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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 23 novembre 2013

Haute mère

NATALIE LEVISALLES

C est toi ma maman (un drame comique)







«C’est un méta-livre», soupire (dans le livre) la mère d’Alison Bechdel, entre admiration et consternation. La mère est à la fois le personnage central de ce livre, sa première lectrice, et la raison de son existence autant que de sa difficulté à se faire : «Je ne peux pas écrire ce livre avant de me sortir ma mère de la tête… Mais la seule façon de me sortir ma mère de la tête, c’est d’écrire ce livre», dit Alison (dans le livre).
Les lecteurs français avaient découvert Alison Bechdel en 2006, avec Fun Home,un roman graphique, et autobiographique, que Libération avait prépublié en feuilleton. Il racontait une enfance dans une espèce de famille Addams, qui cohabite avec des cadavres, puisque la maison familiale fait aussi parloir funéraire. Il était question d’homosexualité, de rapport au père et de littérature. C’était drôle et parfois tragique.
Suspense. Sept ans plus tard, autre roman (autobio)graphique. Dans C’est toi ma maman ? Un drame comique, il est toujours question de famille (c’est donc la mère qui a le premier rôle) et de littérature. Les écrivains y ont une place encore plus grande, en particulier l’Anglaise Virginia Woolf et l’Américaine Adrienne Rich. Et il y a la psychanalyse. Bechdel réussit à raconter, de manière extraordinairement vivante, avec de l’humour et du suspense, ses séances de psychanalyse avec Jocelyn puis Carol, ses lectures d’Alice Miller et de Freud (et aussi Lacan et Adam Philips). Mais surtout, omniprésent dans ce livre, il y a le psychanalyste britannique Donald Winnicott qui, pour Alison Bechdel, est aussi important, et sans doute même plus, que des personnes rencontrées dans la vie réelle. Les chapitres de C’est toi ma maman ont d’ailleurs des titres winnicottiens : «la mère normalement dévouée», «objet transitionnel», «vrai et faux self»…

vendredi 22 novembre 2013

Présentation de la psychothérapie psychanalytique corporelle (issue de la Relaxation Ajuriaguerra)

SPP La Société Psychanalytique de Paris


Le Champ d’extension de la psychanalyse montre la créativité d’une psychanalyse vivante qui cherche à se doter des outils dont elle a besoin 
Origine de la méthode
C’est au premier congrès de psychosomatique de Vittel en 1960 que Julian de Ajuriaguerra fait se rencontrer le dialogue tonico-émotionnel et la psychanalyse. Il crée alors ce qu’il appelle la relaxation, bien différente des autres relaxations en ce qu’elle n’utilise ni induction ni consigne ni suggestion. En 1972, Marianne Strauss et Marie-Lise Roux avec François Sacco et l’équipe de Ste Anne créent l’Association Pour l’Enseignement de la Psychothérapie de Relaxation (APEPR). La relaxation devient la psychothérapie de Relaxation. une psychothérapie d’inspiration psychanalytique. Dans la suite des travaux des psychanalystes autour de la psychose, des états limites et de la psychosomatique,la psychothérapie de relaxation s’inscrit alors dans le champ des extensions de la psychanalyse défini par la Société Psychanalytique de Paris (SPP) d’où ses membres fondateurs émanent. Ils poursuivent leurs recherches sur la théorie de la pratique, et en 2008, Monique Dechaud-Ferbus avec Marie-Lise Roux et leur équipe créent l’AEPPC, Association pour l’Enseignement de la Psychothérapie Psychanalytique Corporelle, qui se caractérise comme pratique psychanalytique utilisant plus particulièrement la perception et la sensori-motricité dans la médiation corporelle, le patient étant allongé sur le divan et l’analyste situé dans le champ de son regard. Ce travail psychanalytique spécifique des organisations non névrotiques prend en compte les défaillances des relations archaïques et s’avère être un apport pour toute organisation psychique.
Approche théorique et technique de la méthode

Largement inspirée par les travaux psychanalytiques à partir de Freud, la recherche en Psychothérapie Psychanalytique Corporelle s’appuie essentiellement sur les travaux de psychanalystes qui se préoccupent de psychosomatique, des psychoses et des états limites. A partir de la pratique psychanalytique, nous avons rencontré des patients dont la problématique principale n’était pas centrée sur l’Œdipe. Plus qu’avec les refoulements, nous avons appris à travailler avec des répressions, des régressions, des dénis et des clivages, des déformations du moi, des défauts de son organisation qui précèdent et s’associent à l’organisation de la psyché. 

L’OCDE pointe les failles et les atouts du système de santé français

21/11/2013


L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publie son Panorama de la santé 2013. Ce document détaillé fait le point sur les politiques de santé des 34 pays membres de l’organisation, notant un « fort ralentissement des dépenses de santé en raison des coupes budgétaires sur fond de crise ».
L’OCDEconsacre un chapitre spécifique à la France dont le système de santé « se compare toujours avantageusement, à bien des égards, à laplupart des autres pays de l’OCDE ». L’institution recommande néanmoins des efforts en matière de prévention, de vaccination ou d’efficience. Florilège.

Opération coup-de-poing en Italie : une vingtaine de centres de santé épinglés

21/11/2013

Des aliments mal conservés pouvant provoquer des intoxications, des médicaments périmés, une qualité d’hygiène catastrophique et des structures en mauvais état. Sans parler des conditions d’hospitalisation des patients. Ce tableau peu édifiant concerne 18 structures hospitalières fermées mercredi matin par les carabiniers italiens. Deux autres centres ont été placés sous scellés.
Après l’explosion du scandale sur les conditions sanitaires déplorables aux Urgences hospitalières notamment à Rome, le ministère de la Santé avait expédié ses limiers épaulés par les carabiniers dans les centres d’hospitalisation italiens, toutes catégories confondues. Durant les derniers mois, une opération coup-de-poing a donné lieu à plus de mille inspections dans les maisons de retraites et les centres pour personnes handicapées. Bilan de ce blitz : 174 violations du code administratif et 174 transgressions de la part du personnel médical relevant du pénal.

Salaire infirmier : La France reste en queue de peloton

 | 

Les chiffres du panorama de la Santé 2013 établi par l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques établissent que le salaire infirmier en France a diminué par rapport au salaire moyen du pays.
Salaire Infirmière
Rémunération des infirmiers à l'hôpital par rapport au salaire moyen, 2011 (ou année la plus proche) - OCDE
En 2007, le salaire infirmier représentait 1,1 fois le salaire moyen en France. Il est désormais égal à celui-ci, sur les données de 2009 analysées par l'OCDE.
Le salaire infirmier représente 1,2 fois le salaire moyen en Espagne ou en Allemagne. Les IDE de  Hongrie de République Slovaque touchent eux un salaire inférieur de 20% au salaire de l'ensemble des travailleurs de ces pays.
Le deuxième tableau d'analyse confirme cette tendance, et la place médiocre de la France en matière de salaire infirmier :
Afin de fournir une indication du "bien-être économique relatif des infirmiers comparativement à leurs homologues à l'étranger", le niveau de rémunération brut dans chaque pays a été converti en dollar américain, corrigé par les parités de pouvoir d'achat (PPA). Le résultat est ici.

Castration chimique : pas une solution idéale contre les récidives

21.11.2013  Suisse 

Le Conseil fédéral juge inutile d'étudier l'introduction à large échelle de la castration chimique qui n'est de loin pas la panacée pour éviter les récidives des pédophiles et autres délinquants sexuels. Un postulat UDC le demandait.
La castration chimique n'est de loin pas la panacée pour éviter les récidives des pédophiles et autres délinquants sexuels.
Partant de ce constat, le Conseil fédéral juge inutile d'étudier l'introduction à large échelle cette mesure, comme le demande le conseiller national Pierre Rusconi (UDC/TI) dans un postulat.
La castration chimique, qui est déjà régulièrement appliquée en Suisse, est ordonnée sur la base d'un diagnostic médical. Mais il est indispensable d'ordonner d'autres mesures en parallèle comme une psychothérapie, vu que le traitement peut facilement être contourné en prenant par exemple de la testostérone, explique le Conseil fédéral dans sa réponse publiée jeudi.

Avec la crise, les dépenses de santé ont fortement ralenti dans l'OCDE

Le Monde.fr avec AFP | 
Les dépenses de santé ont ralenti dans les pays de l'OCDE en raison de la crise, notamment dans les pays les plus touchés par des coupes budgétaires. L'Organisation de coopération et de développement économiques constate, dans un rapport publié jeudi 21 novembre, un "fort ralentissement des dépenses de santé en raison des coupes budgétaires sur fond de crise".
Ainsi, selon son "Panorama santé 2013", "après des années de hausse continue de plus de 4 % par an" depuis l'an 2000, les dépenses de santé dans l'ensemble de l'OCDE "n'ont progressé en moyenne que de 0,2 % entre 2009 et 2011". Elles ont même reculé dans onze des trente-quatre pays membres, soit près d'un sur trois, par rapport à leur niveau d'avant la crise.

TROUBLES DE LA SANTÉ MENTALE : LES ENFANTS AUSSI

Ce documentaire s'intéresse aux causes individuelles et sociales des troubles mentaux chez les enfants, tout en explorant les solutions qui doivent permettre de les traiter efficacement.
Documentaire diffusé sur ARTE mardi 19 novembre à 23h10 (53 min)

Affaire Valentin : les experts divisés sur le cas de Moitoiret

le 

Après deux jours de débats, les divergences restent entières entre les psychiatres qui ont eu à se prononcer sur le meurtrier du garçon, jugé en appel.

Les experts psychiatres entendus depuis mardi par les assises du Rhône, qui jugent en appel l'assassinat du petit Valentin en 2008 dans l'Ain, divergent sur le degré de lucidité du meurtrier présumé mais doutent de l'implication de son ex-compagne et coaccusée. "Paraphrène" ou "schizophrène" ? "Parcelle de lucidité" ou marginal "fou comme une chèvre" ? Deux jours de débats, parfois virulents, n'ont pas permis un accord sur l'état mental de Stéphane Moitoiret, 44 ans, quand il a poignardé cet enfant de 10 ans qu'il ne connaissait pas. 

Meurtre du petit Valentin : les prisons sont inadaptées aux malades mentaux

14-11-2013 Édité et parrainé par Rozenn Le Carboulec





LE PLUS. Stéphane Moitoiret et Noëlla Hégo sont jugés en appel pour l'assassinat du petit Valentin, retrouvé mort en juillet 2008. Selon les experts qui suivent l'affaire, les deux accusés relèvent de graves troubles psychiatriques : tous s'accordent sur la psychose de Stéphane Moitoiret. Les malades mentaux ont-ils leur place en prison ? Réponse du docteur Michel David, psychiatre intervenant en milieu pénitentiaire.

L'Uhsa de Seclin prend en charge des personnes incarcérées nécessitant des soins psychiatriques (M.LIBERT/SIPA)

En prison, huit hommes sur 10 et sept femmes sur 10 présentent un trouble mental. Environ 35% des détenus sont considérés comme "manifestement malades, gravement malades ou parmi les plus malades". Ces chiffres révélés dans une enquête dirigée par le professeur Bruno Fallissard sont inquiétants. Et ceux avancés par le Contrôleur général des lieux de privation de liberté vont dans le même sens : il estime que près de 17.000 personnes incarcérées souffrent de troubles mentaux, dont 10.000 qui devraient être hospitalisées.

Que font ces malades en prison alors que, de toute évidence, ils n’y ont pas leur place ?




jeudi 21 novembre 2013

Enfants : la surveillance et le contrôle ne sont pas la solution !

Par  le 20/11/13 
La plupart des jeunes parents ont fait l’expérience de ce sentiment de peur panique quand leur enfant disparait de leur vue, que ce soit derrière l’aire de jeu ou derrière un rayon du supermarché… rapporte Anne Eisenberg pour le New York Times (@nytimes). Heureusement, les technologies de surveillance électroniques sont là pour nous rassurer. Comme c’est le cas du bracelet de surveillance Filip que l’on attache au poignet des enfants et qui autorise des appels vocaux venant d’une à cinq personnes autorisées par les parents. La montre est également dotée d’un bouton rouge que l’enfant peut actionner quand il est perdu et qui appelle alors toutes les personnes autorisées. Mais ce n’est pas la seule solution. Il y le Trax, un simple GPS, qui vous alerte dès que votre enfant ou votre animal domestique quitte la zone où vous l’avez autorisé à circuler en délimitant un simple espace sur une carte. Aux Etats-Unis, AT&T commercialise leFamilyMap, une application qui permet de tracer les téléphones de chaque membre de la famille et de générer des alertes selon leur localisation… Et il y en a d’autres rapporte Liz Gannes pour AllThingsD (@allthingsD), comme Life360 qui compte quelques 52 millions d’utilisateurs (même si tous ne l’utilisent pas pour pratiquer une géosurveillance de leurs proches).
Le bracelet électronique pour enfant Filip
Pour la psychologue Sandra Calvert, directrice du Centre des médias numériques pour enfants de l’université Georgetown, ces produits lui font penser à la manière dont les parents utilisent aujourd’hui les téléphones mobiles pour surveiller les adolescents. Du point de vue des enfants, le parent est une ancre et ces outils permettent à l’enfant d’apprendre peu à peu à s’éloigner. Mais pour la psychologue Lisa Damour (@LDamour) qui dirige le Centre de recherche sur les filles et qui contribue à Motherlode, le blog sur la parentalité du New York Times, ces méthodes ne sont pas des solutions. “Je peux comprendre que les parents puissent vouloir savoir si leur enfant à un problème, mais je ne pense pas que cela aide un enfant de pouvoir toujours se tourner vers ses parents quand il est en difficulté. En tant que parents, nous devons d’abord chercher à ce que nos enfants développent des compétences pour résoudre des problèmes et gérer leur stress”. Le bouton panique peut avoir des effets inattendus qui ne vont pas dans le sens de l’intérêt de l’enfant, estime-t-elle. Peut-être que cela réduit l’anxiété des parents d’offrir à leurs enfants ce type de produits, mais est-ce que cela réduit celle de l’enfant ? “Cette fonction envoie un message fort que l’enfant est en danger”, alors que statistiquement c’est loin d’être le cas. Et la psychologue de rappeler, que contrairement aux risques que nous surévaluons, l’abus des enfants est plutôt rare et la très grande majorité de ces abus est d’abord le fait de gens très proches des enfants que de kidnappeurs inconnus cachés dans les rayons des supermarchés.

Des économies dans la psychiatrie

SUISSE   
21.11.2013


Le Grand Conseil n’épargne pas la psychiatrie. Les députés ont accepté jeudi matin par 83 voix contre 53 et 9 abstentions de supprimer le cofinancement du séjour de personnes ne nécessitant plus une hospitalisation. Cette décision se traduit par une coupe de 6,6 millions de francs supplémentaires qui touchera les services psychiatriques. Les députés ont également validé la mesure préconisée par le Conseil-exécutif, à savoir la suppression de 50 à 60 postes dans les institutions psychiatriques cantonales. Au total, les coupes dans le domaine de la psychiatrie se montent à plus de 9 millions de francs. /ast+fco

Psychiatrie : La base de données de référence pour l'évaluation clinique standardisée est sur le web

Pierre FABRE, le 19 nov. 2013


L' Evaluation clinique Standardisée en Psychiatrie a été conçue en 1993. L’ouvrage initial, rédigé par 35 auteurs, a été coordonné par le Professeur JD GUELFI Professeur émérite de psychiatrie à l'Université Paris Descartes, praticien attaché à la Clinique des maladies mentales et de l'encéphale à l'hôpital Sainte-Anne (Pr F. Rouillon), Paris. Portée sur CDRom en 1998, cette base de données de référence est à présent disponible sur internet. Elle constitue un réel support d’information et de formation plébiscité par le corps médical français depuis sa première version.

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mercredi 20 novembre 2013

Psychiatrie et santé mentale : la HAS se fixe des objectifs sur trois ans

13 novembre 2013


Saisie sur plusieurs thèmes de santé mentale par le ministère de la Santé, la Haute Autorité de Santé (HAS) a décidé de consacrer des travaux aux champs de la psychiatrie et de la santé mentale. Elle a identifié trois axes prioritaires pour les années à venir : la prise en charge de la dépression, le parcours des personnes en situation de handicap psychique, les droits et la sécurité en psychiatrie. Le suivi de ces travaux est assuré par un comité regroupant à la fois les institutions, les organisations professionnelles et les associations d’usagers. Ce comité s’est réuni pour la première fois à la fin du mois d’octobre.

La Haute Autoritéde Santé contribuera aux évolutions de la psychiatrie et de la santé mentale. Elle a adopté une démarche centrée sur l’organisation des parcours de soins des personnes atteintes de troubles mentaux autour de trois axes. Pour chacun d’entre eux des objectifs ciblés ont été fixés, qui répondent à des besoins des professionnels et des patients et correspondent à des leviers d’amélioration de la qualité des prises en charge.

La psychiatrie au chevet des petits

  • Mise à jour : mardi 19 novembre 2013 07h38
NAMUR 19 novembre 2013 
  • Catherine DETHINE
Un projet pilote a intégré le service de pédiatrie du CHRN. Pour une prise en charge concertée et multidisciplinaire du jeune patient.
Depuis la rentrée, le service de pédiatrie du CHR Namur accueille en ses murs L’Entre-Faces, un service d’hospitalisation pour les 0 à 15 ans qui présentent des troubles psychopathologiques ou liés au développement. Au CHR, cela fait une dizaine d’années que l’on planche sur le projet. Parce qu’il correspondait à un besoin réel, mais aussi parce qu’il fallait que le dossier soit suffisamment bétonné pour répondre de manière optimale à la demande.
«Le réseau est saturé, explique Sophie Gourdange, pédopsychiatre et membre de l’équipe. Il fallait souvent attendre plusieurs mois pour une admission. Il existe une demande de plus en plus pressante pour un accueil dans la crise.» Des faits qui, précise-t-on, se font de plus en plus fréquents.
Autre difficulté : l’absence d’accueil pour les enfants en bas âge. À quoi s’ajoute – dans certains cas – le placement d’enfants dans une unité psychiatrique pour adultes.



mardi 19 novembre 2013

Un psychiatre pris en otage par un patient à Rodez

19/11/2013

Les forces de l’ordre ont interpellé sans heurt lundi 18 novembre, peu après 17h, un patient qui retenait en otage un médecin sous la menace d’un couteau dans un établissement psychiatrique de Rodez, a constaté un correspondant de l’AFP.
Le patient retenait le médecin dans son bureau depuis 15h15 après s’être présenté à lui dans le cadre d’une consultation libre. Selon l’AFP, les policiers sont venus l’interpeller dans le bureau après qu’il eut accepté de se rendre. Le médecin n’a pas été blessé.

Accès de folie

Un dispositif de sécurité important avait été mis en place aux abords de la clinique, bâtiment ultra-moderne abritant un hôpital de jour, un centremédico-psychologique et un centre d’accueil à temps partiel.
Le patient, un homme d’une trentaine d’années habitant Rodez, aurait été pris d’un accès de folie lors d’une consultation externe chez le médecin qui le suit. Les policiers ont alors entamé un dialogue avec lui au cours duquel le déséquilibré a alterné des phases de calme et d’agitation extrême. Il a finalement accepté de se rendre et a été emmené au commissariat pour y être placé en garde à vue.
› AVEC AFP

Yémen, le cri des femmes

LE MONDE TELEVISION | Par 
"Yémen, le cri des femmes".
"Yémen, le cri des femmes". | REUTERS/KHALED ABDULLAH ALI AL MAHDI
Il y a un an, France Télévisions mobilisait ses chaînes et son site à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Cette année, seule France 5 poursuit ce travail de sensibilisation à travers « Le Monde en face » qui diffuse deux documentaires inédits, suivi d’un débat animé par Carole Gaessler. Bien que d’inégale qualité, ceux-ci illustrent bien la fragilité d’un combat qui semble peu à peu porter ses fruits. Comme on le constate de manière saisissante aux premiers instants du film de Stéphanie Davoigneau, Après les coups, la reconstruction d’une femme.
Le 23 mars 2012, Alexandra Lange, accusée du meurtre de son mari, comparait devant le tribunal de Douai. Elle encourt trente ans de réclusion. Or, contre toute attente, l’avocat général réclame l’acquittement. Après douze ans de coups et d’humiliations, commence pour la jeune femme un lent retour à la vie qu’a saisi la réalisatrice pendant six mois, seulement. Malheureusement, cette courte durée, ajoutée à un manque de singularité du regard et d’écriture, laisse au spectateur un goût d’inachevé.
DOUBLE RÉVOLUTION
Rien de tel en revanche dans le remarquable travail effectué par Manon Loizeau et Sybille d’Orgeval qui reviennent sur le trop peu médiatisé combat des femmes yéménites. Fruit de plusieurs séjours délicats dans la capitale, Sanaa (le Yémen est considéré comme une des bases arrière d’Al-Qaida), ce film retrace, de février 2011 jusqu’à juin 2013, l’un des plus longs soulèvements du « printemps arabe ». Ou plutôt d’une double révolution : politique, d’une part, avec le départ en février 2012 du président Ali Abdallah Saleh ; et sociale, à travers des femmes qui, bravant fatwas et snipers du régime, ont pris place au premier rang du mouvement de contestation.

La moitié des enfants français estiment qu’il y a de la violence dans leur ville

LE MONDE | Par 
C’est une première. L’Unicef France rend publique, mardi 19 novembre, à la veille de la Journée internationale des droits de l’enfant, célébrée chaque année le 20, une enquête effectuée auprès de 22 500 enfants de 6 à 18 ans. La nouveauté : les avoir interrogés dans un cadre scolaire et périscolaire, avec l’autorisation des parents mais en leur absence.
Le questionnaire est structuré autour de quatre grands thèmes : la vie quotidienne, l’éducation, les droits et la santé. L’avis des enfants sur leur quotidien ou les politiques publiques qui leur sont destinées est très rarement sollicité – les sondages d’opinion spécifiques sont rarissimes.
La lecture des réponses apportées aux 133 questions, posées dans un réseau de 73 villes amies des enfants partenaires de l’Unicef, réserve à la fois de bonnes et de mauvaises nouvelles.

La folie à deux

07/11/2013

À l’heure du DSM-5 triomphant, il est surprenant (et réconfortant pour notre petit côté chauvin !) de voir ressurgir du passé un diagnostic formulé dès 1877 par les aliénistes français Ernest-Charles Lasègue[1] (1816–1883) et Falret. Selon les sources, la copaternité de ce syndrome est créditée soit à Jean-Pierre Falret (1794–1870), soit à son fils Jules, également psychiatre (1824–1902). La date de publication (1877) plaide plutôt pour Jules Falret, car son père était alors déjà mort.  Des psychiatres de l’Université du Missouri (États-Unis) décrivent un cas d’infanticide sur un bébé de 4 mois par ses parents (qui l’ont laissé mourir de faim et de déshydratation), du fait d’une pathologie psychiatrique de la mère (« troubles schizo-affectifs ») et d’un « trouble psychotique partagé » par le père, en l’occurrence une « folie à deux » (l’expression étant passée, en français, dans le langage des psychiatres anglo-saxons). Cette situation décrit une psychose « partagée » ou induite, avec transmission des idées délirantes d’un individu dit dominant à un autre, plus suggestible (voire à plusieurs autres).

Retour à l’emploi des malades mentaux : la Chine rurale fait mieux que l’Occident !

08/11/2013

Les sujets souffrant de graves troubles psychiatriques ont rarement un emploi, a fortiori à plein temps. Malgré la reconnaissance de l’efficacité du placement et du soutien individuel[1], cette stratégie d’aide est en pratique insuffisamment appliquée, sa mise en œuvre étant entravée par les pesanteurs institutionnelles, et les réticences des cliniciens ou de la société. Concrètement, à peine 10 à 20 % des sujets schizophrènes exercent ainsi un emploi.
Pourtant, une étude montre que dans la Chine rurale[2] ce taux peut être largement supérieur : « Bien que les malades vivant en milieu rural ou urbain aient des difficultés comparables, les résidents ruraux ont trois fois plus de chances d’obtenir un emploi » (risque relatif ajusté : 3,27 ; intervalle de confiance : 95 % [2,11–5,07] ; p <0 p="">

Les troubles du sommeil s’imposent dans le DSM-5

12/11/2013

Évoquant la nouvelle classification des troubles du sommeil dans le DSM-5, The American Journal of Psychiatry estime que les psychiatres devraient « apprécier le sommeil comme un comportement fondamental de l’être humain » et se rappeler que des troubles du sommeil peuvent avoir une incidence préjudiciable du point de vue médical, psychiatrique et psychosocial.
Les perturbations du sommeil interfèrent en effet avec de nombreuses affections mentales, dans une influence réciproque où ces deux types de pathologies (troubles du sommeil et psychiatriques) s’exacerbent mutuellement et nécessitent des prises en charge appropriées pour permettre une évolution optimale des intéressés. Confirmant cette interaction importante entre le contexte (médical ou/et psychique) et les troubles du sommeil proprement dits, le DSM-5 préconise de rompre avec la démarche antérieure du DSM-IV classant les troubles du sommeil selon leur étiologie. Cette nouvelle approche nosographique devrait permettre de souligner le fait que de nombreux patients souffrent de troubles du sommeil, indépendamment de leur pathologie médicale ou psychiatrique, et que si ces troubles s’enracinent dans diverses comorbidités, ils constituent cependant une dimension autonome des problématiques globales rencontrées en pratique par les cliniciens.