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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 22 janvier 2013

L’Ordre des médecins perplexe sur les salles de consommation de drogues

Tandis que des expérimentations de salles de consommation supervisée de droguesdoivent en principe voir le jour cette année dans certaines villes (dont Paris et Marseille), le Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM) voit dans la création de ce type de structure une levée explicite de l’interdit.

Un message permissif pour les jeunes

« On cautionne l’injection de produits illicites » tout en véhiculant « un message fort permissif pour les jeunes », considère l’Ordre qui s’interroge notamment sur la responsabilité du personnel médical présent dans ces centres, les conséquences pour les populations riveraines de ces salles ou sur leur coût dans un contexte budgétaire difficile.
Dans le cadre de ces expérimentations, le CNOM « demande qu’une évaluation extérieure prenant en compte tous les aspects concernés soit réalisée et rendue publique ». Ouvertement opposée à la création de salles d’injection pour toxicomanes, l’Académie nationale de médecine a annoncé en octobre dernier la création d’un groupe de travail sur ce thème afin de tenter de peser dans le débat.
› D. B.
 22/01/2013

Ces médecins qui bloquent la France, selon « Capital »

C’est un honneur dont ils se seraient sûrement passés. Plusieurs médecins figurent parmi les 200 personnalités sélectionnées par « Capital » (janvier 2013) pour leur pouvoir de nuisance. LeDr Michel Chassang(président de la CSMF),Emanuel Loeb (président des internes de l’ISNIH) et leDr Catherine Mojaïski(présidente de la Confédération nationale des syndicats dentaires) sont ainsi « distingués »par le mensuel.
Le magazine ne détaille pas ses critères de sélection. Il évoque seulement la capacité de ces bloqueurs à « torpiller les réformes dont notre pays a tant besoin pour s’en sortir ». Pas sûr que tous les médecins approuvent les choix du magazine...

Il y a ceux qui se rappellent très bien de leurs rêves et les autres

Selon des chercheurs en neurosciences français, il y aurait une manière différente de fonctionner entre les cerveaux des petits et grands rêveurs. Les deuxièmes seraient plus « distractibles ».
Les personnes qui déclarent faire beaucoup de rêves, rêvent-elles effectivement plus que les autres, ou ont-elles une faculté supérieure aux autres à s’en souvenir ? Cette question n’avait pas de réponse scientifique. Des chercheurs de l’INSERM (Centre de recherches en neurosciences, Lyon) se sont efforcés d’en trouver une*.
QUEBEC

Aile de psychiatrie du CHUM: des failles dans la sécurité

Six mois après le meurtre de deux patients de l'aile psychiatrique du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM), la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) a décelé des lacunes importantes dans la formation des employés qui travaillent dans ce service ainsi que dans une autre unité à la clientèle tout aussi imprévisible, a appris La Presse. Les enquêteurs s'inquiètent aussi du fait que les patients de ces unités ont facilement accès à des objets pouvant servir d'armes ou de projectiles.

Médicament : le décret sur l’encadrement des autorisations temporaires d’utilisation (ATU) publié

La loi du 29 décembre 2011 relative à la sécurité sanitaire des produits de santé a modifié les procédures d’octroi des autorisations temporaires d’utilisation (ATU). Un décret paru au « Journal officiel » du 20 janvier précise ces modalités qui entrent en vigueur ce lundi 21 janvier.
Désormais, pour faire l’objet d’une ATU nominative (qui concerne un seul malade désigné), le médicament doit précédemment avoir fait l’objet, par le laboratoire propriétaire des droits, d’une demande d’ATU de cohorte (qui concerne un groupe ou sous-groupe de patients) ou d’une demande d’AMM si le médicament n’est pas encore exploité.

Protocole d’utilisation thérapeutique et recueil d’informations

À défaut, il est nécessaire que ce médicament fasse l’objet d’essais cliniques conduits en France ou qu’une demande d’essais cliniques ait déjà été déposée en ce sens.
Ces autorisations sont subordonnées à la conclusion d’un protocole d’utilisation thérapeutique et de recueil d’informations, conclu entre l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et le laboratoire.
Si l’autorisation est accordée à un prescripteur à titre dérogatoire (sans participation du laboratoire), l’ATU nominative délivrée précisera les données relatives au suivi des patients qui doivent être recueillies par le prescripteur pour transmission à l’Agence.
› H.S.R.
 21/01/2013

Boire trop de sodas peut vous faire tomber en pleine dépression



 - Par Edern Poisson
Si vous ne vous sentez pas toujours très optimistes ou que vous broyez du noir trop souvent à votre goût, voilà peut-être pourquoi ! Une étude américaine a établi que la dépression pourrait être favorisée par la consommation régulière de sodas.

L’intelligence de la jalousie
La jalousie est un affect universel, et son expression s'exprime à des degrés divers dans le champ de l'amour. D'où la profusion de textes littéraires qui se plaisent à décrire toutes les nuances de son tourment. Ce numéro entend quant à lui, à partir de l'enseignement de Lacan, proposer une lecture de la jalousie en général, de celle plus spécifiquement féminine et de la féminisation des jaloux, quel que soit leur sexe.
Baisses tarifaires : cliniques et hôpitaux protestent par avance

La Direction générale de l'offre de soins (DGOS) du ministère de la Santé a indiqué la semaine dernière au cours d'une réunion dans le cadre de la "campagne tarifaire" une baisse des tarifs publics de l'ordre de 1,71% et celle des cliniques privées commerciale de 0,57%. La Fédération Hospitalière de France (FHF) a aussitôt réagi, exprimant «sa consternation» dans une lettre rendue publique de son président, Frédéric Valletoux, à la ministre de la Santé Marisol Touraine. Se demandant si le gouvernement a fait un «choix délibéré en faveur du secteur commercial», le président de la FHF prévient que sa fédération «sera contrainte d'appeler la communauté hospitalière à se mobiliser pour faire échec à ce que beaucoup pourraient considérer comme une véritable casse de l'hôpital public». Les cliniques privées sont également mécontentes de la baisse tarifaire, moindre, qui les touche. Pour la branche médecine-chirurgie-obstétrique de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP-MCO), une telle baisse menacerait «directement l'emploi et les investissements» des cliniques. «Nous ne resterons pas sans réagir», menace-t-elle, également.
ART CONTEMPORAIN SCIENCE SOCIÉTÉ - RENCONTRE DES CULTURES

"Vivre sa vie jusqu’à sa mort "
Des psychanalystes face à la fin de la vie...


FORUM « PSY »
sous l’égide de l’Association de la Cause Freudienne
de la Section Clinique de Nice
 et du CPCT d’Antibes

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Des comédiens réinventent l’art de la consultation

Utiliser des acteurs pour apprendre aux praticiens à parler aux patients. Une pratique encore trop rare en France.

Un élève-infirmier au chevet de la patiente, jouée par la comédienne Géraldine Dupla. Haute Ecole de La Santé à Lausanne.Guy Stotzer
Selon la Sofres, un tiers des français hospitalisés en 2012 sont insatisfaits de la qualité du dialogue avec le personnel médical. Comment, dès lors, apprendre aux soignants à trouver les mots justes ? Rarissime en France, la technique du patient simulé, où des acteurs jouent le rôle de malades, lève pourtant cet embarras. Créée en 1963 aux Etats-Unis par le neurologue Howard Barrows, elle est aujourd’hui très développée aux Etats-Unis, en Angleterre comme en Suisse Romande.

"Parloirs", documentaire de Didier Cros - Extraits vidéo

Le Monde.fr | 

"Parloirs", diffusé mardi 22 janvier à 22 h 15 sur France 2, est le second film tourné par le documentariste Didier Cros au centre de détention de Châteaudun, où il s'est rendu pendant un an.
"Parloirs", diffusé mardi 22 janvier à 22 h 15 sur France 2, est le second film tourné par le documentariste Didier Cros au centre de détention de Châteaudun, où il s'est rendu pendant un an. | DR

De notre corps social en souffrance, Didier Cros s'efforce d'ausculter les points névralgiques. Là où ça grince, où ça coince ; là où, comme par hasard, les citoyens n'ont pas de droit de regard. Après La Gueule de l'emploi, documentaire très remarqué consacré à une session de recrutement pour une compagnie d'assurances, le réalisateur a pu – fait unique – circuler librement, pendant un an, dans le centre de détention de Châteaudun (Eure-et-Loir). Il en a tiré deux films : Sous surveillance, diffusé sur France 2 en juin2012, primé au Festival international des programmes audiovisuels de Biarritz, et Parloirs, programmé sur la même chaîne, mardi 22 janvier à 22 h 15, dans "Infrarouge".
LA POÉSIE, C’EST LA SANTÉ
LA SANTÉ, C’EST LA POÉSIE

REVUE GRATUITE DE PSYCHANALYSE ET POÉSIE GRUPO CERO


« Si le poème est possible
possible est la vie »
Miguel Oscar Menassa

« Psychanalyse et poésie
est psychanalyse »
Sigmund Freud

Nº 10 Janv-Fév 2013 © Editorial Grupo Cero


EDITORIAL
Pour commencer l’année 2013 et fêter le dixième numéro de la revue gratuite de Psychanalyse et Poésie Grupo Cero, nous avons rassemblé deux publications qui circulent dans le monde de la francophonie depuis maintenant un an et demi. 
« La Poésie, c’est la Santé et La Santé, c’est la Poésie ». Poésie et Psychanalyse: deux signifiants fondamentaux qui en se combinant ouvrent de nouvelles voies à la psychanalyse et à la poésie. Dans un monde plus que jamais étranglé par le bruit et le silence, par la spéculation, monde où les conquêtes sociales –fruit de plusieurs siècles d’un travail acharné– fondent comme neige au soleil, où le désarroi gagne chaque jour du terrain, nous vient, du sud la voix d’un poète traversé par la psychanalyse, qui ouvre la possibilité d’autres combinaisons de paroles, d’autres chemins pour l’homme de demain...



lundi 21 janvier 2013


Le nouveau monde de la psychiatrie française. Les psychiatres, l'Etat et la réforme des hôpitaux psychiatriques de l'après guerre aux années 1970
Nicolas Henckes1

Cette thèse analyse le processus de réforme des hôpitaux psychiatriques en France du lendemain de la Seconde Guerre mondiale au milieu des années 1970. Empruntant à l'interactionnisme symbolique une analyse en termes de trajectoire, elle étudie le travail réalisé par les acteurs autour du problème des hôpitaux psychiatriques pour le constituer, le faire avancer, l'orienter ou le réorienter au cours de différentes phases. Elle développe spécifiquement une analyse de l'engagement réformateur comme forme d'engagement singulier reposant sur l'élaboration de visions du monde, la construction d'entreprises réformatrices, la constitution de majorités et le travail sur des publics. Reposant sur le dépouillement des principales revues professionnelles et de plusieurs fonds d'archives d'administrations de la santé, ainsi que sur une série d'entretiens menés avec des protagonistes de l'histoire, la thèse s'attache à saisir les différents projets élaborés au cours de la période, qu'ils émanent des professionnels, de l'Etat ou du travail conjoint d'intervenants en provenance de mondes sociaux différents, et à comprendre leur évolution à travers les interactions des acteurs. Deux thèmes principaux traversent l'ensemble de ces projets : la question du mode de prise en charge des malades mentaux chroniques et la définition du mandat de la psychiatrie. En dernière analyse, la réforme des hôpitaux psychiatriques a été travaillée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale à partir d'une conception de l'intervention psychiatrique et d'une vision de la responsabilité fondées sur l'engagement des professionnels face à leurs patients. Sa trajectoire doit ainsi être analysée dans le cadre des transformations des modes de régulation experts ou professionnalisés de certains secteurs de la vie sociale au cours du XXe siècle.
1: CERMES3 - Centre de recherche, médecine, sciences, santé, santé mentale, société
A télécharger ci-dessous
Henckes_These.pdf(5.3 MB)
REVUE SANTÉ MENTALE

N° 173 DÉCEMBRE 2012


Le téléphone, un outil de la clinique?
L’aide psychologique au téléphone évolue, au gré des progrès technologiques. Il est cependant essentiel d’explorer et de bien cerner les contours de tels dispositifs
N° 173 - Décembre 2012

Eclairage pour le 21e siècle : Internet est-il notre nouveau doudou ?


Eclairage pour le 21e siècle : Internet est-il notre nouveau doudou ?
Lundi 21 janvier à 19h, nous vous convions à une nouvelle séance d’Eclairage pour le XXIe siècle au Centre Pompidou (petite salle, niveau -1). Cette rencontre prendra la forme d’un grand entretien avec le psychologue et psychanalyste Yann Leroux (@yannleroux), auteur de Les jeux vidéos ça rend pas idiot ! et des blogs Psy & Geek et Psychologik mené par Hubert Guillaud, rédacteur en chef d’InternetActu.net, suivi d’une réaction-discussion d’Olivier Mauco, docteur en science politique à l’université Paris 1, directeur de la création de médias ludiques chez Antidox, conseiller scientifique à la Cité du jeu vidéo (Universciences) et animateur du blog Game In Society (@GameinSociety) et qui vient de soutenir sa thèse sur la question des régulations privées et publiques des jeux vidéos.
Vous pourrez suivre l’entretien en vidéo et en direct sur le site web de la BPI et sur Twitter#doudoubpi.
Le thème de cet entretien est de mettre le numérique sur le divan. Comment caractériser la relation que nous entretenons avec les nouveaux objets de la culture numérique que sont ordinateurs, consoles, tablettes et autres smartphones ?

Benjamin STORA

Les sociétés de psychanalyse à l’épreuve du temps

Pouvoirs n°11 - La psychanalyse - novembre 1979 - p.123-130

Les sociétés de psychanalyse françaises ont-elles résisté à l’épreuve du temps ? L’histoire des cinquante dernières années est brièvement racontée et l’auteur de l’article s’interroge sur la croissance particulière de ces organisations : la croissance par scission. Pour expliquer ce phénomène il émet l’hypothèse d’une vocation cachée de ces sociétés : elles seraient les « gardiennes du message ». Il s’agit des préliminaires d’une recherche plus importante sur le pouvoir de ces sociétés.

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De plus en plus d'infirmiers doivent assurer seuls, notamment dans le cadre extra-hospitalier, des prises en charge psychiatriques lourdes, qui demandent une réelle inventivité et de solides ressources personnelles pour affronter la folie de l'autre, sans s'y laisser engloutir, tout en la respectant.


Folie, leçon de chosesJournal d'une infirmière en psychiatrie
Blandine PONET

©2011
Santé mentale (Hors collection) -

United States of Marijuana

LE MONDE | 


Un homme souffle de la fumée de cannabis lors d'une manifestation pro-marijuana à l'université du Colorado, le 20 avril.

C'est ce qu'on pourrait appeler un job de rêve. Critique de marijuana. Chaque semaine, William Breathes publie le compte rendu de ses dégustations de cannabis dans le magazine Westword, de Denver, Colorado. Où l'on découvre qu'il n'y a pas une marijuana mais toutes sortes de variétés d'herbe portant des noms exotiques : Pineapple Express, Purple Passion (pas d'"éléphant rose" mais du "rhino blanc ").
"Breathes" (un nom d'emprunt) a été en 2010 le premier critique de marijuana des Etats-Unis. Il s'agissait alors de marijuana médicale, le Colorado étant l'un des dix-huit Etats ayant autorisé la drogue douce à des fins thérapeutiques. Dans l'une de ses premières critiques, William Breathes a confessé son propre étonnement d'être payé pour "se défoncer" et se procurer sa consommation hebdomadaire sur notes de frais. Quoique le job n'aille pas sans responsabilités. "Il faut quand même que j'écrive, que je tienne les délais, et j'ai des rédacteurs en chef", assure-t-il. Pour Noël, le journaliste a fait une liste de suggestions de cadeaux. En tête : le joint électronique, un inhalateur de la taille d'un stylo (on le trouve sur le site GotVapes.com).
La marijuana médicale a été un grand succès dans le Colorado, un Etat qui n'a pourtant pas l'air de se porter trop mal (le taux d'obésité est l'un des plus faibles du pays). Plus de 107 000 "patients " ont obtenu une carte leur donnant droit de consommer, et il y a désormais davantage de dispensaires de cannabis que de cafés Starbucks.

La frénésie des pères

Ce livre nous ramène au «tranchant» de la découverte freudienne.
En interrogeant d'emblée l'OEdipe et la question du père, non pas comme des idéologies prêt-à-penser, mais dans leurs soubassements tels qu'ils se sont constitués dans l'écriture et la pensée même de Freud, Claude Rabant accomplit une ouverture radicale sur ce qu'il y a de plus vivant dans la psychanalyse aujourd'hui. «Entre certitude et servitude, comment tracer le chemin d'une liberté qui soit celle du sujet ?».

dimanche 20 janvier 2013

Interdit d’interdire les relations sexuelles à l’hôpital psychiatrique


La cour administrative d'appel a condamné un hôpital psychiatrique de Gironde pour avoir interdit les relations sexuelles entre patients à tous les malades d'une unité, jugeant qu'il leur imposait une «sujétion excessive», trop «général et absolu». Débouté en première instance le 11 mai 2011 par le tribunal administratif de Bordeaux, le plaignant, un homme placé sous curatelle et qui ne souffre «d'aucune pathologie de nature sexuelle», contestait le règlement intérieur de l'unité dans laquelle il avait été hospitalisé d'office. L'arrêt, rendu public le 6 novembre 2012 invoque des articles de la Convention européenne des droits de l'Homme, du code de la santé publique et du code civil pour rappeler que l'exercice du droit au respect de la vie privée «d'une personne atteinte de troubles mentaux hospitalisée sans son consentement» constitue une «liberté individuelle (...) dont le respect de la vie sexuelle est une composante».
Psychiatrie, l’année 2012
Publié le 06/01/2013
Comme d’habitude à la même époque, The American Journal of Psychiatry brosse un tableau des faits marquants de « l’année psychiatrique » écoulée. Pour 2012,  les éditorialistes de la revue américaine retiennent sept thèmes principaux, en forme d’objectifs pour l’avenir proche :

L’État condamné pour prise en charge inadapté d’un détenu schizophrène

L’État a été condamné à verser 12 000 euros à un détenu schizophrène écroué à la maison d’arrêt de Valenciennes (Nord), en réparation du préjudice lié à une « prise en charge inadaptée » de sa maladie et de conditions de détention « contraires à la dignité humaine ». Le détenu, âgé de 26 ans, « est fondé à demander la condamnation de l’État à lui verser une provision d’un montant total de 12 000 euros », indique le juge des référés de la cour d’appel de Douai (Nord) dans une ordonnance rendue le 7 janvier, dont l’AFP a obtenu une copie.

La tangothérapie a le vent en poupe à Buenos Aires

 04/01/2013

Les hôpitaux argentins ont choisi l’apprentissage du tango comme thérapie. « C’est le fait de serrer l’autre dans ses bras qui rend le tango si spécial, créant une sorte de rapport amoureux », indique à l’AFP Silvina Perlcoordinatrice de l’Atelier de tango de l’Hôpital psychiatrique Borda (Buenos Aires). Le tango, déclaré en 2009 « Patrimoine de l’Humanité » par l’UNESCO, aide à mieux soigner les malades, constate cette psychologue. « On traite la psychose à l’aide du tango, car cette danse constitue un langage qui contraint le malade à établir un rapport avec l’autre », souligne la psychologue.
L’Atelier de tango de l’hôpital public Ramos Mejia de Buenos Aires emploie la même technique pour un public différent, le troisième âge. Il s’agit cette fois de combattre la dépression. « Le désœuvrement guette les gens qui viennent de prendre leur retraite : le tango leur permet de retrouver immédiatement une vie sociale active », explique Alba Balboni, 67 ans, responsable de l’atelier, auquel participent également des jeunes. La magie du tango est « d’abord dans le fait de serrer l’autre dans ses bras », ajoute-t-elle.
› S. H.

Entretien avec Jean-Louis Touraine, député SRC de la troisième circonscription du Rhône

« L’hôpital public doit conserver une place centrale »

Invité de Décision Santé, dans le cadre des Asclépiades, le député de la troisième circonscription du Rhône, Jean-Louis Touraine a réaffirmé son attachement à la Sécurité sociale et à l’hôpital public. Deux piliers qui, selon cet hématologue lyonnais, font du système français un modèle envié à travers le monde entier.

Médicament : 360 milliards d’euros d’économies annuelles possibles selon une étude

Selon une étude réalisée par IMS au sein des 186 pays les plus développés de la planète, une économie annuelle de près de 360 milliards d’euros pourrait être réalisée sur les dépenses de médicaments,« grâce à une série de mesures en faveur d’un usage responsable ». Si ce chiffre peut paraître élevé, Robert Chu, président d’IMS France, rappelle qu’il ne représente que« 8 % des dépenses de santé » de ces pays.

Asperger : les autistes ignorés

LE MONDE | 


Pierre Mornet
Pierre Mornet | Pierre Mornet

Jérôme Ecochard a toujours su qu'il était différent, décalé. Vers 2 ou 3 ans, il était capable de reconnaître un itinéraire du premier coup, et même de le refaire à l'envers. Un peu plus tard, il n'est jamais arrivé à identifier ses propres coéquipiers lors d'un match de foot. Une petite voiture n'était pour lui qu'un bout de plastique et une épée de bois ne pouvait évidemment tuer personne.
En grandissant, les visages n'ont jamais été des livres ouverts, même dans la tristesse la plus profonde. Lorsqu'il enseignait au Greta (centres de formation pour adultes), il n'a pas compris les larmes qui coulaient sur les joues de ses stagiaires : un collègue était mort et lui, qui restait plein d'entrain, a choqué.
Jérôme Ecochard, aujourd'hui âgé de 54 ans, a toujours été mis à l'écart pour des comportements jugés déplacés. Il en a fait deux dépressions, dont une très sévère. En 2005, il finit par avoir la clé : il découvre, à 47 ans, qu'il est autiste, atteint du syndrome d'Asperger, un trouble du développement appartenant au spectre autistique.
Selon une étude britannique menée en mai 2011 par Traolach Brugha (université de Leicester), 1 % de la population adulte au Royaume-Uni serait atteinte d'autisme, et la plupart de ces sujets l'ignoreraient. En France, aucune étude épidémiologique n'existe, mais sur les forums Internet, comme dans les associations, les appels au secours se multiplient.