blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 15 mai 2020

Les relations amoureuses

Le 15/05/2020

Ce matin, pour clôturer notre série "Pandémie : ce qui a déjà changé", place aux relations amoureuses. Après deux mois de confinement et une crise sanitaire, l'amour se vit-il aujourd’hui différemment ? Pour en discuter, nous recevons Eva Illouz.

Un amour qui cloche ?
Un amour qui cloche ? Crédits : AlexSava - Getty

Le confinement a perturbé le quotidien et l'intimité de chacun. Les couples ont fait l'expérience d'une proximité constante ou dans certains cas d'une relation à distance. Les célibataires ont dû se contenter de flirts virtuels. Une épreuve pour certains, un parenthèse appréciée par d'autres. Comment s'aimer dans l'isolement et l'attente ? A quoi vont ressembler les rencontres post-confinement ? Comment la pandémie a-t-elle déjà changé nos relations amoureuses ? 
Pour en parler, nous recevons Eva Illouz, sociologue et auteure notamment de “la Fin de l’amour, enquête sur un désarroi contemporain” paru au Seuil

Quand le foyer devient oppressant 

Cette crise a un caractère paradoxal puisqu’il s’agit d’une crise qui a été gérée de l’intérieur de la sphère du privé et de l’intime. L’intime a joué un rôle qu’il n’avait peut-être jamais joué dans nos temps modernes. En temps normal l’intime suppose l’équilibre entre l’absence et la présence. Et là, l’intimité n 'a pas été soutenu par le monde extérieur. Eva Illouz

ET LES FOUS DANS TOUT CA ?

là-bas si j'y suis 

Plus près des jetables que des notables


    CONTRE LE RETOUR A L’ANORMAL ! COMMENT LA PSYCHIATRIE A FAIT FACE ? PODCAST RADIO
    Comment ça c’est passé du côté psychiatrique ? On s’en doute, angoisse et enfermement forcé ont entraîné délires et « pétages de plomb ». Les urgences psychiatriques ont vu arriver des crises inconnues jusque-là. En France, selon Santé publique France, le sentiment d’anxiété est passé de 13,5 % en mars 2017 à 26,7 % à la fin mars de cette année [1].



Comment être à la hauteur de l’événement ?

Mis en ligne le  




© Jean-François Martin / Costume 3 pièces pour PM

Nous voici confrontés à un événement historique qui n’a pas fini d’agir sur nous.

Plutôt que de vouloir tout de suite le mettre en boîte, en tirer des leçons définitives ou spéculer sur le monde d’après, suivons le conseil de la philosophe Hannah Arendt : un événement ne nous libère que si nous renonçons à nos habitudes et le saisissons comme une occasion de pensée. Mais comment être à la hauteur ?

1. En revenant à l’essentiel

Trois philosophes – Françoise Dastur, Miguel Benasayag et Julian Baggini – évoquent la manière dont la mort affermit nos raisons de vivre, tandis que huit témoins nous racontent leur expérience de confinement ou de mobilisation. Des récits que commente Claire Marin, qui a récemment signé l’essai Rupture(s).

2. En assumant notre interdépendance

Les relations ont une importance vitale : telle est l’idée que développe le philosophe Frédéric Worms, auteur du livre Revivre. Justement, comment les choix vitaux ont-ils eu lieu à l’hôpital ? Notre enquête montre qu’il n’y a pas eu de tri glaçant mais un questionnement éthique au cas par cas. Le sociologue du travail Denis Maillard analyse la manière dont les élites ont redécouvert les métiers indispensables. Le penseur passionné de botanique Emanuele Coccia nous invite à voir autrement la place de l’humanité dans la trame du vivant.

Six artistes américains à découvrir dans "Chicago Calling" à l'Art Brut

rts.chRadio Télévision Suisse - rts.chma RTS   Publié le 14 mai 2020
Stoppée par le coronavirus, l'exposition "Chicago Calling", vernie à la veille du confinement, rouvre à la Collection de l'Art Brut à Lausanne et joue les prolongations jusqu'en novembre.
De toutes les grandes villes d'Amérique, Chicago est celle qui a le plus fait preuve d'indépendance artistique. Dès les années 1940, alors que la scène new-yorkaise se tourne vers expressionnisme abstrait, les milieux artistiques de Chicago s'orientent non seulement vers l'expressionnisme allemand et le surréalisme, mais aussi vers l'art primitif et l'Art Brut.

Wesley Willis, "Chicago 1986", 1986.
Wesley Willis, "Chicago 1986", 1986. 
[John Faier - Collection de l'Art Brut, Lausanne]




La colère des personnels du CHU de Saint-Étienne après des restructurations décidées en pleine crise du Covid

France Bleu Loire Océan - Printemps du livre de Montaigufrance bleu Loire  Saint-Priest-en-Jarez, France  14 mai 2020

Les soignants et médecins rassemblés dans le hall AB ce jeudi pour dénoncer des réorganisations sans aucune concertation.
Les soignants et médecins rassemblés dans le hall AB ce jeudi pour dénoncer des réorganisations sans aucune concertation. - DR
Tel service de chirurgie qui déménagerait en dermatologie, laquelle irait ailleurs. Des temps de cadres en moins, des retours forcés en temps partiel, la fermeture des urgences psychiatriques pour les enfants... Entre décision effective et rumeurs plus ou moins fondées, le déconfinement semble rimer avec désillusion pour le personnel du CHU de Saint-Étienne qui a bien du mal à avoir une idée claire de ce qui se trame. Ou de ce qui s'est manifestement décidé quand ils étaient mobilisés contre le coronavirus. D'où un rassemblement d'environ 300 soignants ce jeudi dans le hall A-B de l'Hôpital Nord à l'appel d'un chirurgien dont le service est directement concerné. 

"On se fout de nous"

"On appelle les syndicats, ils n'ont pas plus d'infos. À la direction, on finit par nous dire que les procédures habituelles n'étaient pas possibles du fait de la lutte contre le Covid-19. Des réorganisations, voire des restructurations se sont décidées sans concertation, sans le consentement des médecins du fait du plan blanc. Ils font tout avec le plan blanc", explique une infirmière de pédopsychiatrie, qui a appris la fermeture des quatre lits d'urgence dans son service parce qu'ils n'ont pas servi ces derniers temps"Ça nous met en colère parce qu'on a vraiment le sentiment de se faire malmener. On se fout de notre figure", ajoute-t-elle.

Château-Renault : en psychiatrie, la solidarité face au virus

Publié le 

Le service de psychiatrie adulte du centre hospitalier intercommunal a une capacité de 50 lits.
Le service de psychiatrie adulte du centre hospitalier intercommunal a une capacité de 50 lits.
© (Photo cor. NR Jean-Marie Robin)

On voit les personnes arriver à la porte et on ne peut même pas s’approcher pour leur dire bonjour, c’est dur », témoignent les patients. Alors que le confinement prend progressivement fin, le collectif soignants-soignés de l’unité de psychiatrie adulte de Château-Renault a voulu témoigner, collectivement, de leur expérience face à l’épidémie de coronavirus. Pour saluer le travail des soignants, la patience des soignés.
“ Nous voilà tous égaux face au virus ”
« Ça a amené beaucoup de changements, notent-ils. On n’a pas de permission, ni de visite, ni de colis envoyés par la famille ou les amis. » Plus d’ateliers thérapeutiques à l’extérieur ni à l’intérieur non plus, plus de cafétéria, moins de soignants car l’équipe est en service minimum, moins de participation à la vie quotidienne, que ce soit pour mettre la table ou servir les repas. Ce sont désormais les soignants qui assument ces tâches, une perte d’autonomie et d’indépendance pour les patients, pour qui cela reste « gênant ».
Cette nouvelle organisation, avec des repas pris en petits groupes, dans deux salles distinctes, crée aussi plus d’attente, et plus de tensions, déplorent les patients. Mais cela permet « de prendre plus le temps de manger », notent certains. « C’est moins bruyant et plus convivial », ajoutent d’autres : la distance, étonnamment, facilite les échanges entre les tables.


Pour SPF, le port du masque ne doit pas faire négliger les autres gestes barrières





Paris, le mardi 12 mai 2020 – Les contre-vérités sur les masques, les dissimulations concernant l’état du stock national, les atermoiements multiples des pouvoirs publics demeureront comme le symbole des erreurs et même des fautes du gouvernement dans sa gestion de l’épidémie actuelle. Cependant, s’il est impossible de dénier que la communication du gouvernement, clamant l’inutilité des masques ou fustigeant leur recours par la population, a été très certainement inspirée par la situation de pénurie et par l’impréparation qu’il tentait de continuer à cacher aux Français, il convient également de rappeler que les données scientifiques (contrairement aux données empiriques) sur les masques demeurent marquées par l’incertitude.

Que certains membres du gouvernement aient vu dans ces résultats contradictoires et peu significatifs une aubaine pour nourrir leur discours ou que quelques autres aient sincèrement voulu exposer la complexité de l’état des lieux scientifiques, ces limites existent.

Coronavirus en prison : le pire n’était pas sûr





Paris, le jeudi 14 mai : Faible taux de contamination, pas ou peu d’incidents, une population carcérale en forte baisse : l’épidémie de coronavirus a été géré efficacement dans les prisons françaises.

Avec sa promiscuité, sa surpopulation, ses conditions d’hygiène déplorables et sa population par définition récalcitrante, les prisons françaises semblaient être les victimes idéales de l’épidémie de coronavirus, de potentielles « bombes épidémiques » selon certains observateurs. Aujourd’hui, force est de constater que la catastrophe sanitaire annoncée par certains n’a pas eu lieu. Selon les derniers chiffres de l’Observatoire international des prisons (OIP), on ne déplore que 410 cas confirmés de Covid-19 en prison (118 détenus et 292 agents) et seulement 2 morts.

« Après le confinement, il ne faut surtout pas vous juger et vous mettre des injonctions insurmontables »

La psychologue Catherine Belzung a répondu à vos questions angoissées dans le direct consacré à nos vies déconfinées.
Publié le 14 mai 2020
Angoisse, déprime ou euphorie, comment gérer ses émotions face au déconfinement ? La psychologue Catherine Belzung, professeure à l’université de Tours, a répondu à vos questions dans notre direct consacré à nos vies déconfinées. Pour la docteure en neurosciences, le déconfinement « peut générer des comportements différents selon les gens : de l’angoisse paralysante à la désinvolture irresponsable ». « Ce qui peut aider, suggère la spécialiste, est toujours de penser aux autres, d’agir pour autrui. » Et conseille aux angoissés du déconfinement de « réapprendre que le monde extérieur n’est pas dangereux ».

Harley, le chien thérapeute qui soulage le stress des médecins mexicains

Le JOURNAL DE MONTREAL 

AFP




Avec ses bottines, lunettes et costume protecteur, Harley « le Borgne », un Carlin entraîné comme thérapeute, commence une nouvelle journée pour soulager le stress du personnel soignant d’un hôpital de Mexico, qui lutte contre le nouveau coronavirus .  



L’impact psychologique du confinement est plus important au sein des populations les moins favorisées

UNIVADIS  

  • Par Agnès Lara  
  • 12 mai 2020


    À retenir
    • Après avoir fortement augmenté durant la première semaine, le confinement semble avoir agit comme un facteur protecteur de l’anxiété en population générale en réduisant l’exposition à la maladie.
    • Cette baisse de prévalence de l’anxiété n’a cependant pas concerné toutes les catégories de population de la même façon.
    • Les personnes exposées à la maladie, vivant dans des conditions socio-économiques défavorisées et les femmes apparaissent plus à risque d’anxiété, de même que celles qui ont le sentiment d’avoir moins de prise sur les événements.
    • Santé Publique France reste attentive à l’évolution de l’état anxieux de la population en période de levée du confinement.

    Covid-19 : 20 présidents de sociétés savantes de pédiatrie réclament le retour des enfants à l'école

    PUBLIÉ LE 13/05/2020

    « Il est urgent de maîtriser nos peurs et d'aller de l’avant pour le bien des enfants. » Dans une tribune cosignée* par les responsables de sociétés de spécialités pédiatriques, le Pr Christophe Delacourt, président de la Société française de pédiatrie, regrette certaines mesures de protection excessives liées à « des craintes souvent non basées sur des faits » et plaide pour « une réouverture pragmatique » des écoles primaires et maternelles.

    Crédit photo : Phanie
    CONTRIBUTION - Dès le 26 avril, la Société française de pédiatrie et les différentes Sociétés de spécialités pédiatriques prenaient fermement position pour un retour des enfants dans leur établissement scolaire, y compris pour ceux ayant une maladie chronique.
    Deux semaines plus tard, alors que le déconfinement progressif est lancé, il faut faire le constat des nombreuses difficultés à une réouverture pragmatique des classes, qui prenne en compte à la fois la nécessité de maintenir les mesures barrières essentielles, et la réalité de l’enfance, faite de spontanéité, de jeux, de rires et de pleurs. Ces blocages sont alimentés par des craintes souvent non basées sur des faits, et aboutissent à des organisations non réalistes, et potentiellement fortement anxiogènes pour les enfants.