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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 24 juin 2018

"Les mineurs sortent de prison sans formation et sans suivi, en contact avec la délinquance"


Par Mathieu Delahousse    24 juin 2018 

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Adeline Hazan, magistrate à la tête du contrôle général des lieux de privation de liberté, s'alarme de la situation des mineurs dans les prisons françaises.
En marge d'un colloque organisé cette semaine par le barreau de Paris sur "les prisons du XXIe siècle", Adeline Hazan, la magistrate à la tête du contrôle général des lieux de privation de liberté (CGLPL), s'alarme de la situation des mineurs dans les prisons françaises.
Le nombre de détenus a atteint un nouveau record le 1er mai dernier, avec 70.633 personnes incarcérées. La gestion des détenus radicalisés reste très problématique. Tout décidément semble montrer que les prisons françaises demeurent une poudrière. Est-ce votre constat ?
Plusieurs phénomènes sont à mes yeux particulièrement préoccupants. Deux indicateurs appellent notamment notre attention. Il s’agit évidemment de la surpopulation. Le taux d’occupation dans les maisons d’arrêt est en moyenne de 140%, avec des pics de 200% dans toutes les maisons d'arrêt d’Ile-de-France et outre-mer, avec des matelas au sol dans la quasi-totalité des maisons d’arrêt et une évolution que rien ne semble devoir améliorer. Ce sont des chiffres impressionnants.

Aquarius: pour Jacques Toubon, Défenseur des droits, il fallait "accueillir d'abord", étudier les situations "ensuite"

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HuffPost avec AFP

Il a déploré que "la peur" et l'idée "fausse" d'une "submersion" migratoire "guident les opinons et les choix politiques".


MIGRANTS - Le Défenseur des Droits a critiqué la réponse française à la crise du navire humanitaire de l'Aquarius, jugeant qu'il aurait fallu "accueillir d'abord" les migrants et étudier leur "situation administrative ensuite" alors que Paris, longtemps silencieux, a fait le choix inverse.
"La réponse qu'il fallait donner à l'errance des migrants d'Aquarius était une réponse humanitaire : accueillir ces personnes dans l'urgence", a estimé Jacques Toubon dans une interview au Journal du dimanche, ce 24 juin, alors qu'un mini-sommet européen consacré à la crise migratoire est prévu à Bruxelles dans la journée.

Le 29 juin : présentation de "Écrire le Cas"

Le vendredi 29 juin 2018, sera présenté à
ESPACE ANALYTIQUE
12, rue de Bourgogne 75007 Paris
(métro Assemblée Nationale ou Invalides)

À 21H15

Le numéro 44 de la revue 

PSYCHOLOGIE CLINIQUE
"ECRIRE LE CAS"

En présence 
d'O. Douville, L. Laufer, T. Lepoutre, 
A. Vanier et G. Visentini

Venez nombreux

L’intitulé de ce numéro « écrire le cas » ouvre une série de questions. Éthique : qu’a-t-on le droit de faire de ces traces ? Méthodologique : comment en tirer un gain de connaissance ? Épistémologique : quelle valeur cognitive leur accorder ? Théorique : avec quels filtres interprétatifs les aborder ? Rhétorique et sémiotique : comment organiser l’écrit clinique de telle sorte qu’il trouve crédit ? 
Clinique : quel effet le passage par l’écriture savante a-t-il sur les cures ?


samedi 23 juin 2018

Unités hospitalières spécialement aménagées : le coût éthique d’une meilleure prise en charge

Observatoire International des Prisons - Section Française
06/06/18

À en croire certains parlementaires et praticiens, pour remédier à la problématique des malades psychiques en prison, il faudrait construire davantage d’unités hospitalières spécialement aménagées (UHSA). Le salut réside-t-il réellement dans ces « hôpitaux-prison » ? Zoom sur un dispositif hybride qui, s’il apporte une indéniable amélioration de la prise en charge des détenus souffrant de troubles psychiques, soulève d’importantes questions sociétales et éthiques.

La situation d’incurie dans laquelle se trouvent de nombreuses personnes détenues souffrant de troubles mentaux est un fait que nul ne peut contester. Devant ce constat, le groupe de travail de l’Assemblée nationale chargé de réfléchir à la prise en charge des détenus souffrant de troubles psychiatriques recommandait tout récemment, dans la foulée du Sénat (1), de lancer une seconde vague de construction d’unités hospitalières spécialement aménagées (UHSA), pour aboutir à un total de dix-sept, soit plus de 700 places. On en compte aujourd’hui neuf dans l’Hexagone – aucune en Outre-Mer : 440 places au total, pour près de 70 000 détenus.
Créées en septembre 2002 par la loi Perben I, les UHSA sont dédiées à la prise en charge des personnes détenues dont l’état psychique nécessite une hospitalisation à temps complet, que ce soit en soins libres ou sur décision du représentant de l’État (SDRE) (2). « Avant les UHSA, les personnes dont l’état était jugé incompatible avec la détention étaient sorties de prison sous le régime de l’hospitalisation d’office et prises en charge en établissement de santé mentale selon les modalités de l’article D398 », explique la sociologue Camille Lancelevée, spécialiste des pratiques de santé mentale en milieu carcéral. Problème : dans de nombreux hôpitaux, les patients venant de prison étaient, sur la seule foi de leur statut de détenus, perçus comme dangereux ou présentant un risque d’évasion. Ils étaient donc systématiquement placés dans des chambres d’isolement (sans mobilier, fermées à clef, avec seulement un matelas par terre, et parfois aucun point d’eau, ni toilettes) ou orientés vers des unités pour malades difficiles – même si ce type de traitement n’était pas nécessaire d’un point de vue clinique et risquait d’aggraver la pathologie. « La création des UHSA était censée permettre d’en finir avec ces pratiques. Mais malgré une baisse sensible de ce type d’hospitalisation, on se rend compte aujourd’hui que les UHSA ne s’y substituent pas totalement », poursuit la sociologue. Les hospitalisations en établissement psychiatrique restent même supérieures à celles en UHSA (3).

INSTRUCTION N° DGOS/R4/2018/150 du 19 juin 2018 relative à l’appel à projet national pour l’identification de dispositifs de prise en charge globale du psycho traumatisme

Legifrance - Le service public de l�accès au droit
  • Date de signature : 19/06/2018 | Date de mise en ligne : 21/06/2018
Résumé : Cette instruction a pour objet de décrire les modalités d’identification d’une dizaine de dispositifs spécialisés dans la prise en charge globale du psychotraumatisme annoncés le 25 novembre 2017 par le Président de la République. Elle s’accompagne du cahier des charges des dispositifs, du dossier de candidature et de la grille d’évaluation des projets


Le directeur de l’EPSM limogé : inquiétude pour l’avenir de la psychiatrie et de la santé mentale en Sarthe

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Par Bertrand HochetFrance Bleu Maine   22 juin 2018

L’ARS relève Vincent Thomas de ses fonctions. Les autorités de santé n’ont pas du tout apprécié son opposition au projet gouvernemental de regrouper l'EPSM et l’hôpital du Mans. Les représentants du personnel soutiennent leur directeur et s'inquiètent pour les 20.000 patients soignés chaque année.

Le personnel de l'EPSM dénonce aussi régulièrement la baisse des effectifs et des moyens - ARCHIVE -
Le personnel de l'EPSM dénonce aussi régulièrement la baisse des effectifs et des moyens - ARCHIVE - © Radio France - Bertrand HOCHET
Pas franchement une surprise. Le directeur de l’Etablissement Public de Santé Mentale de la Sarthe tenait tête à sa hiérarchie depuis un an et demi. Vincent Thomas ne voulait pas que l'EPSM soit rattaché à l'hôpital du Mans, ce qui aurait entraîné une direction commune et la mutualisation des moyens, par exemple pour l'informatique, la pharmacie ou la blanchisserie. C'est ainsi que Vincent Thomas a demandé au conseil de surveillance de déposer un recours en justice contre cette décision de regroupement voulue par le gouvernement, tout comme l'ont fait les différentes instances et organisations représentant le personnel. Dix recours en tout, qui n’ont, à ce jour pas été jugés. 

"C'était l'homme à abattre": un médecin viré pour avoir dénoncé l'insalubrité de son service [Photos]

egora.fr
Par Sandy Berrebi-Bonin le 22-06-2018

Le service de réanimation chirurgicale de l'Archet 2 au CHU de Nice est encore sous le choc. Celui qui était désigné pour devenir chef de service a vu son contrat stoppé net par la direction. Le médecin très apprécié de son équipe dénonçait un peu trop bruyamment les conditions d'accueil indignes des patients.

Service en sous-sol, sans lumière du jour, plafond qui s'effondre, fuites d'eau à répétition, chambres quadruples… Depuis son ouverture en 1996, les conditions d'accueil des patients du service de réanimation chirurgicale du CHU de Nice sont déplorables. "Les femmes, les hommes, les jeunes, les vieux, tous les patients cohabitent dans ces chambres à quatre", décrit un infirmier du service, démissionnaire. "Certain sont en train de mourir, d'autres sont porteurs de germes résistants et il n'y a aucune possibilité de les isoler, ce qui alourdit parfois le traitement des autres", ajoute-t-il. "Des patients se retiennent d'aller à la selle pendant plusieurs jours parce qu'ils ont honte, d'autres sont sur la chaise percée pendant qu'une famille pleure un parent décédé, tout cela à l'abri d'un simple paravent qui n'empêche, ni les bruits, ni les odeurs de circuler", décrit à son tour une infirmière du service épuisée par ces conditions de travail.

"Même pas de paravents pour séparer les lits"

"Cette situation dure depuis 22 ans. Le service est au deuxième sous-sol. Et encore au début il n'y avait même pas de paravents pour séparer les lits des malades", s'exaspère Laurent Gleize, responsable CGT au CHU de Nice. "Tout cela dégrade la qualité des soins et les conditions de travail des soignants", constate-t-il.

Infirmiers, pharmaciens, étudiants, hôpitaux : le ministère ne s'interdit rien pour combattre les déserts médicaux

Anne Bayle-Iniguez
| 21.06.2018



La commission d'enquête du député Philippe Vigier (UDI, Eure-et-Loir) sur l'accès aux soins et la désertification médicale a auditionné ce jeudi Cécile Courrèges. La directrice générale de l'offre de soins (DGOS, ministère) a fait le point sur les mesures et outils existants pour pallier une démographie médicale en berne.
Pour la DGOS, le problème de l'accès aux soins ne doit plus être attaqué uniquement sous l'angle de l'installation en ville des médecins mais dans la logique plus large de « la présence soignante dans les territoires » sous la forme d'équipe de soins. L'objectif est de mobiliser toutes les ressources.

vendredi 22 juin 2018

L’année enfant malade de Lise Marzouk

Dans « Si », l’écrivaine raconte le cancer de son fils de 10 ans, leur combat. Et témoigne de ce que l’épreuve lui a révélé d’elle-même.
LE MONDE Par 

Dans l’Institut Curie.
Dans l’Institut Curie. DOMINIQUE FAGET/AFP

PAULETTE LETARTE, PASSÉE MAÎTRE EN PSYCHOSES

Par Geneviève Delaisi de Parseval  — 

Parution posthume d’un recueil d’articles de la psychanalyste et psychiatre qui prônait une approche et une écoute adaptées aux cas les plus extrêmes.

Au cours de la première moitié du XXe siècle, la cure psychanalytique était réservée aux névroses accessibles au transfert, c’est-à-dire à des patients qui n’allaient pas trop mal. On estimait en ce sens que le psychotique ne relevait pas de la cure, pas plus d’ailleurs que le patient âgé… considéré trop vieux pour être apte au transfert ! Par la suite, la psychanalyse a trouvé de nouvelles applications hors divan, dont les maladies psychosomatiques, la néonatologie et la psychose, cette dernière clinique étant particulièrement complexe. Paulette Letarte, décédée en 2009, était une orfèvre en la matière. Ce livre, qui réunit certains de ses articles les plus importants, exercera une véritable fascination chez le lecteur, quelques-unes des histoires racontées et analysées étant impressionnantes pour un non familier des états psychotiques, pour tout thérapeute, et pour tout un chacun intéressé par les diverses configurations de l’appareil psychique.

Les médecins bientôt libres de faire leur propre com

Par Eric Favereau — 

A Nantes, le 6 avril 2018.
A Nantes, le 6 avril 2018. Photo Loïc Venance. AFP

Dans un rapport du Conseil d'Etat, il a été demandé de mettre fin à l'interdiction de publicité faite aux médecins depuis soixante-dix ans.

L'appel de 9 spécialistes pour des mesures contre le risque alcool

Damien Coulomb
| 20.06.2018


Neuf spécialistes de la santé publique ont publié sur le site AddictAIDE une tribune à destination du président de la République, Emmanuel Macron, l'enjoignant à « écouter les Français », et à mettre en place des « mesures efficaces pour répondre aux inquiétudes légitimes des Français sur les risques et les dommages causés par le haut niveau de consommation d'alcool du pays ».

Décès de Naomi : l'IGAS accable la procédure du SAMU de Strasbourg, son responsable démissionne

Martin Dumas Primbault
| 20.06.2018


Le rapport très attendu de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) sur le décès de Naomi Musenga a été rendu public ce mercredi. Ses conclusions dénoncent la procédure générale de régulation appliquée par le SAMU de Strasbourg, jugée « pas conforme aux recommandations de bonnes pratiques » et « source de risque pour les patients ». 
De fait, la plateforme de régulation des appels n'aurait pas respecté ce jour-là les recommandations de bonnes pratiques de la Haute Autorité de santé (HAS). La jeune femme de 22 ans est morte en décembre dernier, son appel n'ayant pas été pris au sérieux par une opératrice du SAMU.

Quatre mois de grève aux urgences de l'Hôpital de la Croix Rousse à Lyon

19/06/2018

A Lyon, le service des urgences de l'Hôpital de la Croix Rousse est en grève depuis le 15 février dernier. Le personnel est obligé de venir travailler, malgré le mouvement. Mais les agents se disent épuisés par leurs conditions de travail. Témoignages.
La façade de l'hôpital de la Croix Rousse et les banderoles de revendication installées depuis plus de 100 jours.
La façade de l'hôpital de la Croix Rousse et les banderoles de revendication installées depuis plus de 100 jours. Crédits :TS - Radio France
Le gouvernement d'Edouard Philippe (qui s'est attelé à une refonte du système de santé) devrait présenter, d'ici la mi-juillet ses mesures concernant l'hôpital. Un service public auquel on demande de faire toujours plus d'économies (950 millions d'euros en 2018) alors que les conditions de travail sont déjà extrêmement tendues. 

Les chimères homme-animal des apprentis fermiers californiens

Aux Etats-Unis, des scientifiques cherchent à développer des foies et des pancréas humains dans des animaux, dans l’espoir de pouvoir les transplanter aux demandeurs de greffes.
LE MONDE ECONOMIE Par 
FANNY MICHAELIS
Rien ne distingue cette ferme des propriétés voisines. Un bâtiment ocre posé au milieu des pâturages, une série d’enclos ombragés par de grands arbres et sous un auvent en bois, une vingtaine de moutons grisâtres broutant nonchalamment leur fourrage. Ce paisible coin de Californie est cependant l’un des terrains d’expérimentations les plus intrigants des Etats-Unis.
Dans cette exploitation, propriété de l’université de Californie à Davis (UC Davis), près de Sacramento, des scientifiques ambitionnent de créer des « chimères ». Dans la mythologie grecque, ce mot désigne des monstres mi-lion, mi-chèvre, mi-serpent. Les créatures fantastiques qui sont inventées ici sont des moutons et des cochons dotés d’organes humains. Grâce à de nouveaux « outils » comme Crispr, le célèbre « ciseau » à ADN, et aux progrès de la recherche sur les cellules souches, cultiver des foies et des pancréas humains semble une piste prometteuse pour faire face à la pénurie d’organes dans le monde.

Pour les enfants migrants séparés de leurs parents, un traumatisme de plus

AFP20/06/2018 

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Judith Cohen, professeure de psychiatrie à l'école de médecine de l'Université Drexel, explique que les plus de 2.300 enfants placés séparément de leurs parents clandestins aux Etats-Unis sont particulièrement vulnérables psychologiquement, après le long périple qu'ils ont enduré.
Ils peuvent éviter d'être traumatisés à vie, mais à condition d'un suivi dans la durée, et d'une réunification rapide avec leurs parents, dit à l'AFP la psychiatre, membre du National Child Traumatic Stress Network.