blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 1 mars 2021

Psychanalyste, je mets la série "En thérapie" sur le divan

28/02/2021

La dimension pédagogique de cette série permet d’aborder certains processus psychiques.
Les épisodes courts ressemblent au temps des séances et invitent les spectateurs à participer au rythme si particulier d’une psychothérapie. Ils auront presque l’impression de suivre les séances en temps réel pour assister à l’évolution de chaque patient, tous en souffrance, chacun dans sa singularité.

PSYCHO - Les séries se suivent et ne se ressemblent pas, mais elles ont toutes en commun cette capacité à captiver le spectateur, à le fidéliser, à le concerner…

Avec leur série “En thérapie”, Olivier Nakache et Éric Toledano se placent au cœur de ce processus. Peut-être davantage encore que toutes les autres, cette série s’attache à ce qui préoccupe la plupart des humains: comment dire, comment être entendu, comment se sentir accepté dans ses paroles, ses interrogations, ses colères, ses détresses…

Lors de cette mise en scène, les patients qui nous sont présentés vont défiler dans le cabinet du psychanalyste où, sans hésiter, ils se montreront agités, agressifs, méfiants, désagréables.


[...] 

Les talents de la série 

Le talent de “En thérapie” réside dans plusieurs points: 

Le fait de camper le décor juste après l’attentat du Bataclan va permettre d’établir un parallèle entre le traumatisme collectif et les traumatismes individuels. Les échos en seront d’autant plus forts qu’ils réveilleront les blessures anciennes, souvent oubliées, refoulées, mais non encore cicatrisées. Les émotions reviennent à la conscience grâce à un mot, une image fugace, un rêve, un lapsus, un acte manqué… qui déclenche le souvenir douloureux ou déplaisant. Il faudra entendre ce qui s’est passé pour déplier l’évènement en direct pendant la séance. L’on refera par le récit le chemin à l’envers pour remonter à l’origine des circonstances traumatisantes. C’est alors que le travail du psychanalyste devient plus exigeant, savoir entendre pour comprendre et dépasser.


Lire la suite ...


Fou de toi sur Netflix : c’est quoi cette comédie romantique touchante sur fond de maladie mentale ?

Par CTC — 26 févr. 2021













Netflix met ce vendredi en ligne Fou de toi, une comédie romantique espagnole qui a l’originalité de se dérouler dans un établissement psychiatrique.

Après s'être fait hospitaliser dans l'établissement psychiatrique où vit la femme dont il est amoureux, Adri réalise qu'il sera difficile d'en sortir.

HISTOIRE D’AMOUR CHEZ LES FOUS

La section "comédie romantique" sur Netflix regorge de films. Mais Fou de toi, production espagnole à découvrir dès aujourd’hui sur la plateforme, pourrait bien tirer son épingle du jeu avec son approche originale.

Lire la suite et voir la bande annonce ...


SCHIZOPHRÉNIE : Les rayons X éclairent les différences neuronales


publiée le 28 février 2021

Les structures de ces neurones sont différentes et uniques chez chaque patient schizophrène, ce qui suggère que la maladie est associée à ces différences structurelles (Visuel Ryuta Mizutani)

Cette recherche du DOE/Argonne National Laboratory (ANL, Chicago), a permis de découvrir, via l’imagerie de pointe, des différences neuronales caractéristiques des patients schizophrènes : les neurones dans les cerveaux de ces patients présentent des neurites ondulés et déformés, ce qui suggère que la maladie pourrait être liée à la déformation de certains neurones. Ces travaux, présentés dans la revue Translational Psychiatry, ouvrent ainsi une nouvelle piste thérapeutique.


Lire la suite ...


Élargir ou pas l'aide à mourir aux cas de maladie mentale ?






Laurence Martin (accéder à la page de l'auteur)

Faut-il élargir la loi sur l'aide médicale à mourir pour inclure les personnes qui souffrent de maladie mentale? Une majorité de sénateurs à Ottawa croient que « oui », et ils ont amendé le projet de loi du gouvernement Trudeau pour inclure, notamment, cet élargissement. 

Les députés à la Chambre des communes devront décider cette semaine s'ils acceptent ou non les modifications du Sénat. Le débat est suivi de près par la communauté médicale au pays, mais aussi par des gens qui souffrent de maladie mentale. 

Simon Courtemanche a 28 ans, la vie devant lui, mais, plusieurs fois déjà, il a eu envie de mourir. Il souffre d'anxiété généralisée et d'un trouble de la personnalité limite. 

Aujourd'hui, il se porte beaucoup mieux. Il poursuit ses études et travaille également. Mais il croit qu'à n'importe quel moment, la grande souffrance pourrait revenir. Et il veut avoir une porte de sortie : l'aide médicale à mourir. 

C'est une souffrance qui est indescriptible. C'est comme un vide intérieur, un mal-être qui m'envahit depuis des années, puis c'est vraiment souffrant. Même qu'à certains moments, j'ai fait de l'automutilation parce que la douleur physique était beaucoup plus supportable que la douleur interne que j'avais.

Simon Courtemanche

Lire la suite et voir lé vidéo ... 


Une jeune Japonaise veut briser les tabous

JANIE GOSSELIN  Publié le 28 février 2021

La pandémie est venue ajouter une couche d’anxiété à Nazuna Hashimoto, une jeune femme vivant à Osaka. Elle a perdu son emploi dans un centre d’entraînement, fermé pour prévenir la transmission du virus.

En juillet, elle a tenté de mettre fin à ses jours. 

« J’ai souffert de dépression, confie la femme de 20 ans dans un courriel à La Presse. Je pense que le plus difficile a été de faire comprendre la maladie mentale aux gens. » 

Elle a décidé de prendre la parole publiquement, racontant notamment son histoire au New York Times, pour tenter de briser le tabou entourant la santé mentale au Japon. Avec son amoureux, elle a mis sur pied une application pour faciliter l’accès à des professionnels. 

PHOTO FOURNIE PAR NAZUNA HASHIMOTO

Nazuna Hashimoto a décidé de raconter son histoire pour tenter de déstigmatiser la santé mentale au Japon.

Hausse du nombre de suicides chez les femmes

La question de la santé mentale est revenue à l’avant-plan au Japon après une hausse marquée du nombre de suicides chez les femmes en octobre dernier. L’année 2020 a vu sa première augmentation pour ce type de mort en 11 ans. 

Les premières hypothèses évoquent une crise économique ayant touché plus durement les jeunes Japonaises, dans des domaines fortement touchés par les mesures contre la COVID-19, comme le voyage, l’hôtellerie et l’alimentation. 

« C’est inhabituel parce que les suicides masculins sont normalement ceux qu’on voit augmenter lorsqu’il y a des changements dans les conditions économiques », note le professeur de l’Université d’Osaka Tetsuya Matsubayashi, dont les recherches portent sur le suicide. 

Ses analyses, menées avec Michiko Ueda, de l’Université Waseda, suggèrent un lien entre les taux de chômage mensuels et celui des suicides chez les femmes de moins de 39 ans en 2019 et en 2020. « Pour l’instant, ce ne sont que des hypothèses et nous aurons besoin de plus d’information pour comprendre ce qui se passe réellement au Japon », précise-t-il. 

D’autres raisons ont été avancées, comme l’isolement, les problèmes conjugaux exacerbés par la pandémie et les suicides médiatisés de vedettes japonaises au cours de la dernière année. 

« Il y en a eu quelques-unes de suite, des actrices très connues, qui avaient l’air d’avoir une vie idéale et qui se sont suicidées, note Bernard Bernier, professeur au département d’anthropologie de l’Université de Montréal et associé au Centre d’études asiatiques. Ça a fait les manchettes et ça a eu une espèce d’effet d’entraînement. » 

Ministère de la Solitude

Devant les données alarmantes, le gouvernement a créé à la mi-février un « ministère de la Solitude », reprenant ce concept mis sur pied en 2018 au Royaume-Uni. Son rôle sera d’examiner les pistes possibles pour briser l’isolement et prévenir le suicide. 

« Je pense que n’importe quelle mesure qui pourrait aider à prévenir le suicide, à en faire un sujet de discussion, à retirer la honte l’entourant, est une bonne idée », réagit au téléphone Ulrike Schaede, professeure à l’Université de Californie à San Diego.

Lire la suite ...


Justice 31 : sortir l'autisme de la loi sur la santé mentale - Grande-Bretagne


    GRANDE BRETAGNE
Débat en Grande-Bretagne sur la sortie de l'autisme - et de la déficience intellectuelle - des motifs d'hospitalisation sous contrainte. Justifications et risques.
Versailles © Luna TMG FlickrVersailles © Luna TMG Flickr
Le gouvernement britannique entame uneconsultation de 3 mois sur la réforme de la loi sur la santé mentale (13 janvier 2021) Dans ce cadre, il propose de réformer les dispositions qui permettent l’hospitalisation sous contrainte pour les personnes ayant un déficit intellectuel (appelé "trouble de l'apprentissage" dans les documents officiels) s'il est "associé à une conduite anormalement agressive ou gravement irresponsable" et pour les personnes autistes (sans condition !). .

Le besoin de modifier la législation est expliqué dans un éditorial de la revue éditée par le Collège Royal de Psychiatrie.

Lire la suite ...



Axel Kahn : « J’ai choisi la médecine par élimination »


Médecin, généticien, Axel Kahn a été directeur de recherche à l’Inserm, directeur de l’Institut Cochin et président de l’université Paris-Descartes. A 76 ans, il préside désormais la Ligue nationale contre le cancer et multiplie les prises de position sur la gestion de la crise sanitaire. Début février, ce scientifique a lancé une pétition réclamant une coordination mondiale pour une production de vaccin contre le Covid-19. Auteur de nombreux ouvrages, le professeur Kahn publie, le 10 mars, Et le bien dans tout ça ? (Stock, 20,50 euros).

Je ne serais pas arrivé là si…

… Si deux moments importants ne m’y avaient pas conduit. Le premier, à 15 ans, est la perte de la foi catholique alors que je suis pensionnaire dans une école de jésuites. J’avais commencé à cheminer croyant en tout et puis je me suis rendu compte que je m’étais trompé, que je ne pouvais pas y accorder le moindre mot. Mais il m’apparaît que tout n’est pas à jeter, et notamment les bases de l’humanisme chrétien. Reconstruire ces bases, sans faire l’hypothèse de la transcendance, c’est un peu l’effort d’une vie.

Sexualité : circlusion, « power bottom »… quand la pénétration se réinvente


 



Par   Publié le 28 février 2021

Enfiler, enserrer, engloutir un pénis, est-ce être pénétré(e) ? Qui est actif, qui est passif ? Dans sa chronique hebdomadaire, la chroniqueuse de la Matinale nous invite à réfléchir à la notion de pouvoir lors de nos ébats sexuels et à élargir notre vocabulaire






LE SEXE SELON MAÏA

En sexualité, le partenaire qui pénètre est considéré comme « actif » : logique, non ? Cette association d’idées évoque le monde bien rangé de la sexualité en missionnaire. Et, pourtant, il suffit de retourner la situation pour que l’évidence vacille. Mettez le partenaire pénétrant sur le dos, enfourchez-le en position de l’amazone ou de l’Andromaque (c’est la même chose) : il devient bizarre de parler de pénétration. Par définition, la pénétration est une action. Comment qualifier ce rapport sexuel où le pénis occupe un rôle passif ?

«Loana est au carrefour de toutes les violences faites aux femmes»

par Elsa Maudet  publié le 27 février 2021

Dans le livre «Sexisme Story», le journaliste Paul Sanfourche met en lumière les mécanismes patriarcaux qui ont jalonné le parcours de la première star de télé-réalité française.

En 2001, Loana fait son entrée dans Loft Story. Paul Sanfourche a 16 ans. L’adolescent est fasciné par cette bimbo qui a osé l’impensable : coucher avec un homme devant des caméras de télévision. Et qu’importe si Jean-Edouard est autant impliqué qu’elle : c’est Loana qui est montrée du doigt, raillée, rabaissée. Car c’est une femme, blonde peroxydée à la poitrine refaite, a fortiori.

En 2021, Paul Sanfourche a 35 ans. Le journaliste vient de publier au Seuil Sexisme Story : Loana Petrucciani, une enquête ultra-documentée sur la première star de télé-réalité française, abordée sous le prisme du sexisme. Car Loana a vécu avec un père violent envers sa mère et elle et incestueux, puis a elle-même été victime de violences conjugales. Elle a façonné son corps pour répondre aux exigences masculines, a subi des violences obstétricales, a été utilisée par l’industrie du divertissement à des fins commerciales. S’appuyant sur de nombreuses références journalistiques et sociologiques et des entretiens avec les acteurs de l’époque, ainsi qu’avec la principale intéressée, Paul Sanfourche décortique les mécanismes médiatico-patriarcaux qui ont fait de Loana l’icône controversée qu’elle est.

Polémique L’«islamo-gauchisme» dans la spirale de l’histoire

par Jean Baubérot, sociologue, membre du groupe Sociétés Religions Laïcités (CNRS-EPHE-PSL) publié le 27 février 2021

La polémique actuelle rappelle de vieux clivages, rappelle le sociologue Jean Baubérot. En 1905, les débats sur la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat divisaient déjà la France sur la place de la religion.

Nous sommes imprégnés par une vision linéaire de l’histoire. Les anciens la voyaient plutôt de façon cyclique. Je propose la métaphore de la spirale, car l’historien sait bien que les contextes changent et, pourtant, il ne peut s’empêcher de trouver des airs de «déjà-vu» aux polémiques du présent.

France: les cabines de téléconsultation médicale se déploient

Par Dominique Desaunay  Publié le : 

Modulables selon les besoins de la téléconsultation, les cabines s’installent facilement dans les grandes pharmacies, les écoles, les entreprises.

Modulables selon les besoins de la téléconsultation, les cabines s’installent facilement dans les grandes pharmacies, les écoles, les entreprises.  © iStock/Anna Bryukhanova

Une société française a mis au point une cabine de téléconsultation médicale destinée aux collectivités locales pour lutter contre l’isolement sanitaire dans les déserts médicaux. Des cabines entièrement équipées et connectées dont l’implantation en période de pandémie est en forte augmentation dans les petites mairies et les communes dépourvues d’offres de soins.

Ces cabines médicalisées et automatisées offrent aux médecins et aux patients un espace de confidentialité pour interpréter à distance les données nécessaires à une consultation médicale. Modulables selon les besoins de la téléconsultation, elles s’installent facilement dans les grandes pharmacies, les écoles, les entreprises.

Depuis la pandémie du Covid-19, avec la garantie d’une décontamination sans faille des cabines entre deux visites de patients, les petites mairies les déploient aussi pour pallier la pénurie des médecins généralistes dont souffrent de nombreuses régions. « L’objectif est de repeupler médicalement une France désertée en professionnels de santé », nous précise Nathaniel Bern cofondateur de Medadom, la société qui a mis au point le dispositif.

Lire la suite ...


« L'incesteur mène une vie que rien ne différencie des autres »

02.03.2021, par 
L'anthropologue Dorothée Dussy a enquêté pendant des années sur la réalité de l'inceste, un phénomène courant dans nos sociétés, qui dépasse l'addition de faits divers isolés. Elle rappelle notamment que l'incesteur, loin de la figure du monstre, mène souvent une vie des plus banales. 

Plusieurs enquêtes dans les pays occidentaux, depuis la Seconde guerre mondiale, révèlent que 5 à 10 % des enfants seraient victimes d'inceste1. Avons-nous affaire à un phénomène structurel ?

Dorothée Dussy2. Ces chiffres sont effectivement énormes. On ne peut donc pas traiter chaque révélation d'inceste3 comme un cumul de faits divers mais bien comme un phénomène structurel. La perception des viols sur mineurs a évolué au fil des siècles. L'historienne Fabienne Giuliani, qui a travaillé sur la perception de l'inceste4, remarque qu'un viol sur un enfant de la famille a toujours été condamné. Mais l'opprobre portait sur le groupe social. Il n'était pas vraiment question de reconnaissance du traumatisme de la victime. Il a fallu attendre les dernières décennies pour le considérer. Et si on sait documenter l'inceste dans toutes les sociétés humaines, l'anthropologie n'avait pas pensé à renseigner, jusqu'à mon travail, ce que représente l'inceste dans la réalité. Les travaux étudiaient l'interdit de l'inceste concernant les questions matrimoniales, à savoir avec qui une personne n'a pas le droit de se marier dans une société donnée. Mais, si les pères et les filles savent très bien qu'ils ne doivent pas s'unir, ça n'empêche pas certains pères, cousins ou grands frères, car ce phénomène concerne majoritairement des hommes, d'imposer des rapports sexuels à un enfant de la famille.

La perception des viols sur mineurs a évolué au fil des siècles (...) le traumatisme de la victime d'inceste n'est reconnu que depuis les dernières décennies. 

Dans votre livre Le Berceau des dominations, vous affirmez que ce qui pose problème à la famille est moins l'acte que son dévoilement...
D. D. Mon enquête montre le fonctionnement de la famille n'est pas vraiment perturbé par le viol répété d'un ou plusieurs enfants, au domicile ou à celui d'un parent. Les relations se poursuivent normalement, les enfants vont à l'école, les parents au travail, ils partent en vacances, etc. Il s'avère en effet que c'est au moment de la révélation de l'inceste que le fonctionnement familial explose.


Annette Messager : Close Up 5 (Entretien)

 

DIACRITIK

— LE MAGAZINE QUI MET L'ACCENT SUR LA CULTURE —

Désir, 2009 Courtesy Annette Messager/ Marian Goodman Gallery Paris/ New-York © Marc Domage


Chorégraphe de mots qu’elle peint, découpe, malmène, coud, dessine, triture, colle, brode, Annette Messager les associe avec ses sculptures, photographies, installations, nous entrainant ainsi dans la fantasmagorie de son univers enfantin et onirique. Au-delà de l’usage de l’écriture, cette œuvre, qui manipule l‘humour et le jeu, est nourrie de réflexions féministes et d’autobiographie fictive. Célébrée dans le monde entier, elle reçoit le Lion d’Or à la Biennale de Venise en 2005 et le Praemium Imperiale au Japon en 2016.

Marian Goodman Gallery lui confiera l’intégralité de son stand, en mai, pour Frieze New York. Au printemps, on pourra découvrir au Centre Metz Pompidou sa prochaine grande installation.

Comment te présenterais-tu ?

Au début, je m’appelais Annette Messager collectionneuse, Annette Messager truqueuse, Annette Messager femme pratique, etc.  Aujourd’hui, je me présente Annette Messager avec différentes identités, réunies. Je pense qu’on n’a pas une seule identité, on est composé d’identités multiples, diverses, opposées.

Comment présenter ton œuvre ? 

J’aime bien jouer sur les identités et changer de matériaux, changer de formes. Au début, les gens ne comprenaient rien. Je me souviens d’un artiste qui me disait : « toi, cela ne pourra jamais marcher, il faut faire comme Warhol, il fait toujours la même chose », mais c’est exactement l’inverse que je veux faire (rires).

Ta première rencontre avec l’art contemporain ?

J’avais un père architecte qui faisait de la peinture, il en parlait tout le temps. Il m’amenait, le matin, à 7 heures, des croissants pour que je l’écoute. Les autres voulaient dormir. Moi, j’aimais bien. Donc l’art était associé aux croissants (rires). Dubuffet avait une maison pas très loin au Touquet. Je voyais Dubuffet, je voyais ses œuvres. Dubuffet, c’est aussi les cahiers d’art brut. Dans la région Nord-Pas de Calais, après la guerre, il y avait beaucoup de gens qui fabriquaient des trucs avec des obus, de la récupération… beaucoup d’art brut chez les mineurs. 

Mes petites effigies, 1988,
Courtesy Annette Messager/ Marian Goodman Gallery Paris/ New-York
Lire la suite et voir la vidéo ...

Boulimie, anorexie: leurs gènes ont été déchiffrés

Publié

Une équipe internationale intégrant des chercheurs genevois a décrypté les similitudes et les différences génétiques des troubles alimentaires.

Nadia Micali, professeur au département de psychiatrie de la faculté de médecine et chef de la division de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent aux HUG

Nadia Micali, professeur au département de psychiatrie de la faculté de médecine et chef de la division de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent aux HUG

Université de Genève

Il existe des liens génétiques entre les troubles alimentaires, les maladies mentales et la régulation du poids corporel. Pour arriver à cette conclusion, une équipe internationale composée notamment de scientifiques des Hôpitaux universitaires genevois (HUG) et de l’Université de Genève a analysé plus de 20’000 génomes. Leur étude conclut qu’il existe des similitudes entre les bases génétiques de l’anorexie mentale, de la boulimie et des accès hyperphagiques, qui les trois partagent un risque génétique avec certains troubles psychiatriques, «en particulier la schizophrénie et la dépression», relève Nadia Micali, professeur au département de psychiatrie de la faculté de médecine et chef de la division de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent aux HUG.


Lire la suite ...