Paris, le 28 août 2015 – La semaine dernière est paru le classement annuel des hôpitaux et cliniques français dans l’hebdomadaire Le Point . Outre le palmarès des prises en charge généralistes habituelles, le magazine a réalisé pour la seconde fois un recensement spécifique des prises en charge en psychiatrie ; le Centre Hospitalier Sainte-Anne se distingue à de nombreuses reprises dans plusieurs spécialités, tant dans le domaine de la santé mentale que des neurosciences. Qui plus est, l’établissement fait l’objet d’un reportage sur la sismothérapie sous le titre « l’incroyable revanche des électrochocs » (à lire ici : http://www.lepoint.fr/sante/psychiatrie-l-incroyable-revanche-des-electrochocs-23-08-2015-1958610_40.php )
Dans deux rapports, Médecins du monde et le Secours catholique dressent le portrait de la pauvreté en France. Bien qu'étant un droit, les deux associations rappellent que l'accès à la santé reste problématique pour les personnes précaires et démunies. La généralisation du tiers payant et la réduction des déserts médicaux s'imposent comme solutions.
La fête de Noël approche et avec elle les nombreux catalogues de jouets pour enfants, toujours séparés par les codes sexistes du bleu et du rose, du bricolage et des poupées. Pas pour le vendeur espagnol Toy Planet, qui présente dans son catalogue des garçons jouant à la dînette et des jeunes filles bricoleuses.
De nombreux bébés dorment dans des boîtes en carton en Finlande, nous apprend le Washington Post dans un article qui fait l'apologie de ce système pour le moins rudimentaire afin de lutter contre la mortalité infantile.
Le système de "baby box" existe en Finlande depuis 1938 : les futures mères reçoivent par la poste avant la naissance une grande boîte en carton qui comprend tout le nécessaire pour les premiers jours du nourrisson, y compris un matelas, et qui peut être utilisée comme berceau.
Aujourd'hui, elle est richement dotée en pyjamas, couvertures, couches lavables, bodies et même un livre d'images. En améliorant la prévention et l'hygiène, cette mesure a permis au pays de baisser considérablement son taux de mortalité infantile.
En soixante-quinze ans, la boîte est même devenue un incontournable pour les mères finlandaises, comme elles le racontent à la BBC. "Un récent sondage a établi que les mères finlandaises étaient parmi les plus heureuses, et une raison qui me vient à l'esprit, c'est la boîte. Nous sommes très bien prises en charge, quand bien même certains services publics ont été abandonnés", témoigne Titta Vayrynen, 35 ans, mère de deux garçons.
Le communiqué de presse de l’UNAFAM daté du 2 novembre 2015 sur la contention et l’isolement doit être considéré comme une étape déterminante dans l’évolution de la psychiatrie moderne en France montrant la lucidité et la détermination des familles.
Roland Barthes, lors d'une réception en faveur des dissidents soviétiques, le 21 juin 1977 à Paris. AFP
Entre colloques et parutions, le penseur français qui aurait eu 100 ans reste un modèle qui dépasse le monde universitaire.
Ce jeudi, Roland Barthes, mort en mars 1980, aurait eu cent ans. Qui ne parle pas de lui ces temps-ci ? Personne. A son sujet, se multiplient colloques et parutions. Surtout, qui ne l’évoque pas comme une sorte de modèle ? Alors que le penseur se retrouvait, de son vivant, pris dans des querelles intellectuelles, il est aujourd’hui comme hors du débat. Barthes, c’est un peu Newton : on peut difficilement être contre. Tout le monde le cite en modèle d’intellectuel français, jusqu’à Nicolas Sarkozy qui, lorsqu’il remit la Légion d’honneur à Julia Kristeva évoqua son amitié avec le sémiologue. Sauf que le président prononça le «s» de Barthes, comme le nom d’un joueur de foot ou d’un animateur télé, déclenchant l’hilarité de Philippe Sollers dans la salle.
Le professeur Jean-Michel Molina, chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital Saint Louis à Paris, a ouvert le 10 novembre en partenariat avec l'association AIDES la première consultation en France proposant le traitement préventif (ou PrEP) pour des personnes très exposées au risque de sida.
Plusieurs études ont en effet démontré la haute efficacité de la PrEP pour lutter contre la transmission du VIH. AIDES a donc demandé une Recommandation Temporaire d’Utilisation (RTU) il y a plus de deux ans.
Dans sonrapportd'observations définitives sur le CH Sainte-Anne à Paris rendu public le 5 novembre, la chambre régionale des comptes (CRC) d'Île-de-France invite l'établissement psychiatrique à se rapprocher de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) pour actualiser "au plus tôt" la convention cadre liant les deux hôpitaux*. Celle-ci remonte en effet au 29 juillet 1999. Elle a donné lieu depuis à de nombreuses conventions spécifiques avec les groupes hospitaliers constituant le CHU francilien. Pour la CRC, il s'agit avant tout d'"assurer la sécurité juridique" des différentes actions de partenariat entreprises par le CH Sainte-Anne et l'AP-HP. Certes, des échanges ont bien eu lieu en 2007 pour justement réviser cette convention cadre mais ils n'ont pas abouti. Or, "compte tenu de leurs périmètres d'intervention réciproques et des collaborations nécessaires", la formalisation de ce partenariat apparaît "juridiquement indispensable", insiste la chambre.
Les aidants sont au cœur d'un documentaire réalisé par Gaël Chauvin et diffusé sur France 5, le 3 novembre. Intitulé "Aidants, les héros sont fatigués", le film s'intéresse aux proches qui accompagnent une personne âgée dépendante, un malade d'Alzheimer ou un enfant polyhandicapé. Il met en lumière l'épuisement de certains et s'intéresse à la loi d'adaptation de la société au vieillissement, qui prévoit une aide au répit pour cette population.
Le résumé sur le site de France 5 et l'interview du réalisateur par Notre temps.
Une association met en image les violences subies par les femmes handicapées, la condamnation d'une cadre de santé pour harcèlement moral, une étude américaine veut percer le secret des super séniors, la vie d'aidant au cœur d'un reportage... la rédaction d'Hospimedia a sélectionné quelques événements marquants de cette dernière semaine dans le secteur médico-social.
[Chiffre] Selon le Conseil français des personnes handicapées pour les questions européennes (CFHE), 80% des femmes handicapées sont victimes de violences. Un chiffre alarmant et une réalité sur laquelle l'association Femmes pour le dire, femmes pour agir, a voulu faire la lumière. Elle a réalisé un court-métrage permettant à huit de ces femmes de s'exprimer et de raconter leur vécu, par la voix de comédiennes ou personnalités.
Par le biais de préavis de grève adressés ces jours-ci à la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, les principales organisations syndicales et professionnelles de psychomotriciens appellent la profession une mobilisation nationale le 27 novembre prochain.
Fortement décrié en début d'été par la plupart des organisations syndicales, le décret portant diverses dispositions relatives aux agents non titulaires de la fonction publique hospitalière est sorti ce 7 novembre au Journal officiel. Le texte chamboule en profondeur leur statut et crée notamment des commissions administratives paritaires dédiées.
A huit jours des commémorations de la victoire de 1918, le JIM se penche sur le phénomène des « trembleurs de guerre » qui sera plus tard dénommé syndrome de stress post-traumatique. En 1917 et 1918, des médecins anglais de l’hôpital militaire de Seale Hayne ont filmé des patients atteints de ce trouble qu’ils qualifiaient de « War Neuroses ».
Le suicide figure parmi les causes importantes de mortalité parmi les femmes d’âge mûr (la cinquantaine environ). On pourrait penser a priori qu’une meilleure intégration sociale constitue, de toute évidence, un facteur de protection contre le suicide, mais il existe une « tradition historique » sur les déterminants sociaux du suicide (remontant à Durkheim) qui postule, de façon contre-intuitive, que « le suicide varie en raison inverse de l’intégration sociale. » Mais l’intuition d’une protection liée à l’intégration sociale se retrouve au contraire renforcée par une enquête réalisée aux États-Unis et exploitant les données d’une étude prospective (Nurses’ Health Study) sur plus de 72 000 infirmières âgées de 46 à 71 ans, pour évaluer « l’association entre l’intégration sociale et le suicide. »
Manifestation de la communauté rom à Saint-Denis, le 4 octobre 2015.Photo AFP
Pour le philosophe André Glucksmann, faire des Roms une sous-humanité n’est tout simplement pas républicain.
[Le philosophe André Glucksmann est décédé ce mardi 10 novembre. Nous republions une tribune parue dans Libération le 3 octobre 2013 en défense des Roms.]
Sacha Goldberger, qui avait pris des clichés loufoques de sa grand-mère, en sort un best-of. Et dans une nouvelle série exposée à Paris, il met en scène les relations parents-enfants.
«Gabrielle et Sacha.» On voit Sacha Goldberger porter sa mère. En arrière-plan, Mamika, sa grand-mère.Photo Sacha Goldberger
C’est un garçon qui a atteint son objectif en shootant sa grand-mère. A bout portant. Sans fléchir. Depuis dix années. Le nom de ce maniaque ? Sacha Goldberger, 46 ans, devenu photographe après des antécédents de créatif dans la pub chez des grands du secteur (Publicis, Scher-Lafarge…). L’identité de sa victime préférée ? Frederika, 96 ans, baronne, surnommée «Mamika» («petite mamie» en hongrois). «Quand j’étais plus jeune, j’étais très inquiet de sa disparition, raconte Sacha Goldberger. Je me demandais à qui j’allais pouvoir parler d’elle, qui se souviendrait d’elle. J’en suis à plus de 10 000 clichés de ma grand-mère. Maintenant, elle est devenue immortelle.»
La profession infirmière au Maroc connaît aujourd’hui une grande crise, surtout sur le plan identitaire. Tout simplement parce que ni la société, ni la législation ne répondent à son besoin de reconnaissance, bien que l’infirmier constitue un élément essentiel dans le système de santé et joue un rôle primordial dans la prévention et le traitement des maladies, en dispensant des soins découlant de son rôle propre ou en collaboration avec le médecin.
Le discours des directeurs sur les groupements hospitaliers de territoire frise l'agacement, la désillusion. Passés les espoirs des débuts, les déconvenues fusent tous azimuts à huit mois de leur mise en œuvre. Aux journées du Syncass-CFDT, ils ont certes assuré qu'ils n'y feront pas d'obstruction mais cela se fera "souvent la mort dans l'âme".
Des "ensembles disproportionnés", des "conglomérats de concurrents", des"monstres ingouvernables"...
La Commission des affaires sociales de l'Assemblée Nationale a rejeté cet après-midi, dans le cadre du projet de loi santé, l'amendement visant à supprimer l'Ordre National des Infirmiers. L'ONI, satisfait, a réagi immédiatement, par voie de communiqué.