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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 13 décembre 2021

David Wengrow : « Tous les mythes fondateurs de l’humanité sont bouleversés par les découvertes récentes de l’archéologie »

Vincent Edin

- 30 novembre 2021







Teotihuacan, Mexico Laura Rush


Fruit de plus de dix années de travail à quatre mains, Au commencement était, une nouvelle histoire de l’humanité(Editions Les Liens qui Libèrent, Novembre 2021) propose une relecture historique des rapports sociaux, en déconstruisant les mythes de sociétés naturellement hiérarchisées et inégalitaires. On doit cette somme à deux libres penseurs : la figure de proue d’Occupy Wall Street, à l’origine du concept de bullshit jobs et auteur d’essais majeurs sur la bureaucratie ou la dette, l’anthropologue David Graeber, décédé en 2020, et l’archéologue et professeur d’archéologie comparée à l’Institut d’Archéologie à l’Université college de Londres, David Wengrow. Entretien.

Usbek & Rica : Vous écrivez que le propos de votre livre n’a cessé d’évoluer au cours de vos échanges avec l’anthropologue David Graeber. En quel sens  ?

David Wengrow : Beaucoup de choses sont ressorties en redéfinissant notre projet sur l’origine historique des inégalités. Dans un premier temps, nous avons été aspirés par des travaux d’archéologues sur l’origine des inégalités aux États-Unis et en Europe. Leur expertise faisait ressortir des choses fascinantes qui nous avaient échappé car nous ne sommes pas spécialistes de ces questions, ni David Graeber, ni moi. À partir de là, nous avons consulté beaucoup de nos collègues, beaucoup échangé et vérifié avec eux nos hypothèses. Ce livre est le résultat de connaissances scientifiques collectives.

Votre ouvrage remet en cause les théories de figures intellectuelles majeures, telles que celles Yuval Noah Harari ou Steven Pinker, les accusant notamment de propager des contre-vérités scientifiques, en particulier sur le mythe d’une nature humaine originellement inégalitaire. Vous allez même jusqu’à critiquer sévèrement le philosophe Jean-Jacques Rousseau… 

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"Un geste de désespoir" : une cantatrice accusée d'avoir tué sa fille trisomique

Par Thomas Martin   Publié le 

"Un geste de désespoir" : une cantatrice accusée d'avoir tué sa fille trisomique

Sandrine Sutter et sa fille Alma sur le plateau de l'émission "28 minutes" sur Arte.

Capture d'écran

À Flayosc dans le Var, une mère est soupçonnée d’avoir tué sa fille de 20 ans atteinte de trisomie 21. Elle s’était pourtant battue pour lui offrir la meilleure vie possible et avait témoigné de son quotidien dans les médias. Le parquet parle d’un geste de désespoir. Récit.

Quand la sage-femme a posé Alma sur son ventre, le 23 juin 2001, Sandrine Sutter s'est aperçue que son bébé avait un visage très rond, un nez minuscule, et des yeux en amande. Quelques jours et un caryotype plus tard, les soignants ont confirmé ce que présumait la jeune maman de 32 ans. Sa fille, Alma était atteinte de trisomie 21.

Dans sa chambre, à la maternité, Sandrine Sutter s’est réfugiée dans les bras de son compagnon, en pleurs. « J’ai ressenti comme un coup de glaive en plein cœur », dira-t-elle plus tard. Jusque-là, Sandrine Sutter avait réussi à se construire la vie dont elle avait rêvé. Elle avait passé sa jeunesse en Alsace au sein d’une famille unie, avec des parents professeurs aux Beaux-arts. À 17 ans, alors qu’elle aidait un ami à fabriquer des décors de scène pour une opérette, en entendant des artistes répéter, elle s’était découvert une passion pour le chant lyrique. Immédiatement elle s’était inscrite au conservatoire de Strasbourg. Cinq ans plus tard, la petite blonde faisait de sa passion son métier. Elle devenait mezzo soprano. Elle se produisait sur scène en interprétant notamment les rôles de Carmen ou d’Orphée. L’amour avait aussi frappé à sa porte. Elle s’était mise en couple avec un brillant chef d’orchestre et s’était installée avec lui dans le petit village de Flayosc, tout près de Draguignan, dans le Var. Le couple avait emménagé dans une villa typique du sud de la France, entourée de vignes et de petits bois de pins. À l’automne 2000, elle était tombée enceinte.

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Elle lutte contre ces hôpitaux trop machos

Elle lutte contre ces hôpitaux trop machos

Elle lutte contre ces hôpitaux trop machos ©Morsa Images

86% des femmes médecins se sentent discréminées. Géraldine Pignot, urologue, lutte contre le sexisme avec l'association qu'elle préside. Rencontre. 

ELLE. Comment expliquer le machisme reste si prégnant dans le milieu hospitalier ?                          

Géraldine Pignot. Malgré les mouvements récents comme #MeToo, il y a une forme d'omerta à l'hôpital. La culture hospitalière, avec son rapport au corps particulier, se sent à part des autres milieux professionnels : les médecins, parce qu'ils sont en lien direct avec la mort et la souffrance, ont besoin d'un exutoire, de prendre de la distance. Il n'empêche que certaines limites ne peuvent plus être dépassées. Autre point : la situation déplorable de l'hôpital étant criante, beaucoup considèrent que la question du sexisme n'est pas prioritaire. Or nous estimons au contraire qu'elle est capitale pour la qualité de vie au travail et donc pour l'hôpital lui-même. Hommes comme femmes ont tout à gagner à évoluer dans un environnement respectueux.               

ELLE. Comment est née votre association, Donner des ELLES à la santé* ?

G.P. Pendant longtemps, j'étais confrontée à un sexisme « ordinaire » que je refusais de regarder en face. Tout ce langage non verbal dont on ne se rend pas compte immédiatement, ces remarques qu'on ne relève pas et qui finissent par impacter négativement votre confiance en soi, je préférais « faire avec ». Quand on a le nez dans le guidon, on a tendance à passer au-delà. Mais aujourd'hui, je ressens une urgence à m'investir : à cause de tous les problèmes de l'hôpital public, il y a une fuite des talents vers les structures privées de la médecine. J'estime qu'il est de ma responsabilité d'aider les plus jeunes. De faire en sorte qu'elles trouvent à l'hôpital un lieu où elles peuvent s'épanouir.                

ELLE. Avec Donner des ELLES à la santé, vous proposez une charte que cinq établissements ont déjà adoptée. Comment les avez-vous convaincus et quelles sont les principales mesures ?

G.P. D'autres établissements de santé sont aussi sur la voie ! Il faut dire que, depuis la loi d'août 2019 sur la transformation de la fonction publique, l'hôpital est tenu d'agir en faveur d'une plus grande égalité entre femmes et hommes… Ils sont donc enfin obligés d'y prêter attention. L'idée de notre charte est d'accompagner les établissements, de leur suggérer des indicateurs de suivi comme la répartition femmes-hommes des postes de chefs de service ou l'évaluation des différences de salaires… Nous mettons également en place du mentoring gratuit, des ateliers pour aider à lutter contre l'autocensure. Nous sensibilisons également les personnels hospitaliers à la question du sexisme : beaucoup de jeunes ne savent pas à qui se référer lorsqu'ils y sont confrontés. L'idée pourrait être de créer un numéro vert à cet effet. Il faut arrêter de fermer les yeux et de se dire que tout va bien !     

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samedi 11 décembre 2021

Fake psychiatrie. Ou la comédie gorafique

Mathieu Bellahsen

Mathieu Bellahsen   10 DÉC. 2021


A Brive la Gaillarde la direction de l’hôpital et les médecins chefs font joujou pour le bon plaisir des petitesses de la haute autorité de santé et de ses procédures de certification. Des comédiens se sont faits passer pour des patients. Comédie « gorafique » illustrant les mutations profondes d’où se légitime la fake psychiatrie.


A Brive la Gaillarde, la direction de l’hôpital et les médecins-chefs font joujou pour le bon plaisir des petitesses de la haute autorité de santé et de ses procédures de certification. Pendant plusieurs jours, des comédiens se sont faits passer pour des patients dans les différentes structures de soin psychiatriques liées à cet hôpital. Rien de tel qu’un crash test pour savoir jusqu’où peut-on se permettre d’aller loin dans le règne de la perversion généralisée. Comédie « gorafique » illustrant les mutations profondes d’où se légitime la fake psychiatrie.

Patient traceur, patient trashé

Revenons sur le contexte de la comédie, celui des procédures de certification dans les hôpitaux. Pour avoir son agrément et la totalité de son financement, les établissements de santé doivent être « certifiés ». Les certifications successives (dénommées auparavant accréditations) ont pour but de mettre en conformité une grille de critères édictés par la haute autorité de santé et les pratiques supposées « réelles » des établissements. Les normes iso de l’industrie ont été transposées aux soins pour le plus grand bonheur des lean managers. La place des certifications n’a fait qu’évoluer pour prendre toujours plus de temps aux soignants et de ressources aux hôpitaux. Les bullshits jobs se sont développés de façon incontrôlée - ingénieurs qualité, techniciens qualité et autres qualitologues - reconfigurant ce que les tutelles attendent des établissements de soin et ce que ces derniers imaginent de leurs missions centrales. L’activité de soigner est désormais moins importante que l’activité de tracer et de coder. Tracer les procédures de soins plutôt que de soigner. Coder les actes plutôt que de les faire et de les penser. Les établisssements devraient d’ailleurs être renommée « établissement de codés" ou "établissement de tracés". Rien de santé dans tout cela.

Si le « contact tracing » est devenu à la mode avec le covid, depuis la certification "V3" (V3 comme... Comme troisième version bien sûr) nous avions déjà le droit au « patient traceur ». Cette modalité « d’évaluation de la qualité des soins » questionne en direct le patient sur son parcours de soin, sur les informations qu’on lui a transmises, sur la recherche de son consentement et autres indicateurs. Cela permet ensuite de confronter ce qui est dit à ce qui est tracé dans les logiciels informatiques du dossier patient. Tous les établissements font maintenant « des patients traceurs ». Cette comédie dure depuis longtemps. Demander l'avis du patient pour fliquer les soignants oui. Demander l'avis du patient pour respecter ses droits et ses libertés fondamentales... Il ne faudrait tout de même pas exagérer.

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Handicapés, haut et fort La remise en cause des normes corporelles


 











Aujourd’hui, nos canons de beauté sont majoritairement jeunes, minces, en bonne santé et valides. Cette vision du corps a des conséquences très concrètes pour les personnes handicapées.

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Les patients de psychiatrie à Saint-Ylie prennent la parole

Par Cédric Perrier   Publié le 

Le projet d’écriture À cœur ouvert, réalisé par des patients de l’unité les Pins et l’Hôpital de Jour de Saint-Ylie, se concrétise par une lecture publique, vendredi 10 décembre.  

L'objectif de Saint-Ylie est de redonner et favoriser une certaine
autonomie des patients pour leur permettre
une resocialisation en milieu ordinaire ou
adapté.
L’objectif de Saint-Ylie est de redonner et favoriser une certaine autonomie des patients pour leur permettre une resocialisation en milieu ordinaire ou adapté. (©Cédric Perrier )

Un partenariat est établi avec la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) et l’Agence régionale de santé (ARS) de Bourgogne-Franche-Comté afin de promouvoir des actions culturelles dans les établissements sanitaires et médico-sociaux.

Les objectifs du projet sont de démystifier la psychiatrie, en réalisant un recueil des écrits élaborés par les patients, et interprétés par eux, au sein de la bibliothèque La Passerelle à Dole. 

Le projet s’est fait sur trois mois, avec la participation de dix patients, sous forme de treize ateliers. 

Pratique 

La restitution du projet À cœur ouvert, sous forme de séances lectures, aura lieu vendredi 10 décembre de 15 h à 17 h à la librairie La Passerelle, 16 bis rue de la sous-préfecture à Dole.

José Shungu, de la compagnie Keichad est un auteur compositeur chanteur d’hip hop. Il est l’animateur des ateliers d’écriture et d’interprétation, et a accompagné les patients dans l’écriture des textes.

« C'est un très beau recueil. La restitution prend la forme d’une lecture théâtralisée des textes par les participants. "

 José Shungu
Compagnie Keichad

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Laure Flandrin : «Nous rions de ce qui nous fait peur, mais aussi de ce qui nous est proche»

(André Derainne/Liberation)  publié le 10 décembre 2021

Dis-moi de quoi tu ris, je te dirai qui tu es : l’enquête menée par la sociologue montre que les expériences faites par un individu au cours de sa vie déterminent ce qui déclenchera son hilarité.

La marche de l’histoire tient parfois à un éclat de rire. Ce fut le cas en 1550-1551, lors de la controverse de Valladolid. Une cour d’ecclésiastiques devait alors déterminer si les Amérindiens avaient une âme, ou s’ils étaient une forme d’humanité inférieure qui pouvait être réduite en esclavage. Convaincu que ce qui distingue l’homme de l’animal est la faculté à rire, le légat du pape présente aux Amérindiens des bouffons et acrobates – qui laissent les Indiens de marbre. On les imagine alors prêts à se faire mettre les fers au cou jusqu’à ce que le cardinal, qui descendait de son estrade, rate une marche, s’effondre par terre, et déclenche l’hilarité générale.

Naitre ou ne pas naitre

Londres, le samedi 11 décembre 2021 - Il arrive que certaines décisions de justice remettent en cause la conception même que l’on se fait de la responsabilité civile. Le Royaume-Uni est ainsi touché par une controverse juridique bien connue des Français. Celle de l’indemnisation du préjudice lié à sa propre naissance.

Une procédure engagée contre le médecin de sa mère

Evie Tombes, née le 19 novembre 2001, est atteinte d’un lipomyéloméningocèle (spina bifida). Touchée par de grandes difficultés motrices, elle souffre également d’incontinence, de constipation et doit en outre avoir recours à un tube naso-gastrique pour s’alimenter. Une condition qui ne l’a pas empêchée de se hisser au sommet de l’équitation paralympique. Star du saut d’obstacle, elle est parvenue à participer à de grandes compétitions internationales et est engagée dans la sensibilisation du public aux maladies invisibles. Alors que sa mère effectuait une consultation le 21 février 2001 dans le cadre d’un projet de grossesse, son médecin traitant ne lui aurait pas indiqué de prendre de l’acide folique avant de débuter une grossesse, conseillant simplement de suivre un « bon régime alimentaire » avant sa grossesse. Selon Evie Tombes, si sa mère avait été informée du risque d’une naissance avec un spina bifada, cette dernière aurait retardé sa conception le temps d’adapter son régime (de sorte qu’Evie Tombes ne serait tout simplement pas née). C’est dans ce contexte que la championne d’équitation paralympique a engagé une procédure pour « wrongful conception ». En clair, l’indemnisation du préjudice lié à au projet de grossesse. 

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vendredi 10 décembre 2021

France : "la psychiatrie s'est mise au service de la sécurité"

PUBLIÉ LE 25 NOVEMBRE 2021

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INTERVIEW

25 ans de psychiatrie en prison : quel bilan ?


Cyrille Canetti est psychiatre. Il exerce son activité auprès des personnes détenues, de 1996 à 2021, dans différentes prisons d’Île-de-France. Il intègre, durant deux ans, l’équipe de la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (2014-2016). Il quitte, au printemps 2021, le Service médico-psychologique (SMPR) de la prison de la Santé. Il explique : “mon chef de pôle n’a pas souhaité me renouveler dans mes fonctions de chef de service, j’ai démissionné juste avant que la porte ne se referme sur moi. Aujourd’hui, j’ai pris du recul. Après une phase d’amertume, je me demande comment j’ai pu tenir si longtemps dans un environnement aussi violent et aussi absurde”.

Cyrille Canetti s’occupe désormais d’une consultation pour les personnes sortant de prison à l’hôpital Sainte-Anne de Paris. Nous l’avons rencontré. Interview (critique), sur la psychiatrie et la prison.

Le développement des soins en milieu pénitentiaire a contribué à refaire une place aux malades en prison.

Prison Insider. Quand on associe prison et psychiatrie, quelles sont vos premières pensées ?
Cyrille Canetti. C’est une ineptie. C’est un retour en arrière.

PI. Y a-t-il de plus en plus de personnes souffrant de troubles psychiatriques en prison ?
CC. C’est ce que j’ai perçu. J’ai commencé à travailler en prison en 1996 et j’ai donc un peu de recul. Je ne dirais pas que l’évolution est linéaire. Lorsque j’ai commencé à la prison de Fresnes, j’ai été saisi par la situation des malades que je rencontrais. Ce sentiment s’est atténué avec le temps. Sur un temps plus court, je peux comparer mes deux passages à la Santé : j’ai assisté à une augmentation nette du nombre de malades, avec des troubles très graves. Lors de la première période (2009-2014), on faisait une moyenne de 10 à 12 hospitalisations par an. À sa réouverture après la rénovation, ce chiffre s’élevait à 35-36 par an. Mais cette augmentation correspond également à une politique de service : j’avais décidé que je ne voulais plus de malades lourdement atteints. Nous demandions systématiquement une hospitalisation. Je suis devenu moins conciliant, je ne voulais pas que les murs de la prison se substituent aux murs de l’hôpital. Mes collègues toujours en poste m’indiquent que le service est débordé par des malades psychotiques. J’ai l’impression qu’ils sont de plus en plus nombreux et les cas de plus en plus graves.


Probation & L’ARRIVÉE DANS LES LIEUX DE PRIVATION DE LIBERTÉ



LE 07/12/2021

Probation



Probation


Une série réaliste sur le parcours d’un ancien dealer, en probation

Bouziane Lakhdar sort de prison, mais il reste sous contrôle judiciaire pendant un an. Il est en "probation". S’il n’a pas d’autre choix que de revenir dans un premier temps habiter chez ses parents, Bouziane doit chercher du travail et un logement où il pourrait accueillir sa fille de 9 ans, Anissa, qu’il n’a pas revue depuis son arrestation. Au cours des six épisodes de la série, qui se déroulent sur les douze mois de l’année, on suit le parcours semé d’embûches de Bouziane, les démarches administratives qu’il doit effectuer, ses recherches d’emploi, ses efforts pour s’en sortir, malgré ses anciennes fréquentations et un passé qui le rattrape.

TOUS LES ÉPISODES

Épisode 1. Libéré

Bouziane Lakhdar sort de prison, mais en raison de comportements violents au début de sa détention, sa libération est assortie d’un an de probation. Il retrouve ses amis, Mani et Dry, et revient vivre chez ses parents, le temps de trouver un travail et un logement…

Épisode 2. Anissa

Sur les conseils de son avocat qui pense que ce serait un très bon point dans son dossier, Bouziane renoue avec sa fille de 9 ans, Anissa, qu’il n’a pas revue depuis son arrestation, et s’attache à cette enfant qu’il n’a pas vu grandir…


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L’ARRIVÉE DANS LES LIEUX DE PRIVATION DE LIBERTÉ

La Contrôleure générale des lieux de privation de liberté publie un nouveau rapport  thématique “L’arrivée dans les lieux de privation de liberté”.

L’arrivée dans les lieux de privation de liberté constitue une rupture brutale pour les personnes enfermées, porteuse de risques et créant des situations de vulnérabilité. Le « choc de l’enfermement » concerne l’ensemble des lieux soumis au regard du CGLPL : prisons, hôpitaux psychiatriques, centres de rétention administrative, centres éducatifs fermés mais aussi lieux de séjours de courte durée – locaux de garde à vue ou de rétention, geôles et dépôts des tribunaux, urgences psychiatriques – qui constituent, souvent, le point de passage préalable de « l’arrivant ».

Perte d’autonomie et d’intimité, réduction de l’espace, séjour dans des locaux possiblement vétustes ou délabrés, dépossession des effets personnels, rupture des liens avec les proches, incertitudes sur la durée et l’issue de l’enfermement, suroccupation, manque d’informations, etc., sont autant de facteurs du « choc de l’enfermement », générant de la peur, du stress, de l’agressivité et parfois des violences.




Prescrire publie son bilan 2022 des médicaments à écarter des soins et à remplacer par de meilleures options


 MÉDICAMENTS À ÉCARTER 2022  Pour la dixième année consécutive, Prescrire publie un bilan "des médicaments à écarter pour mieux soigner". L'objectif est d'aider à choisir des soins de qualité, pour d'abord ne pas nuire aux patients et pour éviter des dégâts.


L'évaluation par Prescrire de la balance bénéfices-risques d'un médicament dans une situation donnée repose sur une procédure rigoureuse : recherche documentaire méthodique et vérifiable, détermination de critères d'efficacité qui comptent pour les patients, hiérarchisation des données scientifiques selon la solidité des preuves, comparaison versus traitement de référence (s'il existe), prise en compte des effets indésirables et de leur part d'inconnues.


Médicaments à écarter

En 2022, le bilan porte sur 105 médicaments (dont 89 commercialisés en France) analysés dans Prescrire durant onze ans, de 2010 à 2021, dont la balance bénéfices-risques est défavorable dans toutes les situations cliniques (sauf rares exceptions) dans lesquelles ils sont autorisés en France ou dans l'Union européenne.


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L’arrivée dans les lieux de privation de liberté

08/12/2021

La Contrôleure générale des lieux de privation de liberté publie un nouveau rapport  thématique “L’arrivée dans les lieux de privation de liberté”.

L’arrivée dans les lieux de privation de liberté constitue une rupture brutale pour les personnes enfermées, porteuse de risques et créant des situations de vulnérabilité. Le « choc de l’enfermement » concerne l’ensemble des lieux soumis au regard du CGLPL : prisons, hôpitaux psychiatriques, centres de rétention administrative, centres éducatifs fermés mais aussi lieux de séjours de courte durée – locaux de garde à vue ou de rétention, geôles et dépôts des tribunaux, urgences psychiatriques – qui constituent, souvent, le point de passage préalable de « l’arrivant ».

Perte d’autonomie et d’intimité, réduction de l’espace, séjour dans des locaux possiblement vétustes ou délabrés, dépossession des effets personnels, rupture des liens avec les proches, incertitudes sur la durée et l’issue de l’enfermement, suroccupation, manque d’informations, etc., sont autant de facteurs du « choc de l’enfermement », générant de la peur, du stress, de l’agressivité et parfois des violences.

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Musée hanté Surnaturel dans la photographie: la tête dans l’occulte

par Clémentine Mercier  publié le 9 décembre 2021

La maison Auguste-Comte consacre une exposition photographique habitée par le surnaturel aux XIXe et XXe siècles, y compris dans la sphère scientifique. Une installation complétée par la sortie de deux ouvrages de Philippe Baudouin, commissaire, sur les femmes médiums et les apparitions.

Amateurs de frissons, amis des fantômes, partisans du doute, ce lugubre mois de décembre est le vôtre puisque l’outre-tombe est à l’honneur dans deux ouvrages et une inquiétante exposition. Ectoplasmes, spectres et train fantôme ont trouvé refuge au cœur de Paris dans l’appartement-musée aux parquets grinçants d’Auguste Comte, dans le quartier de l’Odéon, dans le VIe arrondissement. Au milieu des objets et du mobilier Empire se déploie l’exposition Fantographie. Images et traces de l’invisible (1850-1950), imaginée par l’artiste Emmanuelle Fructus et le journaliste Philippe Baudouin, dans le cadre du festival Photo Saint-Germain. Au sein de la demeure intacte du philosophe du positivisme, de surprenants clichés rappellent le long compagnonnage de l’occulte et de la photographie – invention entérinée par l’Académie des sciences au XIXe siècle et outil supposé de validation rationnelle.