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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 5 février 2015

Stigmates, stupre et pluie de grenouille

 
Lorsqu’elles entrent en ravissement, certaines visionnaires pleurent tellement qu’il faut mettre des seaux dans leur cellule. D’autres saignent tous les vendredis. D’autres passent leurs nuits à se battre contre le diable. Comment expliquer ces phénomènes ?
En 1836, Johann-Joseph von Görres –professeur d’histoire à l’Université de Munich– rédige «La Mystique divine, naturelle et diabolique» qui devient «l’ouvrage de prédilection des cercles décadents épris de diabolisme» vers la fin du XIXe siècle. Ce livre –dont s’inspirent Huysmans, Gourmont ou Péladan– est une compilation ahurissante de faits inexplicables : 660 pages remplies de prodiges et de mystère. Des somnambules marchent sur les eaux. De beaux adolescents crachent des cheveux de femme ensanglantés. Une mère qui agonise se dédouble pour aller dire adieu à ses petits enfants en train de dormir. Des saintes douées de télékinésie flottent en lévitation à 25 centimètres du sol, brillent comme des projecteurs et se font visiter chaque nuit par de hideux inconnus qui les torturent jusqu’au sang. D’impures jeunes filles ont commercé avec le diable et font pleuvoir des grenouilles… Pour Görres, tous ces phénomènes, –qu’il s’agisse de miracles, de poltergeist ou de sorcellerie–, appartiennent au même champ de réalité : le monde invisible existe, dit-il. Nous sommes entourés de forces et déchirés par une double attraction, vers les ténèbres et la lumière.
«Pour édifier ses contemporains devenus incroyants, il lui faut prouver la réalité du surnaturel et son pouvoir dans la vie des hommes. C’est cette preuve qu’il entend donner, de façon tangible, en évoquant des faits qui lui semblent attestés.»

Rêver de réparer l'histoire... Psychanalyse Cinéma Politique Jean-jacques MOSCOVITZ




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Art du cinéma et psychanalyse se regardent et s’écoutent, nouant l’intime, le social et le politique. Jean-Jacques Moscovitz témoigne de cette rencontre à travers un ensemble de films – De Un chien andalou de Buñuel et Salvador Dali, à A Dangerous Method de David Cronenberg en passant entre autres par Salo de Pasolini, Shoah de Lanzmann, The Memory of Justice de Marcel Ophuls. Pour lui, les effets de tels films sur le spectateur évoquent les symptômes, les angoisses, les inhibitions que l’analysant donne à écouter sur le divan de son psychanalyste, tout en ouvrant sur le vacarme du monde.


#Santé : 3ème levée de fonds pour EyeBrain, qui annonce 1,3 million d’euros supplémentaires

4 février 2015 par Louis Carle

eye brain


Créée en 2008 et basée à Ivry sur Seine, EyeBrain est une jeune pousse qui développe des marqueurs du fonctionnement cérébral pour les maladies neurologiques et psychiatriques, et vient d’annoncer la clôture de son troisième tour de table. Une levée de fonds d’1,3 million d’euros réalisée grâce au crowdfunding permettra à EyeBrain de poursuivre le développement de ses produits.

C’est une des plus grosses levées réalisée en crowdfunding que la startup francilienne vient de clôturer. Le tour de table rassemble les utilisateurs d’Anaxago ainsi que le Fonds Régional de Co-Investissement d’Ile-de-France (ndlr dans le cadre d’un partenariat avec la plateforme) et des actionnaires historiques de la société qui en est déjà à son troisième tour depuis son lancement en 2008 (1,2 million d’euros en 2009 et 3,3 millions en 2012).
La société développe des outils basés sur l’analyse des mouvements des yeux, qui permettent de tester des régions spécifiques du cerveau. Des dispositifs qui viennent combler un vide dans les outils de diagnostic utilisés en neurologie et en psychiatrie et qui peuvent compléter, en 20 minutes et pour un cout faible, le diagnostic du patient. Ces tests sont non-invasifs et offrent une alternative séduisante aux examens couramment utilisés (ponction lombaire, tests sanguins, etc.)



Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines 6 février

midwives in Mauritania
En Mauritanie, l’Association nationale des sages-femmes a publiquement déclaré son opposition aux mutilations génitales féminines. Elles ont promis d’abandonner ces pratiques dans les communautés qu’elles servent

Thème 2015 : Mobilisation et implication des personnels de santé pour accélérer la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines



Les mutilations sexuelles féminines recouvrent toutes les interventions incluant toute altération ou lésion des organes génitaux féminins pour des raisons non médicales. Elles sont internationalement considérées comme une violation des droits des jeunes filles et des femmes. Elles sont le reflet d'une inégalité profondément enracinée entre les sexes et constituent une forme extrême de discrimination à l'égard des femmes et des jeunes filles.
Ces pratiques violent également leurs droits à la santé, à la sécurité et à l'intégrité physique, le droit d'être à l'abri de la torture et de traitements cruels, inhumains ou dégradants, ainsi que le droit à la vie lorsqu'elles ont des conséquences mortelles.
Bien qu’elles soient concentrées dans 29 pays d’Afrique et du Moyen-Orient, les mutilations sexuelles féminines constituent un problème universel et elles sont pratiquées aussi dans certains pays d’Asie et d’Amérique latine. Elles persistent parmi les populations immigrées en Europe occidentale, en Amérique du Nord, Australie et Nouvelle-Zélande. Bien que la pratique soit vieille de plus de mille ans, les modèles suggèrent que les mutilations génitales féminines pourraient disparaître en l’espace d’une génération. L’UNFPA et l’UNICEF sont en première ligne avec le plus important programme mondial pour accélérer leur abandon. Le programme vise à l’heure actuelle 17 pays africains et soutient des initiatives mondiales et régionales.

Clash Back : un serious game pour renouer le lien avec les adolescents

AQUITAINE  CB et AFP 03/02/2015

Un jeu a été créé à vocation pédopsychiatrique. Ce "serious game" offre depuis décembre des simulations de confrontation entre un père "un peu relou" et un adolescent "borderline", un outil visant les professionnels de santé, mais aussi des parents perdus.
"Clash Back" le jeu vidéo qui vient en aide et facilite le dialogue entre parents et ados.
"Clash Back" le jeu vidéo qui vient en aide et facilite le dialogue entre parents et ados.
"J'ai pris une tôle en maths", "Lâche l'affaire, j'te dis ..!", "Tous des cons dans cet appart' pourri!" Les répliques fusent, saisissantes de vérité, l'ambiance se tend, se détend, à mesure des choix de dialogue, plus ou moins agressif, compréhensif, voire hypocrite. Chloé, 16 ans, tente d'obtenir de son père l'accord - et l'argent - pour un tatouage.


Avec une arborescence impressionnante - chaque réplique de Chloé déclenche des scenari distincts - la partie peut s'achever en 10 minutes par un "clash" ou s'étirer 45 minutes.



Touchant au passage des thèmes de la planète ado: famille recomposée, petit ami, troubles de comportement alimentaire, téléphone/sms, tatouage...



"L'idée du jeu ? On s'est rendu compte que cette génération d' « ados.com » est de plus en plus réfractaire aux entretiens psy classiques", diagnostique Xavier Pommereau, chef du Pôle de l'adolescence au CHU de Pellegrin à Bordeaux.
"Face à des adultes qui, en vain, s'évertuent à vouloir les « faire parler », eux ont besoin d'un support, d'une image, pour pouvoir se raconter".

Après un premier épisode psychotique

02/02/201


Les troubles psychotiques (y compris la schizophrénie) se révèlent hétérogènes dans leur évolution et leur impact sur le fonctionnement du sujet concerné. Pour contribuer à dissiper les incertitudes à ce propos, une équipe de l’Université d’Adélaïde (Australie) a examiné la littérature médicale sur ce thème à travers la base de données bibliographiques Medline, en utilisant les mots-clefs « psychose », « premier épisode », « schizophrénie », « issue », «trajectoire », « longitudinal », « prédiction » et « fonctionnement », et en les croisant avec les termes « neuro-imagerie », « cognition » et « bio-marqueurs sanguins » ), dans l’idée générale de repérer de façon précoce (dès le premier épisode psychotique) d’éventuels bio-marqueurs qui permettraient d’évaluer le « risque de progression de la maladie et ses trajectoires », et de rechercher une modélisation possible de la « trajectoire multimodale » des psychoses.

Erreurs médicamenteuses : quid de la lecture "code barre"

04.02.15

La lecture "code barre" des médicaments avant leur administration permettrait d'éviter bien des erreurs et dommages dont le plus grave peut être le décès du patient. Quelles sont les raisons de ce "retard", inadmissible de la France, et pourquoi les pouvoirs publics sont-ils si peu mobilisés sur cet enjeu de santé publique ? Hôpitaux et établissements médico-sociaux devraient pourtant se tenir prêts à l’implémenter pour le plus grand bénéfice de la sécurité du patient et de la sécurisation des pratiques soignantes.


mercredi 4 février 2015

Punchlines et réparties : une prof publie ses lycéens de Seine-Saint-Denis

Le Monde.fr | 02.02.2015


Extrait du livre de Mathilde Levesque

« Madaaaaaame, j'ai un proverbe il est trop vrai : c'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son, qu'on trouve les gens beaux avant de les trouver cons. » La répartie, désarmante, est l'œuvre d'un élève de Mathilde Levesque, professeure de français au lycée Voillaume, classé en Zone d'éducation prioritaire (ZEP) à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. C'est l'une des nombreuses « punchlines », ces répliques chocs et souvent drôles entendues en cours, qu'elle donne à lire dans Lol est aussi un palindrome, journal d'une prof au bord de la crise (de rire), un recueil tout juste publié. « Ces gamins sont géniaux », confie cette agrégée de 31 ans, heureuse de sortir ainsi de « l'image peu valorisante »qui définit habituellement les jeunes du « 9-3 », département déshérité de la banlieue parisienne.
Journée de révision à la mer. Les signes religieux sont autorisés en extérieur : « Madaaaaaaaame ! Regardez ! L'école de voile ! Vous croyez que je dois y aller du coup ? »
« - Vous voulez bien me définir le paradoxe ?                     
- Ben c'est genre : je mets un short du Barça et un maillot du Real. »

Fin de vie : l’Assemblée nationale lance une consultation citoyenne sur la PPL Leonetti-Claeys

 03/02/2015

Le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone a lancé hier « une consultation numérique citoyenne » sur la proposition de loi de Jean Leonetti (UMP) et Alain Claeys (PS) sur la fin de vie, qui ouvre le droit à une sédation profonde et terminale et vise à renforcer le respect du patient, grâce à des directives anticipées plus contraignantes.

Qui sont donc ces généralistes qui prescrivent des antidépresseurs ?

28/01/2015

La France détient le record d’Europe du nombre de personnes sous antidépresseurs. Mais la durée des traitements étant courte, elle se situe dans la moyenne européenne en termes de prescriptions totales. Il n’empêche, la guerre est régulièrement déclarée à un abus supposé et aux premiers responsables tout désignés de cet état de fait, les médecins généralistes. Il est vrai que leur proximité avec leurs patients les mettent d’office en première ligne, exposés à la vindicte de tous. La prescription des antidépresseurs par les généralistes n’est pas une spécificité française, puisque, pour l’ensemble des pays, ils seraient à l’origine de 80 % des prescriptions d’antidépresseurs.
La question de savoir si ces prescriptions sont justifiées ou pas est un sujet difficile. Les critères définissant « une prescription appropriée » pour une indication donnée diffèrent selon les auteurs et sont soumis à des variations selon les travaux. L’évaluation du bien-fondé des prescriptions est ainsi sujette à de grandes approximations.

Des conséquences d’un conflit politique chronique sur la santé mentale

29/01/2015
Les enfants et les adolescents vivant dans des régions du monde affectées par des conflits ont un risque accru de problématiques psychiatriques, mais peu d’informations sont disponibles sur les adaptations psychosociales au sein des minorités ethniques vivant dans ces zones instables. Portant sur 167 adolescents Druzes[1] âgés en moyenne de15,8 ans (± 2,7 ans), une étude italienne (présentée dansTranscultural Psychiatry) s’appuie sur une « approche écologique » pour évaluer les contributions particulières de l’environnement familial, social et culturel (en l’occurrence la communauté des Druzes vivant au nord d’Israël) sur la santé mentale, parallèlement à l’exposition traumatique au conflit du Proche-Orient et à l’effet de la discrimination éventuelle éprouvée par les intéressés.
Cette appréciation de leurs difficultés porte notamment sur « les troubles de stress post-traumatique, la détresse psychologique, les troubles des émotions et du comportement. » Ces adolescents évoquent une « exposition indirecte élevée (au conflit), une discrimination modérée, une forte identité ethnique et une importante implication religieuse. » Des analyses de régression révèlent certains facteurs associés avec une évolution péjorative pour la santé mentale : appartenance au sexe féminin, exposition à un nombre élevé d’événements traumatisants ou à un vécu discriminatoire plus marqué.

mardi 3 février 2015

Le suicide est un choix pour 64% des étudiants tourangeaux

Marie-Ange Lescure 4 février 2015

C'est la première des idées reçues que le service de médecine préventive de l'université de Tours tente de combattre auprès des jeunes. En partenariat avec le réseau de prévention du suicide en Indre et loire ... une étude* a été lancée auprès des étudiants de la fac de Tours ... 67% d'entre eux considèrent par ailleurs que les réseaux sociaux ont un rôle aggravant des risques de suicide

19ièmes Journées Mondiales de prévention du suicide  VIES 37

67% des étudiants interrogés par la médecine préventive de l'Université de Tours estiment que les réseaux sociaux augmentent le risque de suicide ou entretiennent le mal être de certains jeunes. En France 1 jeune sur 3 de 6 à 18 ans est en état de souffrance psychologique : Un état qui touche davantage les filles et les plus de quinze ans  et les réseaux sociaux ne sont pas forcément la planète de la convivialité 

lundi 2 février 2015

Le bail sans fin des mal-logés

TONINO SERAFINI

C’est un rapport sur le «mal-logement» d’un peu plus de 300 pages, remis en mains propres à François Hollande lundi matin à l’Elysée, par les responsables de la Fondation Abbé-Pierre (FAP). De quoi nourrir largement la réflexion du chef de l’Etat sur un problème qui, par son ampleur, est devenu un sujet de société. Le nombre de personnes à la rue augmente (lire témoignage ci-contre) et de plus en plus de familles avec enfants vivent dans la précarité : foyers d’accueil, chambres d’hôtel, hébergement par des proches, logements de fortune et squats. «La dégradation du contexte économique et social […] a bien sûr joué un rôle d’accélérateur dans l’amplification des difficultés d’accès au logement, fragilisant de larges pans de la société et aggravant encore les situations les plus difficiles», indique ce 20e rapport de la FAP. Ou comment la crise économique aggrave l’exclusion par le logement.
Quels sont les symptômes de cette crise du logement ?
Prix de l’immobilier au plus haut, loyers au zénith dans les grandes villes, propriétaires très exigeants sur les garanties demandées aux locataires (emploi stable, revenu trois fois supérieur au loyer, caution, etc.), les conditions d’accès au logement se sont rigidifiées, tandis que les revenus et l’emploi n’ont cessé de se précariser depuis la crise financière de 2008 (hausse du chômage, développement des stages, de l’intérim, des CDD ou du travail à temps partiel non choisi). Ces situations ont «fragilisé de nouveaux pans de la population», qui restent à la porte du logement pérenne, ce qui entraîne un fort développement du «parc d’hébergement et de logement temporaire au fil des années».

C’est arrivé le… 2 février 1907 Première description de la maladie d’Alzheimer

02.02.2015

Au cours de la 37e Conférence des psychiatres allemands, le psychiatre, neurologue et neuropathologiste allemand Aloys Alzheimer décrit à ses collègues les symptômes de la dégénérescence corticale qui provoquent la maladie qui portera par la suite son nom sur la proposition d’Emil Kraepelin, titulaire de la chaire de psychiatrie de Munich.

Aloys Alzheimer, pour étayer ses recherches, avait suivi à l’hôpital de Francfort-sur-le-Main, pendant près de cinq ans, du 28 novembre 1901 au 6 avril 1906, une patiente quinquagénaire, Augusta Deter, atteinte de démence. À sa mort, il réalisa une analyse histologique de son cerveau, découvrant dans celui-ci les anomalies des fibrilles caractéristiques de la maladie Par la suite, pour conforter ses théories sur la maladie, Alzheimer publiera un deuxième cas identique en 1911.

La campagne d’un médecin en phase terminale pour plus d’humanité avec les patients

02.02.2015



La campagne d’un médecin en phase terminale pour plus d’humanité avec les patients - 1
Kate Granger est une jeune médecin de 31 ans, mais c’est son passage du côté des patients qui l’a incité à agir. En phase terminale de cancer, elle était exaspérée qu’on se réfère à elle comme étant le " lit n°7 " et par le fait que le personnel soignant ne se présente par à l’heure des soins. Elle décide alors de lancer sur Twitter une campagne avec le mot-dièse omynameis (bonjour mon nom est). Le but est d’encourager le personnel soignant à traiter avec plus d’humanité les patients. "Le fait que les gens ne se présentent pas m'a vraiment fait me sentir comme étant juste un corps malade, pas une personne", a déclaré lundi sur la BBC la jeune femme atteinte d'un sarcome.

Les retraités intérimaires, nouvelles « pépites » des recruteurs

LE MONDE |  | Par 

« Avoir des retraités dans une équipe permet d’apporter de la sérénité car, n’ayant plus de carrière à faire, ils n’instaurent pas de concurrence. Grâce à leur expérience, ils savent prendre du recul par rapport à une situation et les jeunes peuvent leur demander conseil. »

De plus en plus nombreux à frapper aux portes des agences d’intérim, les retraités sont appréciés des employeurs. Cette femme de 70 ans est intérimaire chez un promoteur immobilier quatre à six mois par an depuis environ cinq ans et profite de sa retraite à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) le reste de l’année. Cet homme retraité se rend tous les lundis matin dans son ancienne entreprise de pétrochimie pour assurer l’accueil des nouveaux employés et leur apprendre les règles de sécurité qu’il connaît bien. Tous deux viennent gonfler les rangs de ceux qui optent pour l’intérim une fois à la retraite.

« Depuis dix ans, on constate une progression du nombre de retraités qui candidatent pour des missions d’intérim, relève Raphaël Linossier, le président de l’agence d’intérim J4S, et cette tendance s’est renforcée ces cinq dernières années avec, tous les ans, 1 % de retraités supplémentaires. » Même son de cloche chez le leader de l’intérim, Adecco : « Alors que je ne recevais aucun retraité quelques années plus tôt, note la directrice de l’agence de Senlis (Oise), Corinne Gourdeau, ils représentent aujourd’hui 5 % de mon effectif d’intérimaires. »

Prématurés, un nouveau jour

ERIC FAVEREAU

Les «crevettes», comme on les appelle. Des petits êtres pesant à peine un kilo - parfois moins - avec bonnet et chaussettes. Aujourd’hui, les crevettes vont mieux. Non pas qu’il y ait eu d’importants changements dans la prise en charge des grands prématurés, mais il y a davantage de précision, et surtout une bonne cohérence dans le réseau des maternités en France, des établissements de base (1) jusqu’aux maternités dites de niveau 3, qui ont un service de réanimation néonatale. «La survie des enfants grands prématurés en France s’améliore, et le nombre de ceux qui survivent sans séquelles sévères augmente», explique Pierre-Yves Ancel, responsable de l’équipe Inserm à l’origine de l’étude Epipage 2 (étude épidémiologique sur les petits âges gestationnels) dont les résultats ont été dévoilés la semaine dernière. Un travail unique en Europe et qui, lancé en 2011, a inclus près de 7 000 enfants prématurés (mort-nés compris). L’objectif est de les suivre jusqu’à 7 ans. Ont-ils des séquelles ? La prématurité augmente-t-elle en France ? Examen en quatre questions.

Prémontré : « La tension monte de jour en jour dans tous les hôpitaux »

Par Eric Jonneau 02/02/2015

En présentant ses vœux au personnel du centre hospitalier psychiatrique de Prémontré la semaine dernière, Freddy Serveaux escomptait essentiellement remettre tout le monde autour de la table, au moment où le dialogue social était rompu depuis plusieurs mois.
Olivier Fenioux (CGT) menace de débarquer en force au siège de l’ARS à Amiens.
Mais le directeur par intérim, nommé le 5 janvier dernier et qui officie déjà à l’hôpital de Soissons, est devant une tâche ardue. Pour la première fois dans l’histoire de l’établissement, médecins, infirmiers et personnels techniques sont unis dans un combat pour la sauvegarde de la prise en charge des patients. Depuis 2013, ils ont dû consentir des mesures drastiques pour combler un déficit de cinq millions d’euros, ramené à la fin de l’année 2014 à 300 000 euros.

L'audace et la justesse de Jann Gallois, belle surprise de Suresnes cités danse

 26/01/2015

La chorégraphe et danseuse Jann Gallois
La chorégraphe et danseuse Jann Gallois
 © Anne-Sylvie Bonnet
Au festival de Suresnes, le programme "Cités danse connexions" permet de découvrir de jeunes chorégraphes hip-hop. Une excellente surprise avec Jann Gallois et son solo intitulé "Diagnostic F20.9", d'autant que les femmes chorégraphes ne sont pas si nombreuses dans l’univers du hip-hop.
Elle est belle, elle a découvert le hip-hop toute jeune ado en 2004, après avoir étudié la musique classique pendant dix ans. Une sorte de nouvelle naissance. Elle a travaillé avec Sébastien Lefrançois, Sylvain Group, Angelin Preljocaj, entre autres, avant de chorégraphier à son tour. Son premier solo en 2012 ("P=mg"), a été multi-récompensé. A Suresnes elle propose « Diagnostic F20.9 » dans lequel elle étudie « la dominance du cerveau et la façon dont il induit nos comportements », à travers une maladie, la schizophrénie. Mais rien de lourd, rien de pesant…


Les neurosciences au coeur de Davos

Olivier Oullier / Professeur à Aix-Marseille Université 


Comme chaque année à la fin janvier, le Forum économique mondial transforme la petite ville suisse de Davos en système nerveux central du monde économique, politique et financier. La semaine dernière, il était difficile de ne pas y entendre parler de recherche sur cerveau. Les organisateurs avaient en effet transformé le programme officiel en « all-star game » des neurosciences, en invitant certains des meilleurs spécialistes mondiaux. Les sujets abordés étaient aussi variés que le sont les sciences du cerveau elles-mêmes : de l'utilisation des neurosciences comportementales pour améliorer les politiques publiques aux efforts pour mettre fin à la cécité, en passant par la conscience, la méditation, les implants cérébraux ou les maladies mentales.