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jeudi 3 octobre 2019

Dr Yves de Locht : « J’ai mis des années avant d’oser pratiquer ma première euthanasie »

PUBLIÉ LE 03/10/2019

Le Dr Yves de Locht répond aux questions des lecteurs du « Quotidien » lors d'un Live chat sur l'euthanasie.
Le Dr Yves de Locht répond aux questions des lecteurs du « Quotidien » lors d'un Live chat sur l'euthanasie.
Crédit photo : S. Toubon
Interdite en France, l’euthanasie est autorisée en Belgique et encadrée par la loi. Le Dr Yves de Locht, généraliste à Bruxelles, la pratique depuis 2008. Il est venu partager son expérience avec ses confrères français à l’occasion d’un Live chat organisé par le « Quotidien ».
« L’euthanasie pour un médecin n'est jamais banale. C'est l'acte à l'impact émotionnel le plus fort », a confié le Dr de Locht qui dit avoir « mis des années avant d’oser pratiquer [sa] première euthanasie ». Le médecin se montre critique à l’égard du système français, qui refuse cet « acte de soin ultime ». Pour le Dr Yves de Locht, « il y a une hypocrisie dans la sédation profonde et continue […] C'est une euthanasie qui ne veut pas dire son nom ».
  • Journaliste QDM (SL)
    Bonjour à toutes et à tous.
    Bienvenue sur lequotidiendumedecin.fr. Le Live chat va bientôt commencer. 
    • Nous accueillons le Dr Yves de Locht, médecin généraliste à Bruxelles, en Belgique. Le Dr de Locht pratique des euthanasies depuis 2008 dans le cadre de la loi belge. Pourquoi et comment le médecin accède-t-il aux requêtes de ses patients ? Le Dr de Locht partagera ses réflexions et son expérience pendant près d’une heure au cours de ce Live chat. Il vient d'arriver dans nos locaux, accueilli par Jean Paillard, directeur de la rédaction, et Coline Garré, journaliste spécialiste des questions d'éthique.
       
      • Encore quelques minutes avant le début de ce Live Chat. Merci de votre patience.
        • Bonjour Dr Yves de Locht. Nous sommes ravis de vous accueillir dans les locaux du « Quotidien ». Merci d’avoir accepté notre invitation.
          Dr Yves de Locht
          Bonjour à vous tous, je suis très heureux d'être parmi vous et de répondre à vos questions. Je suis médecin généraliste à Bruxelles, en pratique privée. Je fais de la médecine générale depuis 40 ans. J'ai beaucoup travaillé dans les prisons belges. Je suis marié, père de deux enfants et grand-père.

        6e Rencontres de la Recherche en Soins en Psychiatrie : programme en ligne et inscriptions ouvertes !

        03.10.19

        Chaque année, les Rencontres de la Recherche en Soins en Psychiatrie organisées par le Centre hospitalier de Saint-Cyr-aux-Monts-d'Or (69) attirent de plus en plus de professionnels du secteur qui viennent débattre et partager leurs initiatives et travaux qui font aujourd'hui avancer la pratique des soins psychiatriques au bénéfice du parcours de soins des patients. Jean-Paul Lanquetin, Infirmier de Secteur Psychiatrique, praticien et chercheur, Groupe de Recherche en Soins Infirmiers, exerçant au Centre hospitalier Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, et promoteur de ces Rencontres, nous informe que la 6e édition aura lieu les 23 et 24 janvier 2020 sur le site d'accueil "Le Valpré" à Écully et que le programme est d'ores et déjà disponible et les inscriptions ouvertes.


        Pour Convergence Infirmière, "la médecine low cost est en marche !"

        02.10.19

        Par communiqué du 2 octobre 2019, le syndicat d'infirmiers libéraux Convergence Infirmière, réagit suite à la réunion, le 1er octobre, au Ministère des Solidarités et de la Santé, des fédérations et associations d'aides-soignants sur la réingénierie du diplôme AS. Sur ce sujet de haute importance puisque 27 actes infirmiers pourraient passer dans les mains des aides-soignants, les syndicats infirmiers n'ont pas été conviés à la table des négociations... 
        négatif colère
        "Nous ne voulons pas de ce système qui, plus que nous oublier, nous nie. Les infirmières ne sont pas de simples tâcheronnes : derrière un acte, il y a des compétences."












        Comme le rappelle le syndicat Convergence, il est en effet prévu que 27 actes infirmiers passent dans les mains des aides-soignants, sans tenir compte de l’avis des syndicats infirmiers, grâce à un véritable tour de passe-passe : une manipulation orchestrée par les directeurs d’établissement à des fins purement économiques

        Une vulnérabilité psychiatrique accrue pour les filles de parents divorcés

        Publié le 30/09/2019




        Période de l’existence émotionnellement difficile, le divorce constitue un événement majeur dans la vie des parents concernés comme pour leurs enfants, rappellent des chercheurs exerçant au Luxembourg et en Allemagne. En 2017 par exemple, environ 125 000 enfants se sont trouvés confrontés au divorce de leurs parents en Allemagne, et donc aux conséquences éventuelles de cette épreuve familiale sur leur santé mentale.

        Aspirine, paracétamol et ibuprofène pourraient bientôt ne plus être en libre-service en pharmacie

        Pris à des doses trop élevées, le paracétamol peut provoquer de graves lésions du foie, qui peuvent nécessiter une greffe, voire être mortelles.
        Le Monde avec AFP Publié le 3 octobre 2019
        L’antidouleur est un médicament… qui risque de ne plus être vendu en libre-service. L’aspirine, le Doliprane et l’Advil pourraient bientôt être obligatoirement rangés derrière le comptoir des pharmacies et non plus en accès libre dans les rayons : c’est ce que souhaite l’Agence du médicament (ANSM) pour limiter les risques liés à un mauvais usage de ces produits vendus sans ordonnance.
        Cette mesure concernerait les médicaments contenant du paracétamol (Doliprane, Efferalgan, etc.), ainsi que certains anti-inflammatoires non stéroïdiens : ceux à base d’ibuprofène (comme le Nurofen ou l’Advil) et l’aspirine.

        Vieillir, c’est dans la tête. En partie, oui.

        Univadis


        Serge Cannasse   1er oct. 2019


        « Vieillir, c’est dans la tête ». Il se pourrait bien que l’adage populaire ait une part de vérité. Une équipe de chercheurs du CNRS (Centre national de la recherche scientifique) et du Museum national d’histoire naturelle vient de montrer sur un modèle murin (souris) que l’inactivation des gènes Dlx5 et Dlx6 est associée à une prolongation de la vie en bonne santé de 33% des animaux.

        DES MÉDECINS VEULENT FAIRE PAYER LES OUBLIS DE RENDEZ-VOUS

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        Plus de 28 millions de consultations ne seraient pas honorées chaque année, soit 40 minutes de perdues par jour et par médecin en France.

        C’est un phénomène en augmentation qui agace les médecins : de plus en plus de patients ne viennent pas aux rendez-vous programmés. Un véritable paradoxe alors que les délais pour consulter un praticien augmentent et que les services d’urgence sont saturés, explique BFMTV. En tout, chaque année ce sont 28 millions de rendez-vous qui ne sont pas honorés, soit 40 minutes de perdues par jour et par médecin.
        Une situation qui a poussé le syndicat de l’Union française pour une médecine plus libre (UFML) à réagir. L’organisme a lancé une pétition en ligne sur le site Change.org pour autoriser les praticiens à facturer les patients qui ne viennent pas à leur rendez-vous. "Au regard de la progression du nombre des rendez-vous non honorés, il est urgent de mettre un terme à ce qui apparaît comme une dérive consumériste du soin qui impacte chaque jour l’organisation du soin et l’activité des médecins de ville et retentit sur celle des urgences hospitalières", explique le syndicat.

        La psychiatrie peut-elle sortir de sa zone de turbulence ?

        RCF, La Joie se partage
        VENDREDI 4 OCTOBRE

        Un rapport dresse un constat alarmant sur son fonctionnement. il serait "au bord de l'implosion". Les journées santé mentale et psychiatrie en Grand Est avait lieu en fin de semaine à Nancy, l'occasion d'aborder la stratégie développée dans la Région avec le président de l'Agence régionale de Santé, Christophe Lannelongue.


        Disparition de la Miviludes : où est la rationalité ?

        Publié le 05/10/2019




        Paris, le samedi 5 octobre 2019 – Commentant la centaine de passages aux urgences comptabilisées après l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen, le porte-parole du gouvernement a relevé : « On n'est pas dans des proportions qu'on a pu connaître pour d'autres catastrophes industrielles » avant d’exhorter les populations à « se raccrocher à de la rationalité ».

        Rationalité et santé publique : une rime loin d’être parfaite

        Cette invitation à la « rationalité » a été rapidement perçue comme une forme de mépris de la part de Sibeth Ndiaye vis-à-vis des inquiétudes de la population. Au-delà du cas particulier de Lubrizol, cette convocation de la notion de rationalité dans le champ politique pourrait être le prélude à de nombreuses réflexions. La rationalité peut-elle toujours facilement s’imposer dans le discours politique ? De nombreux exemples, notamment en santé publique, ont démontré que la tenue d’un message se conformant de façon parfaite à la rationalité scientifique risquait souvent soit de heurter la population, soit de contribuer à des résultats contre productifs. Concernant la vaccination, il a ainsi souvent été reproché, même par des partisans de la vaccination, aux pouvoirs publics (et à d’autres) de diffuser un discours semblant totalement nier la possibilité d’effets secondaires de certains vaccins en particulier et/ou d’efficacité plus modérée de quelques produits. Cependant, la rapidité avec laquelle les groupes anti vaccins s’emparent de la moindre faille pour justifier leur rejet total pourrait justifier un message composant en partie avec la "vérité" scientifique absolue, dans un but d’efficacité de santé publique. On peut lire à travers ce même filtre les controverses autour du dépistage du cancer du sein. Les pouvoirs publics apparaissent avoir choisi sciemment d’ignorer la réalité scientifique concernant la faible efficacité du dépistage pour éviter que des messages trop complexes ne détournent certaines femmes (par exemple les plus précaires) d’un suivi qu’elles négligent habituellement, quand bien même les surdiagnostics et les surtraitements sont le prix fort à payer de ces arrangements.

        Psycho-immunologie

        Sur le blog de Luc Périno

        La psycho-immunologie est un nouveau domaine de recherche clinique et biologique en plein essor. Il s’agit de comprendre la nature des liens entre le système immunitaire et les maladies mentales.

        Les cliniciens ont toujours observé des relations complexes entre, d’une part, maladies auto-immunes et infections à répétition, et d’autre part, dépressions et troubles de l’humeur. Ils en ont aujourd’hui la confirmation statistique. Il existe une parfaite relation de type dose-réponse entre le nombre d’épisodes infectieux sévères et le risque de schizophrénie. La même relation existe entre le nombre d’hospitalisations pour infection ou maladie auto-immune et le risque de troubles de l’humeur.

        Malgré ces corrélations, il reste hasardeux de vouloir établir des causalités. Est-ce la dépression qui favorise les infections ? Est-ce la polyarthrite rhumatoïde qui favorise de façon compréhensible les troubles anxieux ? Est-ce l’inverse ? Ou encore, les deux types de morbidité résultent-ils d’une conjonction d’autres facteurs génétiques et environnementaux ?



        Un plus grand nombre de patients se présentent à des services de santé mentale à la suite d’une chirurgie bariatrique

        Univadis

        Mary Corcoran   26 sept. 2019

        Une nouvelle étude a identifié une hausse du nombre de patients se présentant à des services de santé mentale à la suite d’une chirurgie bariatrique, les auteurs ayant affirmé que les résultats remettent en cause l’idée que la réduction du poids obtenue par chirurgie bariatrique est amenée à améliorer la santé mentale des patients atteints d’obésité.

        Attaques contre Greta Thunberg : « On accuse les autistes de ne pas avoir d’émotions depuis longtemps »

        Pour Danièle Langloys, présidente de Autisme France, ces critiques sont emblématiques d’une méconnaissance de ce trouble.
        Propos recueillis par   Publié le 2 octobre 2019
        La militante écologiste Greta Thunberg, à Washington, le 17 septembre.
        La militante écologiste Greta Thunberg, à Washington, le 17 septembre. ERIC BARADAT / AFP
        La jeune militante écologiste Greta Thunberg est la cible d’attaques régulières. Au-delà de ses positions politiques, de son physique, de son sexe, ou de son jeune âge, son handicap aussi est ciblé. Greta Thunberg est atteinte du syndrome d’Asperger, une forme légère de trouble autistique qui rend, notamment, les interactions sociales plus difficiles.
        Certains de ses détracteurs la qualifient ainsi « d’enfant illuminée » qui serait « au bord de l’effondrement psychiatrique », à l’instar du médecin urologue et essayiste Laurent Alexandre. D’autres l’accusent d’être froide et distante ou même d’être incapable d’émotions, comme le journal Causeur qui la compare à un « automate ».
        Danièle Langloys, présidente de l’association Autisme France, s’indigne de ces critiques qui découlent, d’après elle, d’un retard tragique sur la « visibilité du handicap » en France.

        Ce déferlement de critiques en rapport avec son syndrome d’Asperger vous surprend-il ?

        Danièle Langloys : Non, ces critiques ne sont pas nouvelles. On accuse les autistes de ne pas avoir d’émotions depuis longtemps. Il y a quelques années, le psychanalyste Charles Melman les avait même comparés à des « golems », personnages faits d’argile et dépourvus de libre arbitre. Plus récemment, le philosophe Michel Onfray a traité Greta Thunberg de « cyborg ». Il est ignoble de nier l’humanité des personnes autistes. Bien sûr, elles ne sont pas extrêmement démonstratives, mais une personne qui n’exprime pas ses émotions de manière spectaculaire peut les ressentir de manière violente !

        À la recherche du vieux con

        LE JOURNAL DE LA PHILO par Géraldine Mosna-Savoye
        02/10/2019
        4 MIN


        Qui est ce fameux "vieux con" qui répond toujours présent : aux repas de famille, sur les plateaux télé, dans les files d'attente... ? On le connaît tous, et pourtant, impossible de le définir. Est-il toujours vieux ? Est-il tout le temps con ?
        Deux vieux cons, Statler and Waldorf, personnages célèbres du Muppet Show
        Deux vieux cons, Statler and Waldorf, personnages célèbres du Muppet Show Crédits : Evening Standard - Getty
        Vous trouverez peut-être que ma question n’a rien de philosophique, et pourtant : la connerie n’est pas sans lien avec l’intelligence ou avec la bêtise.
        Deux ouvrages en témoignent : Que faire des cons ? de Maxime Rovère, et une Psychologie de la connerie.
        Mais être con n’est pas forcément être vieux, et inversement : être vieux n’est pas forcément être con. Ma recherche est donc plus spécifique. Et elle m'a été soufflée par une actualité

        Une quête perdue ? 

        Dans cette actualité, il est question de Greta Thunberg, ado de 16 ans tant détestée par un "paquet de vieux cons", selon Yann Arthus-Bertrand… Cette mention de "vieux con" dans la bouche du photographe-écolo qui aime les îles en forme de cœur a de quoi faire rire, il s’est d’ailleurs vu répondre que « quand on a explosé son bilan carbone en prenant des photos en hélico, on se demande qui est le vieux con dans l’histoire ».

        Violences faites aux femmes : des recommandations destinées aux médecins, « premiers interlocuteurs » des victimes

        PAR SOPHIE COISNE
         
        PAR COLINE GARRÉ
         
        PAR DR IRÈNE DROGOU
         
        PUBLIÉ LE 02/10/2019



        Crédit photo : PHANIE
        Au cours de sa vie, une femme sur cinq est confrontée à des violences au sein de son couple. Comment faire en sorte que les médecins s'approprient cette question dans leur pratique quotidienne ? La Haute Autorité de santé (HAS) met dès aujourd’hui à leur disposition des outils simples et pratiques pour les aider à repérer les victimes au sein de leur patientèle.

        La contraception bientôt intégralement prise en charge pour les moins de 15 ans ?

        Camille Roux
        | 02.10.2019


        Pilule
        GARO/PHANIE

        Les mineures de moins de 15 ans pourront-elles bientôt bénéficier d'une prise en charge intégrale de la contraception ? C'est le vœu du gouvernement, qui a inscrit cette mesure dans l'avant-projet de loi de financement de la Sécurité sociale, dont Le Généraliste a eu copie.

        Infirmiers à domicile épuisés, les patients en souffrent: "Elle se dépêche, parce qu'elle sait qu'elle a encore des patients à faire après"

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        , publié le 
        BELGIQUE

        Infirmiers à domicile épuisés, les patients en souffrent:
        © PIXABAY

        La situation n'est plus vivable pour les infirmiers et infirmières qui se rendent chez les patients afin de leur prodiguer des soins. Ils sont sous payés et doivent se soumettre à une cadence infernale. Les tarifs appliqués par l'INAMI, l'Institut National d'Assurance Maladie et Invalidité ne correspondent pas du tout à la réalité du terrain.

        Sous-payés, sous pression et épuisés, les infirmiers à domicile n'ont plus le choix : ils doivent soit travailler gratuitement, soit expédier les soins. Une situation qui n'est plus vivable, Marie-Cécile, infirmière à domicile. "On ne peut pas prendre en charge une personne en 5 minutes. Pour ce qu'on touche, ça ne vaut pas la peine, on fera bientôt du bénévolat", déplore l'infirmière.

        Sédation profonde et continue : du principe à la pratique



        La sédation profonde et continue jusqu’au décès est la mesure phare de la loi Claeys-Leonetti de 2016. Le rôle de l’infirmière dans cette procédure de dernier recours pour soulager les patients en fin de vie, est à la fois technique mais surtout relationnel. Article paru dans le n°31 d'ActuSoins Magazine (décembre 2018).
        Sédation profonde et continue : du principe à la pratique
        © Charlotte Gonzalez
        Le débat sur la fin de vie et l’euthanasie revient régulièrement dans le débat public. En 2005, pour y répondre, la loi Leonetti a introduit l’interdiction de l’obstination déraisonnable.
        Quelques années plus tard, après que plusieurs cas très médiatisés comme celui de Vincent Lambert aient montré les lacunes de cette loi, une nouvelle a été adoptée en 2016. Cette loi dite Claeys-Leonetti renforce alors les droits des patients en fin de vie, avec notamment, l’obligation pour le médecin de respecter la volonté d’un patient qui demande l’arrêt d’un traitement. Surtout, elle introduit le droit à la sédation profonde et continue jusqu’au décès (SPC), à l’aide d’une prise médicamenteuse, pour « dormir avant de mourir pour ne pas souffrir ».
        Bien entendu, cette procédure est circonscrite à des cas bien définis. Le patient, atteint d’une affection grave et incurable, dont le pronostic vital est engagé à court terme, et dont la souffrance est réfractaire aux traitements, pourra en faire la demande. Un patient qui demande l’arrêt de ses traitements - un arrêt susceptible d’entraîner le décès à court terme et possiblement des souffrances insupportables - peut bénéficier de la SPC.

        Je m’appelle Erik Satie, comme tout le monde – (mais ce n’est pas n’importe qui…)

        Actualités Politique, Monde, Economie et Culture - L'Express
        Christophe Barbier, publié le 
        Elliot Jenicot, Satie délicat et touchant. (Photo Fabienne Rappeneau)
        Elliot Jenicot, Satie délicat et touchant. 
        (Photo Fabienne Rappeneau)


        Quel est donc ce grand escogriffe à chapeau melon, avec son parapluie si british et sa barbiche de savant ahuri ? Est-ce Érik Satie, le compositeur à la vie chaotique et à la musique si accessible, disparu en 1925 ? Est-ce un fou d’aujourd’hui, qui se prend pour l’auteur des Gymnopédies ? À partir de cette ambiguïté, autour de cette frontière brumeuse entre biographie et psychiatrie, Laetitia Gonzalbes, auteur et metteur en scène, a construit, a « filé » pourrait-on dire, une pièce tendre, onirique, drôle et précise.

        [...] Satie fut d’abord un élève incompris par ses professeurs, un compositeur méprisé par la critique, un personnage parisien méconnu par ses propres amis. Entre déprime invisible (il se dit atteint de « pleurez-y »…) et alcoolisme invétéré, le destin s’écrit avec plus de notes noires que de blanches, et sans barres de mesure, comme dans ses compositions, car chacun doit choisir le tempo de sa vie