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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 13 juin 2023

WONCA 2023 - Comment gérer un patient agressif ou violent ?

Daniela Ovadia  13 juin 2023

Des gants de boxe, des protections pour la tête et un cercle de personnes autour des deux combattants. Il ne s'agit pas d'un défi sur un ring de boxe de banlieue, mais de la partie pratique d'un atelier sur la manière de se défendre contre des patients agressifs, organisé par le groupe d'intérêt en médecine d'urgence de WONCA Europe 2023, le congrès des médecins généralistes qui se tient du 7 au 10 juin à Bruxelles, en Belgique. La salle bondée atteste de l’intérêt que suscite le sujet.

 

"Les statistiques indiquent que les professionnels de la santé sont très exposés à la violence. Entre 8% et 38% d'entre eux, selon les enquêtes, subissent des violences physiques au cours de leur carrière. Beaucoup d'autres reçoivent des menaces verbales de la part de patients ou de proches de patients", explique Rocio Garcia-Gutierrez Gómez, médecin urgentiste à l'hôpital universitaire Severo Ochoa de Leganés, à Madrid (Espagne). "Une enquête que nous avons menée auprès de 247 personnes montre également que les femmes médecins comme les hommes considèrent le contact physique et l'intimidation verbale comme des formes d'agression, et que la majorité des personnes interrogées ont été agressées verbalement".

L'objectif de l'atelier est de sensibiliser les médecins aux facteurs qui génèrent de l'agressivité chez les patients, d'apprendre à décoder les signes avant-coureurs et, enfin, de se défendre physiquement si nécessaire.

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« La psychanalyse n’a rien à craindre des neurosciences »

Nicolas Mathey  Publié le   Dimanche 11 juin 2023

Alors qu’elle apparaît comme souvent remise en cause dans l’espace public, qu’elle se voit parfois caricaturée et même vilipendée, la psychanalyse continue de nourrir notre compréhension du monde et des autres, notamment à travers l’œuvre de Pierre Bruno, tout à la fois analyste, poète et auteur de théâtre. Quel avenir pour la psychanalyse ? ENTRETIEN.

Image d'un cerveau par IRM. « La psychanalyse est séparée par une frontière de la psychologie, de la philosophie, de la médecine. Elle promeut, sous forme de pratique inédite, un discours qui la distingue tant de la magie et de la religion que de la science », explique Pierre Bruno.
Image d'un cerveau par IRM. « La psychanalyse est séparée par une frontière de la psychologie, de la philosophie, de la médecine. Elle promeut, sous forme de pratique inédite, un discours qui la distingue tant de la magie et de la religion que de la science », explique Pierre Bruno.
Reuters

Par sa profonde lecture de Freud et de Lacan, par la rigueur subtile de son écriture et l’intensité de ses compagnonnages, notamment celui au long cours d’Antonin Artaud (1), le psychanalyste, membre de l’association Le Pari de Lacan, réaffirme « la force insurrectionnelle de la psychanalyse ».

Peut-on parler encore de la psychanalyse ?

Pierre Bruno, spécialiste de la critique marxiste chez Lacan.


PIERRE BRUNO
Psychanalyste 

Je répondrais oui, s’il s’agit de faire valoir la présence du signifiant « psychanalyse », dont on pourrait montrer combien il a été l’objet de tentatives, avortées, pour l’effacer. Non, en revanche, s’il s’agit de soutenir qu’il existe un ensemble des psychanalystes. Les psychanalystes, qu’ils s’autodésignent tels ou qu’ils soient garantis par une association, forment un inventaire à la Prévert. Autant de psychanalystes, autant d’auberges. À charge pour chacun et chacune d’apprendre à choisir. Dans un livre collectif intitulé « Manifeste pour la psychanalyse », j’ai avancé que l’expérience psychanalytique est « aux innombrables thérapies ce que le voyage dans le temps est à l’achat d’une montre ». Je confirme. La psychanalyse est séparée par une frontière de la psychologie, de la philosophie, de la médecine. Elle promeut, sous forme de pratique inédite, un discours qui la distingue tant de la magie et de la religion que de la science.

La psychanalyse est-elle remise en cause par les neurosciences et les mouvements queers ?

La psychanalyse n’a en fait à craindre ni les neurosciences, qui se contentent de remplacer l’âme par des gènes, ni, dans l’ordre social, les mouvements queers, qui sont plutôt en retard sur elle quant à la récusation d’un monocentrisme masculin. Ces mouvements passent malheureusement à côté, le plus souvent, de ce qui fait le cœur de la découverte freudienne, dont la logique a été extraite par Lacan, à savoir l’impossibilité du langage à représenter le sexe.

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Ecrits profanes. Poésie politique psychanalyse


Pierre Bruno


ActuaLitté

Poésie, politique, psychanalyse sont les trois fils que Pierre Bruno tresse, en inscrivant son entreprise sous le chef du " profane ", par opposition au " sacré ", dont la dimension religieuse introduit une discrimination entre les sujets. Sous ce titre, Pierre Bruno tresse un lien entre poésie, politique et psychanalyse. Cette tresse relève du profane, en opposition au sacré, en tant que ce dernier, outre sa dimension religieuse, opère une discrimination entre les sujets. La première partie, "Poésie" , concerne en majorité Antonin Artaud. Elle explore la partition entre l'effort immense du poète pour s'inscrire dans une filiation qui ne soit pas faussée par l'impasse faite sur l'insondable nouveauté d'une naissance, et pour produire une langue à la hauteur de ce qui excède à toute filiation, à savoir son être de symptôme.


La réalité Essai de psychanalyse

Pierre BRUNO

La réalité

À partir des conceptions freudienne et lacanienne de la réalité, Pierre Bruno considère ce qui peut apporter au sujet, dans une cure analytique conclue de façon satisfaisante, une réponse aux questions métaphysiques jusque-là réservées à la magie et aux religions. 

La réalité est divisée chez Freud entre réalité matérielle et réalité psychique, et chez Lacan entre réalité et réel. Le réel, tout en restant inaccessible, commande les symptômes du sujet, à son insu. Quelles en sont les conséquences sur l’enjeu d’une cure ?

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Stagnation des préjugés sexistes : “Il faut une condamnation sociale plus forte” des hommes violents

Par  Estelle Hottois  Publié le 13 juin 2023

Illustration Gary Waters/Ikon Images / Photononstop


Les chiffres sont à pleurer. Lundi 12 juin, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) publiait une version actualisée du rapport de l’Indice des normes sociales de genre (GSNI). Basé sur un travail de l’enquête mondiale sur les valeurs (World Value Survey), qui concerne 80 pays et 85 % de la population mondiale, il révèle une stagnation des préjugés sexistes depuis dix ans. Les réponses placent encore invariablement l’homme au-dessus de la femme, dominée dans les domaines sociaux, politiques, économiques. Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes, accueille la nouvelle avec un discours qu’elle désire optimiste. Elle n’en démord pas : le féminisme est un combat majeur et universel, quoi qu’il arrive et peu importe le temps qu’il prendra.

Selon le rapport de l’Indice des normes sociales de genre (GSNI), la moitié de la population dans le monde estime que l’homme ferait un meilleur dirigeant (d’entreprise, politique) que la femme. Comment l’expliquez-vous ?
Ce n’est pas étonnant. Le sexisme, en particulier la hiérarchie des sexes, est mondial et implanté depuis longtemps. C’est la première des discriminations. Il prend des formes différentes, mais c’est globalement toujours la même chose : le chef, c’est l’homme. Et ce, depuis la préhistoire, selon les travaux de Françoise Héritier. L’anthropologue associait les débuts des inégalités de genre à la croyance que les hommes étaient les seuls à détenir la capacité de se reproduire.

Depuis, l’on sait que les appareils reproductifs sont masculins et féminins. Ça n’a pas dissous le patriarcat, qui s’est renforcé à travers les âges. Il n’a pas le même visage, mais les mêmes dynamiques de contrôle et de domination. Toutefois, les progrès de ces dernières années auraient pu avoir une traduction plus forte sur l’état d’esprit mondial. Les courants comme #MeToo ont traversé les pays, les cultures, et touché beaucoup de monde.

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50 nuances d’associations : Quelles gouvernances pour demain ?

Les 50èmes JNEF ADC Nîmes 2023

Infos pratiques :

27 - 28 - 29 SEPTEMBRE 2023

Quelles gouvernances pour demain ?

Durant ces cinq décennies, des directrices et des directeurs ont défendu une conception de leur métier dans le champ des activités sanitaires, sociales et médico-sociales en s’appuyant sur une éthique professionnelle. L’ADC, représentant les directrices et les directeurs, veut être force de propositions dans l’élaboration, la mise en œuvre et l’évolution des politiques sociales, médico-sociales et sanitaires.

Cette conception politique des fonctions de gouvernance et de dirigeance des établissements et services sociaux et médico-sociaux se heurte à l’évolution du secteur aujourd’hui fortement interrogé.

Le modèle associatif, porteur d’un projet de société, est-il encore adapté à une activité de plus en plus régie selon les lois du marché (intrusion du lucratif, appels à projet et mise en concurrence, instrumentalisation des gestionnaires…) ?

 Les modes de gouvernance des associations sont-ils encore adaptés aux exigences de plus en plus techniques que comporte la gestion d’activités sociales, médico-sociales et sanitaires (compétences des administrateurs, crise des «vocations », responsabilités juridiques…) ?


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lundi 12 juin 2023

En Europe, le lien entre santé mentale et travail fait débat


 



Par   Publié le 06 juin 2023

Seuls la France, le Danemark, l’Espagne, l’Italie et la Suède ont entrouvert la porte à une reconnaissance du caractère professionnel de pathologies telles que la dépression ou le burn-out, constate une étude de l’observatoire Eurogip. En cause, la difficulté à mesurer objectivement l’impact de conditions de travail dégradées.

Alors que la réforme des retraites remet sur le devant de la scène médiatique le sujet du mal-être au travail, la reconnaissance du caractère professionnel de troubles psychiques est loin de faire consensus en Europe, constate Eurogip. Dans son dernier rapport, publié en mai, cet observatoire, créé par l’Assurance-maladie-Risques professionnels, s’est penché sur la façon dont plusieurs pays européens se sont emparés de ce sujet.

Lancement régional du 3114, numéro national de prévention du suicide


 


11/06/2023

Localisé au sein du SAMU du CHU Dijon-Bourgogne, le Centre régional de réponse du 3114 a été inauguré, le 6 juin dernier.

Le Centre de Dijon, en charge de l’ensemble de la région Bourgogne – Franche-Comté, fait partie des 15 centres de réponse existants et répartis sur l’ensemble du territoire (Métropole et Outre-mer). Centre de jour, il est ouvert de manière continue 7j/7 de 9h à 21h et permet aux appelants d’être pris en charge par des professionnels connaissant le territoire et ses nombreuses ressources, avec l’objectif d’apporter une réponse adaptée et de proximité. En dehors de cette plage, les appels seront automatiquement redirigés vers le Centre de réponse 24h/24 du CHU de Brest.

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Laïcité Face aux abayas, les chefs d’établissements scolaires ne veulent plus «jouer les arbitres»

par Cécile Bourgneuf  publié le 10 juin 2023 

Ces tenues traditionnelles venues du Moyen-Orient, portées par-dessus d’autres vêtements, font de nouveau polémique depuis la une du «Parisien» mercredi 7 juin sur leur augmentation ces derniers mois dans des collèges et lycées.
publié le 10 juin 2023 à 11h39

Dans son lycée favorisé de la banlieue lyonnaise, Gérard Heinz doit reprendre «tous les matins» des élèves de «confession chrétienne» qui portent une grosse croix autour de leur cou et dont «les parents s’offusquent» quand il leur demande de la retirer. Ce proviseur représentant du syndicat SNPDEN-Unsa s’appuie pour cela sur la loi de 2004 qui interdit dans les écoles, les collèges et les lycées publics «le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse», de façon très visible donc.

TDAH : handicap invisible

Samedi 10 juin 2023

Médecins et soignants alertent sur la faiblesse des moyens dédiés à la détection du trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ©Getty - Maskot

Le Trouble Déficit de l'Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) toucherait 2 millions de personnes en France. Longtemps ignoré ou considéré comme un "diagnostic à la mode", ce trouble nécessite une prise en charge précoce. Psychiatres et soignants alertent sur le manque de moyens dédiés.

Avec

  • Olivier Bonnot psychiatre de l'enfant et de l'adolescent, chef de service au C.H.U. de Nantes


Qu'est ce qu'apporte la psychanalyse en ligne ?

vendredi 9 juin 2023 

Inutile de le nier, malgré leur nature de compromis les consultations psy et même les psychothérapies en ligne se multiplient et semblent déjà remplir une certaine fonction sociale. Mais peut-on pour autant parler de véritable succès ? Et un tel discours s’applique t-il également à la psychanalyse qui, comme on le sait, est une démarche plus délicate et sérieuse qui demande davantage d’engagement que les psychothérapies ? Comme toujours, les radicalisations sont à éviter.

Parfois, dans certaines occasions, la modalité en ligne permet par exemple d’entreprendre une analyse avec un analyste qui ne reçoit pas forcément à proximité. Ceci permet donc d’élargir le choix des utilisateurs et aussi de donner libre cours aux propres tendances transférales. Par contre, il est difficile de nier le fait que souvent ce genre de choix est davantage dicté par la paresse ou l’économie personnelle, qui sont déjà des éléments significatifs à analyser.

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Suicide de Lindsay : Avec leur court métrage, des collégiens luttent contre le fléau du harcèlement scolaire

Lucie Tollon  Publié le 09/06/23

PRISE DE CONSCIENCE  Face au harcèlement et au cyberharcèlement, des collégiens toulousains se sont lancés dans la création d’un court métrage. Une solution parmi les nombreux dispositifs mis en place par l’Education et les établissements scolaires

Lors de la marche blanche en hommage à Lindsay une jeune fille qui a mis fin à ses jours après avoir été harcelée.

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Alain Touraine. Agir en sociologue


 












À propos de la série

Grand penseur de l’action collective, Alain Touraine est l’un des pères de la sociologie française moderne. Des usines Renault aux gilets jaunes en passant les mines chiliennes et Solidarność ce défenseur de la modernité scrute la société et ses acteurs depuis plus soixante ans.


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44 propositions pour soigner en sécurité


 

Publié le 

Un rapport sur les violences à l’encontre des professionnels de santé avance 44 propositions qui devraient alimenter le plan de lutte contre les violences faites aux soignants que la Gouvernement présentera début juillet. 

C’est pour construire avec les professionnels de santé et l’ensemble des parties prenantes de nouvelles réponses adaptées tant aux nouvelles formes de violence rencontrées qu’aux attentes de terrain que la ministre, Agnès Firmin Le Bodo, a engagé en janvier dernier, à la demande du ministre de la Santé et de la Prévention, une mission dédiée. Nathalie Nion, cadre supérieure de santé de l’AP-HP, et le Docteur Jean-Christophe Masseron, président de SOS Médecins, ont ainsi pendant plusieurs mois, conduit une large concertation auprès des parties prenantes de la sécurité des soignants et formulent, dans un rapport qui a été remis ce 8 juin, une série de propositions pour lutter contre les violences à l’encontre des professionnels de santé.

Agnès Firmin Le Bodo a souhaité que les propositions formulées dans le rapport puissent adresser deux échelles de temps : des solutions prioritaires pouvant être mises en œuvre rapidement pour répondre aux situations urgentes d’ores et déjà identifiées, et des propositions s’inscrivant dans un temps long pour lutter contre les violences dans la durée et adapter au long cours de nos réponses.

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PARIS : Résoudre les inégalités sociales et territoriale de la petite enfance

 

Suite à la conclusion par la Première ministre du Conseil national de la refondation (CNR) dédié à la petite enfance, présentation des mesures en faveur du service public de la petite enfance, pour garantir l’accueil du jeune enfant et apporter des solutions concrètes aux parents.

Service public de la petite enfance : garantir un meilleur accueil du jeune enfant.

L’essentiel des mesures :

  • La commune, désignée autorité organisatrice de l’offre d’accueil du jeune enfant : un pilote local pour l’offre d’accueil, responsable de son développement quantitatif comme qualitatif ;
  • Des aides massives (+1,5 milliard d’euros en 2027, +5,5 milliards d’euros en 5 ans), et plus proches de la réalité des demandes remontant du terrain : + 100 ETP de soutien en ingénierie ;

Athétose : que faire pour soigner cette maladie neurologique ?


 


 Véronique Molénat   08 juin 2023

Athétose : que faire pour soigner cette maladie neurologique ?

L’athétose correspond à un flux ininterrompu et incontrôlable de mouvements involontaires lents des membres, du torse, du cou et du visage. Elle a pour origine un dysfonctionnement des noyaux basaux, une structure du cerveau qui joue un rôle dans la coordination des mouvements. Ce trouble ne guérit pas, mais une prise en charge médicamenteuse associée à des séances de kinésithérapie et de relaxation peut aider à relaxer les muscles et à mieux les contrôler les mouvements.

Qu’est-ce que l'athétose ?

L’athétose est un trouble caractérisé par l’existence de mouvements incontrôlés, lents, sinueux et de faible amplitude. Ces mouvements touchent dans la majorité des cas les membres, le torse, le cou et le visage. Elle est parfois associée à la chorée, un trouble neuronal générant des mouvements saccadés, arythmiques et rapides.

Quelles sont les causes de l'athétose ?

Cette anomalie du mouvement résulte d’une lésion des noyaux gris centraux (ou noyaux basaux), des regroupements de neurones situés profondément dans les hémisphères et qui participent au contrôle des mouvements.

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50% de décès en plus après une nuit passée sur un brancard aux urgences

PUBLIÉ LE 12/06/2023

Selon les premiers résultats d'une étude réalisée à l'AP-HP centrée sur des patients de plus de 75 ans, passer une nuit sur un brancard aux urgences induit une évidente surmortalité dans les trente jours qui suivent.

Lits d'hôpital

Le chiffre est énorme : passer une nuit aux urgences sur un brancard faute de lits disponibles représenterait une surmortalité de 50%. C’est en tout cas ce que tendent à démontrer les résultats d’une étude en cours de publication réalisée à l’AP-HP par la fédération hospitalo-universitaire Impec (pour improving emergency care), qui ont été présentés le 8 juin lors du congrès Urgences à Paris.


« La Psychiatrie en Île-de-France : quels outils au service des familles ? » - Retour sur la journée régionale

12 juin 2023

Le 31 mai dernier, l’ARS Île-de-France co-organisait avec l’Unafam (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques), Santé mentale France et le réseau Profamille, une journée régionale sur le thème « Psychiatrie : quels outils au services des familles ». 270 professionnels, patients et proches des personnes concernées par la maladie étaient réunis.

Un enjeu de santé publique

Le Pr Frank Bellivier, Délégué ministériel à la santé mentale et la psychiatrie, a ouvert cette journée aux côtés de Sophie Martinon, Directrice générale adjointe de l’ARS Île-de-France. A cette occasion, Sophie Martinon a annoncé que la santé mentale serait une des deux grandes priorités transversales du prochain Projet régional de santé (PRS). L’objectif sera de promouvoir le développement de ces outils d’accompagnement des patients et des familles en santé mentale et psychiatrie (pair-aidance, psychoéducation, diffusion des soins de réhabilitation psychosociale…).

Comme l’a ensuite rappelé Marie-Jeanne Richard, présidente de l’Unafam, l’entrée dans les soins d’un proche entraîne bien souvent encore une forte charge mentale pour son entourage. Or, à l’instar du programme Profamille présenté par Dominique Willard, psychologue au GHU Paris Psychiatrie Neurosciences et responsable du cluster régional Profamille, ce type d’intervention est efficace : baisse du nombre d’hospitalisations et du taux de tentatives de suicide de la personne concernée par la maladie,  alors qu’elle n’est pas présente aux ateliers ; baisse du nombre de jours d’arrêts de travail chez les aidants ; amélioration de la qualité de vie des familles… Les programmes de psychoéducation, qui visent à informer les patients et leurs proches sur le trouble psychiatrique et à promouvoir les capacités pour y faire face, conduisent à une amélioration globale de la communication : entre l’entourage et le proche concerné par la maladie, entre les professionnels et l’entourage des patients, et également entre personne concernée et professionnels.

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Téléconsultation Abonnement médecin : «L’offre de Ramsay est contraire à la déontologie»

par Nathalie Raulin   publié le 9 juin 2023 

Pour le Dr Jean Marcel Mourgues, vice-président du Conseil national de l’ordre, l’«abonnement médecin» du groupe privé, qui permet de téléconsulter à n’importe quel jour et quelle heure, déconsidère la profession.

Coup de tonnerre dans le landernau médical. Inspiré par le succès de Netflix, Ramsay, numéro 1 de l’hospitalisation privée en France, lance l’abonnement «médecin». Sa promesse commerciale ? Pouvoir téléconsulter un médecin 24 heures 24 et 7 jours sur 7 sans délai et autant que de besoin (à concurrence de vingt fois par an), pour 11,90 euros par mois, point barre. De quoi soulever une vague d’indignation sur Twitter. Le collectif Nos services publics dénonce une «attaque inédite contre l’égalité face au soin». Des médecins, ravalés de facto par l’offre Ramsay au rang d’acteur Kleenex de la santé, crient au «scandale». En soutien de ses ouailles, le Conseil national de l’ordre a fait savoir jeudi «s’opposer à une offre» qui «remet en cause le modèle de santé français fondé sur la solidarité et la gratuité des soins» et «contraire à la déontologie médicale». Vice -président du Conseil national de l’ordre des médecins, le docteur Jean-Marcel Mourgues s’en explique.