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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 30 juin 2023

« Allez vers » : entre injonction et désir, l'enjeu de la rencontre ! Mouvement pour l'Accompagnement et l'Insertion Sociale

Le travail social, tel qu'il est envisagé au M.A.I.S, nous renvoie en permanence à la question de la rencontre ou plutôt à celle des rencontres. Qu’elles nous touchent, nous enthousiasment ou nous surprennent, elles constituent le cœur du métier, sa composante et sa « matière » à agir. Pour que ces rencontres se fassent, nous devons parfois aller vers l’autre pour le rejoindre et possiblement « cheminer avec ».

Les pratiques « d’aller vers » sont aujourd’hui vivement encouragées, en référence à la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté portée par le Ministère des Solidarités et de la Santé. « L’aller vers » est alors entendu comme « une démarche qui se situe au-delà de toute intervention sociale, qu’elle soit d’accueil, de diagnostic, de prescription, d’accompagnement et qui rompt avec l’idée que l’intervention sociale ferait systématiquement suite à une demande exprimée ».

Cette recommandation ne ferait-elle qu’expliciter une composante de l’accompagnement déjà à l’œuvre, mais dans quel objectif ? La reconnaître ? L’intégrer dans la formation des futurs professionnels et y allouer les moyens idoines sur le terrain ? Dans ce cas, s’agirait-il d’un retour aux fondamentaux permettant d’entrevoir l’abandon de la logique de bureaucratisation, largement répandue dans le travail social ?

Le M.A.I.S, dans le cadre de ses Journées Nationales de Formation du 31 mai au 2 juin 2022 à Lorient, vous invite à questionner  « l’aller vers » et ses enjeux tout en considérant les différents acteurs en place.

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Lausanne : pour un espace urbain plus favorable à la santé mentale

 



28.06.2023 

SUISSE
Une recherche participative visant à rendre la ville plus propice au rétablissement de personnes vivant avec un diagnostic de psychose démarre le 1er mars à Lausanne. Le projet est porté par le Département de psychiatrie du CHUV, en collaboration avec l’Institut de géographie de l’Université de Neuchâtel (UniNE) et la Haute Ecole de santé La Source.

Ce projet a obtenu un financement du Fonds national suisse (FNS), a indiqué mardi l'UniNE dans un communiqué. Il est connu que vivre son enfance en milieu urbain augmente le risque de développer une psychose, mais la causalité de ce lien est mal définie: on évoque souvent le "stress urbain", sans pourtant le définir avec précision.

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Méduse, du monstre antique à l'icône féministe

Par   Publié le 

Sous ses cheveux de serpents, Méduse cache une histoire tragique qui fascine les artistes et inspire les luttes féministes.

C’est la figure la plus terrifiante de l’Antiquité, avec ses cheveux de serpents et son regard qui vous pétrifie. C’est aussi l’un des personnages les plus représentés dans l’art et un mythe vieux de 2 800 ans, toujours aussi vivace et toujours en évolution. L’une des toutes premières représentations de Méduse apparaît sur un vase de banquet du VIe siècle avant Jésus-Christ. Une représentation grotesque, assez éloignée de ce qu’on connaît aujourd’hui.

Skyphos attique à figures noires, vers 530-520 av. J.-C, Paris, musée du Louvre

Skyphos attique à figures noires, vers 530-520 av. J.-C, Paris, musée du Louvre

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Pédopsy : nouveau SOS des professionnels de santé mentale

 28 juin 2023

Après des appels qui se sont multipliés – de façon plus aiguë depuis la pandémie de Covid-19 – pour alerter sur la crise de la psychiatrie infantile, les professionnels de la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent alertent à nouveau « solennellement l’ensemble des élus jusqu’au sommet de l’Etat sur le besoin d’une refondation » du système de soins psychiques infanto-juvéniles. Nous relayons leur communiqué après un rappel du contexte.

Malaise croissant et manque de moyens

Augmentation des passages aux urgences pour geste suicidaire, idées suicidaires et troubles de l'humeur chez les enfants de 11-17 ans (niveaux collège, lycée) et dans une moindre mesure chez les 18-24 ans… Tous les indicateurs psychiatriques le disent et les professionnels de santé le confirment : il existe un malaise croissant chez les jeunes, amplifié par la crise Covid.

Très inquiètes de la montée des troubles psychiatriques dans la population, des personnalités du monde de la santé mentale ont alerté, en 2020, pour demander que soient prises d’urgence les mesures qui s’imposent. Depuis, les différentes enquêtes vont dans le même sens : la baisse de moral, la difficulté à se projeter dans l’avenir, le sentiment d’isolement sont très prégnants dans cette population. En parallèle, le monde de la pédopsychiatrie est en danger, les spécialistes manquent cruellement et les postes ne sont plus pourvus dans les hôpitaux.

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Médicaments essentiels : la liste qui fâche

Serge Cannasse   28 juin 2023

La pandémie de Covid-19 avait mis en évidence la très forte dépendance de l’Europe, et donc de la France, aux importations de médicaments. Plusieurs solutions avaient été avancées, la mesure préalable étant la constitution d’une liste des médicaments dits essentiels. Presque trois ans plus tard, cette liste en était encore au point mort. Pourtant les problèmes de pénurie se sont accentués. Ainsi, plus de trois mille médicaments d’intérêt thérapeutique majeur ont fait l’objet d’un signalement de rupture ou de risque de rupture en 2022, contre un peu plus de 1.500 en 2019 [1]. La situation a de nouveau été portée sur la place publique par la triple épidémie de l’hiver dernier (Covid-19, grippe, bronchiolite), avec de sérieux problèmes d’approvisionnement en paracétamol et amoxicilline. Le Gouvernement a réagi par plusieurs initiatives, dont celle de relancer l’établissement de la liste des médicaments essentiels.


Violences à l’encontre des soignants : un rapport timide en propositions nouvelles



29/06/2023

Le ministre de la Santé a reçu le 8 juin du Dr Jean-Christophe Masseron, président de SOS Médecins France et de Nathalie Nion, cadre supérieure de santé à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), leur rapport sur les violences à l’encontre des professionnels de santé. Six axes déclinés en une quarantaine de propositions, visent à agir pour des soins en sécurité. Sont-elles suffisamment ambitieuses ?  

Les soins palliatifs, parents pauvres du système de santé français

PUBLIÉ LE 28/06/2023

Malgré les efforts entrepris depuis 1999, les soins palliatifs restent encore insuffisamment développés en France soulignent les rapports qui se succèdent sur la question.

Fin de vie

Fin 2021, la France disposait de 7 546 lits hospitaliers en soins palliatifs, selon un rapport publié au printemps par la mission d'évaluation de l'Assemblée nationale sur les droits des malades en fin de vie. Sur ces lits, 1 980 se trouvaient dans une des 171 unités spécialisées en soins palliatifs. Le reste, soit 5 566 lits, étaient répartis dans 904 établissements de soins. On comptait également 420 équipes mobiles de soins palliatifs (EMSP), capables d'intervenir au domicile des patients.

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De temps en temps surgit ce “frisson sacré que l’homme éprouve devant le caractère énigmatique de la réalité”, frisson qui est “la meilleure part de l’homme devant ce qu’il y a d’étrange et de mystérieux dans l’existence du monde”.

Bonjour,


Si vous frôlez à la fois la grosse déprime et le coup de sang, par exemple en lisant que la commission environnement du Parlement européen a retoqué, fût-ce provisoirement, la loi de restauration de la nature qui aurait réduit l’usage des pesticides en Europe, j’ai un truc. 

Quand les nouvelles côté humains sont plombantes, je me tourne vers les sciences en général et les étoiles en particulier. Les sciences, parce que, bon an mal an, c’est un lieu où des gens font des choses ensemble et partagent une idée de la vérité. Les étoiles, parce qu’il y a toujours de quoi s’émerveiller, non ?


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Fin de vie : un rapport du Sénat juge "dangereuse" l'introduction de l'euthanasie ou du suicide assisté en France

Yann Thompson   Publié 

La commission des affaires sociales a adopté, mercredi, un rapport d'information qui sonne comme un avertissement au gouvernement. Celui-ci prépare un projet de loi pour autoriser l'aide active à mourir en France.

La sénatrice LR de la Charente-Maritime Corinne Imbert s'exprime dans l'hémicycle du Sénat, à Paris, le 14 février 2023. (AMAURY CORNU / HANS LUCAS / AFP)

C'est un avant-goût de l'opposition qui attend le gouvernement au Sénat. La commission sénatoriale des affaires sociales a adopté, mercredi 28 juin, un rapport d'information jugeant "dangereuse" l'éventuelle introduction de l'euthanasie ou du suicide assisté en France. Plaidoyer contre toute forme d'aide active à mourir (AAM), ce texte entend démontrer que l'ouverture d'un tel droit, que l'exécutif entend inscrire dans un projet de loi d'ici à la fin de l'été, serait "une réponse inappropriée" aux attentes des patients en fin de vie, "une véritable gageure" sur le plan juridique et un facteur de déstabilisation de "repères sociaux fondamentaux".

Principalement rédigé par deux sénatrices du groupe Les Républicains, Christine Bonfanti-Dossat et Corinne Imbert, ce document s'accompagne d'une prise de position minoritaire défendue par une troisième élue, la socialiste Michèle Meunier. "Un accès à l'aide active à mourir est aujourd'hui légitime, nécessaire et possible dans des conditions d'encadrement satisfaisantes", juge-t-elle, après l'exposé des travaux des trois sénatrices, qui ont entendu une quarantaine de spécialistes du sujet depuis cet hiver. 

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Lutte contre la surpopulation carcérale : au cœur des discours, loin des projets


jeudi 29 juin 2023

Soins sans consentement en psychiatrie : « Comment trouver un juste équilibre entre contrainte et liberté du patient ? »

Dans une tribune adressée au « Monde », le psychiatre Michel David s’inquiète des réglementations de plus en plus complexes pour encadrer l’hospitalisation sans consentement, le recours à l’isolement ou à la contention. Il y voit un déni de la maladie mentale.

La psychiatrie est une discipline médicale qui ne laisse pas indifférent. Entre les internements arbitraires, les sorties précipitées, et les faits divers graves, spectaculaires et très médiatisés, la psychiatrie se singularise du reste de la médecine, rendant presque impossible de débattre sereinement sur les soins pour les personnes souffrant de maladie mentale.

La psychiatrie peut prodiguer des soins sans le consentement du patient, que ce soit dans le cadre d’une hospitalisation à la demande de la famille ou du préfet, ou par des mesures d’isolement ou de contention décidées par l’équipe médicale. En imposant des soins, une restriction de la liberté d’aller et venir est ainsi imposée aux patients. Bien que l’objectif de protection de la santé soit le cap des soignants, cette contrainte exercée est de plus en plus contestée. De nombreuses actions juridiques ont été menées, notamment par des associations de patients, devant les tribunaux et jusqu’au Conseil constitutionnel, forçant le législateur à encadrer plus strictement le recours à ces mesures. Désormais, le juge judiciaire a un droit de regard sur les modalités de soins sans consentement et les mesures d’isolement et de contention que les psychiatres peuvent être amenés à prescrire. C’est une avancée nécessaire pour les respects des droits des personnes hospitalisées.

L’Australie autorise l’usage médical de l’ecstasy et des champignons hallucinogènes

 L’Australie est devenue samedi l’un des premiers pays au monde à autoriser l’ecstasy et les champignons hallucinogènes à des fins médicales, dans l’espoir de lutter contre certaines pathologies mentales.

Psilocybine.

La création d'un Comité pour encadrer les "médecines douces" suscite la méfiance

PUBLIÉ LE 28/06/2023

Une réunion d’installation du «Comité d’appui pour l’encadrement des pratiques de soins non conventionnelles» doit se tenir à l'initiative du cabinet d'Agnès Firmin-Le Bodo. L'objectif : encadrer ces médecines dites "douces" vers lesquelles se tournent de plus en plus de Français mais qui ne reposent sur aucun fondement scientifique.

médecine douce, médecine alternative, lavande, huile essentielle

Comment mieux encadrer et réguler ces "médecines douces" (sophrologie, naturopathie…) qui se sont considérablement développées en France, et d’autant plus à la faveur du Covid, au risque d’entraîner d’importantes dérives ? C’est la question qui va présider la réunion d’installation du « Comité d’appui pour l’encadrement des pratiques de soins non conventionnelles (PSNC) », organisée ce mercredi 28 juin après-midi par la ministre chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé, Agnès Firmin-Le Bodo. Une réunion qui suscite d’ores et déjà la méfiance des adversaires de ces pratiques dites « alternatives ».

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Médecines non-conventionnelles : "ll y a un risque à l'utilisation sans frein, sans limites de ces pratiques", alerte un médecin généraliste

Publié 

Le docteur Pierre de Brémond alerte sur le danger de la croyance en matière de santé alors qu'un Comité d'appui se réunit mercredi au ministère de la Santé.

L'hynose "utilisée comme un concept global" pose "un problème parce que vous rentrez dans un système de croyances", dénonce le collectif NoFakeMed (photo d'illustration). (AURÉLIEN ACCART / RADIO FRANCE)

L'hynose "utilisée comme un concept global" pose "un problème parce que vous rentrez dans un système de croyances", dénonce le collectif NoFakeMed (photo d'illustration). (AURÉLIEN ACCART / RADIO FRANCE)

"Il y a un risque à l'utilisation sans frein, sans limites de ces pratiques", a alerté mercredi 28 juin sur franceinfo le docteur Pierre de Brémond, président du collectif NoFakeMed, un collectif engagé afin d’informer et d’alerter sur les "fake médecines". L’essor des médecines non-conventionnelles inquiète le ministère de la Santé. Leurs partisans préfèrent le terme de médecines douces, médecines alternatives, médecines naturelles ou encore médecine traditionnelle.

>> Soins non conventionnels : des dérives inquiétantes

Mercredi aura lieu la première réunion du Comité d'appui à l'encadrement de ces pratiques au ministère de la Santé avec des partisans et des opposants. Leur objectif commun dans les prochains mois, c'est de donner aux patients les clés pour s'y retrouver et éventuellement pointer les dangers et les dérives de certaines de ces pratiques. "L'essentiel, c'est de ne jamais arrêter un traitement sans avoir un avis médical", a expliqué Pierre de Brémond.

franceinfo : Il y avait urgence à se pencher sérieusement sur ces médecines non-conventionnelles ?

Pierre de Brémond : Quand on parle de médecines douces, on a l'impression que ça ne fait pas de mal. Or, la Miviludes, le ministère de la Santé et maintenant le Conseil national de l'Ordre des médecins en sont conscients. Il y a un risque à l'utilisation sans frein, sans limites de ces pratiques. Le rôle du collectif, c'est surtout d'alerter, d'informer les patients pour qu'ils puissent prendre leur décision en toute conscience avec une information claire, loyale et adaptée.

L’idée, c’est de pouvoir faire le tri entre toutes ces pratiques ?

L'idée, ce n'est pas de faire de tri entre les pratiques, mais plutôt de déceler dans les pratiques ce qui peut fonctionner.

"Les pratiques doivent être vues comme des outils et non pas comme des pratiques en elles-mêmes."

Docteur Pierre de Brémond, président du collectif No Fakemed 

à franceinfo

L'hypnose, par exemple, c'est un moyen de détourner l’attention. Quand on fait un vaccin, de vous faire changer les idées, le temps juste de faire la piqûre. C'est une forme d'hypnose. C'est un outil utilisé par les soignants. Avec l'hypnose, utilisée comme un concept global, et qui doit amener à une santé meilleure avec un hypnothérapeute, on a un problème parce que vous rentrez dans un système de croyances. Vous ne croyez plus quasiment qu'à l’hypnose, et là, il y a des dangers. On ne peut pas encadrer les pratiques qui sont, par nature, alternatives, floues et qui se mélangent entre elles. Mais par contre, on peut alerter les patients et éventuellement aller vers une meilleure adaptation de nos pratiques, moins prescrire, mieux prescrire, favoriser l'activité physique, favoriser une meilleure alimentation, sans pour autant tomber dans des croyances et des dérives thérapeutiques, l'arrêt des médicaments, voire des dérives sectaires, des phénomènes d'emprise mentale qui sont malheureusement ce que craint la Miviludes.

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