notre Établissement public de santé mentale (EPSM) d’Allonnes et notre Service d’accueil des Urgences du centre hospitalier du Mans font face à une crise persistante, exacerbée par un manque de personnel et une réduction de nos capacités d’accueil », indique-t-elle dans un communiqué.

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Une équipe mobile de psychiatrie dédiée aux personnes précaires

Publié le 

Depuis 2021, au CH des Pays de Morlaix, une équipe mobile de psychiatrie va au devant des populations précaires avec en première ligne un binôme infirmière/ assistante sociale qui intervient là où la personne signalée se sent en sécurité...

Depuis 2021, l’Equipe mobile psychiatrie précarité (EMPP) du CH des Pays de Morlaix (CHPM) va au-devant des personnes en situation sociale précaire qui présentent des problématiques psychiatriques. Les personnes rencontrées sont en rupture de soins, en souffrance psychologique et sociale du fait de leur statut de migrant et/ou de pathologie psychiatrique non identifiée. Soutenue par un financement de l’Agence régionale de santé (ARS Bretagne), cette démarche s’inscrit dans le contexte de la Permanence d’accès aux soins de santé du CHPM et d’une circulaire dédiée (1). 

L’équipe se compose d’une infirmière à temps plein, d’une assistante sociale et d’une psychologue à mi-temps et d’une demi-journée hebdomadaire de disponibilité médicale.

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La stimulation cérébrale non invasive peut modifier un mécanisme cérébral spécifique lié au comportement humain

Jeudi, 11/04/2024 

La stimulation cérébrale non invasive peut modifier un mécanisme cérébral spécifique lié au ...

La maladie d'Alzheimer évolue de manière très différente de ce que l'on pensait auparavant. Pour la première fois, des chercheurs de l'Université du Minnesota Twin Cities ont montré qu'une stimulation cérébrale non invasive peut modifier un mécanisme cérébral spécifique directement lié au comportement humain. Il s'agit d'une avancée majeure dans la découverte de nouvelles thérapies pour traiter les troubles cérébraux tels que la schizophrénie, la dépression, la maladie d'Alzheimer et la maladie de Parkinson.

Les chercheurs ont utilisé ce qu’on appelle la "stimulation transcrânienne par courant alternatif" pour moduler l’activité cérébrale. Cette technique est également connue sous le nom de neuromodulation. En appliquant un petit courant électrique au cerveau, le moment où les cellules cérébrales sont actives est modifié. Cette modulation du timing neuronal est liée à la neuroplasticité, qui est un changement dans les connexions entre les cellules cérébrales nécessaires au comportement humain, à l'apprentissage et à la cognition.

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Baisse historique de la mortalité infantile dans le monde

Jeudi, 11/04/2024 

Baisse historique de la mortalité infantile dans le monde

Le nombre d’enfants morts avant l’âge de cinq ans a diminué de 51 % depuis 2000 et est passé pour la première fois sous la barre des 5 millions de décès. En 2022, 4,9 millions d’enfants de moins de cinq ans sont morts dans le monde, soit un enfant toutes les six secondes. Difficile en soit de se réjouir de ces chiffres morbides, publiés récemment par l’Unicef. Ils constituent pourtant un progrès important pour l’humanité, car c’est la première fois que le nombre d’enfants décédés avant l’âge de cinq ans passe sous la barre des 5 millions. Selon l’agence des Nations Unies pour l’enfance, la mortalité infantile a ainsi diminué de 51 % depuis 2000 et de 62 % depuis 1990.

« Derrière ces chiffres, il y a des histoires de sages-femmes et de personnels de santé qualifiés qui aident les mères à accoucher en tout sécurité, qui vaccinent et protègent les enfants contre des maladies mortelles » s’est félicitée la patronne de l’Unicef Catherine Russel dans un communiqué commentant le rapport. Certains pays en voie de développement comme le Malawi, le Rwanda, la République Démocratique du Congo, le Cambodge ou la Mongolie, ont connu les progrès les plus notables, avec une chute de la mortalité infantile de plus de 75 % depuis l’an 2000. La mortalité avant l’âge de 5 ans a ainsi diminué de 53 % en Afrique subsaharienne et de 62 % en Asie du Sud.

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Pearcode veut stocker tout un data center dans un 1 gramme d’ADN

Mardi, 09/04/2024 

Pearcode veut stocker tout un data center dans un 1 gramme d’ADN

Face à l’explosion du volume des données, il faut inventer de nouveaux dispositifs de stockage. C’est ce que fait Pearcode. La start-up sophipolitaine, qui a remporté le concours i-lab 2023, utilise en effet pour l’ADN synthétique comme support, une technologie innovante à la durée de vie illimitée, plus économique et bien plus écologique qu’un data center.

 Après des études en Grèce, son pays natal, Melpomeni Dimopoulou rejoint l’Université Nice Côte d’Azur en 2016 pour s’intéresser de près à la biologie computationnelle et à la biomédecine. S’ensuit une thèse au laboratoire d’Informatique, signaux et systèmes de Sophia Antipolis (I3S) sous la direction de Marc Antonini, directeur de recherche CNRS, auteur de 13 brevets et cofondateur la start-up Cintoo. Ensemble, ils créent Pearcode, société par activité simplifiée (SASU) au capital de 16 000 euros, une start-up dédiée au stockage de données sur ADN.

2,5 quintillions d’octets sont générés chaque jour dans le monde, soit l’équivalent de 10 000 milliards de photos prises par des smartphones. Mais comment stocker toutes ces données ? Les data centers ne suffiront pas. Pearcode propose d’utiliser l’ADN synthétique. « Ce n’est pas de la science-fiction, cela existe déjà », explique Melpomeni Dimopoulou. « On crée en laboratoire une molécule d’ADN. Comme il ne contient pas de gènes, il ne peut pas produire de vie. Pour autant, c’est du vrai ADN. On peut imaginer stocker des téraoctets de données dans un gramme d’ADN. Une autre de ses caractéristiques est sa durée de vie, quasi illimitée, alors qu’actuellement, elle ne dépasse pas cinq à dix ans. Il faut toujours remplacer les disques durs ou les bandes magnétiques. N’ayant pas besoin d’accès au réseau, il est aussi tout à fait fiable. Enfin, il est beaucoup plus écologique qu’un data center, grand consommateur d’énergie ».


Les cerveaux humains gagnent en volume : cela a-t-il un impact positif sur le risque de démence ?

Megan Brooks   4 avril 2024

Etats-Unis  La taille du cerveau humain a augmenté au fil du temps  cette découverte pourrait contribuer à expliquer le déclin signalé des cas de démence.

Une analyse des tendances séculaires utilisant les données d'imagerie cérébrale de l'étude de longue durée Framingham Heart Study a révélé une augmentation du volume intracrânien (VIC), des volumes de matière grise corticale, de matière blanche et d'hippocampe, ainsi que de la surface corticale chez les personnes nées dans les années 1970 par rapport à celles nées dans les années 1930.

« Nous émettons l'hypothèse que l'augmentation de la taille du cerveau conduira à une plus grande "réserve" contre les maladies du vieillissement, réduisant ainsi le risque global de démence », a déclaré à Medscape Medical News le Dr Charles DeCarli, directeur du Centre de recherche sur la maladie d'Alzheimer et du Laboratoire d'imagerie de la démence et du vieillissement du Département de neurologie et du Centre de neurosciences de l'Université de Californie à Davis.

L'étude a été publiée en ligne le 25 mars 2024 dans JAMA Neurology.

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Dérives sectaires : les députés adoptent le délit de provocation à l'abandon de soins

PUBLIÉ LE 11/04/2024

A l'issue d'un parcours législatif où opposition et majorité présidentielle se sont accrochés autour du respect de la liberté d'expression, l'Assemblée a finalement adopté le projet de texte sur les dérives sectaires et son Article 4, qui condamne le délit de provocation à l'abandon ou l'abstention de soins.

cristal, encens, plante

Celui-ci est passible d’un an d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende, ou de trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende si l’incitation est suivie d’effets. Cette disposition, contenue dans l’Article 4 du projet de loi, était sujet de désaccord entre le Sénat, qui l’avait supprimé lors de l’examen du texte, et l’Assemblée ; c’est donc cette dernière qui a eu le dernier mot mardi 9 avril, à 146 voix pour et 104 contre. Pour rappel, l’Article 4 vise ainsi « la provocation, au moyen de pressions ou de manœuvres réitérées » à « abandonner ou à s'abstenir de suivre un traitement médical thérapeutique ou prophylactique », lorsque cet abandon « est présenté comme bénéfique pour la santé », alors qu'il peut avoir des « conséquences particulièrement graves ». Le projet de loi prévoit également un délit de placement ou de maintien en état de « sujétion psychologique », afin de mieux appréhender les « spécificités de l'emprise sectaire », selon le gouvernement.

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Mon soutien psy renforcé dès le mois de juin

Publié le 

Le dispositif Mon soutien psy va être simplifié et renforcé, a annoncé le Premier ministre, Gabriel Attal, lors d’une conférence de presse : la séance remboursée passera à 50 euros, l’accès direct au psychologue sera possible et le patient pourra bénéficier de 12 séances annuelles au lieu de 8. Les syndicats professionnels ont réagi diversement à ces annonces. 

D’après un communiqué publié le 9 avril, le Premier ministre, Gabriel Attal a présenté samedi 6 avril 2024 une série « d’actes concrets » pour préserver le système de santé et renforcer l’accès aux soins. Par ailleurs, il a demandé au ministre de la Santé de travailler dans les prochains mois sur une stratégie d’ampleur sur la santé mentale, notamment chez les jeunes. Dès le mois de juin, le dispositif Mon soutien psy sera simplifié et renforcé. En pratique, plusieurs modalités évoluent :

  • L’accès direct au psychologue ;
  • Le passage de 8 à 12 séances annuelles ;
  • L’augmentation du tarif de la consultation de 30 à 50 euros.

Traumas Attentats, harcèlement, décès d’élèves… comment parler de la violence aux enfants ?

par Margaux Gable   publié le 12 avril 2024

L’actualité comme le quotidien des enfants et adolescents sont parfois sources d’inquiétudes. Pour les parents, briser le mur du silence n’est pas toujours aisé. Une pédopsychiatre livre ses conseils.

Et un jour, tout vacille. La violence s’immisce dans les journées de votre enfant et le propulse dans un autre registre. Celui de la peur, de la brutalité ou de la terreur. De votre côté, vous plongez dans un tourbillon de questionnements insolubles : comment trouver les mots ? Comment l’y préparer tout en le protégeant ? Samuel Paty, Dominique Bernard ou encore Shemseddine à Viry-Châtillon ou Samara à Montpellier… Ces dernières années, la violence a atteint le cœur de l’école, précipitant les enfants au premier rang face à la cruauté. La semaine dernière encore, Yassine (1) allait au collège seul. La semaine dernière encore, le pré-ado de cinquième n’était pas «angoissé» à l’idée d’aller en cours. Jusqu’à ce jeudi 4 avril. Dans l’après-midi, un de ses camarades, Shemseddine, 15 ans à peine, s’est fait tabasser à mort devant son collège à Viry-Châtillon.

La charge mentale des femmes en entreprise : « Organiser un pot de départ pour Philippe, vider la poubelle, apporter des petits gâteaux pour faire plaisir… »

Par     Publié le 11 avril 2024 

Préparer les afterworks, entretenir la bonne ambiance de travail, former les nouvelles recrues, vider le lave-vaisselle… le travail invisible continue d’être exécuté par les femmes. Des tâches non rémunérées qui, à la longue, épuisent.

 

A 26 ans, Paola (le prénom a été modifié), reconvertie dans le développement Web et récemment sortie de l’école 42 (fondée par Xavier Niel, également actionnaire du Monde à titre individuel), affirme ne pas avoir vécu de situation sexiste dans sa start-up, majoritairement masculine. A un détail près : « On est dans un petit open space avec une cuisine partagée. La plupart du temps, celles qui pensent à nettoyer, à sortir les poubelles, ce sont les femmes de l’entreprise, alors que nous ne sommes que trois sur douze salariés !, s’indigne-t-elle. Pareil pour l’organisation des afterworks. »

Alors que les inégalités salariales femmes-hommes sont de plus en plus documentées, le « travail invisible » en entreprise reste un angle mort : « Tout ce travail, souvent pris en charge par des femmes, qui est peu reconnu, pas ou peu rémunéré, et n’est pas inclus dans le travail productif », explique la sociodémographe Laurence Charton, professeure titulaire à l’institut national de la recherche scientifique (INRS) à Montréal.

Journal d'épidémie Effondrement du système de santé français : Gabriel Attal va encore faire porter le chapeau aux généralistes

par Christian Lehmann, médecin et écrivain   publié le 10 avril 2024

Christian Lehmann est médecin et écrivain. Pour «Libération», il tient la chronique d’une société marquée par la crise du système de santé et revient sur les annonces du Premier ministre dans la presse.

«Nous étions au bord de l’abîme, mais depuis nous avons fait un grand pas en avant.» Cette citation attribuée à l’écrivain Pierre Daninos résume bien la situation du système de santé français, et si l’on suit le raisonnement du disruptif Emmanuel Macron, c’est une excellente chose. Comme il l’avait expliqué au Centre hospitalier de Vendôme le 30 avril 2023 : «Nous sommes en train de refonder, de réinventer un modèle. C’est plus dur de le réinventer quand tout n’a pas été détruit.»

On pourra se poser encore longtemps la part de l’intentionnalité perverse et celle de l’improvisation stupide devant l’empilement de mesures catastrophiques qui nous ont amenés à la situation actuelle, mais la prestation de Gabriel Attal samedi 6 avril restera dans les annales. En quelques minutes et autant de mesures démagogiques sorties du chapeau, le Premier ministre a réussi à faire exploser en vol les négociations conventionnelles déjà au stade terminal, et parfaire la destruction de la médecine générale.

Femmes La lutte contre les violences obstétricales et gynécologiques s’organise

par Marlène Thomas      publié le 10 avril 2024

Portée par la vague #MeToo, associations et patientes ont réussi à briser ces dix dernières années le tabou autour de cette forme de maltraitance. Une mobilisation qui se heurte à la résistance d’une partie de la corporation.
 

«Pour me remettre, je n’ai pas eu d’autre choix que de vouloir changer le monde.» Victime de violences obstétricales à la naissance de sa fille, en 2015, Sonia Bisch a fondé en 2017 le collectif Stop aux violences obstétricales et gynécologiques France. Un collectif accompagnant, depuis sept ans, les vagues de dénonciations successives de praticiens, parfois de renom, tels que la secrétaire d’Etat Chrysoula Zacharopoulou, ou Emile Daraï (spécialiste de l’endométriose), visé par 32 plaintes pour «viols» et «violences». Portée par la déferlante #MeToo et l’arrivée de professionnels plus sensibles à ce sujet, la lutte contre les violences obstétricales et gynécologiques a, depuis dix ans, franchi le seuil des cabinets.

vendredi 12 avril 2024

CMGF 2024 - Benzodiazédiépines : comment arriver à ne pas prescrire ?

Caroline Guignot    5 avr. 2024

La France reste le deuxième pays européen plus gros consommateur de benzodiazépines (BZD) derrière l’Espagne. Si le nombre de boîtes vendues dans notre pays a diminué d’environ 25 % en 10 ans, certains chiffres restent préoccupants : les données d’utilisation 2017-2022 confirment que si la consommation des BZD anxiolytiques est globalement stable sur cette période, une augmentation de près de 30 % est observée parmi les moins de 19 ans, et même 42 % pour les filles de cette classe d’âge. De même, pour les BZD hypnotiques, il y a bien eu une baisse de consommation globale de 20 % sur la période observée mais les jeunes filles de moins de 19 ans se voient là encore prescrire davantage de BZD (+8 % sur la période). Parce que ces molécules sont prescrites dans 3 cas sur 4 par les médecins généralistes, il semble essentiel de comprendre et d’identifier les raisons pour lesquelles, malgré la bonne connaissance des mises en garde relatives à cette classe thérapeutique, les médecins traitants continuent à les envisager encore largement. Une session dédiée du Congrès Médecine Générale France (CMGF, 21-23  mars 2024, Paris) a permis d’aborder la question.


Fin de vie : ce que permettra ou non la loi française, par rapport aux situations les plus observées à l’étranger

Par    Publié le 10 avril 2024 

« Le Monde » a recensé les pathologies les plus fréquentes qui ont conduit à des euthanasies en Belgique et aux Pays-Bas et a imaginé le sort de mêmes patients en France si le projet de loi, qui est présenté en conseil des ministres mercredi, était voté.

Le projet de loi sur l’« aide à mourir », dont les grandes lignes ont été dévoilées par Emmanuel Macron en mars, sera présenté en conseil des ministres mercredi 10 avril et arrivera en première lecture à l’Assemblée nationale le 27 mai. D’après le texte, transmis au Conseil d’Etat, l’aide à mourir pourra strictement bénéficier aux personnes remplissant simultanément ces cinq conditions :

  • avoir au moins 18 ans ;
  • être de nationalité française ou résider en France ;
  • être capable de manifester sa volonté « de façon libre et éclairée » ;
  • avoir déclaré une maladie grave et incurable engageant son pronostic vital à court terme ou à moyen terme ;
  • présenter une souffrance physique ou psychologique « réfractaire ou insupportable ».

Le patient devra formuler sa demande auprès d’un médecin qui, après avoir recueilli l’avis d’un spécialiste et d’un soignant du demandeur, rendra sa décision dans un délai de quinze jours. Le texte prévoit que le patient s’administre lui-même la substance létale lorsqu’il en est capable ou, à défaut, qu’il le demande à une personne de son choix. Le médecin ou l’infirmier présent, chargé de vérifier la volonté du patient, pourra aussi accomplir cette tâche.

Quels sont les enjeux spécifiques du projet de loi français ?

Deux questions importantes se posent à partir des conditions prévues par ce projet de loi : comment définir l’échéance du pronostic vital à moyen terme, et qu’en est-il des directives anticipées, non prises en compte ?

La définition de l’engagement du pronostic vital à moyen terme est centrale pour dessiner avec précision les contours de ce dispositif. Selon que l’échéance est posée à quelques semaines ou à plusieurs mois, les pathologies ouvrant le droit à l’aide à mourir ne sont pas les mêmes.

Mélanie Heard, responsable du pôle santé à Terra Nova, et Martine Lombard, professeure émérite de droit, s’inquiétaient dans une tribune au Monde que l’ambiguïté de la formulation ne vide « la future loi sur la fin de vie d’une grande partie de sa portée pratique », en laissant la responsabilité de l’interprétation aux médecins, qui seront probablement très prudents. D’autres, comme l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), dénoncent cette notion, qui « condamne les patients atteints, par exemple, de la maladie de Charcot, à éprouver les drames des derniers stades d’évolution de la maladie », dont l’évolution est lente mais inéluctable. Des professionnels militent aussi pour une évolution de la loi : « Pour que ceux qui ne veulent pas subir une déchéance physique ou psychique puissent avoir un accompagnement vers la mort », argumentait à la fin de 2023 dans Le Monde la neurologue Valérie Mesnage.

Peter Higgs : l'homme derrière le boson

Jeudi 11 avril 2024

Provenant du podcast

La Science, CQFD

Peter Higgs au CERN en 2008 - Marc Buehler - CC

Le lundi 8 avril dernier s’est éteint Peter Higgs, le physicien qui a théorisé l'existence du boson éponyme, détecté en juillet 2012. Une découverte qui lui aura valu le prix Nobel en 2013. Comment la mise en évidence du boson de Higgs a changé le visage de la physique des particules ?

Avec

Michel Spiro Physicien, directeur de recherches émérite au CEA, ex-président du Conseil du CERN

Ursula Bassler Directrice adjointe scientifique de l’IN2P3, et anciennement présidente du conseil du CERN.

Yves Sirois Physicien des particules, directeur de recherche CNRS et directeur du laboratoire Leprince-Ringuet à l’Institut Polytechnique de Paris.

Christophe Grojean Directeur de recherche au CNRS à l’Institut de physique théorique (IPhT) du CEA à Saclay

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jeudi 11 avril 2024

Psychiatrie : les familles des patients démunies face au manque de médecins en Sarthe

Mardi 9 avril 2024

De France Bleu Maine

Les familles des patients atteints de maladies mentales ou de troubles psychiques s'inquiètent du manque de psychiatres en Sarthe mais aussi du manque de lits à l'hôpital psychiatrique d'Allonnes. Une situation tendue qui peut mettre en danger les patients et leurs proches.

La mobilisation du personnel de l'EPSM, l'hôpital psychiatrique d'Allonnes, ne faiblit pas. Les employés dénoncent le manque de moyens humains, financiers et matériels qui met en péril, selon eux, la prise en charge des patients. A cela s'ajoute le manque de psychiatres qui exercent en Sarthe. C'est aussi le constat alarmant dressé par Pascal Boucherie, le délégué départemental de l'Unafam 72, l'union nationale des familles et amis de personnes malades ou handicapées psychiques


France Bleu Maine : Le personnel de l'EPSM de la Sarthe parle d'état catastrophique de la psychiatrie dans le département. Est-ce que vous partagez ce point de vue ?


Pascal Boucherie : Malheureusement, on ne peut que le partager. D'abord, il y a le manque de soignants au sens large, le manque de lits qui rend très difficile la prise en charge des patients qui rentrent dans la maladie. Cela conduit des patients à se rendre aux urgences du centre hospitalier du Mans. Mais là aussi ces malades qui souffrent de pathologies psychiatriques ont de grosses grosses difficultés à être pris en charge.


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