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dimanche 19 avril 2020

Déconfinement : le président du Conseil scientifique prévoit entre 10 000 et 15 000 nouvelles contaminations par jour

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Par Alexandre Poussart  LE 15 AVR 2020

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18 millions de Français devront rester confinés après le 11 mai ...










Auditionné au Sénat, le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, a assuré qu’à la mi-mai, au moment du déconfinement, il y aura entre 10 000 et 15 000 nouvelles contaminations par jour. Il a affirmé ne pas savoir si une personne déjà contaminée sera vraiment immunisée contre le virus. 








La maternité aux temps du Covid-19

Publié le 14/04/2020







Être enceinte, mettre un enfant au monde et devenir mère sont idéalement des moments de joie, de bonheur et de plénitude dans la vie d'une femme. Cependant, certaines femmes peuvent souffrir de troubles anxieux ou dépressifs durant cette période. Lors de la grossesse et des mois qui suivent l'accouchement les femmes sont plus vulnérables, et ces perturbations psychologiques peuvent avoir des conséquences néfastes à long terme sur les enfants.

Comment protéger les mères (et leurs partenaires), contre des troubles anxieux ou dépressifs en ces temps de Covid-19 ? C'est la question que se posent des membres du Thrive Center, Faculty of Health and Wellbeing, University of Central Lancashire (UK). Au stress partagé par l'ensemble de la population face à la pandémie, s'ajoute, chez les femmes enceintes, celui lié aux incertitudes quant aux risques de Covid-19 pendant la grossesse.

Coronavirus : comment le regard de l’homme a évolué face aux grandes épidémies

Dans la Bible comme au Moyen Age, les crises épidémiques étaient considérées comme des châtiments divins. Face au coronavirus, la lecture scientifique triomphe, mais en remettant au goût du jour un langage métaphorique sur les « signes » d’alerte envoyés par la nature.
Par  Publié le 18 avril 2020
EMILIE SÉTO
Les épidémies sont de redoutables ennemies : le mal est invisible mais il est souvent plus meurtrier qu’un conflit armé – la grippe espagnole de 1918-1919 a fait plus de victimes que la première guerre mondiale. Le coronavirus n’échappe pas à la règle : la « plus petite des créatures de la Terre », selon le mot du philosophe Emanuele Coccia, cloître à domicile la plus grande partie de l’humanité et tue sans crier gare les plus fragiles. Le virus « échappe totalement à notre prise », résume Patrick Zylberman, professeur émérite d’histoire de la santé à l’Ecole des hautes études en santé publique : il peut s’attaquer à n’importe qui, n’importe quand, n’importe où.
Comment comprendre de tels cataclysmes ? Comment décrypter de telles tragédies ? Les scientifiques du XXIe siècle séquencent des génomes et multiplient les essais cliniques, mais pendant des siècles, les hommes ont eu une tout autre lecture du mal : ils l’ont considéré comme un châtiment divin. « Dès que nous abordons l’une de ces épidémies massives d’où se lève la vision d’une multitude de corps souffrants ou sans vie, nous pénétrons dans une atmosphère de terreur religieuse, plus ou moins alourdie d’un sentiment de culpabilité diffuse », constatait Alice Gervais, en 1964, dans le Bulletin de l’Association Guillaume Budé sur l’Antiquité.
Parce que les grandes épidémies anéantissent subitement des dizaines de milliers de vies, parce qu’elles sont longtemps restées indéchiffrables à des sociétés qui ignoraient tout des mécanismes de la contagion, les hommes leur prêtaient une signification théologique : sous l’Antiquité comme au Moyen Age, ils y ont vu un message des astres, de la nature ou des puissances divines. Les épidémies sont de « grands personnages de l’histoire », selon l’expression de l’historien Bartolomé Bennassar (1929-2018) : elles ont, pendant des siècles, fait l’objet de récits, de croyances, de mythologies et de légendes.

Covid-19 : mettre en place un rituel d'adieu

Par Un collectif de personnalités civiles et culturelles — 
Funérailles d'une personne indigente à Aix-en-Provence le 7 avril.
Funérailles d'une personne indigente à Aix-en-Provence le 7 avril. Photo Clement Mahoudeau. AFP


Face à l'impossibilité de se rendre au chevet des patients dont le pronostic vital est engagé, un collectif de personnalités civiles appelle le gouvernement à imaginer des espaces pour dire au revoir à ses proches.

Tribune. Nous sommes inquiets pour nos proches, pour l’avenir, pour nous-mêmes. Nous sommes des citoyennes et des citoyens ordinaires, de diverses professions, de différentes régions. Nous savons les personnels hospitaliers surchargés. Nous savons l’urgence par laquelle sont acculé·es les professionnel·les de santé et les aidant·es. Nous les remercions grandement de leur courage. Nous sommes également certain·es de leur désarroi face à la mort, à la douleur d’autrui. Il va de soi que nous comprenons la nécessité de protéger les soignants et nous-mêmes, et nous comprenons les mesures de restriction des visites.
La visite aux proches gravement souffrants est un besoin vital. Privés de ce droit élémentaire, de nombreuses familles, des conjoint·es, vivent le même traumatisme. Aujourd’hui, c’est l’ensemble des patient·es, dont certain·es sont jeunes, parents, en phase aiguë ou terminale, qui ne peuvent être accompagné·es dignement à l’aube de leur mort. Nous sommes horrifié·es à l’idée que des personnes n’aient pu dire adieu à leurs proches ou lorsque nous apprenons que les ancien·nes décèdent seul·es dans les Ehpad, dans les hôpitaux, loin de leurs enfants, de leurs petits-enfants. L’idée ne pas revoir des personnes chères, qu’elles soient souffrantes ou agonisantes, est terriblement anxiogène. Nous imaginons la terrible angoisse de celle ou de celui qui meurt séparé·e de ses proches.
Les cérémonies de deuil, les adieux aux agonisant·es, les rituels funéraires existent dans toutes les cultures humaines. Dans les réponses gouvernementales à cette pandémie, ces rites, ces moments fondamentaux ne sont pas respectés. Le «protocole funéraire» qui s’y substitue aujourd’hui laissera des traces, des blessures profondes qui perdureront. Le gouvernement emploie le terme «résilience» pour qualifier le programme de lutte contre l’épidémie. N’oublions pas la signification de ce mot. Aucune épreuve ne devrait nous mener à résilier notre humanité.

Coronavirus : le mouvement solidaire #Pour eux, en faveur des SDF, gagne Toulouse

franceinfo:

Par Marie Martin  Publié le 19/04/2020
Les livraisons sont assurées par des bénévoles cyclistes. / © Ludovic Brimbeuf/FTVLes livraisons sont assurées par des bénévoles cyclistes. / © Ludovic Brimbeuf/FTV
Le mouvement #Pour eux a vu le jour sur les réseaux sociaux, dès le début du confinement. Le principe est simple : vous préparez un repas pour une personne sans abri et par le biais de la plateforme solidaire, celui-ci est "livré" par un réseau de bénévoles. Exemple à Toulouse. 

Vous cuisinez pour vous et votre famille ? Comptez une personne de plus et rejoignez le mouvement #Poureux. Vous avez du temps ? Préparez des plats spécifiques, faciles à transporter et rejoignez #Poureux.
Vous êtes cycliste et connaissez bien les rues de Toulouse ? Devenez livreur bénévole pour la plateforme #Poureux.

#Poureux est un mouvement solidaire né dès le début de la crise sanitaire en France. Dès les premières mesures de confinement, des citoyens ont souhaité venir en aide aux gens de la rue, les plus vulnérables quand les structures manquent et que les rues désertes n'apportent plus l'argent nécessaire à la survie.

L'idée, donc, est très simple : cuisiner une ou plusieurs portions pour des SDF, en même temps que l'on prépare ses propres repas. Par le biais de la plateforme, on se fait connaître, on indique son adresse. Et c'est là qu'un autre réseau de bénévoles entre en action : les cyclistes amateurs qui, au gré de leur promenade sportive, vont distribuer les paniers repas. 
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«Aux alentours du 11 mai, l'épidémie sera toujours là»

Par Olivier Monod — 
Dans un Ehpad à Kaysersberg (Haut-Rhin), jeudi.
Dans un Ehpad à Kaysersberg (Haut-Rhin), jeudi. Photo Christian Hartmann. Reuters 

«Endiguement» ou «atténuation» ? Trois membres du laboratoire de recherche Mivegec, à Montpellier, expliquent à «Libération» les différentes stratégies qui s'offrent au gouvernement pour gérer le déconfinement.

« La peur et ses précautions ne doivent pas nous déposséder face à la mort et à la maladie »

Publié le 19 avril 2020


Saluant, dans une tribune au « Monde », le souhait d’Emmanuel Macron de voir s’organiser dans les hôpitaux et les maisons de retraite des visites entre les personnes en fin de vie et leurs proches, un collectif de personnalités, parmi lesquelles Marcel Gauchet, Boris Cyrulnik, Tareq Oubrou, se dit attentif à la mise en place d’une mesure essentielle pour rendre le deuil possible.

Tribune. Nous voulons ici remercier le président de la République d’avoir rendu à chacun la possibilité de l’ultime présence, en disant ces mots, lundi 13 avril : « Je souhaite aussi que les hôpitaux et les maisons de retraite puissent permettre d’organiser pour les plus proches, avec les bonnes protections, la visite aux malades en fin de vie afin de pouvoir leur dire adieu. »
Après les mesures de mobilisation médicale, les mesures de soutien économique, le président a secouru le caractère fondamental de toutes les sociétés humaines ; l’accompagnement de la mort, la possibilité du dernier adieu. La condition même de notre humanité.
La solitude des instants suspendus de la fin d’une vie ne relève pas uniquement de l’intime : le lien qui relie tous les êtres, c’est celui d’une commune humanité, faite du partage de ces moments cruciaux : une présence, un regard, une caresse d’un des vôtres au point de bascule vers la mort, cette inconnue.

1961 : Les Français sont-ils racistes? | Archive INA

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1961 : Les Français sont-ils racistes? | Archive INA - YouTube


Faire Face | ORTF | 11/09/1961

Extraits d'un reportage d'Etienne Lalou en 1961 qui aborde l'épineux problème du racisme en France et tend à prouver, exemples à l'appui, qu'il persiste dans l'esprit des citoyens, un certain racisme latent, inavoué, inconsciemment rejeté.



samedi 18 avril 2020

Dans "le monde d’après", il faudra repenser la prise en charge en santé mentale

Fichier:MARIANNE LOGO.PNG — Wikipédia

Publié le 17/04/2020




Entre un cinquième et un tiers de la population adulte souffre déjà d’une pathologie mentale. Dans la période d’épidémie et de confinement, des troubles mentaux vont se révéler chez certains de nos concitoyens. Il est temps de faire évoluer la prise en charge en santé mentale dans notre pays et repenser tout notre système de santé.

La crise sanitaire ouverte par l’irruption du coronavirus révèle cruellement les insuffisances de l’offre de soins en santé mentale en France. Le confinement décrété pour l’ensemble de la population a d’ores et déjà des conséquences pour tous les patients et ceux qui les aident et les accompagnent. Difficultés de suivi pour ceux confinés à domicile, impossibilité de recevoir des visites pour ceux suivis en établissements. Les aidants se retrouvent quant à eux trop souvent démunis, les personnels de soins subissent de leur côté la tension et la surcharge de travail liés au contexte… Sans parler de toutes les personnes qui révèlent des troubles mentaux liés au confinement et dont la prise en charge est impossible, faute de parcours de soins adaptés à cette période exceptionnelle.


Confinement : "On sent que l’isolement et le manque d’interactions commencent vraiment à se faire sentir", témoigne une psychiatre hospitalière

franceinfo:  Gaële Joly  publié le 


Psychiatre à l’hôpital Saint-Antoine, Lucie Joly observe notamment un changement du profil des patients qu'elle prend en charge. Des patients angoissés ou en état de stress aigu. Une conséquence de la crise du coronavirus. 

Lucie Joly, 32 ans, est psychiatre à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris (APHP). Elle fait aussi des gardes aux urgences. Mobilisée depuis le début de la crise sanitaire due au coronavirus, elle s’inquiète de l’impact du confinement sur les Français. Elle sait que pour elle, le travail ne fait que commencer.
franceinfo : est-ce que le profil et les symptômes des patients qui arrivent en psychiatrie a changé avec le confinement ?
Lucie Joly : Avec l’annonce de la prolongation du confinement, décrété par Emmanuel Macron (lundi 13 avril), on s’attend clairement à une forte augmentation de l’activité en psychiatrie. Jusque-là, on avait une baisse d’activité de 40 à 50% aux urgences, avec principalement des patients psychotiques en décompensation délirante, amenés par la police ou les pompiers et nécessitant souvent des hospitalisations sous contrainte.
Mais depuis quelques jours, on a des patients qui viennent d’eux-mêmes, trop angoissés.
Lucie Joly, psychiatre
à franceinfoLire la suite ...

Un "autre projet" pour la santé ?

  • 17 AVR. 2020
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  • BLOG : UN AUTRE PROJET POUR LA SANTÉ ?
  • Au moment même où l’on déplore la fermeture de lits dans les hôpitaux, la direction du Centre Hospitalier du Vinatier a décidé de la fermeture d’une unité supplémentaire contre l’avis des médecins en responsabilité dans ce pôle de psychiatrie. La décision tombe par courriel vendredi 10 avril, sans aucune discussion préalable avec les personnes concernées du pôle : « Cette fermeture devra être effective le vendredi 17 avril à 17h. Les services techniques procéderont ensuite à la sécurisation des locaux. » Dans une unité au 10 avril, il y a 22 patients et toute une équipe pluri-professionnelle au travail. Cette fermeture d’unité serait la 3ème sur le Vinatier au cours de cette crise, soit 80 lits fermés, plus de 10% des lits de l’établissement. 
    À Lyon, dans ce deuxième hôpital psychiatrique de France, les fermetures d’unités se sont multipliées depuis le début de la crise sanitaire. 

    D’abord il s’est agi de « se réorganiser » et nous y avons participé, comme toujours.

    La logique a été la suivante : créer des unités où les patients atteints de troubles psychiatriques et contractant le COVID pourraient être hospitalisés. Deux unités se sont d’abord transformées pour être ainsi dédiées au COVID. Le haut de notre vague a été de 15 patients hospitalisés dans ces unités. Mais la direction ne s’est pas arrêtée là. Deux autres unités se sont vidées, les patients ont été déplacés pour pouvoir accueillir de futurs patients COVID ; Au cas où.

Protection de l'enfance : «J’ai l’impression de les abandonner au pire moment»

Par Marie Piquemal Hala Kodmani et Anaïs Moran — 

Dessin Cat O’Neil


A l’ASE, les professionnels s’inquiètent des conséquences du confinement pour les enfants en foyer, dans une famille d’accueil ou avec leurs parents. Les mesures du gouvernement se mettent en place lentement, avec des disparités régionales.

«Plus les jours passent, plus les enfants sont en danger.» Sonya (1), éducatrice spécialisée dans l’Essonne pour l’Aide sociale à l’enfance (Ase), trépigne d’impuissance et d’inquiétude. D’ordinaire, elle suit à la semelle des familles aux histoires compliquées, souvent sur le fil : les enfants restent chez leurs parents, mais avec des mesures d’accompagnement imposées par le juge, pour les protéger. L’étape avant un placement, souvent. «Avec le confinement, tout s’est arrêté brutalement. Je ne peux plus aller les voir, seulement les appeler, raconte Sonya, catastrophée. Comme si personne n’avait pensé un instant à ces enfants. Comme s’ils étaient invisibles, et notre travail avec.» Elle pense à cette famille de cinq, confinée dans une chambre d’hôtel de 10 m2, sans ressources, ni possibilité de se faire à manger.