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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 27 septembre 2013

L'art est un bastion sexiste

LE MONDE CULTURE ET IDEES | 
Par 
"Point of contact" (1967), de Louise Bourgeois. Sculpture en marbre rose.
"Point of contact" (1967), de Louise Bourgeois. Sculpture en marbre rose. | COLLECTION JEAN FRÉMON/PHOTOGRAPHIE FABRICE GIBERT/ADAGP

Le Vatican peut trembler : Avignon, l'ancienne cité des papes, est devenue celle des papesses. Cinq artistes, cinq femmes, ont investi la Collection Lambert et le Palais des papes, à l'occasion du centenaire de l'internement de Camille Claudel. Celle qui aurait dû se cantonner au rôle d'assistante et de muse d'Auguste Rodin dérangeait. Dans l'exposition "Les papesses", c'est Louise Bourgeois, Kiki Smith, Jana Sterbak et Berlinde De Bruyckere qui bousculent à leur tour l'ordre établi, en pénétrant dans des espaces symboliques longtemps dominés par les hommes - celui du pouvoir spirituel, mais aussi celui de l'art.
En montant cette manifestation, ses organisateurs ont posé la question de la place des femmes dans la création contemporaine. "A travers cet hommage à Camille Claudel, j'ai voulu mettre en lumière celles qui ont dû se battre deux fois plus pour s'imposer, explique Eric Mézil, directeur de la Collection Lambert et commissaire de l'exposition. Au début, certaines étaient réticentes à l'idée de n'être exposées qu'avec des femmes, redoutant qu'on leur colle une étiquette." Comme si, au fond, il valait mieux gommer la question du genre, parce qu'elle induirait que leurs oeuvres à elles, femmes, ne sont pas les mêmes que celles des hommes - et à cause de cela peuvent être décriées.

Quand la consommation de drogue se lit dans les eaux usées

GUILLAUME GENDRON

Et si l’analyse des eaux d’égouts devenait la méthode de référence pour mesurer avec précision la consommation de drogues sur l’ensemble des territoires ? Ce protocole, développé par des scientifiques dans toute l’Europe depuis la fin des années 2000, commence en tout cas à porter ses fruits et prendre de l’ampleur, avec notamment, la publication au début du mois d’une première carte de France de la consommation de drogues par une équipe du CNRS.
Cinq chercheurs du laboratoire Santé publique-Environnement de l’université Paris-Sud, en partenariat avec Veolia, ont pu analyser des échantillons d’eaux provenant de 25 stations d’épuration à travers la France, lors de deux campagnes de prélèvement en 2012. Ils y ont recherché les molécules de 17 drogues illicites présentes dans l’urine et les selles des consommateurs grâce à des spectromètres de masse. Soit un dépistage antidrogue anonyme à l’échelle de villes entières.

Généralistes : des chercheurs se creusent la tête pour contenir le coût des prescriptions

27/09/2013


« Peut-on caractériser les pratiques de prescription ? » C’est la question que se pose la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), bureau placé sous l’égide des ministères de la Santé, de l’Économie et du Travail.
Dans une récente étude, chercheurs et économistes s’interrogent sur « la possibilité de cibler les médecins en fonction du coût de leurs prescriptions », en les comparant« avec et sans prise en compte de l’état de santé de la patientèle ».
Pourquoi ? Car « dans un contexte d’importantes tensions budgétaires, il existe donc un enjeu fort à contenir la dépense de médicaments en France », explique la DREES.

Temps de travail des médecins à l’hôpital : l’Europe tacle la France

 27/09/2013


La Commission européenne vient de recenser les infractions commises par plusieurs États membres en septembre. La France, elle, est épinglée au sujet du temps de travail des praticiens hospitaliers. Dans un avis motivé, la Commission européenne demande formellement à la France de respecter le droit des hospitaliers à travailler en moyenne 48 heures par semaine, avec des périodes de repos compensatoire après des heures supplémentaires la nuit, comme le prévoit la directive relative au temps de travail de 2003.

Hôtel-Dieu : un « vrai problème d’organisation » pour les pompiers de Paris

27/09/2013


Le projet de fermeture du service des urgences de l’Hôtel-Dieu (AP-HP) plonge les sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) dans un certain désarroi. Dans une interview accordée à la revue professionnelle « Allô 18 », le Dr Laurent Domanski, général médecin-chef de la brigade parisienne, indique que les pompiers adressent 15 000 personnes par an aux urgences de l’Hôtel-Dieu « sur les quelque 45 000 personnes qui passent dans ce service » : des patients qu’il juge« valides », victimes de « malaises, chutes sur voie publique et petite traumatologie » pour une « très large majorité ».
La réorientation de ce tiers des patients « va représenter un vrai problème d’organisation des secours et de couverture opérationnelle de notre côté », s’inquiète le Dr Domanski.

mercredi 25 septembre 2013

Penser la parenté aujourd'hui La force du quotidien

PRÉSENTATION DE L'ÉDITEUR


Peut-on penser ensemble l’actualité politique de la filiation et l’actualité sociale de la prise en charge des personnes dépendantes ? Tel est le pari de ce livre. Il est construit sur l’analyse ethnographique de cas où la transmission du nom, la consanguinité et le partage du quotidien se trouvent dissociés.
[...] AUTEUR

Florence Weber

Florence Weber enseigne depuis 1998 la sociologie et l’anthropologie sociale à l’École normale supérieure, où elle dirige le département de Sciences sociales. Elle a renouvelé l’approche ethnographique des sociétés contemporaines dans Le Travail à-côté (1re éd. 1989). Elle a fait paraître leGuide de l’enquête de terrain (avec S. Beaud), plusieurs fois réédité.










375 000 personnes âgées dépendantes en EHPAD en 2040

24/09/2013

1,2 million de personnes âgées dépendantes selon la définition de la grille AGGIR, c’est-à-dire des personnes rattachées aux groupes GIR 1 à 4 qui touchent l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), selon les statistiques de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) présentées dans le dossier « solidarité et santé ».
Les âgés en perte d’autonomie sont de plus en plus nombreux (le nombre de bénéficiaires de l’APA a augmenté de 2 % entre 2011 et 2012). Pourtant, beaucoup d’incertitudes planent sur l’évolution de la dépendance.
Selon une hypothèse intermédiaire, le nombre de personnes âgées dépendantes serait multiplié par 1,4 entre 2010 et 2030 et par 2 entre 2010 et 2060. À cette époque, la France comptera donc 2,3 millions de personnes dépendantes contre 1,1 million en 2010. Les hommes gagneraient 5,3 années d’espérance de vie à 65 ans entre 2010 et 2060, les femmes, seulement 4,9 ans. Les gains d’espérance de vie sans incapacité s’échelonnent eux, pour les hommes, entre 4,5 et 5,3 années et pour les femmes, entre 3,5 et 4,9 années.

À la veille du comité interministériel du handicap, les associations font pression

24/09/2013

Alors que s’ouvre ce mercredi 25 septembre le comité interministériel du handicap (CIH), présidé par le Premier ministre, et animé par Marie-Arlette Carlotti, en charge des personnes handicapées, l’Association des paralysés de France (APF) rappelle ses revendications pour « ne pas en faire un rendez-vous manqué ».
Au sujet de l’accessibilité, l’association attend un « plan Marshall », autrement dit des mesures fortes, dans la droite ligne du rapport Campion, pour que soit respectée l’échéance d’accessibilité au 1er janvier 2015. Concrètement, elle demande que soient mobilisés les maîtres d’œuvre et d’ouvrage dès maintenant pour mettre aux normes les bâtiments accueillant du public. Elle incite aussi le gouvernement à prendre en compte l’accessibilité dès le projet de loi de financement pour 2014 et à envisager le recours au grand emprunt et l’adoption de mesures budgétaires ou fiscales pour aider les acteurs privés et publics. Et de souligner que 95 % des Français pensent que tout un chacun peut être confronté à des problèmes d’accessibilité (selon un sondage réalisé par Mediaprism pour l’APF).

Vers un pôle de santé psychiatrique moderne au centre hospitalier de Cambrai

24/09/2013


Un véritable pôle de santé psychiatrique pourrait voir le jour au centre hospitalier de Cambrai. Une clinique de Calais souhaite y implanter une maison de santé psychosomatique et psychiatrique, comptant quatre-vingts lits, avec à la clé la création de quelque quatre-vingts emplois. Une implantation et un bel exemple de partenariat public/privé présenté par François-Xavier Villain, lundi soir au conseil municipal.
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Le directeur de la clinique du Virval à Calais souhaite mener avec différents partenaires régionaux un projet de construction d’une maison de santé psychosomatique et psychiatrique. Ce dossier a obtenu l’autorisation de l’ARS (agence régionale de santé). Si, dans un premier temps, le choix d’implantation s’est porté sur Blécourt, les porteurs du projet ont préféré transférer ce projet à Cambrai et notamment sur le site du centre hospitalier

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Alzheimer : comprendre ce qui se passe dans le cerveau

Le Figaro Santé 20/09/2013

VIDÉO - La journée mondiale contre Alzheimer a lieu samedi. L'occasion de faire le point en images sur ce que l'on sait de cette maladie qui affecte plus de 750.000 Français.

Vidéo réalisée par La Ligue européenne contre la maladie d'Alzheimer à voir ici

Foix. CHIVA : les urgentistes veulent des renforts de personnel

24/09/2013

Le personnel a réengagé les discussions avec la direction pour obtenir des renforts./Photos DDM, Caroline Muller
Le personnel a réengagé les discussions avec la direction pour obtenir des renforts./Photos DDM, Caroline Muller
«Les patients doivent parfois attendre sept heures avant d’être soignés, c’est inadmissible ! Surtout pour l’hôpital pivot de l’Ariège.» Jacques Gomes, secrétaire général de la CGT à l’hôpital du Val d’Ariège ne cache pas son mécontentement. Il n’est d’ailleurs pas seul. Depuis février, le service des urgences du CHIVA est en grève. Un mouvement que le personnel a relancé hier, notamment par un entretien avec le directeur, Michel Thiriet. Au cœur de leurs revendications, le manque de personnel compte tenu de la charge de travail à effectuer.

Hellemmes : « Il est urgent de repenser le fonctionnement du centre de santé »

24/09/2013


Le centre de santé infirmier Paul-Clermont, rue Faidherbe, a fêté l’an dernier ses 60 ans. La structure emploie trente-cinq salariés et elle est toujours à l’étroit dans ses locaux. Rencontre avec le président Bernard Tiberghein.

CHU Purpan : la psychiatrie prête à déménager

24/09/2013

Dans trois semaines, patients et personnels de psychiatrie déménageront dans le nouveau bâtiment de Purpan./Photo DDM Xavier de Fenoyl
Dans trois semaines, patients et personnels de psychiatrie déménageront dans le nouveau bâtiment de Purpan./Photo DDM Xavier de Fenoyl
Son ouverture va précéder celle de l’immense hôpital Pierre-Paul Riquet de l’autre côté de la ligne de tramway. Mais elle n’en est pas moins attendue. Habillé de briques, le nouveau bâtiment de psychiatrie de Purpan est prêt. Encore vides de meubles, les 6 000 m2 répartis sur trois étages seront complètement occupés le 17 octobre, après deux jours de déménagement. À quelques centaines de mètres des locaux actuels, gris et inadaptés de Casselardit, la psychiatrie adultes du CHU (centre hospitalier universitaire) tourne une nouvelle page. «C’est un projet d’humanisation avec la fin des chambres à trois lits, sans sanitaires et dans lesquelles il faisait 38° l’été. C’est aussi la fin de la stigmatisation de la psychiatrie. 

Raphaël Enthoven: "La "Recherche" est un livre hilarant, dont la drôlerie est masquée par l'image qu'on s'en fait"

LE MONDE DES LIVRES | Propos recueillis par 
Le philosophe Raphaël Enthoven.
Le philosophe Raphaël Enthoven. | AFP/JACQUES DEMARTHON
Coauteur avec son père Jean-Paul du Dictionnaire amoureux de Marcel Proust, le philosophe et journaliste Raphaël Enthoven revient sur les malentendus qui entourent A la recherche du temps perdu.
Il y a eu des milliers d'ouvrages biographiques et critiques sur Marcel Proust et son oeuvre. Comment élaborer un dictionnaire, forcément arbitraire ?
Nous n'avions pas l'ambition, avec ce dictionnaire, de frayer une voie originale dans les études proustiennes. En revanche, comme nous avons joyeusement constaté qu'on était en parfait désaccord sur l'approche et le sens à donner aux pages mêmes de la Recherche – mon père soutient que la biographie éclaire l'oeuvre, alors que j'ai tendance à ne m'intéresser qu'à la Recherche –, on s'est dit qu'en travaillant ensemble on parviendrait à couvrir ces deux champs d'investigation dans un même livre.

Marisol Touraine : «D’ici à 2017 vous n’aurez plus à avancer le prix de la consultation»

22 SEPTEMBRE 2013

 La ministre de la Santé, Marisol Touraine, révèle les grands axes et les principales mesures de la nouvelle stratégie sanitaire nationale qu’elle présente ce matin.
Par ERIC FAVEREAU
Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, doit annoncer ce matin les grandes lignes de la nouvelle stratégie nationale de santé qui devrait façonner le paysage sanitaire français pour les dix années à venir, en le centrant sur le patient. Pour Libération,elle dévoile les premières mesures.
Marisol Touraine, le 20 septembre.
(Photo Jérôme Bonnet)
Vous présentez une nouvelle stratégie nationale de santé. Est-ce à dire qu’il n’y en avait pas auparavant ?
Dès ma prise de fonction, je me suis concentrée sur les sujets les plus urgents : engager la lutte contre les déserts médicaux, mettre fin aux dépassements d’honoraires abusifs, permettre aux femmes d’accéder gratuitement à l’IVG et aux jeunes à la contraception… Cela a jeté les bases de la stratégie nationale de santé. J’ai aujourd’hui la conviction qu’il faut refonder notre système de santé.
C’est-à-dire ?
Le Premier ministre a fixé un cap clair il y a quelques mois. Nous avons un excellent système de soins, mais il a vieilli. Il a été conçu après-guerre pour traiter des maladies aiguës. Les résultats sont là, mais de nouveaux défis apparaissent. Des maladies dont on mourait sont devenues chroniques. Je pense aux maladies cardiovasculaires, à certains cancers, ou encore au sida. De plus, l’allongement de l’espérance de vie nous oblige aujourd’hui à mieux prendre en compte le vieillissement de la population. Et, dans le même temps, notre système de santé s’accompagne de grandes inégalités. C’est le paradoxe français : on a l’espérance de vie la plus élevée des pays de l’Union européenne, mais la mortalité prématurée évitable, avant 65 ans, la plus élevée des pays de l’Europe occidentale. En somme, de très bons résultats d’ensemble s’accompagnent de grandes disparités. Rendez-vous compte : d’un bout à l’autre de la ligne 13 du métro parisien [de Châtillon-Montrouge, au sud de la capitale, à Asnières-Gennevilliers et Saint-Denis, au nord de Paris, ndlr], l’écart d’espérance de vie est de plus de deux ans ! Il est temps de dire que la réduction des inégalités de santé est un objectif à part entière de notre politique de santé.
Comment le traduire dans une nouvelle stratégie de santé ?
Nous nous sommes fixé trois objectifs. D’abord, reconnaître enfin la prévention : on en parle beaucoup, mais on en fait peu. Deuxième orientation : inventer une médecine de parcours. Enfin, développer les droits du patient. La prévention donc, cela veut dire ne plus se contenter d’empiler les plans les uns sur les autres : plan obésité, plan tabac, plan jeunes diabète, etc. Il faut se fixer des objectifs concrets et chiffrés en matière de santé publique. Inventer, ensuite, une médecine de parcours.
Des objectifs bien administratifs ?
Non, c’est concret. Aujourd’hui, le patient est ballotté. Il voit son médecin généraliste, puis l’hôpital, il passe de l’un à l’autre sans grande coordination. C’est souvent le parcours du combattant ! Le service public territorial de santé, c’est l’organisation, au niveau de chaque territoire, de la coopération entre les professionnels de santé.
Là encore, tout le monde est d’accord, mais comment faire bouger le «mammouth» de la santé ?
C’est une démarche ambitieuse, qui passe d’abord par la constitution d’équipes de professionnels de santé, dont le médecin traitant devient le pivot, qui passe ensuite par l’augmentation de la part des rémunérations liée à des objectifs de santé publique. Pour faciliter l’échange entre professionnels de santé, nous allons relancer le dossier médical personnalisé, mais en le ciblant sur les personnes âgées et les personnes atteintes de maladies chroniques.
Allez-vous généraliser le tiers payant ?
Oui ! D’ici à 2017, quand vous irez voir votre médecin, vous n’aurez plus à avancer le prix de la consultation, comme c’est déjà le cas en pharmacie. Nous allons commencer par une première étape, en direction des bénéficiaires de l’aide à la complémentaire santé : dès la fin de l’année prochaine, le tiers payant sera ainsi possible pour les ménages aux revenus modestes.
Et la généralisation des complémentaires, où en est-on ?
La qualité des complémentaires santé doit être garantie aux Français : pour cela, dès la prochaine loi de financement de la Sécurité sociale, les critères des contrats seront renforcés.
Vous évoquiez également les obstacles géographiques ?
L’offre des soins n’est pas repartie équitablement selon les territoires [lire ci-contre, ndlr].Comment y remédier ? Nous avons commencé, en développant fortement les maisons de santé pluridisciplinaires : plus de 300 vont ouvrir très prochainement. Nous mettons en place les praticiens territoriaux : il y en aura 200 à la fin de l’année. Ce sont des médecins généralistes qui s’installent dans des zones désertées, et on leur assure un revenu garanti de 3 600 euros par mois. Il ne s’agit ni d’étatiser la médecine générale ni de marginaliser l’hôpital, mais d’organiser le parcours de soins autour du patient.
Enfin, donc, les droits des patients ?
La loi de 2002 a ouvert la voie en reconnaissant le droit des patients. Je souhaite franchir une nouvelle étape. Je vais ouvrir dès l’année prochaine la possibilité d’actions de groupe en matière de santé. Pour mieux informer les patients, nous allons mettre en place une base de données publiques accessible à tous, en commençant par les médicaments : un site sera mis en ligne dès la semaine prochaine.
Tout cela se traduira, alors, par une loi de santé publique, prévue pour l’année prochaine ?
Je présenterai une loi de stratégie nationale de santé en 2014, plus large, qui comportera des priorités fortes de santé publique, et des indicateurs chiffrés permettant de suivre les progrès que nous ferons.
Pourquoi n’avez-vous pas voulu que l’ancien ministre Claude Evin soit à vos côtés pour porter ce projet ?
Qui d’autre que la ministre doit porter cette stratégie nationale ? Ce sera mon travail et ma priorité. La transformation de notre système est un chantier considérable, sur lequel je veux mobiliser tous les acteurs de la santé. Cette stratégie nationale sera l’enjeu principal de ce ministère dans les prochains mois.
D’autres sujets vous attendent. Vous vous êtes à plusieurs reprises déclarée en faveur de l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes. Et on n’en parle plus…
Je suis favorable à la PMA pour les couples de femmes, je l’ai dit, et je ne me renie pas. Mais, dès lors qu’il a été décidé de ne pas l’inscrire dans la loi sur le mariage pour tous, la question devient : à quel moment le faire et en débattre ? Le Comité national d’éthique est, aujourd’hui, chargé d’organiser des états généraux sur ces questions. Attendons son avis.
Autre question de société, la fin de vie. Cela bouge bien lentement.
Le Comité d’éthique a indiqué qu’au regard de la loi un grand débat devait avoir lieu. Sur un tel sujet, il est essentiel de débattre sereinement et d’avoir un consensus le plus large possible. La loi Leonetti a apporté des avancées importantes, qui ne suffisent pas et ne répondent pas à toutes les attentes.
Et votre sentiment ?
Je crois que l’on doit mieux prendre en compte le choix de la personne. Nul ne peut préjuger de ce que sera le choix de l’autre, ni même son propre choix le jour venu. La liberté et l’autonomie ne doivent pas disparaître au moment où la maladie s’aggrave. Cela fait partie des droits des malades : le droit ultime est de pouvoir déterminer les conditions dans lesquelles on veut finir sa vie. C’est ce que je crois profondément.

Maternité des Lilas : mobilisation réussie des soignants contre le déménagement

23/09/2013

Trois mille personnes selon les organisateurs, 1 200 selon la police, se sont rassemblées samedi matin aux Lilas (Seine-Saint-Denis) pour protester contre le projet de déménagement de cette emblématique maternité de l’est parisien, qui réalise 1 650 naissances et 1 200 avortements par an.
Massés sur le petit parvis de la mairie, d’humeur joyeuse, les 150 salariés de l’établissement, d’anciens et nouveaux patients, de nombreux Lilasiens et plusieurs personnalités politiques de gauche (Jean-Luc Mélenchon du Parti de gauche, Philippe Poutou du NPA, la députée communiste Marie-George Buffet) sont venus témoigner de leur attachement à la maternité. À bout de bras ou vissées sur le crâne, banderoles, baudruches et perruques aux couleurs des partis communiste, socialiste, de la CGT et de SUD sont légion.

Gouvernance à l’hôpital : le décret sur les CME enfin publié

23/09/2013

Il était dans les tuyaux depuis plusieurs mois : le décret élargissant les missions des commissions médicales d’établissement (CME) des hôpitaux publics vient de paraître au « J. O. ».
À l’avenir, la CME ne sera plus simplement informée des grandes orientations de l’établissement. Elle donnera son avis sur divers chapitres clés : orientations stratégiques, contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens, organisation interne, coopérations territoriales, politique de recherche et d’innovation, gestion prévisionnelle des emplois. Autre nouveauté : les étudiants hospitaliers siégeront désormais à la CME.

Suicides à Pôle Emploi : un diagnostic national est annoncé

 21/09/2013

Lors d'une réunion exceptionnelle convoquée après le suicide début septembre de l'ancien directeur du Rhône, Pôle emploi a proposé vendredi de faire réaliser un "diagnostic national" des conditions de travail des cadres supérieurs. En quelques mois, trois d'entre eux se sont donné la mort.

mardi 24 septembre 2013

Maladie mentale : comment les parents peuvent-ils faire face?








Avoir un enfant handicapé mental ou souffrant d’une maladie mentale… C’est ce qui est arrivé à Albert Einstein comme le raconte le romancier Laurent Seksik dans son dernier livre « Le cas Edouard Einstein ». 
Avec:
Serge Hefez, psychiatre, psychanalyste (tous les mercredis).
Laurent Seksik, écrivain, médecin, auteur de « Le cas Eduard Einstein », ed. Flammarion et de « Les derniers jours de Stefan Zweig », ed. Flammarion.
Claude Finkelstein, Présidente de la Fédération Nationale des Associations d'usagers en Psychiatrie (FNAPSY).
Lire la suite et écouter l'émission ...



DANS LA TÊTE DU PSYCHIATRE QUI A CONFESSÉ HERMANN GOERING

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Le 1er janvier 1958, après une dispute avec son épouse, le psychiatre de l'US Army Douglas Kelley attrape une pilule de cyanure, la glisse dans sa bouche et l’avale. Douze ans seulement après la fin du procès de Nuremberg, il se donne la mort avec le même poison que l’un de ses patients, Hermann Goering. Voilà comment commence l’enquête du journaliste Jack El-Hai, qui a voulu découvrir, dans son livre Le Nazi et le psychiatre, ce qu’il se passait dans la tête de l’homme qui fut le psychiatre des dirigeants nazis.
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, Kelley, alors chef du service de psychiatrie d’un hôpital militaire, fut chargé d’une mission qui allait bouleverser sa vie: évaluer la santé mentale des dirigeants nazis détenus à la prison de Nuremberg dans l’attente de leur procès. Kelley espérait identifier les traits de personnalité ou les troubles mentaux qu’ils avaient en commun —définir une «personnalité nazie» qui permettrait de comprendre ces criminels.


STRESS SCOLAIRE L'obsession de l'excellence

mercredi 25 septembre à 8h55 (69 min)

 Rediffusé lundi 30.09 à 9h00
 Déjà diffusé mardi 17.09 à 22h40
Caractéristique du système français, l'obsession de la réussite serait à l'origine de nombreux échecs scolaires. Ce documentaire dresse un état des lieux sans concessions de l'enseignement à la française.










Selon plusieurs études, la France est championne d'Europe du stress scolaire. Ce phénomène a pris de l'ampleur ces dernières années, poussant de plus en plus d'élèves chez les psychologues. Mais pourquoi la peur d'échouer a-t-elle remplacé l'envie de réussir chez nos collégiens ? 













Un siècle de lutte contre la tuberculose en Bretagne

Du 14 septembre au 31 décembre 2013

Présentation de l’exposition

Cette exposition temporaire sur les évolutions de tuberculose depuis 100 ans a l’ambition de témoigner de l’évolution des prises en charge matérielle, thérapeutique et relationnelles concernant les malades qui depuis plusieurs décennies, ont subi cette infection.

Campagne de prévention en Aquitaine contre les dérives sectaires

L'association Info-sectes Aquitaine a lancé jeudi à Bordeaux une campagne inédite de prévention pour sensibiliser les professionnels, les jeunes, les personnes âgées aux risques de dérives sectaires de plus en plus présents dans le domaine de la santé. "Depuis des années nous assistons impuissants à la multiplication des faux thérapeutes et des charlatans de tout poil, c'est un fléau énorme dont les victimes ne cessent de croître", a indiqué à l'AFP le président d'Info-sectes Aquitaine, l'avocat Daniel Picotin, spécialiste de l'emprise mentale, à l'occasion du lancement de la campagne de sensibilisation, une première en France. "Respirianisme", "libération des cuirasses", "fasciathérapie", traitements contre le cancer à base de jus de citron ou de jus de légumes, "instinctothérapie"... : dans son rapport 2010, la Miviludes (mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) a répertorié près d'une trentaine de méthodes à risque parmi les plus répandues, tout en reconnaissant que de nouvelles pratiques font chaque jour leur apparition, notamment sur internet. Parmi les signalements auprès de la Miviludes, 25% concernent la nébuleuse de la santé."Ouvrez l'oeil ! Attention aux traitements miracle non validés scientifiquement, ils peuvent être dangereux", prévient donc l'association dans une des brochures qui seront distribuées aux professionnels de santé, dans les salles d'attente des médecins, des kinésithérapeutes, des notaires, dans les maisons de retraite, cliniques et hôpitaux.

Pôle emploi: un "diagnostic national" promis après des suicides de cadres

20/09/201

Pôle emploi a proposé vendredi de faire réaliser un "diagnostic national" des conditions de travail des cadres supérieurs, après trois suicides en quelques mois, a-t-on appris auprès de deux organisations syndicales.
Lors d'une réunion exceptionnelle convoquée après le suicide début septembre de l'ancien directeur du Rhône, la direction "nous a proposé de confier à un cabinet externe un diagnostic sur les conditions de travail et l'organisation du travail des cadres supérieurs", a rapporté à l'AFP Suzie Petit (CFE-CGC).
"C'est une réponse positive. La direction a pris conscience des difficultés de l'encadrement mais nous souhaitons que cette analyse concerne l'ensemble des cadres ayant des équipes à gérer", a-t-elle ajouté.
Interrogé, Pôle emploi affirme que "le périmètre" du diagnostic "n'est pas encore arrêté".

Angoisse de la séparation dans l’enfance, puis panique à l’âge adulte

23/09/2013

Abandonnisme. Contexte insécure. Trouble « anxiété de séparation» dans l’enfance (childhood separation anxiety disorder). Tous ces termes recouvrent un vécu douloureux plus ou moins comparable dans la trajectoire précoce du sujet. On estime ainsi qu’un trouble de séparation dans l’enfance se trouve probablement associé à un risque accru d’éprouver d’autres troubles à l’âge adulte.

Grâce à des recherches sur les bases de données PubMed, PsycINFO, et Embase, une méta-analyse évalue la relation entre une angoisse de séparation dans l’enfance et des conséquences psychopathologiques ultérieurement.

Chine : interdiction de se suicider ?

En Chine une université préconise à ses étudiants de ne pas se suicider sans quoi l'administration se déchargerait de toute responsabilité.
Pacte avec le Diable... Dans la province de Guangdong en Chine, des étudiants de l'université de Technologie de Dongguan ont dû signer une charte un peu particulière. Son contenu ? Une décharge de responsabilité de l'école en cas de suicide de ses étudiants. 
Ce document s'appelle "l'accord de gestion de l'étudiant et d'autodiscipline" et stipule que l'école rejette toute responsabilité si un élève venait à se suicider. Rassurant pour les élèves mais aussi les parents ! Cependant, d'après le Times, le taux de suicide des étudiants est resté relativement stable depuis quelques années : un ou deux suicides sur 100 000 personnes, soit des statistiques bien plus basses que la moyenne nationale. 



À MÉDITER – La communauté mondiale des rêveurs bientôt réunie

Le Monde Blogs 
AP Photo/NATI HARNIK
La science des rêves a beaucoup à nous apprendre sur la nature humaine. C'est en tout cas ce que pense Hunter Lee Soik, le créateur d'une nouvelle application, lancée mardi 17 septembre sur Kickstarter, la plateforme communautaire de financement de projets.

"Les réveils modernes détruisent les rêves", explique-t-il à The Atlantic. C'est pourquoi il a voulu lancer "Shadow", une application qui réveille ses utilisateurs progressivement, le volume de l'alarme augmentant pendant cinq à trente minutes. Une gradation qui permet de se souvenir plus facilement de ce dont on a rêvé. Dès que l'utilisateur a le courage d'éteindre l'alarme, un microphone s'allume pour qu'il raconte sa nuit. L'application se chargera de transformer ses divagations plus ou moins abracadabrantes en texte.