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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 28 septembre 2011


SDF, malades mentaux : la Guadeloupe osera-t-elle les "déporter" ?

Des médecins et professionnels de l'insertion réagissent vivement à une proposition de référendum émise par la maire de Basse-Terre, en Guadeloupe. Parmi eux, Michel Eynaud, psychiatre.

Sélectionné et édité par Hélène Decommer

La municipalité de Basse-Terre appelle à un référendum le 24 juillet prochain pour demander l’avis de la population sur "l’implantation sur le territoire de la Commune de Basse-Terre, de nouveaux Centres d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (structure destiné à l’accueil de nuit des personnes en situation de déshérence, ou de rupture sociale, sortant de prison, d’hôpital psychiatrique, toxicomanes, SDF…)" (sic).

SDF et malades mentaux bientôt déportés ?

On connaît à l’avance la réponse à ce référendum, espérée et prônée par Mme Michaux-Chevry, sénateur-maire du chef-lieu de la Guadeloupe [voir son tract]. Elle a déjà fait voter son conseil municipal sur le sujet et appelle au rejet d’un lieu d’insertion dans la commune. Elle a d’ailleurs déjà refusé le permis de construire de ce projet associatif répondant tant à une priorité du plan départemental d’insertion qu’aux plus élémentaires principes de solidarité. Au lieu de les réinsérer, on en appelle à chasser les pauvres des trottoirs où la malchance, la misère et la maladie les ont jetés.

Après le meurtre récent d’une handicapée mentale par un voisin intolérant, va-t-on assister en Guadeloupe à la "déportation" des SDF ? Sans oublier les malades mentaux et tous ceux qui pourraient "faire tâche" dans une belle ville d’art et d’histoire qu’il faudrait "nettoyer" de tous ceux que l’on désigne à la vindicte populaire. Étonnant de la part de quelqu’un qui fut en son temps ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée de l'Action humanitaire et des Droits de l'Homme dans le gouvernement Balladur en 1993/95…

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Reportage
Le CPU regorge de patients
Le Centre psychiatrique universitaire Ibn Rochd (CPU) souffre d'une insuffisance de lits et de personnel paramédical et d'entretien.
 31.07.2011
Réputé être le plus ancien et le plus grand, le centre psychiatrique universitaire Ibn Rochd de Casablanca (CPU) connaît des carences matérielles et humaines importantes, ce qui l'empêche de répondre à la demande des centaines de patients qui viennent consulter chaque jour.
«Nous recevons, pendant les jours ouvrables, entre 100 et 120 malades par jour. Il s'agit de patients venant essentiellement de Casablanca, mais également d'autres villes du Maroc. Il nous arrive même de recevoir, parfois, des patients venant de l'étranger. Que ce soit pour des consultations «à tout-venant» ou des consultations d'urgence, afin de décider de l'hospitalisation ou non du malade», indique Driss Moussaoui, directeur du CPU Ibn Rochd.

Selon le professeur Moussaoui, l'essentiel du travail du CPU se fait à travers les consultations, plus que l'hospitalisation. Le manque important de lits au centre en est sans doute l'une des causes. «Nous avons actuellement 104 lits, dont une vingtaine non fonctionnels, à cause du manque de personnel paramédical», affirme Moussaoui. Un nombre absolument insuffisant selon le professeur qui estime avoir besoin de beaucoup plus pour répondre aux besoins du centre. «Il nous faudrait, au minimum entre 600 et 1.000 lits pour pouvoir répondre à la demande. Par contre, j'ai entendu dire que le ministère de la Santé, avec la wilaya et la ville de Casablanca, allaient signer bientôt une convention pour doubler le nombre de lits au CPU de Casablanca», souligne-t-il.

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Des pointures pour soutenir la maternité des Lilas

 26/09/2011
      
Plusieurs centaines de personnes, dont des personnalités politiques, se sont rassemblées samedi devant la maternité des Lilas (Seine-Saint-Denis), dont l’avenir est selon eux menacé dans le cadre des restructurations hospitalières.
Les manifestants, qui étaient 650 selon la police, ont été rejoints notamment par les candidats à l’élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) et Eva Joly (EELV), ainsi que par le premier secrétaire du PS par intérim, Harlem Désir, ou le candidat aux primaires socialistes Arnaud Montebourg. Ils ont réclamé la mise en œuvre de travaux d’agrandissement, un projet qui attend le feu vert de l’agence régionale de la santé (ARS) d’Ile-de-France.
« Ce sont de belles luttes, il s’agit de la naissance d’enfants et c’est là qu’on voit la bêtise d’un tel système qui touche même à ça. Les gens en comprennent l’importance et veulent le préserver », a déclaré Jean-Luc Mélenchon. « On veut faire de la santé un marché, appliquer des critères de rentabilité à des questions humaines ; ici, la qualité de cette équipe exceptionnelle ne compte pas, ce n’est pas tolérable », a pour sa part déclaré Eva Joly.
Pour la direction générale de l’ARS, « les inquiétudes ne sont pas fondées » : « Il n’y a aucune remise en question de l’avenir de cette maternité ni même de sa reconstruction, sa philosophie n’est absolument pas remise en cause. Nous souhaitons simplement faire en sorte que cette maternité travaille davantage avec les établissements de son environnement pour offrir à ces médecins une attractivité professionnelle plus forte. »




SANTÉ : LES LILAS NE SONT PAS À VENDRE !



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Le personnel de la maternité des Lilas (Seine-Saint-Denis) se battent pour sauvegarder leur établissement. Entretien avec Marie-Laure Brival, animatrice du collectif de défense de la maternité.



Peux-tu nous présenter l’établissement et l’histoire de la maternité ?

La maternité des Lilas est un établissement privé à but non lucratif participant au service public hospitalier. Historiquement elle s’est construite sur une base «libertaire» et sous l’influence des idées qui allaient amener Mai 68. L’idée de base était de sortir des carcans imposés par la médicalisation de la maternité auquel on assistait à l’époque et de promouvoir une approche de la maternité comme phénomène physiologique et non comme une maladie, même si un environnement médical peut être nécessaire. L’idée était d’avoir une approche «globale», humaniste, de préparation à l’accueil d’un enfant.


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Philosophie des jeux vidéo

Mathieu Triclot

22 Août 2011
Petite lecture de la monographie proposée par Mathieu Triclot. Philosophie des jeux vidéo est sorti le 26 mai 2011.
 

Mathieu Triclot n’est pas un rigolo. Ou du moins, son C.V. ne doit pas porter à rire : Maître de conférences en philosophie à l’université de technologie de Belfort-Montbéliard, ses recherches portent sur la cybernétique, l’histoire de l’informatique et la notion d’information. Avec Philosophie des jeux vidéo, ce professeur propose une approche assez peu sollicitée en hexagone, à savoir définir le jeu vidéo et plus particulièrement le jeu vidéo en tant qu’expérience. Il ne s’agit pas ici de donner une dimension philosophique du jeu vidéo ou de tenter d’en faire un objet d’étude à tout prix et ce afin de l’anoblir, mais d’en esquisser une approche philosophique, historique et sociologique. Le but de cette entreprise est de clairement pouvoir établir ce qu’est le jeu vidéo, en définir tous les tenants et aboutissants afin de constituer des bases solides à de futures études et surtout afin de fertiliser les nombreux débats qui traitent de ce médium.

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Dépressions résistantes : l’exercice fait l’appoint

25/08/2011
    En cas de dépression résistante au traitement médicamenteux, la pratique d’un exercice physique peut représenter un traitement d’adjonction efficace. « Des exercices physiques modérés à intenses peuvent marcher aussi bien qu’un deuxième antidépresseur », écrivent Madhukar Trivedi et coll. L’étude de cette équipe de chercheurs a été menée chez des sujets de 18 à 70 ans, présentant une dépression (durée moyenne d’évolution de sept ans) ne s’amendant pas sous IRS (inhibiteurs de la recapture de la sérotonine), divisés au hasard en deux groupes. Chaque groupe a pratiqué des exercices d’intensité différente pendant douze semaines. Environ 30 % ont eu une rémission totale de leur dépression et 20 % une amélioration significative. L’exercice d’intensité modérée a été plus efficace chez les femmes ayant une histoire familiale de maladies mentales, alors que l’exercice intense convenait mieux en l’absence de tels antécédents familiaux. Chez les hommes, les exercices les plus intenses ont été les plus efficaces.
Dr BÉ. V


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Enfin une addiction qui ne serait pas mauvaise pour la santé.


 Boire du café préserverait de la dépression. C'est la surprenante conclusion d'une étude publiée par la revue scientifique Archives of Internal Medicine. D'après une équipe de la Harvard Medical School, les femmes qui boivent deux tasses de café ou plus par jour ont moins de risques d'être déprimées. Sans pouvoir expliquer réellement les raisons de cet effet, les auteurs estiment que la caféine contenue dans le café pourrait modifier les échanges chimiques dans le cerveau. Loin d'eux, pourtant, l'idée de préconiser hâtivement que les femmes devraient boire plus de café pour se stimuler le moral. 

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Le Point.fr - Publié le 27/09/2

VIE DOMESTIQUE – Un couple italien fait appel à un avocat pour expulser son fils de 41 ans


Un couple vénitien a fait appel à un avocat pour l'aider à expulser son fils de 41 ans, ont annoncé mardi des médias italiens.
L'enfant a "un bon travail" a déclaré le père – qui n'a pas été nommé –, mais il refuse de quitter le nid. "On n'en peut plus. Ma femme est victime de stress et a dû être hospitalisée", précise le père, qui s'est adressé au département juridique d'une association de consommateurs, l'Adico, pour le soutenir dans cette épreuve de force.
Le fils "exige des habits lavés et repassés ainsi que des repas tout prêts. Il n'a vraiment pas l'intention de s'en aller", déplore le père.
Andrea Campi, un avocat de l'Adico, qui avait déjà entrepris une action similaire il y a un mois, a déclaré qu'une lettre avait été envoyée au fils récalcitrant, lui conseillant de partir sous dix jours, sans quoi il saisirait la justice.

Le Baclofène, à consommer avec précaution

29.08.11

Les témoignages sont nombreux de personnes sorties de l'alcool grâce au Baclofène. "Après trente années d'alcoolisme, j'ai un jour entendu parler du Baclofène sur France Inter en février 2010, raconte Yves Brasey. Une révélation : un médicament existait pour guérir de l'alcoolisme sans se résigner à une abstinence à vie ! Je suis sorti de mon déniavec l'aide de ma compagne. Il y a eu un moment magique. Je n'ai plus ressenti l'envie irrépressible de boire." Cet ancien chef d'entreprise de 57 ans, vice-président de l'association Baclofène, prend aujourd'hui 30 mg/jour et va tenter d'arrêter définitivement le médicament."Aujourd'hui, je bois raisonnablement de l'alcool, je ne suis plus dépendant. Je suis guéri.


"Commercialisé depuis 1974 (sous le nom de Liorésal et ses génériques), le Baclofène est un relaxant musculaire, qui agit dans le traitement des contractures douloureuses d'origine neurologique. Les premières études mentionnant son effet sur la réduction de l'envie d'alcool datent de plus de dix ans. Mais les posologies utilisées dans ce cas sont supérieures à celles validées par l'autorisation de mise sur le marché (AMM), qui sont au maximum de 80 mg/jour en indication neurologique.Il est donc prescrit hors AMM dans cette indication. Des médecins le délivrent, d'autres non. Mais les faits sont là : les demandes ne cessent de croître. Les ventes ont doublé entre 2000 et 2010, avec une augmentation plus marquée depuis 2008, selon un compte rendu interne de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). Le nombre de patients sous Baclofène est passé de 80 000 en 2007 à quelque 100 000 en 2010. Ainsi, 20 000 personnes prennent cette molécule pour combattre l'alcool.
Devant cet engouement, l'Afssaps s'est emparée du sujet et a adressé, début juin
, "une mise en garde contre une utilisation du Baclofène chez les patients alcoolo-dépendants", en raison de "l'absence de données robustes d'efficacité dans cette indication" et a rappelé les risques.L'annonce, cet été, d'un nouvel essai thérapeutique a relancé le débat. Il va êtremené par le docteur Philippe Jaury, médecin libéral et professeur de médecine générale à Paris-Descartes, auprès de 300 personnes en ambulatoire. "Notre hypothèse est que le placebo marche à 20 % et que le Baclofène marche entre 40 % et 60 %", prévoit le docteur Jaury. Cet essai va être associé à une autre étude, annoncée depuis de longs mois. Elle est coordonnée par le professeur Michel Detilleux, responsable de l'unité d'alcoologie de l'hôpital Cochin, et vaporter sur 210 patients avec une posologie maximale de 90 mg/jour, en milieu hospitalier. Certains regrettent sa trop faible posologie. Le service d'addictologie de l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif va également piloter cet essai."Une validation scientifique est indispensable", indique le docteur Bertrand Nalpas, directeur de recherche à l'Inserm. "Je n'ai pas d'hostilité au médicament, mais la question est : "Le Baclofène a-t-il un intérêt dans cette pathologie, et si ça marche pour 50 % des patients, quelle est leur typologie ?"", questionne le docteur Nalpas.En attendant les résultats, d'ici un an, la Société française d'alcoologie a rédigé un rapport prudent. "L'idée n'est pas de dire de ne pas utiliser ce médicament, mais de prendre des précautions", explique le Pr François Paille, auteur du rapport, président de la Fédération française d'addictologie. "On ne peut pas sepasser des règles habituelles d'évaluation des médicaments pour cette pathologie", ajoute-t-il.Renaud de Beaurepaire, responsable du pôle de psychiatrie de l'hôpital Paul-Guiraud à Villejuif (Val-de-Marne), y croit. Fin 2008, il a ouvert une consultation hebdomadaire Baclofène. "Je traite plus de 300 patients avec un effet optimal chez environ 50 % d'entre eux. 15 % à 20 % pour lesquels ça ne fonctionne pas. Je constate beaucoup d'effets secondaires, mais toujours bénins." C'est le livre du docteur Olivier Ameisen, cardiologue, Le Dernier Verre (éd. Denoël, 2008), qui a changé la donne. Il y raconte sa guérison de l'alcoolisme grâce au Baclofène à hautes doses (jusqu'à 270 mg/jour).Des associations se sont créées, Aubes en janvier 2010, Baclofène en mai, afin"d'aider les gens à trouver des prescripteurs", explique Sylvie Imbert, présidente de l'association Baclofène. 
Sites et forums vantent les effets "miraculeux" du Baclofène et son innocuité.
"Il n'y a pas de remède miracle à cette maladie multifactorielle. Mais je prescris du Baclofène depuis deux ans à une centaine de patients. C'est un formidable anxiolytique. Mais les effets secondaires ne sont pas anodins. Il a été bénéfique pour 25 à 30 personnes. La moitié a dû l'arrêter. Je mets en garde contre l'automédication", précise Philippe Batel, psychiatre et addictologue.Le sujet reste très controversé. Les réunions à l'Afssaps à ce sujet ont été houleuses. "La lenteur des essais s'explique peut-être par le fait que le Baclofène n'est plus rentable pour les laboratoires", ironise le docteur Ameisen.Pascale Santi

L'alcool, troisième cause de mortalité en France

Selon la Société française d'alcoologie, environ 10 % des adultes en France ont une consommation problématique d'alcool (soit 4 à 4,5 millions), dont 1,5 à 2 millions de personnes, surtout des hommes, alcoolo-dépendantes. En 2007, 110 000 séjours hospitaliers sont directement liés à des pathologies provoquées par l'abus d'alcool.

Troisième cause de mortalité en France, l'alcool serait responsable de plus de 40 000 décès directs et indirects chaque année. Il serait la cause de 30 % des accidents mortels de la route, soit 2 200 décès par an.

La consommation d'alcool est en baisse en France, qui fait toutefois partie des pays les plus consommateurs, avec 12,3 litres d'alcool vendus par habitant de 15 ans et plus, selon le Credoc. Les deux tiers des volumes de boissons alcoolisées bues sont des vins. Les catégories les plus aisées sont celles qui en consomment le plus.

Une consommation normale, selon l'OMS, est de 3 verres au maximum chez les hommes et de 2 verres chez les femmes.