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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 5 février 2018

Une appli 100% montpelliéraine au service de la prévention du suicide.

Par Guillaume RoullandFrance Bleu Hérault  5 février 2018

C'est la journée nationale de prévention du suicide ce lundi. 10.000 personnes se suicident chaque année en France. Les psychiatres du CHU de Montpellier, inquiets de l'augmentation des chiffres, ont demandé l'aide d'informaticiens pour prévenir les risques de passage à l'acte ou de récidive.

Sandra Bringay et Jérôme Azé, informaticiens de l'équipe ADVANSE
Sandra Bringay et Jérôme Azé, informaticiens de l'équipe ADVANSE 
© Radio France - Guillaume Roulland

On connaissait jusqu'à présent les applications mobiles pour perdre du poids, arrêter de fumer ou encore manger équilibré. 
Voici maintenant "EMMA", l'appli qui détecte les suicides à l'avance. 
A l'initiative du Professeur Philippe Courtet, qui dirige le service d'urgences psychiatriques du CHU de Montpellier, une équipe d'informaticiens du LIRMM (Laboratoire d'informatique de robotique et de micro-électronique de Montpellier) a mis au point cette application destinée à prévenir le risque suicidaire ou de récidive chez des patients volontaires. 
Une sorte d'assistant psychiatrique numérique, mis à disposition du praticien pour détecter les comportements à risques.
Cette application, téléchargeable sur le téléphone portable du patient sous le contrôle du psychiatre, prend régulièrement des nouvelles de l'utilisateur au moment ou ce dernier échappe au contrôle du praticien. En fonction des réponses données par le patient à des questions précises ("quel est votre niveau de douleur psychologique ?" ou "où êtes-vous en ce moment  ?"), EMMA propose quelques solutions pour apaiser temporairement sa détresse psychologique ou alerte, dans les cas les plus graves, les médecins concernés.

Galerie Vincent et moi : l’art au-delà de la maladie mentale

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Galerie Vincent et moi : l’art au-delà de la maladie mentale | 3 février 2018 | Article par Jessica Lebbe
L’artiste invitée Christine Simard, l’artiste du programme Vincent et moi Johanne Vallée et l’art-thérapeute Stéphanie Mélançon, réunies au vernissage des expositions Amalgame émotionnel et Paysages oniriques le 19 janvier dernier.  Crédit photo: Jessica Lebbe

Depuis 2001, le programme Vincent et moi de l’Institut universitaire de santé mentale a permis à une quarantaine d’artistes, ayant eu un suivi psychiatrique, d’exposer le fruit de leur création en art. Si l’art peut être thérapeutique pour les participants, l’objectif du programme est aussi de démystifier la maladie mentale.

Il y avait toujours des dessins et des peintures sur le bord de la porte dans l’ancien atelier de l’Institut. François Bertrand [le fondateur de la Galerie Vincent et moi] y passait régulièrement et il voyait des œuvres super belles. Il se disait  »ça n’a pas de bon sang qu’elles ne soient pas exposées ». De là, ça a vraiment été la motivation pour faire sortir les œuvres », raconte Stéphanie Mélançon, agente de planification, programmation et recherche du programme Vincent et moi, à propos de la fondation du programme d’accompagnement artistique.

D’une première exposition avec six artistes en hébergement au CIUSSS en 2001, Vincent et moi accompagne aujourd’hui une quarantaine d’artistes et détient une importante collection de près de 1000 œuvres, dont bon nombre d’entres elles sont exposées dans les couloirs de l’Institut. Ces dernières sont d’ailleurs accessibles par un système de prêt pour qu’elles puissent voyager dans des organismes publics, dans les bureaux des employés du CIUSSS ou dans le secteur privé sur contribution financière.

L'Afrique face à sa santé mentale

  • 4 FÉVR. 2018
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    L’Afrique est confrontée à une forme de résistance à un changement de paradigme humaniste-existentiel qui fonde son enfermement dans une précarité socio-économique et un déni de gouvernance vertueuse. Cette forme de développement collectif régressif fait le lit de qualificatifs déshumanisants tel « pays de merde » (D. Trump) ou autre "nègre littéraire.


« Suicide. L’envers de notre monde » : le livre qui analyse un étonnant déclin

Dans leur ouvrage, les sociologues Christian Baudelot et Roger Establet reviennent sur un sujet délicat et mystérieux : le suicide. Avec un constat surprenant : le taux de suicide en France est au plus bas depuis le début du XXe siècle. Extraits.

LE MONDE 

Au centre Abadie de Bordeaux, qui accueille les adolescents suicidaires pour des séjours-bilans d’environ trois semaines.
Au centre Abadie de Bordeaux, qui accueille les adolescents suicidaires pour des séjours-bilans d’environ trois semaines. DERRICK CEYRAC / AFP

Le suicide est l’un des sujets les plus délicats et mystérieux d’une société. Dans leur livre, les sociologues français Christian Baudelot et Roger Establet dressent un constat étonnamment positif : en trente ans, le taux de suicide en France est passé du niveau maximum au niveau le plus faible connu depuis le début du XXe siècle. Et le mouvement s’observe dans le monde entier, mis à part dans les pays les moins développés. L’explication ? Probablement l’effet de la transformation de la perception sociale des maladies mentales, mieux acceptées. Plus sûrement encore, la conséquence de la démocratisation des antidépresseurs. Extraits.

Bonnes feuilles. Depuis 2006, des changements importants sont intervenus dans l’évolution du suicide, dans notre pays et dans une grande partie du monde. Un rapide coup d’œil sur la courbe d’évolution du suicide en France depuis le début du XIXe siècle suffit pour constater une tendance à la baisse à partir de 1985. Depuis plus de trente ans, le mouvement est net, régulier et de grande ampleur. Le taux de suicide s’établissait au cours des années 1985 et 1986 à 22,5 pour 100 000 habitants, soit un niveau voisin des années précédant la première guerre mondiale, très proche du maximum jamais enregistré une seule fois dans notre pays (25 en 1908). Il est tombé en 2013 à 15,1 et à 13,8 en 2014, soit un niveau identique ou légèrement inférieur à celui que la France a connu dans les années 1950, dans l’immédiat après-guerre et au tout début des années de forte croissance : l’un des plus faibles qui ait jamais été enregistré au cours du XXe siècle, à l’exception des années de guerre. En résumé, au cours des trente dernières années, le taux de suicide est passé du niveau maximum au niveau minimum !

dimanche 4 février 2018

Flash-back sur l’année 2017 en psychiatrie

04/02/2018

Comme à chaque nouvelle année, les éditorialistes de The American Journal of Psychiatry ont coutume de se remémorer les grandes lignes de l’année psychiatrique écoulée, à travers des sujets « particulièrement intéressants.» Pour 2017, les auteurs de cette rétrospective retiennent huit thèmes de réflexion.
Mieux traiter la dépression chez les enfants et les adolescents

Depuis longtemps, les chercheurs recommandent « des essais thérapeutiques indépendants, bien conduits, et approuvés par des pairs », pour tout traitement proposé en psychiatrie, y compris les antidépresseurs prescrits chez les enfants et les adolescents. The American Journal of Psychiatry s’associe aux efforts pour apporter « l’information la plus claire possible » afin d’étayer la décision et les modalités du traitement en pédopsychiatrie.[1]

COMMUNIQUÉS DES 39

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SUITE AUX DÉCLARATIONS DE MME BUZYN, MINISTRE DE LA SANTÉ


EMMA LA CLOWN dans Emma Mort, même pas peur

Du 18 février au 5 mars 2018

Affiche

Sur un sujet grave relevant de nos peurs archaïques, Emma la clown se lance le défi de nous faire rire avec émotion et subtilité. Puisque notre sort à tous en est jeté, pourquoi ne pas apprivoiser cet instant fatal tant redouté ?


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NI JUGE NI SOUMISE




France, Belgique, 2017
Titre original : –
Réalisateurs :  et 
Scénario : Jean Libon et Yves Hinant
Distribution : ARP Sélection
Durée : 1h39
Genre : Documentaire
Date de sortie : 7 février 2018

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Elle roule en 2CV. Elle n’a pas la langue dans sa poche. Et elle a une conception assez libre de la pratique de la justice. En fait, c’est une femme excentrique hors pair qui se trouve au centre du documentaire parfois hilarant, parfois écœurant Ni juge ni soumise, présenté au dernier . Inspiré par la recette à succès de son émission « Strip-tease », Jean Libon et son co-réalisateur Yves Hinant y suivent la juge d’instruction bruxelloise Anne Gruwez dans son quotidien professionnel sans fard. Même si la reprise d’une enquête vieille de vingt ans autour du meurtre de deux prostituées y sert de fil rouge, la véritable vedette de ce portrait au vitriol est sans conteste cette juge pour le moins atypique, qui distribue avec la même générosité des bonbons et des remarques assassines. Car il s’agit indubitablement d’une femme de cœur et de caractère : elle ne se laisse intimider par personne – surtout pas par de petites frappes voulant se soustraire au prélèvement d’ADN – et elle a simultanément les oreilles grandes ouvertes aux malheurs de ce monde, qui se déversent jour après jour dans son cabinet exigu.


samedi 3 février 2018

Morbihan. La Sécu prête à rembourser les séances de psychologue

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02 février 2018 

La Sécurité sociale du Morbihan est l’une des trois caisses primaires d’assurance-maladie à proposer aux psychologues de signer avec eux une convention, pour rembourser des séances réalisées sur prescriptions médicales. À expérimenter si les professionnels adhérent.


Depuis longtemps, les psychologues réclament que leurs séances puissent être remboursées. Par ailleurs, la Sécurité sociale lutte contre l’importante consommation de psychotropes par la population française, en incitant les médecins généralistes à en prescrire moins. La prise en charge à 100% de la psychothérapie est une alternative aux médicaments, qui pourrait être proposée, à titre expérimental, durant trois ans. La Sécurité sociale propose actuellement aux psychologues du Morbihan, mais aussi de Haute-Garonne et des Bouches-du-Rhône, de signer des conventions leur permettant d’être remboursés et de participer à l’expérience. 
Sur prescriptions médicales

Jusqu’à présent, seules les consultations auprès d’un médecin psychiatre étaient remboursées ou lorsque les personnes se faisaient suivre en centre médico-psychologique. Si l’expérience est mise en place, un patient qui se présenterait chez son médecin pour un souci de santé mentale pourrait se voir prescrire un certain nombre de séances chez un psychologue en cabinet privé.

Le Port-Marly : la colère des blouses blanches de la clinique

Jérémy Denoyer    02 février 2018



Le Port-Marly, ce vendredi. Une cinquantaine d’aides-soignants et d’infirmiers du CHP de l’Europe ont contesté les décisions de leur direction. LP/JD.

Une cinquantaine d’aides-soignants et d’infirmiers se sont réunis, ce vendredi, devant le centre hospitalier privé (CHP) pour contester des décisions de leur direction. La grève pourrait reprendre la semaine prochaine.


« Ils ont modifié le planning et veulent enlever des plages horaires. » Adeline Tapin, infirmière au centre hospitalier privé (CHP) de l’Europe, au Port-Marly, n’admet pas les dernières décisions de la direction. Comme elle, une cinquantaine d’employés du personnel soignant étaient en grève, ce vendredi, rassemblés devant l’établissement du groupe Vivalto santé.

Une websérie présente le quotidien de la profession infirmière

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02/02/2018 

QUEBEC


HTTP://WWW.STAGIAIREDUNJOUR.CA/

La websérie Stagiaire d'un jour plonge trois vedettes au coeur de la réalité de la profession infirmière.
Déjà deux épisodes ont présenté Julie Le Breton, Phil Roy et Pénélope McQuade en plein coeur de l'action. Les artistes sont jumelés à un infirmier. Julie Le Breton observe en compagnie de Joëlle Thériault, infirmière dans un CHSLD. Phil Roy suit Éric Lynch au CLSC Orléans et McQuade est jumelée à Valérie Plante, infirmière à l'Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal.
« J'espérais venir une journée sans épidémie de gastro », blague Julie Le Breton. De son côté, Phil Roy se dit « bien fébrile ». En abordant le sujet de son accident d'auto, Pénélope McQuade se souvient d' un « fourmillement d'infirmières » qui l'avait marqué. Les émissions présentent des moments touchants de la réaction des trois artistes « face à cette vulnérabilité parfois si palpable ».

Nous avons atteint un point de rupture dans le système de santé québécois

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04/02/2018

QUEBEC

Le personnel infirmier n’est pas respecté comme acteur essentiel à la table des décisions.


Depuis plusieurs semaines, les infirmiers et infirmières du Québec passent à l'action en multipliant les « sit-in », les dénonciations, et les cris du cœur sur les médias sociaux. Le signal est clair : nous avons atteint un point de rupture dans le système de santé québécois. Les conditions de travail ne sont pas sécuritaires. Les droits des travailleurs sont bafoués. Les besoins des patients sont ignorés. Les réformes et les constats d'échec s'enchaînent. La gestion du système est consternante. Face à un tel « chaos » (pour citer la présidente de la FIQ) et sous la menace constante de sanctions, le personnel infirmier n'a d'autre choix que de poser des gestes concrets. Ceux-ci s'inscrivent directement dans son mandat professionnel, car, nous tenons à le rappeler, le personnel infirmier se doit de prendre les mesures nécessaires pour signaler, dénoncer et changer les conditions qui rendent ses soins non sécuritaires.
Les réponses à ces actions sont prévisibles : on nous parlera ad nauseam de pénurie infirmière, un discours qui enlève toute responsabilité aux décideurs. Or, cette pénurie est complètement fabriquée: elle est le résultat direct d'une épidémie de congés de maladie, de démissions, d'absentéismes en tout genre, de gel d'embauches, de perte de postes infirmiers (à temps complet notamment), de mises à pied, d'épuisement, de remplacement du personnel infirmier par une main-d'œuvre moins qualifiée, et d'abandon de la profession. Le temps supplémentaire obligatoire (TSO) est une cause et un effet direct de cette fausse pénurie.

Après la diffusion d'« Hippocrate aux enfers », un tour de France des facs de médecine pour Michel Cymes

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| 03.02.2018Hippocrate en enfer












Mardi 30 janvier a été diffusé, sur France 2, « Hippocrate aux enfers », un documentaire inédit signé Michel Cymes et Claire Feinstein, consacré aux médecins nazis qui ont mené des expériences médicales sur des déportés dans les camps de la mort de 1933 à 1945. Les pires atrocités au nom de la « recherche scientifique ».

Psychiatrie : l'Igas appelle à un plan d'investissement à l'hôpital

  02 février 2018

Le rapport de l'Inspection générale des affaires sociales recommande également de réformer le financement des soins psychiatriques.

Un plan d'investissement hospitalier en faveur de la psychiatrie "est nécessaire", affirme l'Inspection générale des affaires sociales (Igas). Le même rapport recommande aussi de réformer le financement des soins et de "renforcer" l'offre de pédopsychiatrie.
Des services "pas toujours adaptés" aux patients. "Les conditions d'hospitalisation devraient faire l'objet d'un plan d'investissement national", qui "pourrait s'articuler avec le grand plan d'investissement" de 57 milliards d'euros annoncé par le gouvernement en octobre, estime l'Igas dans son rapport publié mercredi soir. Le montant des investissements nécessaires n'est toutefois pas chiffré, l'Igas conseillant d'abord de "procéder à un état des lieux précis des problèmes existants" et de "définir des normes pour les chambres d'isolement".

vendredi 2 février 2018

Réseaux sociaux, sucre… L’Occident sous dopamine

Numérique et aliments sucrés sont-ils des drogues comme les autres ? Le débat fait rage, certains « repentis » de la Silicon Valley dénonçant une économie fondée sur la dopamine, hormone de la récompense. Pour le médecin américain Robert Lustig, cette quête du plaisir est l’ennemie du bonheur, qui dépend, lui, de la sérotonine

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO  | Propos recueillis par 


EMILE LOREAUX POUR "LE MONDE"


Cette fugace piqûre de bien-être, cette satisfaction éphémère, ce goût de ­reviens-y… De l’utilisation des réseaux sociaux à la consommation de sucre et d’aliments transformés, le plaisir bon marché n’a jamais été aussi pervasif, suscité en permanence par une multitude de nouveaux produits et de services, marketés comme autant de conditions sine qua non au bonheur. Plaisir, bonheur : ces deux mots sont au centre de The Hacking of the American Mind (Penguin, 2017, non traduit), le dernier livre du pédiatre et neuroendocrinologue américain Robert Lustig, tout juste paru aux Etats-Unis. Célèbre pour ses travaux académiques sur le sucre – détaillés dans un ouvrage qui vient d’être traduit (Sucre, l’amère vérité, Thierry Souccar éditions, 400 p.) –, le professeur de l’université de Californie à San Francisco (Etats-Unis) y expose une réflexion scientifique saisissante, aux implications majeures pour la société occidentale.

Non seulement le bonheur n’est pas la conséquence naturelle de l’accumulation du plaisir, explique-t-il, mais la recherche effrénée de celui-ci pourrait au contraire inhiber le sentiment de plénitude et de contentement. Robert Lustig exploite la littérature scientifique récente sans faire mystère de la difficulté à, parfois, établir avec certitude certains liens de causalité entre des comportements et certaines réactions biochimiques. Mais il n’en développe pas moins un ­argumentaire révélant l’un des plus graves malentendus de notre temps, en montrant que le plaisir peut être l’ennemi du bonheur.

Pour de nombreuses personnes, la recherche du plaisir est un préalable au bonheur, ou l’une de ses conditions. Pourquoi penser que ­bonheur et plaisir sont à ce point différents ?

Le bonheur et le plaisir ne sont en effet pas identiques. Ce sont des phénomènes distincts, très dissemblables, et si nous ne le percevons pas, c’est ­essentiellement parce que l’industrie vend ses produits ou ses services en faisant passer l’un pour l’autre. Je compte sept grandes différences entre les deux, que chacun peut comprendre aisément.

Trouble anxieux : seul 1 patient sur 10 reçoit un traitement adéquat

Univadis

  • Dawn O'Shea   
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  • Une nouvelle recherche commandée par l’Organisation mondiale de la Santé a découvert que moins de 28 % des personnes atteintes d’anxiété reçoivent un traitement pour cette affection et que moins de 10 % reçoivent un traitement « sans doute adéquat ».
    L’étude de plus de 51 500 personnes réparties dans 21 pays révèle que 9,8 % des personnes remplissaient les critères diagnostiques du DSM-IV pour le trouble anxieux. La fréquence a varié entre les pays, avec un taux de 5,3 % chez les populations africaines et de 10,4 % chez les cohortes européennes. Seulement 41,3 % des personnes savaient qu’elles nécessitaient un traitement. Lorsque l’anxiété n’était pas combinée à un autre trouble, cette proportion est tombée à 26,3 %.
    Seuls 27,6 % des patients ont reçu un traitement et moins de 10 % ont reçu un « traitement sans doute adéquat ». Même dans les pays à revenus élevés, seul un tiers des patients ont reçu un traitement.

    Stéphane Gayet: « Il faut retrouver le sens de l’hygiène »

    L’hygiène n’est pas un ensemble de gestes rituels ou obsessionnels, mais une partie de la médecine qui nécessite de la connaissance et de la réflexion, explique dans une tribune au « Monde » le médecin infectiologue et hygiéniste.

    LE MONDE SCIENCE ET TECHNO  | Par 

    Tribune. Le terme « hygiène » est aujourd’hui dévoyé, car mal compris. Son mésusage actuel est à l’origine d’un fourvoiement langagier et d’erreurs comportementales préjudiciables.


    Le mot « hygiène » provient d’un terme grec signifiant « sain », « bien portant ». L’hygiène est la partie de la médecine qui vise à conserver et à améliorer la santé. Dans la mythologie gréco-romaine, Hygie est la déesse de la santé, fille d’Esculape, dieu de la médecine.

    On peut affirmer que toute mesure que l’on appelle en langage courant « hygiène » et qui ne concourt pas à notre santé ne relève pas de l’hygiène, mais d’autre chose qu’il faut appeler par son nom. Il existe en réalité plusieurs hygiènes : alimentaire, sexuelle, mentale…

    Eviter les infections


    Quand le mot « hygiène » est employé sans adjectif, il signifie généralement hygiène microbienne. C’est un ensemble de mesures visant à éviter les infections. L’hygiène, ainsi, intervient principalement en faisant obstacle à la contamination microbienne – c’est-à-dire à l’apport de bactéries ou de virus – et a pour objectif d’en écarter le danger.

    Prenons deux exemples. Lorsque nous nous trouvons face à une personne malade de la grippe et qui tousse, nous sommes en présence d’un danger. Une mesure d’hygiène utile consiste à s’écarter à plus d’un mètre cinquante. Une autre, concernant la personne malade, à porter un masque antiprojection ou à défaut à mettre sa main devant sa bouche en toussant.