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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 22 août 2022

Interview Canicule : «Chaque degré en plus augmente le risque de suicide»

par Margaux Lacroux   publié le 25 août 2022

Selon Rémy Slama, responsable d’une étude de l’Inserm sur les causes de la mortalité publiée mercredi, la hausse de la chaleur a un effet net sur le risque de suicide. Cela éclaire le lien entre santé mentale et changement climatique.

Après un été bouillant où les canicules se sont succédé, de nouveaux pics de chaleur ont encore sévi cette semaine. La température anormalement haute met nos corps à rude épreuve mais affecte aussi notre santé mentale. Plus il fait chaud, plus le taux de suicide augmente, selon une étude dévoilée mercredi par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), qui a examiné les causes de la mortalité en France sur une période de près de cinquante ans. Rémy Slama, responsable de l’étude et directeur de recherche, détaille les mécanismes qui peuvent expliquer ces résultats.

Jusqu’ici en France on s’intéressait peu au lien entre changement climatique et santé mentale, est-ce que cela est en train d’évoluer ?

Je n’ai pas la vision d’ensemble des études qui pourraient être en cours sur le sujet, mais je ne suis pas sûr que beaucoup de monde s’intéresse à ce lien en France, cela reste rare. A l’Inserm, nous y sommes venus par l’angle de l’épidémiologie environnementale et des effets de la température en général sur la mortalité. Cette étude a été mise en place il y a trois ans et à l’Inserm, comme en France, c’est la première de ce type. Nous avons comparé ce qui se passe pour chaque cause de décès depuis cinquante ans.

COLLECTION DE LART BRUT LAUSANNE

EXPOSITIONS ACTUELLES



Espagne : La justice autorise le détenu à se suicider avant son procès…


Publié le 

Paraplégique suite à la fusillade qu'il a provoquée à Tarragone (Catalogne) en décembre 2021, un détenu a été autorisé par la justice à mettre fin à ses jours alors que son procès n'a pas encore eu lieu. Il sera euthanasié ce mardi 23 août.

L'affaire est particulièrement étonnante et ne manque pas de faire la une des journaux espagnols.

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A la folie (1/6) Eugène Hugo à Charenton, doux à lier

par Frédérique Roussel   publié le 19 août 2022 

Cette semaine, «Libé» arpente les couloirs de l’asile psychiatrique. Aujourd’hui, le frère de Victor Hugo aux «idées bizarres», lui aussi écrivain, qui mourut après quinze ans d’enfermement.

«Celui dont on ne parle pas», affirme Pierre Dufay dans son livre de 1924, sur la vie et les œuvres d’Eugène Hugo (1). Victor Hugo avait un frère mort jeune et fou, son aîné de dix-sept mois, le cadet d’Abel. Il a «fini» à l’asile de Charenton (Val-de-Marne), à 36 ans, le 20 février 1837, après quinze ans d’enfermement. «Il est bon pour Charenton», disait-on à cette époque pour désigner l’institution pour aliénés, érigé en 1641.

Complices de pensionnat, mêmes goûts littéraires, les deux frères montrent un don précoce pour l’écriture. Les œuvres d’Eugène écrites entre 17 et 23 ans témoignent d’une sensibilité romantique. Avec Abel et Victor, ils fondent la revue le Conservateur littéraire en 1819. «Cet Eugène était un blond et un doux, un effacé et un timide, écrit Pierre Dufay. Il semble avoir tenu peu de place dans la famille : ses frères le dominaient. Au Conservateur littéraire, que l’aîné et le plus jeune dirigeaient, il collaborait à peine.»

A la folie (2/6) Jeanne Tripier, psychose à effets

par Frédérique Roussel  publié le 21 août 2022

Cette semaine, «Libé» arpente les couloirs de l’asile psychiatrique. Aujourd’hui, l’artiste sujette aux hallucinations qui, une fois internée, se mit à réaliser broderies, dessins et écrits extravagants.

A la folie (3/6) Hervé de Maupassant, la vérole de sa vie


 


par Frédérique Roussel   le 22 août 2022

Cette semaine, ­«Libé» arpente les couloirs de l’asile psychiatrique. Aujourd’hui, le frère cadet de Guy de Maupassant, qui perdit la raison et que l’écrivain, syphilitique comme lui, fit enfermer.
il y a 11 min

«J’ai conduit hier Hervé dans un asile d’aliénés de Montpellier plein de fous sordides et affreux. J’irai l’y reprendre demain», écrit Guy de Maupassant à son père en 1889. Va prospecter des établissements plus confortables, lui demande-t-il aussi, comme Ville-Evrard, en Seine-et-Oise. «Tu montreras au directeur de cette maison de santé la lettre du docteur Blanche, en lui disant que je compte lui amener mon frère mercredi dans la matinée.» Ce sera finalement le Vinatier à Bron, ouvert en 1876, considéré comme un des plus modernes d’Europe. Hervé de Maupassant est conduit à Bron en août 1889. Il a 33 ans.

Gaston Lagaffe, un anti-héros de génie

Provenant du podcast

Culture BD

André Franquin, le 14 novembre 1996 ©Getty - Frederic REGLAIN/Gamma-Rapho

Résumé

Etourdi, paresseux, farceur, Gaston Lagaffe n'a rien de l'employé modèle. Comment ce personnage, né d'une plaisanterie, s'est-il imposé, tant auprès de son éditeur que de ses lecteurs ? Quel souffle Franquin a-t-il donné à la bande-dessinée d'humour ? M'enfin !


avec :

Fabrice Erre (Docteur en histoire et professeur d'histoire géographie au lycée Jean Jaurès de Montpellier), Sabrina Messing (Enseignante-chercheuse en lettres), Rodolphe Massé (Scénariste, écrivain et journaliste).


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La sieste, vestige de notre rythme de sommeil ancestral ?

Publié le 20 août 2022

CHRONIQUE

 Et si la sieste était un stigmate de l’époque où, comme les autres mammifères, nous dormions plusieurs fois en vingt-quatre heures ?


Longtemps, nous nous sommes couchés de bonne heure, mais surtout plusieurs fois par jour. Le sommeil d’une traite, dit monophasique (c’est le soir, nous nous endormons et pouf, c’est le matin), semble être, à l’échelle de l’humanité, une invention récente. Il daterait de la révolution industrielle, avec la lumière artificielle dans les villes qui aurait permis d’allonger les journées de travail à l’usine, et donc retardé l’heure du coucher. Une phrase qui reste au conditionnel car les études sont rares et divergent sur la pratique du sommeil polyphasique (découpé en plusieurs phases) selon les continents et les cultures.

dimanche 21 août 2022

Chiot farci d'escargots, excréments de colombe... Les remèdes médicaux du Moyen-âge dévoilés par des chercheurs

 

Maux de tête, maux de dents, maladie de la goutte, fièvres : comment se soignaient nos ancêtres au Moyen-âge ? Un vaste projet de recherche compile des textes issus d'une centaine de manuscrits anciens pour y répondre. Et à la vue des recettes, on n'est pas mécontents de l'évolution de la médecine !

Excréments de colombe, poumons de renard, graisse de hibou salée ou d'anguille : il ne s'agit pas de potions magiques, mais bien des traitement médicaux utilisés par nos ancêtres au Moyen-Age. Le projet "Curious Cures in Cambridge Libraries" lancé par la bibliothèque universitaire de Cambridge, vise à numériser, cataloguer et conserver pas moins de 180 manuscrits médiévaux du 14e au 15e siècle. Se faisant, il dévoile au grand public l'une des plus grandes et des plus importantes collections de textes de recettes médicales médiévales.

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Trois morts sans raison : la faute au système ou la faute du législateur ?

 DROIT-INC

MONTREAL

Par : Me Ian-Kristian Ladouceur et Me François Dupin | Le : 2022-08-18

Réalisé par le journaliste Yves Boisvert, La Presse publiait samedi le 6 août 2022 une chronique sur le triste sort de trois victimes innocentes, soit d’Alex Lévis Crevier, de Mohamed Salah Belhajet d’André Fernand, qui n’avaient comme seul point commun la funeste rencontre avec un homme présumément aux prises avec un délire intense, hors de contrôle et apparemment oublié par le système psychiatrique qui en avait la responsabilité légale en vertu du Code criminel.

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Prévention du suicide : «On est vite étonné de la force que peut avoir l’écoute»

par Julien Lecot   publié le 20 août 2022 

Chaque année, Suicide écoute répond à plus de 20 000 appels de personnes en grande souffrance. Les appelants sont en réalité plus nombreux, mais faute de bénévoles en nombre suffisant, l’association ne peut répondre à toutes les sollicitations. 

13 h 30, le téléphone sonne. Dominique décroche : «Suicide écoute, bonjour.» Du combiné laissé en haut-parleur, elle n’obtient pour réponse qu’un long silence. Puis une voix de femme, lente, fatiguée, se fait péniblement entendre : «J’ai envie de parler, madame. Mais des fois, ça ne veut pas sortir.» Accoudée à un bureau d’un petit local parisien en cette matinée d’août, le regard dans le vide, Dominique écoute patiemment. Elle laisse la personne se confier, en tripotant un stylo avec ses doigts. Petit à petit, l’appelante lui raconte ses problèmes de santé, sa peur, ses difficultés de sommeil. Elle confie être affaiblie, «très angoissée», et conclut la moindre de ses phrases par «madame». Son discours est confus, difficile à suivre.

LGBT+ «Des hommes aussi peuvent être enceints»: le Planning familial ciblé par l’extrême droite

publié le 20 août 2022

Une affiche de l’association montrant un homme transgenre enceint a provoqué des réactions nauséabondes, à droite et à l’extrême droite. La gauche, elle, défend avec acharnement l’institution. 

Il ne fallait pas plus d’un dessin partagé sur les réseaux sociaux pour que, dans la torpeur de l’été, la classe politique s’emballe. Mercredi, une affiche réalisée pour le Planning familial montrant un homme transgenre enceint et diffusé sur Twitter a provoqué une vague de réactions, venues majoritairement de l’extrême droite. Réalisée par l’illustrateur Laurier The Fox, lui-même transgenre, le dessin est accompagné de la légende suivante : «Au Planning, on sait que des hommes aussi peuvent être enceints.»

Eugène Hugo à Charenton, doux à lier

par Frédérique Roussel  publié le 19 août 2022

A la folie (1/6)

Cette semaine, «Libé» arpente les couloirs de l’asile psychiatrique. Aujourd’hui, le frère de Victor Hugo aux «idées bizarres», lui aussi écrivain, qui mourut après quinze ans d’enfermement.

«Celui dont on ne parle pas», affirme Pierre Dufay dans son livre de 1924, sur la vie et les œuvres d’Eugène Hugo (1). Victor Hugo avait un frère mort jeune et fou, son aîné de dix-sept mois, le cadet d’Abel. Il a «fini» à l’asile de Charenton (Val-de-Marne), à 36 ans, le 20 février 1837, après quinze ans d’enfermement. «Il est bon pour Charenton», disait-on à cette époque pour désigner l’institution pour aliénés, érigé en 1641.

Causes de cancer dans le monde : ce que démontre la dernière étude du Lancet

Antoine Beau avec AFP   Publié le 

Une étude publiée dans "The Lancet" démontre que plus de 40% des cancers dans le monde sont attribuables à des facteurs de risque connus du plus grand nombre.


Si la prévention est une arme largement sous-estimée, les chercheurs recommandent également de pratiquer des analyses plus régulièrement.

Une vision plus fine d'un fléau déjà connu. Près de la moitié des cancers mondiaux sont attribuables à des comportements à risque déjà connus des médecins, conclut une gigantesque étude publiée ce vendredi 19 août dans la revue scientifique The Lancet, et réalisée dans le cadre du programme international Global Burden of Disease. En premier lieu, le tabac et l'alcool font le plus de décès, malgré le danger manifeste.  

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samedi 20 août 2022

Endométriose : une sexualité bouleversée


 



Samedi 13 août 2022

Provenant du podcast

Grand Reportage

L'endométriose touche 10% à 20% des femmes en France. ©Maxppp - Yves Salvat / Le Progrès

Résumé

Plus d'une femme sur dix souffre d'endométriose en France. Cette maladie gynécologique longtemps passée sous silence bouleverse le quotidien des patientes. Règles douloureuses, troubles sexuels ou encore fatigue chronique : l'endométriose a un impact jusque dans l'intimité d'une chambre à coucher. 


En savoir plus

C'est l'une des principales causes de douleurs chroniques chez la femme en France. L'endométriose, cette pathologie encore pleine de zones d'ombre, est liée à la présence de tissus semblables à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus.

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L'Ochlophobie




Rédaction : Adrien Denèle janvier 2019

L'ochlophobie est la peur de la foule, au sens physique, d'une peur de mourir écrasé par elle. Il faut la différencier de l'agoraphobie, la peur des espaces publics, même si leurs symptômes sont similaires : angoisse, malaises, panique. On la soigne à l'aide d'hypnose, de réalité virtuelle et autres thérapies, mais la plupart des ochlophobes vivent en évitant les foules.

Qu'est-ce que l'ocholophobie ?

Définition

Ochlo, en grec, signifie la foule. L'ochlophobie serait donc la "peur de la foule". Mais cette définition n'est pas suffisante pour comprendre les subtilités de cette phobie. On la confond souvent avec l'agoraphobie, qui est la peur des espaces publics. Leurs symptômes sont similaires, et l'agoraphobe comme l'ochlophobe mettront en place des tactiques d'évitement, pour tout simplement ne pas se retrouver dans les situations "à risque". 

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Mehdi et Dany, deux médecins étrangers qui rêveraient de rester en France


Provenant du podcast

Comme personne

Mehdi et Dany préfèrent qu'on ne les reconnaissent pas, ces deux médecins étrangers sont pourtant en situation régulière. - T.S.

Résumé


Fin 2022, le statut des médecins diplômés hors de l'Union européenne va changer. Le gouvernement a créé un nouveau statut unique qui risque de pousser dehors des centaines de praticiens. Mehdi et Dany sont dans ce cas, même s'ils ont très bien réussi leur concours d'équivalence.


En savoir plus

Appelons-les Mehdi et Dany, puisqu’ils ne veulent pas donner leurs vrais prénoms. Disons juste qu’ils sont étrangers, non européens, et que des milliers d’autres sont dans leur cas. On les nomme les "Padhue", pour "Praticiens diplômés hors de l'Union européenne".

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Sophie Dubuisson-Quellier, sociologue : « L’injonction aux “petits gestes” pour le climat peut être contre-productive »

Par.  Publié le 17 août 2022

ENTRETIEN « Chaleur humaine » (2/5). Dans cet épisode du podcast du « Monde » consacré au défi climatique, la sociologue Sophie Dubuisson-Quellier aborde la question de la répartition, entre les individus et le collectif, des efforts à fournir face à l’urgence.

A quel point les gestes individuels contribuent-ils à limiter notre empreinte carbone ? Faut-il arrêter de prendre l’avion, cesser de manger de la viande, changer sa chaudière à gaz ? Ou bien est-ce d’abord à l’Etat et aux grandes entreprises de faire des efforts ?

La question de la répartition des efforts à fournir entre les individus et le collectif agite de longue date les réflexions sur la manière de faire face à l’urgence climatique. Cet été, les discussions autour de l’usage de l’eau ou du fait de prendre l’avion pour les vacances ont été au cœur des débats. Dans cet épisode de « Chaleur Humaine », diffusé le 5 juillet sur le site du Monde, Nabil Wakim échange avec la sociologue Sophie Dubuisson-Quellier, membre du Haut Conseil pour le climat et autrice de La Consommation engagée (Presses de Sciences Po, 2009).