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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 1 juin 2021

Bipolaires et schizophrènes sous surveillance : immersion au CMP de Marseille

DOCUMENT – À Marseille, les équipes du centre médico-psychologique (CMP) sont mobilisées au quotidien pour éviter la rechute des patients à leur sortie de l'hôpital psychiatrique. Une aide précieuse mais pas toujours simple à mettre en œuvre.










C'est un bâtiment anonyme en plein cœur de Marseille où chaque jour, on accueille les âmes en peine, les consciences torturées et les esprits divagants. Les centres médico-psychologique (CMP) ont été créés dans les années 70 pour suivre et accompagner les patients à leurs sorties de l'hôpital psychiatrique. Il en existe 2 000 en France. Dans ces centres, il n'y a pas de lit. Les consultations sont prises sur rendez-vous et toutes gratuites. Les maladies traitées vont de la dépression aux troubles psychotiques les plus sévères, schizophrénie ou bipolarité.


Sierra Leone. Il faut mettre l’accent sur la santé mentale afin de faire face aux répercussions de la guerre et du virus Ébola






Les personnes ayant traversé des expériences traumatisantes ou ayant besoin de soutien en Sierra Leone sont livrées à elles-mêmes du fait de l’absence quasi totale de services de santé mentale, des années après la guerre civile et l’épidémie dévastatrice d’Ébola que le pays a connues, écrit Amnesty International dans un nouveau rapport rendu public mardi 25 mai.

Dans ce document, intitulé « On nous oublie » : Les effets durables de la guerre et d’Ébola sur la santé mentale en Sierra Leone, des victimes révèlent qu’elles continuent à se débattre avec divers symptômes de détresse psychologique, notamment une sensation de tristesse tenace.

La santé mentale n’est pas un luxe, c’est un droit fondamental. 
Rawya Rageh, conseillère auprès d’Amnesty International pour les situations de crise

Les services de santé mentale dans le pays sont cependant loin de répondre aux besoins des citoyen·ne·s, du fait de divers obstacles de taille. Ces derniers incluent un manque de financement de la part du gouvernement, un soutien insuffisant de la part des donateurs, une pénurie de professionnel·le·s qualifiés de la santé mentale, et le fait que les quelques services existants sont essentiellement disponibles dans les villes.

« La population sierra-léonaise a enduré des événements extrêmement traumatisants ces dernières décennies, et le pays se trouve désormais aux prises avec les effets de la pandémie de COVID-19 », a déclaré Rawya Rageh, conseillère auprès d’Amnesty International pour les situations de crise.

« La Sierra Leone, comme de nombreux autres pays, fait face à des contraintes financières et aux difficultés inhérentes à un système de santé affaibli, mais la santé mentale n’est pas un luxe, c’est un droit fondamental.

« Le gouvernement sierra-léonais doit désormais traduire ses engagements politiques en mesures concrètes, en investissant dans l’amélioration des services de santé mentale. Travailler de concert avec les acteurs nationaux de ce secteur, les gouvernements donateurs et des organisations devrait permettre de donner un degré de priorité élevé à ces systèmes de soins essentiels. »

Amnesty International demande aussi au gouvernement d’accélérer le processus d’adoption d’une nouvelle loi portant sur la santé mentale, afin de remplacer la « Loi sur la démence » de 1902, un texte discriminatoire datant de l’époque coloniale, et ainsi de mettre le droit national en conformité avec les obligations de la Sierra Leone en vertu du droit international relatif aux droits humains.

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« L’Empire du rire », sous la direction de Matthieu Letourneux et Alain Vaillant : une histoire du rire démocratique

Par  Publié le 23 mai 2021

Cette vaste somme illustrée prend son objet au sérieux pour éclairer d’un jour réjouissant deux siècles d’évolutions sociales en France.

« Würsa à 18 000 km de la Terre », de Daniel Firman (2006-2008).

« L’Empire du rire. XIXe-XXe siècle », sous la direction de Matthieu Letourneux et Alain Vaillant, CNRS Editions, 998 p.

Sous l’apparence d’une lourde somme universitaire, L’Empire du rire est une lecture réjouissante. Non pas, de façon simpliste, à cause de son objet : les auteurs ne cherchent jamais le bon mot ni la connivence facile avec le lecteur. Si l’on est souvent amusé par les illustrations, d’une remarquable variété, l’essentiel n’est pas là. C’est en prenant le rire au sérieux que l’ouvrage procure un véritable plaisir.

Santé mentale : compagnies, mutuelles et paritaires s’associent

 




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L’Alliance digitale contre le Covid-19, à l’origine du site « Maladie Coronavirus » lancé aux débuts de la pandémie, lance une nouvelle plateforme d’orientation des Français quant à leur santé mentale. Des assureurs de tous horizons sont partenaires de ce mouvement.

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Seine-Maritime. Au musée abbé Pierre, fraîchement rouvert, le "Génie des modestes" s'expose

Publié le 

Le centre abbé Pierre-Emmaüs à Esteville (Seine-Maritime) a rouvert ses portes le 19 mai 2021. L'occasion de découvrir une nouvelle édition de l'expo "Le Génie des modestes".

Le responsable du Centre abbé Pierre Emmaüs, Philippe Dupont, présente les œuvres de Shinichi Sawada. 
Le responsable du Centre abbé Pierre-Emmaüs, Philippe Dupont, présente les œuvres de Shinichi Sawada.  (©Le Bulletin)

Le centre abbé Pierre-Emmaüs à Esteville (Seine-Maritime), a rouvert ses portes au public le 19 mai 2021. L’occasion pour les visiteurs de se promener dans les grands espaces du parc, où une exposition permanente de street-art les accueille…

Dans le musée consacré à l’abbé Pierre, chacun peut s’imprégner de l’endroit où il a terminé sa vie. On connaît de lui l’appel de l’hiver 1954 et sa prise de position pour lutter contre le mal-logement, mais ses combats furent pluriels. Le musée nous le rappelle et prouve, s’il en était besoin, son engagement au service des autres.

Cinq artistes au programme

Jusqu’au 31 octobre, vous pourrez  découvrir une exposition d’art brut. Depuis huit ans maintenant, le lieu de mémoire dévoile au regard des visiteurs des créations spontanées d’artistes autodidactes, qui travaillent en dehors des circuits culturels, indique le responsable du centre, Philippe Dupont. L’exposition, qui a pour titre « Le Génie des modestes », porte parfaitement son nom et montre que la différence peut être admirable.

Le commissariat d’exposition, effectué par Martine Lusardy, directrice de la Halle Saint-Pierre à Paris, met en avant cette année cinq artistes. Un sculpteur japonais autiste, Shinichi Sawada, qui conjugue différence et esthétisme ; trois artistes, Mr Jubs, Laurent Védrine et Louis Pons, qui expriment leurs fêlures, le reflet de leur inconscient ; et enfin François Jouvion, qui traite par l’art des sujets socio-politiques.

Entre sculptures et collages

Les modèles du sculpteur Shinichi Sawada sont d’une teinte brun rouge et tous hérissés de piquants, constitués d’innombrables petits morceaux de papier déchirés puis collés ensemble. Certains peuvent faire penser à des créatures de la mythologie, mais laissent au visiteur la liberté de l’imaginaire.

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lundi 31 mai 2021

Le « vin » sans alcool, un goût qui se cherche pour un secteur en devenir

Par   Publié le 31 mai 2021

Les breuvages sans alcool ou faiblement alcoolisés attirent une nouvelle clientèle de plus en plus attentive à son bien-être et à sa santé. Encore confidentiel, ce marché prometteur est alimenté par des boissons sans cesse améliorées.

Le  « vin » sans alcool pourrait séduire les femmes enceintes comme les jeunes.

« Plus léger », « plus frais », « plus ­res­ponsable », voire « moins nocif ». Les boissons sans alcool à base de vin – attention, on ne peut dire ou écrire « vin sans alcool », car un vin doit en contenir au minimum 8,5 % –, et les vins moins alcoolisés – ça, on peut le dire – ne manquent pas d’attraits. De là à les préférer aux classiques flacons ? Encore faut-il qu’ils soient bons.

Difficile, aujourd’hui, de quantifier ce que représente le secteur des « vins » zéro degré ou faiblement alcoolisés. Les statistiques du monde viticole ne distinguent pas cette catégorie. Mais, assure Mathilde Boulachin, à la tête des Domaines Pierre Chavin, à Béziers (Hérault), précurseurs de ces boissons – dix ans d’histoire dans ce secteur –, la progression est réelle.

Bonjour,

 

Cette semaine la situation continue de s'améliorer. Même si l'épidémie n'est pas terminée, on vous propose une newsletter 100% nouvelles positives 🙂.

Dans le Journal du Dimanche du 30 mai, l'épidémiologiste Arnaud Fontanet indiquait que "Ce que les scénarios de l'Institut Pasteur montrent, c'est que si la décrue se poursuit jusqu'au 9 juin, prochaine étape de la levée des restrictions, nous passerons un été tranquille." Quelle sera la situation dans les prochaines semaines ? Au sein de l'équipe CovidTracker nous ne souhaitons pas effectuer de prédiction, mais aujourd'hui les indicateurs vont dans le bon sens. A nous de rester vigilants pour passer un bel été et éviter toute reprise épidémique. 

 

Bonne lecture et bonne semaine

 

L'incidence passe sous les 100

 
 

Pour la première fois depuis la mi-septembre 2020, le taux d'incidence est repassé sous la barre symbolique des 100 cette semaine. Ce taux est à 96 ce dimanche 30 mai. 

 

L'incidence, c'est le nombre de tests positifs sur une semaine ramené à 100 000 habitants. Le seuil d'alerte est fixé à 50 cas. Après avoir frôlé les 500 à la toute fin octobre, être revenu proche de 100 fin novembre, ce taux est remonté à plus de 360 fin mars. Depuis il ne cesse de baisser.

 
SUIVRE LES CHIFFRES
 

Les chiffres clés au 30 mai

Taux 
d'incidence

Taux de reproduction R

Tension hospitalière

L'évolution de l'épidémie


Critique «Petite Maman», Sciamma voit la vérité enfance

par Camille Nevers  publié le 1er juin 2021 à 15h08

Dans un film aussi brillant qu’étonnant, la cinéaste organise la rencontre, à travers le temps et sur le chemin du deuil, de deux petites filles. 

Le film affiche tout de suite l’idée qu’il va suivre : dire au revoir. Son sujet ramassé en un travelling. Le premier plan glisse au bruit caoutchouté des baskets de fillette sur le linoléum d’une maison de retraite où la grand-mère est morte. Jamais le mot «deuil» ne sera prononcé, cela évite la fiction éculée chagrine et trop de gueules d’enterrement, on respire. Mais partir, le temps de dire ou ne pas dire «au revoir», tout est là. Il faudrait ne rien connaître de Petite Maman et au fur et à mesure en découvrir la logique et, partant, l’elliptique consistance. Le mieux vraiment est de zapper le kit promo, la bande-annonce, le synopsis, fermer les oreilles aux échos : un film inaccoutumé, intrinsèquement original, ce n’est pas tous les jours, mais une rareté qu’on n’avait pas ressentie depuis – réfléchissons – The Visit de M. Night Shyamalan, similaire impression d’étrangeté projetée, de naturalisme de conte dans le plus simple appareil. Petite Maman, de Céline Sciamma, est un grand film. Que son format comme l’âge de ses héroïnes (interprétées par deux petites sœurs jumelles) soit «mineur» n’y change rien. Au contraire, c’est cette discrétion consciente ajoutée de «petit film» comme aussi son titre et sa durée l’indiquent, ce côté modèle réduit, qui rend ce récit d’enfant plus ample et beaucoup plus remarquable que les précédents. Revient la phrase de Duras dans Sauve qui peut (la vie) selon quoi les femmes ont plus d’enfance.

« La classe dehors, c’est aussi faire le choix d’enseigner autrement »

Par Gaëlle Le Ster(Professeure des écoles à Pompaire - Deux-Sèvres)  Publié le 31 mai 2021

Cette pratique pédagogique est favorable à la distanciation sociale par temps de pandémie, mais pas seulement. Gaëlle Le Ster, professeure des écoles dans les Deux-Sèvres, témoigne de son expérience et des multiples autres vertus de la classe en extérieur.

Depuis la fin du premier confinement, la pratique de la classe dehors a acquis soudainement une visibilité médiatique du fait de la crise sanitaire. Bien sûr, sortir les élèves dehors, dans des espaces de nature, est bénéfique pour les enfants et limite les contaminations. Mais la classe dehors est avant tout une pratique pédagogique à part entière, qui reste marginale en France aujourd’hui. Des enseignants « sortaient » déjà avant le Covid-19 et j’espère que ceux qui le font depuis peu continueront à emmener leurs élèves dehors quand tout cela sera terminé.

UN CENTRE DE CRISE POUR ADOLESCENTS IDÉALEMENT SITUÉ

Accueil

31 mai 2021 














Le président du Département Jean-Pierre Barbier a signé, au Musée Hébert, la convention pour la création d’un centre de crise pour adolescents avec la directrice de l'établissement Centre Hospitalier Alpes Isère (CHAI), Véronique Bourrachot, en présence de Sandrine Martin-Grand, Vice-présidente en charge de la famille, de l’enfance et de la santé, de Christian Coigné, Président du conseil de surveillance du CHAI, ainsi que du Maire de La Tronche, Bertrand Spindler.

 

UN CENTRE DE CRISE À CÔTÉ DU MUSÉE HÉBERT

Le Centre Hospitalier Alpes Isère (CHAI) a pour projet de construire un Centre médico-psychologique, soutenu par le Ministère de la Santé, et conçu dans le cadre d’un projet global qui associe le CHU, la Clinique du Grésivaudan et le Département.
L’objectif de ce centre de crise est de prendre en charge des adolescents sur une courte durée, apaiser l’épisode aigu et décider de leur projet de soin, en ambulatoire ou hospitalisation.
Il comprendra des lits d’hospitalisation et un accueil de jour en faisant appel à une thérapie intégrant fortement l’art et la culture mais aussi, d’autres médiations comme le sport et le jardinage.


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Policière municipale attaquée : pendant 17 ans, "la radicalisation et la schizophrénie" de l'auteur de l'attaque étaient "hors de propos" rappelle son ancien avocat


 



Publié 

Vincent de la Morandière, qui a défendu dans d'autres dossiers l'auteur de l'attaque, se dit "surpris" par la description faite de son ancien client qui s'est isolé à partir de 2015.

Des gendarmes à La Chapelle-sur-Erdre, le 28 mai 2021.  (LOIC VENANCE / AFP)

Me Vincent de la Morandière, ancien avocat de l’auteur de l’attaque au couteau à la Chapelle-sur-Erdre, se dit sur franceinfo "surpris" par le profil décrit par le procureur de la République de Nantes qui évoque un homme qui oscillait entre radicalisation et schizophrénie. Pour Me Vincent de la Morandière qui a été son avocat de 2010 à 2017, après "une vingtaine de passages devant la justice. La question de sa radicalisation et schizophrénie sont absolument exclus, sont hors de propos". Il avait des "troubles d’adaptation, mais pas de problèmes psychiatriques", affirme-t-il. "Et donc maintenant présenter comme une évidence sa radicalisation et sa schizophrénie, ça me semble surprenant", confie-t-il sur franceinfo. Même s'il reconnaît qu'"au fur et à mesure de ces incarcérations, ce caractère discret, silencieux, taiseux" l'a poussé "à l’isolement".

franceinfo : Etes-vous surpris par le profil décrit par le procureur de la République de Nantes ?

Vincent de la Morandière : La première fois qu’il a été condamné, c’était en 1998, c’était le tribunal pour enfant. En première condamnation, il a connu de la prison ferme. Il a connu après des peines fermes 16 ou 17 fois d’affilée. Il s’est retrouvé en cour d’assises en 2015. Il a été condamné à 8 ans de prison. Son profil psychiatrique a été évalué par des experts et les expertises psychiatriques dataient de 2013. Mais à ce moment-là et pendant tout ce parcours, avec une vingtaine de passages devant la justice, la question de sa radicalisation et d’une schizophrénie sont absolument exclus, sont hors de propos. L’expertise qui a été débattue publiquement lors de son dernier procès d’assises relevait qu’il n'y avait pas de dangerosité au sens psychiatrique du terme. Il n’avait pas de personnalité pathologique. Il avait plutôt des troubles de l’adaptation, mais pas de problèmes psychiatriques, aucune abolition du discernement, aucune altération, selon les expertises. Et donc maintenant présenter comme une évidence sa radicalisation et sa schizophrénie, ça me semble surprenant.

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