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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 1 janvier 2020

Si seulement Matzneff était le seul problème

Le scandale autour de faits anciens et connus à propos de l'écrivain pédophile Gabriel Matzneff risque de nous faire passer à côté du réel problème dont cette personne n'est qu'un petit révélateur. 3 à 6% des enfants sont victimes d'agression sexuelle ou de viol. Le phénomène est donc systémique et il faut le considérer comme tel.
Depuis quelques jours, la parution prochaine du témoignage d'une victime de Gabriel Matzneff provoque un scandale très surprenant en France. En effet, tout ce qui est aujourd'hui révélé est connu et documenté depuis les années 1970. Je consacre un chapitre entier à cette époque dans mon livre "La loi des Pères" (parution le 22 janvier) sans avoir eu besoin de mener de longues recherches puisque des associations et professionnels de la protection de l'enfance dénoncent partout ces faits depuis quatre décennies.
Mais la situation actuelle ne doit pas nous laisser croire que quelques agresseurs d'enfants représentent à eux seuls l'ensemble du problème. Car si l'on estime que 3 à 6% des enfants subissent une agression sexuelle ou un viol avant la fin de leur adolescence, il devient nécessaire de considérer autrement toute notre organisation sociale puisqu'elle permet une telle violence sans provoquer la moindre réaction. La grande majorité de ces crimes et délits sont commis dans le cercle familial et 70% des plaintes sont classées sans suite. Pire encore, des théories issues d'auteurs pro-pédophiles américains ont pollué le système judiciaire, portées par des associations dites "de pères".  Ainsi le "Syndrome d'Aliénation Parentale" (SAP) permet d'affirmer qu'un signalement d'agression d'un enfant par un homme de sa famille est très probablement un fantasme qui lui a été "implanté" par sa mère. Dans des milliers de dossiers, c'est donc la mère qui est remise en cause par la justice, parfois menacée de prison si elle persiste dans ses accusations, et souvent écartée de l'enfant que l'on remet à la garde de son agresseur présumé. Le tout sans enquête digne de ce nom. Parfois sans enquête du tout.

Affaire Matzneff : «Ce sont des expériences dont on ne se remet jamais»

Par Marie Ottavi — 
Photo Marie Tercafs. plainpicture

Pour la pédopsychiatre Marie Rose Moro, les relations sous emprise abîment durablement les ados.

Marie Rose Moro est pédopsychiatre et dirige la Maison de Solenn, qui s’occupe des adolescents à l’hôpital Cochin.
Que vous évoque le témoignage de Vanessa Springora ?
Quel que soit le contexte, avoir des relations sexuelles sous emprise quand on est adolescent reste violent et déstructurant. La preuve, Vanessa Springora écrit ce livre quarante ans après les faits. L’emprise, c’est la différence d’âge, la contrainte et pas seulement la contrainte absolue, c’est aussi le fait qu’autour de l’adolescent, personne n’empêche de vivre cette histoire même si Vanessa Springora explique qu’on a essayé de lui dire que c’était de la pédophilie. Les jeunes comme elle ne sont ni consentantes, ni prêtes.

Au Japon, le congé paternité de douze mois ne fait pas rêver

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Publié le : 
Le Japon est-il un pays où il fait bon être papa ? À chaque naissance, les pères ont droit à une année de congé parental. Mais peu d'entre eux le prennent.

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Nariyuki Katsuma est un papa "shufu". À la naissance de son troisième enfant, ce père de famille japonais a décidé de prendre un congé parental de douze mois. Si la loi japonaise le permet depuis neuf ans, seulement 6 % des pères le demandent.

"Avant, j'etais de la vieille école, se rappelle Nariyuki Katsuma. Quand on a eu notre premier enfant, je n'y ai même pas pensé. C'est ma femme qui s'est occupée de tout."




mardi 31 décembre 2019

Quand des esclaves appellent la clientèle occidentale à l'aide

korii.


Depuis plusieurs années, des ouvrièr·es exploité·es, principalement originaires de Chine, se servent des produits qu'elles et ils confectionnent pour alerter les client·es sur leurs conditions de travail, en y déposant des notes manuscrites.
En 2012, Stéphanie Wilson, une Australienne de 28 ans vivant à New York, achète un sac à main dans le magasin de vêtements Sacks, situé sur la Cinquième Avenue. Elle y découvre une note rédigée au stylo bleu par un certain Tohnain Emmanuel Njong, et qui commence par ces trois mots: «Help, help, help!»
Dans son message, Njong affirme travailler contre son gré dans une usine pénitentiaire chinoise. «Nous sommes maltraités et travaillons comme des esclaves treize heures chaque jour pour fabriquer ces sacs dans l'usine de la prison.»

Pas un cas isolé

La même année, Julie Keith, une habitante de l'Oregon, trouve un message dans un paquet de décorations d'Halloween achetées chez Kmart, qui indiquait que les ouvrièr·es chinois·es «travaillaient quinze heures par jour, sept jours par semaine, surveillés par des gardes sadiques» et demandait à ce que les organisations internationales de défense des droits humains soient alertées.
Deux ans plus tard, une Nord-Irlandaise découvre une note anonyme dans les plis d'un pantalon acheté chez Primark, qui dénonçait des conditions de travail horribles à la prison de Xiang Nan, dans la province du Hubei. «Notre travail consiste à produire des vêtements de mode pour l'exportation quinze heures par jour et la nourriture que nous mangeons ne serait même pas donnée aux chiens ou aux porcs.»

Violences conjugales : «Ce n’est pas aux femmes de fuir»

Par Chloé Pilorget-Rezzouk, photo Félix Ledru — 


Luc Frémiot, à Lyon, le 19 décembre.
Luc Frémiot, à Lyon, le 19 décembre. 
Photo Félix Ledru pour Libération

L’ex-procureur de Douai, Luc Frémiot, revient sur une année marquée par la mobilisation contre les féminicides. Il appelle à inverser le «logiciel» de prise en charge des conjoints ou ex violents.

Suppression des mains courantes au profit du dépôt de plainte, éloignement et suivi psychologique des conjoints ou des ex dès les premiers gestes violents… Nommé procureur de la République à Douai (Nord) en 2003, Luc Frémiot a fait de sa juridiction, pendant plusieurs années, un territoire précurseur en matière de lutte contre les violences conjugales, en instaurant des protocoles innovants et efficaces. Résultat : un taux de récidive abaissé à 6 %. L’homme a également marqué les esprits en 2012, alors qu’il était avocat général, en requérant l’acquittement d’Alexandra Lange pour légitime défense. La jeune femme, battue pendant douze ans par son mari, avait tué celui-ci alors qu’il tentait de l’étrangler. Désormais installé à Lyon, le magistrat honoraire revient avec Libération sur la lutte contre les violences faites aux femmes. Un enjeu sociétal et politique majeur, au cœur de l’année écoulée.
Comment avez-vous commencé à vous intéresser aux violences intrafamiliales ?
Tout naturellement. Lorsque j’ai été nommé à Douai, j’avais derrière moi de longues années de cours d’assises, pendant lesquelles j’ai pu constater que des féminicides - on n’employait pas encore le terme - auraient pu être évités. On retrouvait la trace de mains courantes ou de plaintes classées. On n’avait pas assez prêté attention aux appels au secours de ces femmes, qui se terminaient sur la table d’autopsie.

Christine Angot à Gabriel Matzneff : « Vous preniez vos désirs pour des réalités »

Dans « Le Consentement » (reGrasset), Vanessa Spingora décrit l’emprise pédocriminelle que lui a fait subir Gabriel Matzneff. La réaction indignée de ce dernier est, pour Angot, le signe qu’il n’a pas fait le deuil de sa relation avec celle qu’il a « humiliée ».

Publié le 31 décembre 2019

[Avant même sa sortie, le 2 janvier, le livre de Vanessa ­Springora « Le Consentement » (Grasset, 216 p., 18 euros) a provoqué une déflagration dans le milieu littéraire et bien au-delà. Dans son ouvrage, elle relate la relation traumatisante qu’elle a eue, à 14 ans, avec l’écrivain Gabriel Matzneff, alors âgé de 50 ans. Celui qui publia en 1974 « Les Moins de seize ans » n’a jamais caché son attirance pour des mineurs, comme en témoignent certains de ses livres, tout particulièrement son journal intime. Des livres qui lui ­valurent d’être invité notamment sur le plateau d’« Apostrophes » en 1990. Lors de cette émission, seule l’auteure québécoise Denise Bombardier dénonça ­ le caractère pédophile de ces écrits et la complaisance du milieu littéraire, au cœur ­désormais de la polémique.]
Tribune. Gabriel Matzneff,
En réaction au livre de Vanessa Springora, « Le Consentement » [Grasset, 216 pages, 18 euros], vous écrivez dans L’Obs « Apprendre que le livre que Vanessa a décidé d’écrire de mon vivant n’est nullement le récit de nos lumineuses et brûlantes amours, mais un ouvrage hostile, méchant, dénigrant, destiné à me nuire, un triste mixte de réquisitoire de procureur et de diagnostic concocté dans le cabinet d’un psychanalyste, provoque en moi une tristesse qui me suffoque. »
« Apprendre que le livre que Vanessa… » Vous l’appelez Vanessa ? Vous pensez pouvoir vous autoriser à l’appeler par son prénom, alors qu’elle vient de publier ce livre ? Vous prétendez encore à cette intimité ? Vous pensez avoir ce genre de droits ? Elle est toujours, pour vous, la petite fille que vous avez rencontrée dans un dîner où elle accompagnait sa mère, attachée de presse dans l’édition ? A l’époque, vous étiez important dans ce milieu. Vous comptiez. Vous vendiez des livres. Vous aviez des fans. J’en ai fait partie quelque temps. J’avais une vingtaine d’années. Je vous lisais. Je n’avais pas encore été dans le cabinet d’un psychanalyste. Je commençais à avoir des insomnies, des difficultés dans ma sexualité, mais je n’étais pas encore prête à me dire, à admettre, que mon père s’était autorisé à commettre un inceste sur moi parce qu’il ne m’avait jamais aimée, qu’il n’avait aimé que lui-même, son bon plaisir, sa propre autorité, au mépris total de mon avenir, de ma vie amoureuse future, de ma vie sexuelle, notamment.

Féminicides : le Téléphone grave danger, bilan d’un dispositif vieux de dix ans

Destiné à protéger les femmes des violences de leur ex-conjoint, cet outil est longtemps resté confidentiel. Bien qu’il soit jugé efficace, son utilisation varie selon les juridictions. En 2019, 148 femmes ont été tuées par leur conjoint.
Par  et   Publié le 30 décembre 2019
Le Téléphone grave danger est délivré pour six mois renouvelables aux femmes en situation de grand danger.
Le Téléphone grave danger est délivré pour six mois renouvelables aux femmes en situation de grand danger. CAMILLE GHARBI POUR « LE MONDE »
Ce vendredi de novembre, Camille a inspiré un grand coup avant de saisir les deux gros sacs noirs qui encombraient sa cuisine. Elle a dévalé l’escalier à toute vitesse et traversé la petite cour en courant. Une fois qu’elle s’est trouvée face aux deux containers verts, elle a fondu en larmes. Une petite victoire : elle n’avait plus descendu elle-même ses poubelles depuis plusieurs semaines. Mais ce soir-là, sentir contre sa cuisse, à travers la poche de son jean, son nouveau téléphone, un Téléphone grave danger (TGD), destiné à certaines femmes victimes de violences conjugales, l’a rassurée. La procureure, « une dame très énergique », le lui a remis en mains propres l’après-midi même.
Pour pouvoir en bénéficier, trois conditions sont nécessaires : la victime doit être dans une situation de grave danger ; elle ne doit plus cohabiter avec son conjoint ; enfin, son agresseur doit avoir été l’objet d’une mesure d’éloignement (interdiction d’entrée en contact, ordonnance de protection) ou d’une condamnation.
La proposition de loi du député Aurélien Pradié (Les Républicains, Lot), adoptée au Sénat le 18 décembre, prévoit d’assouplir ces règles. La garde des sceaux, Nicole Belloubet, dans sa circulaire du 9 mai destinée aux procureurs, les appelait déjà à attribuer plus largement les TGD. Dans le prolongement de cette circulaire, une fiche émanant de la direction des affaires criminelles et des grâces, diffusée en août, incitait très explicitement les procureurs à aller au-delà du texte. Les effets ont été immédiats : en novembre, 682 TGD étaient attribués, soit près de trois fois plus qu’au début de l’année.

Une journée à la Maison des femmes de Saint-Denis

30.12.2019

En France, toutes les heures, 25 femmes sont victimes de violences infligées par leur conjoint. 121 d'entre elles sont mortes sous les coups de leur partenaire depuis le 1er janvier 2019. Longtemps tabou, ce sujet de société est jusqu'au 25 novembre au cœur de débats organisés dans tout l'Hexagone dans le cadre du premier Grenelle contre les violences conjugales lancé par le gouvernement. Face à ce fléau, l'un des enjeux est de libérer la parole des femmes. Et les généralistes ont un rôle majeur à jouer. La HAS vient de publier ses premières recommandations à destination des soignants pour les aider à repérer et à accompagner les femmes violentées. Sur le terrain, des solutions d’accompagnement se développent. La Maison des femmes de Saint-Denis, ouverte il y a trois ans, offre une prise en charge globale et fait figure de pionnière et de modèle. Cette structure fondée par la gynécologue Ghada Hatem a accepté de nous recevoir. Reportage.

Maison Femmes
Amandine Le Blanc

Angers : internée en psychiatrie, une femme a été mariée à son insu

Anne Le Henaff  PUBLIÉ LE 28/12/2019

Le mariage c'est censé être le plus beau jour d'une vie et pourtant une Angevine de 60 ans n'en a aucun souvenir. La sexagénaire assure avoir été mariée à son insu alors qu'elle était internée en psychiatrie. Personne ne la prenait au sérieux mais la justice vient de lui donner raison. 
Elle a passé une grande partie de sa vie dans des hôpitaux psychiatriques un peu partout en France. Il y a un peu moins de 30 ans, on lui demande le numéro de sécurité sociale de son mari. Elle assure qu'elle ne s'est jamais mariée mais personne ne la croit jusqu'à ce qu'une avocate, lors d'un internement forcé dans un hôpital psychiatrique à Angers, s'interroge. "Je me suis dit effectivement si elle insiste sur ce fait-là c'est que peut-être c'est vrai", explique l'avocate. 
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Patrimoine à Toulouse. L’histoire de l’hôpital Gérard-Marchant, laboratoire de la psychiatrie

Publié le 29 Déc 19 

Retour sur l'histoire du célèbre centre hospitalier psychiatrique, situé dans le sud de Toulouse, route d'Espagne. Aujourd'hui, l'hôpital suit près de 15 000 patients.

Aujourd'hui, l'hôpital Marchant emploie au total près de 1400 agents et suit en moyenne 15 000 patients.
Aujourd’hui, l’hôpital Marchant emploie au total près de 1400 agents et suit en moyenne 15 000 patients. (©Mathieu Arnal)
Philippe Pinel, Jean-Étienne Dominique Esquirol et Gérard Marchant. Leurs bustes trônent fièrement devant l’entrée de l’asile de Braqueville. Hommage légitime à ce triumvirat toulousain à qui l’on doit la naissance de la psychiatrie moderne.

Un triumvirat toulousain

Le premier reste dans l’histoire pour avoir défendu l’instauration d’un traitement plus humain à l’égard des maladies mentales. Inspiré par les observations de Jean-Baptiste Pussin, un ancien patient devenu surveillant, il préconise à partir de 1793 « un traitement moral » en délivrant les aliénés, considérés alors comme des délinquants et des indigents, de leurs chaînes.

Le placement volontaire

Son élève, Esquirol poursuit ce renouveau en théorisant la fonction de l’asile psychiatrique, en étant l’initiateur en 1838 de ladite « loi de 38 » qui préconise les types d’internement – « placement volontaire » à la demande de l’entourage et « placement d’office » sur décision préfectorale. Et qui stipule par ailleurs la création d’un établissement public dans chaque département.

Suicide : les résultats de la première étude calédonienne

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Les résultats de cette étude ont été livrés au cours d'une conférence publique le 11 décembre dernier. Elle a été réalisée en collaboration avec l’OMS, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et l’université d’Australie.

Ce que l'on sait


- une quarantaine de personnes décèdent chaque année par suicide en Nouvelle-Calédonie.

Défense et illustration de la psychanalyse freudienne

Plusieurs contributeurs se sont réunis pour écrire ce petit ouvrage dans la ferme intention de rendre ses lettres à la noblesse à la psychanalyse tellement décriée ces dernières années.
Parution du livre : Ce que les psychanalystes apportent à la société
Après un siècle de domination complète dans une vive effervescence exponentielle depuis son invention par Freud, la psychanalyse est quelque peu mise à mal surtout après les interventions de certains praticiens qui parlent en son nom pour délivrer des discours de rejets à l’égard d’une partie de la société contemporaine. C’est ce qui est par exemple évoqué dans un chapitre vers la fin de cet ouvrage où effectivement durant les mouvements de protestation pour et contre le « Mariage pour tous » certains psychanalystes se sont servis de la caution scientifique de leur discipline pour développer des propos rien moins qu’homophobes pour s’opposer au projet de loi ouvrant la possibilité du mariage entre tout individu consentant quel que soit son sexe. Il existe encore d’autres affaires sensibles où des psychanalystes n’ont guère briller par leur esprit d’ouverture. Cependant, de ces coups portés à la discipline, il n’est guère question ici où il s’agit davantage de faire le point historique de tous les apports de la psychanalyse à l’ensemble de la société dans divers domaines durant tout un siècle.

Compétence judiciaire pour l’effacement des décisions de soins psychiatriques

Le Tribunal des conflits vient de rendre un important arrêt d’attribution de compétence en ce qui concerne le droit à l’effacement d’un antécédent psychiatrique dès lors que la mesure de soins psychiatriques est irrégulière et/ou non fondée.
Note introductive - CRPA
(Cette affaire a été mise en oeuvre par Me Jean-Marc Panfili, avocat au Barreau du Tarn-et-Garonne)
Principal considérant de cet arrêt du Tribunal des conflits :
Considérant que, depuis l’entrée en vigueur de ces dispositions [il s’agit des articles L 3211-12L 3211-12-1 et L 3216-1 du code de la santé publique], la juridiction judiciaire est ainsi seule compétente pour apprécier non seulement le bien-fondé mais également la régularité d’une mesure d’admission en soins psychiatriques sans consentement et les conséquences qui peuvent en résulter ; que, dès lors, toute action relative à une telle mesure doit être portée devant cette juridiction à laquelle il appartient, le cas échéant, d’en prononcer l’annulation ; qu’il s’ensuit que le juge judiciaire est compétent pour connaître de l’action intentée par M. A.