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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 29 janvier 2022

COVID-19 : le cerveau des enfants en danger ?

Caroline Guignot    27 janv. 2022

Les nouveau-nés les plus âgés de la génération Covid ont aujourd’hui près de 700 jours. Si “tout” se joue durant les 1.000 premiers jours, on peut se poser la questions de la façon dont les périodes d’isolement, le manque d’interactions avec les pairs, le port du masque dans l’entourage et même le stress ressenti au cours de la période prénatale pourraient jouer un rôle significatif sur les capacités cognitives ou le développement neurodéveloppemental des nourrissons. Différentes études sur le sujet ont été rassemblées dans un article d’actualité publié par Nature. S’il pose un certain nombre de questions, il souligne aussi les limites de ces travaux et rappelle l’incroyable adaptabilité et plasticité cérébrale des enfants, deux facteurs qui permettent à beaucoup d’experts d’espérer un rattrapage… pour la plus grande majorité des enfants.

Le stress prénatal visible à l’imagerie

Ainsi, le JAMA Pediatrics [1] a publié une étude de cohorte portant sur 255 nourrissons nés entre mars et décembre 2020 afin d’évaluer si l'infection maternelle par le SARS-CoV-2 pouvait conduire à des modifications du neurodéveloppement des enfants mesuré à l'âge de 6 mois. Si aucune influence du statut infectieux n’a été observé concernant la compétence motrice fine, globale, ou les compétences relatives à la sociabilité, ces scores étaient inférieurs chez cette cohorte à une autre de même âge, qui avait été évaluée avant le début de la pandémie de COVID-19. La période, qui a pu être vécue comme stressante par les mères durant la grossesse, pourrait avoir influé sur le neurodéveloppement de l’enfant à naître.

Une autre étude [2, publiée sur MedRXiv] va en ce sens : elle a interrogé plus de 8.000 femmes enceintes canadiennes pendant la pandémie et a montré que les nouveaux-nés dont les mères avaient déclaré des symptômes d'anxiété ou de dépression durant la grossesse avaient des spécificités à l’imagerie avec une connectivité différente au niveau de l’amygdale et du cortex préfrontal, des régions impliquées dans le traitement des émotions et des fonctions exécutives respectivement. Et des chercheurs italiens [3] ont aussi mis en avant une moindre capacité d’attention aux stimuli sociaux chez les nouveau-nés âgés de trois mois lorsque leur mère avat déclaré plus de stress et d’anxiété durant la grossesse au cours de la pandémie.

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«Il faut un ministère de plein exercice, chef d’orchestre de la politique de l’enfance»

par Marlène Thomas

publié le 29 janvier 2022
Regrettant le peu de place accordée à l’enfance dans la campagne, le comité d’action CEP Enfance entend pousser ce sujet majeur grâce à l’organisation ce samedi d’un forum. Pierre Suesser, pédiatre, revient sur les enjeux prioritaires de ce rendez-vous. 

Au milieu des crispations identitaires et enjeux sécuritaires donnant le ton de ce début de campagne présidentielle, les enfants peinent pour l’heure à se frayer une place. Le comité d’action CEP Enfance, regroupant une centaine d’organismes agissant dans tous les domaines de l’enfance, organise ce samedi à Paris un forum afin de pousser dix mesures d’urgences auprès des candidats. Six représentants de ces derniers ont répondu présents (PS, PC, LFI, LREM, LR et EE-LV). Pierre Suesser, pédiatre en protection maternelle et infantile (PMI) et membre de ce comité, revient sur les priorités de ce rendez-vous, s’inscrivant dans la continuité de l’ouvrage Enfance, l’Etat d’urgence. Nos exigences pour 2022 et après (éditions Erès) publié en septembre.

Géographies enfantines : le monde vu par les plus jeunes

DIFFUSÉ LE 27/01/2022

À retrouver dans l'émission

GÉOGRAPHIE À LA CARTE

par Quentin Lafay

Le plus souvent, c'est depuis le point de vue des adultes que l'on étudie la géographie. Pourtant, les enfants et les adolescent·es ont beaucoup à raconter de leur rapport à l'espace, aux lieux, aux territoires. Comment, à ces différents âges de la vie, perçoit-on et se représente-t-on le monde ? 

Dessin du monde par un enfant.
Dessin du monde par un enfant. Crédits :  AZemdega - Getty

Pour terrain de jeu dans Géographie à la carte : une géographie des enfants. Et une somme de questions pour l’approcher. Comment se représente-t-on le monde, lorsqu’on a 6, 9, 13 ou 16 ans ? Quelles en sont les frontières, les hiérarchies ? Comment les enfants voient-ils, perçoivent-ils des espaces qu’ils n’ont jamais traversés ou qu’ils ne connaissent pas ? Quand et comment, par quel truchement, ces tout jeunes explorateurs acquièrent-ils des compétences spatiales ?

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Autisme, handicap et présidentielles

Paris, le samedi 29 janvier 2022 - Les récents propos du candidat du parti Reconquête, Eric Zemmour, concernant l’inclusion des enfants souffrant de handicap à l’école ont majoritairement suscité l’indignation. Cependant, au-delà de leur caractère provocateur, ces déclarations rappelaient les limites de l’école inclusive. Patrick Sadoun, président fondateur du Rassemblement Pour une Approche des Autismes Humaniste et Plurielle et père d’un enfant atteint d’autisme, les évoque dans cette tribune publiée sur son site et qu’il a transmise au JIM à l’intention de nos lecteurs. Il y lance également un appel aux candidats à l’élection présidentielle pour que le sort des enfants handicapés dépasse les seules déclarations d’intention.

Par Patrick Sadoun*

L’autisme, et le handicap en général, n'ont jamais été un thème de campagne électorale. Douze millions de personnes sont concernées mais, jusque-là, cela ne suffisait pas pour intéresser les candidats. Et puis brusquement, miracle, depuis quelques jours tous en parlent et semblent se passionner pour cette question. Reconnaissons-le, on doit cet engouement soudain à Eric Zemmour, à son talent incomparable pour mettre les pieds dans le plat et poser sur la table les sujets qui fâchent, ceux qu'on a l'habitude de cacher sous le tapis.


«Nos âmes d’enfants», fous alliés

par Olivier Lamm

publié le 25 janvier 2022
Malgré une première partie trop calculée, le dernier film du branché Mike Mills explore, avec talent, la névrose et l’enfance de façon lumineuse et terrorisante.

Passé le titre français (en VO, C’mon C’mon), navrant, il faut se fader une séquence d’introduction très «cringe», comme on dit désormais, scabreuse à force d’apprêt esthétique, comme calculée par un logiciel dédié qui aurait intégré, recyclé, systématisé tous les signes de reconnaissance du film américain indépendant à succès depuis le début des années 2000, en noir et blanc, comme il se doit. Un bel homme de la bonne gauche du nom de Johnny (Joaquin Phoenix, bedonnant de nouveau dans sa chemise Cos, après la parenthèse rachitique de Joker), journaliste à la première personne dans un podcast à succès, vole de ville en ville interroger la jeunesse multiculturelle, favorisée ou défavorisée, sur ses espoirs et inquiétudes quant à l’avenir qui vient.

Les prisons françaises sont à nouveau surpeuplées et l’année 2022 s’annonce à hauts risques

Par   Publié le 28 janvier 2022

Le bénéfice de la baisse spectaculaire du nombre de détenus lors du premier confinement a été effacé en dix-huit mois. La France compte 69 448 personnes incarcérées, soit 11 % de plus en un an.

La cellule que se partagent cinq détenus, à la prison de Fontenay-le-Comte (Vendée), en septembre 2021.

Le taux d’occupation de 100 % dans les prisons françaises n’aura été qu’un mirage printanier. Elles retrouvent aujourd’hui le niveau de surpopulation qu’elles connaissaient il y a deux ans, à la veille de l’irruption de la pandémie de Covid-19. Au 1er janvier 2022, la France comptait 69 448 personnes détenues, selon le ministère de la justice. C’est 11 % de plus en un an, mais 1,7 % de moins que les 70 651 de janvier 2020.

« Avoir fait des enfants est ma plus grosse erreur » : le regret maternel, douloureux et encore tabou





Par   Publié le 28 janvier 2022

« On peut aimer ses enfants mais ne pas aimer la maternité », rappelle la psychologue Fabienne Sardas. Plusieurs femmes, sollicitées par « Le Monde », racontent leur histoire.

Quand ses enfants lui réclament un câlin, Laura leur en fait. Pas parce que cela lui fait « plaisir » mais parce qu’ils « en ont besoin ». Depuis qu’elle est mère, la jeune femme de 33 ans ne se « reconnaît pas ». Au point, dit-elle, d’avoir « développé une sorte d’alter ego ». Chaque jour, Laura revêt son costume de mère et s’occupe de ses enfants « mécaniquement, en feignant l’enthousiasme », n’éprouvant « aucune joie » à participer à des activités avec eux. Enfermée dans ce rôle qui lui est insupportable, elle « compte les minutes jusqu’à ce que [s]es enfants soient au lit ». La fin d’un tunnel, dans lequel elle s’engagera de nouveau inéluctablement le lendemain matin, perdue au milieu d’un « no man’s land émotionnel ».

Au collège, l’inclusion scolaire veut lutter contre les préjugés


 



Par  Publié le 25 janvier 2022

REPORTAGE A l’heure où Eric Zemmour, candidat à la présidentielle, dénonce « l’obsession de l’inclusion », le collège Pierre-et-Marie-Curie, dans la Somme, essaye que les enfants handicapés vivent au maximum l’expérience du collège.

« Si je n’étais pas en ULIS, je n’y arriverais pas. » Lou, 14 ans, se décrit comme « multidys » : elle souffre de plusieurs troubles de l’apprentissage comme la dyslexie. Elle est scolarisée dans une unité localisée pour l’inclusion scolaire (ULIS) du collège Pierre-et-Marie-Curie, à Albert (Somme). L’ULIS, c’est d’abord une salle de classe et une petite salle d’activités adjacente, qui regroupe des enfants de la 6e à la 3e. Tous ont en commun d’être porteurs de handicaps – même si les niveaux de difficulté varient d’un enfant à l’autre – qui les empêchent de suivre un enseignement « ordinaire » sur 100 % du temps scolaire.

Anne Charpentier, coordinatrice du dispositif ULIS, donne un cours de géographie au collège Pierre-et-Marie-Curie, à Albert (Somme), le 21 janvier 2022.

Ehpad : la rentabilité avant le soin

DIFFUSÉ LE 28/01/2022

À retrouver dans l'émission

ENTENDEZ-VOUS L'ÉCO ?

par Tiphaine de Rocquigny

Alors que le nombre de séniors en situation de dépendance continue d'augmenter, l'amélioration de leurs conditions de vie et les débats sur le modèle économique, lucratif ou non, de ces structures sont centraux. 

Largement fragilisé par la crise sanitaire, l'Ehpad est aujourd'hui au coeur de nombreux débats cherchant à améliorer les conditions d'accueil des résidants
Largement fragilisé par la crise sanitaire, l'Ehpad est aujourd'hui au coeur de nombreux débats cherchant à améliorer les conditions d'accueil des résidants Crédits :  picture alliance - Getty

Pour en parler, Tiphaine de Rocquigny reçoit Ilona Delouette, chercheuse postdoctoral chez IMT Nord Europe, membre du laboratoire Clersé, Valentine Trépied, sociologue, spécialiste du vieillissement en EHPAD, docteure en sciences sociales de l’EHESS et Dominique Monneron, directeur Général de la Fondation Partage et Vie. 

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Reportage Dans un Ephad associatif après la sortie du livre «les Fossoyeurs»: «Ce genre de publicité est dur, ça fait tache d’huile»

par Elsa Maudet

publié le 28 janvier 2022
Quelques jours après les révélations de l’enquête de Victor Castanet, l’établissement gériatrique des Magnolias à Ballainvilliers (Essonne) tient à prouver qu’il est possible de bien traiter les personnes âgées dépendantes. Même si ça coûte cher.

Aux «Champs-Elysées», la matinée démarre en douceur. Dans cette unité de vie de l’Ehpad de l’hôpital gériatrique Les Magnolias, à Ballainvilliers (Essonne), un monsieur en charentaises pédale face à un petit écran qui lui indique la pression exercée par chacune de ses jambes, sous la supervision d’une éducatrice sportive, pendant que deux autres résidents en fauteuil roulant font du coloriage, dans la salle commune. A l’autre bout de l’unité, quatre femmes participent à un atelier de jeux de mémoire et l’on aperçoit deux hommes papoter dans une chambre.

Ehpad : le manque de contrôle en question

Par   Publié le 27 janvier 2022 

L’établissement Les Bords de Seine, mis en cause dans « Les Fossoyeurs », le livre de Victor Castanet, avait été visité en 2018 par les inspecteurs de l’ARS Ile-de-France, en vain.

Pour éviter que l’embrasement médiatique ne tourne à la déflagration politique, le gouvernement n’a pas tardé à circonscrire l’incendie. Mardi 25 janvier, le ministre de la santé, Olivier Véran, a posé le premier pare-feu. La veille de la sortie du livre de Victor Castanet, Les Fossoyeurs (Fayard, 400 pages, 22,90 euros), qui contient une mine de révélations explosives sur les « dysfonctionnements » dans certains établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) du groupe privé Orpea, leader mondial de la prise en charge de la dépendance, le ministre de la santé a indiqué qu’il envisageait de lancer une enquête de l’inspection générale des affaires sociales sur l’entreprise, dont le siège est à Puteaux (Hauts-de-Seine).

Quelle confiance accorder aux Ehpad ?

DIFFUSÉ LE 27/01/2022

À retrouver dans l'émission

LA QUESTION DU JOUR

par Guillaume Erner

La publication du livre enquête de Victor Castanet, « Les Fossoyeurs », ed. Fayard sur les dysfonctionnements constatés dans certains Ehpad, a suscité beaucoup de réactions et pose notamment la question du contrôle de ces établissements, au-delà du manque de moyens dénoncé depuis très longtemps.

Photo prise dans un Ehpad à Nice le 4 août 2020.
Photo prise dans un Ehpad à Nice le 4 août 2020. Crédits :  VALERY HACHE - AFP

Le livre « Les Fossoyeurs » de Victor Castanet publié mercredi 26 janvier 2022 aux éditions Fayard fait parler depuis plusieurs jours, au regard des dysfonctionnements qu’il décrit dans des maisons de retraites du groupe Orpéa. L’action Orpéa a nettement reculé en bourse. Le groupe a contesté ces accusations. Côté politique, la réaction ne s’est pas faite attendre. La ministre déléguée chargée de l'Autonomie des personnes âgées Brigitte Bourguignon doit rapidement rencontrer le directeur général d’Orpéa. Et face à ces révélations, une question en suspens pour beaucoup de familles : quelle confiance accorder aux Ehpad ?

Guillaume Erner reçoit Romain Gizolme, directeur de l’association AD-PA, association des directeurs au service des personnes âgés, qui regroupe directeurs et directrices d’établissements pour personnes âgées et services à domicile.

Vous pouvez écouter l'interview en intégralité en cliquant sur le player en haut à gauche de cette page.

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Alexander Zeldin, à la vie, à la mort

DIFFUSÉ LE 27/01/2022

À retrouver dans l'émission

LA GRANDE TABLE CULTURE

par Olivia Gesbert

Dramaturge britannique et jeune directeur adjoint du National Theatre à Londres, Alexander Zeldin s'est associé au Théâtre de l'Odéon pour créer la pièce "Une mort dans la famille" : une réflexion sensible sur le rapport de notre monde contemporain à la fin de vie.

Une mort dans la famille au théâtre de l'Odéon
Une mort dans la famille au théâtre de l'Odéon Crédits :  Simon Gosselin

Le jeune dramaturge Alexander Zeldin a fait ses preuves aux côtés de Peter Brook et Marie-Hélène Estienne tout en enseignant dans une école d'art dramatique londonienne. Inspiré par le parcours de son père réfugié politique et par les travaux de son oncle historien, Alexander Zeldin s'est forgé une patte hyper-réaliste et sociale à l'image de sa trilogie des Inégalités. Dans Beyond CaringLove et Faith, Hope and Charity, on découvre tour à tour des agents d'entretien en contrat intérim, des habitants naufragés de l'aide sociale britannique dans un foyer d'hébergement d'urgence et d'autres dans un foyer de distribution de soupe populaire : « Le vrai sujet de la pièce c’est d’accepter de voir que la mort et la vie sont main dans la main et comme toujours dans toutes mes pièces, le vrai sujet c’est l’amour. […] Refuser de regarder la mort, c’est refuser de voir certaines choses de la vie » précise le dramaturge.

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En tournée, "Ceux qui vont mieux" de Sébastien Barrier

DIFFUSÉ LE 26/01/2022

À retrouver dans l'émission

AFFAIRE À SUIVRE

par Arnaud Laporte

Le metteur en scène interroge sur scène le rapport à la mélancolie de ses héros personnels, parmi lesquel son père, un curé ou les membre du groupe post-punk Sleaford Mods.

Sébastien Barrier dans son spectacle "Ceux qui vont mieux", en tournée
Sébastien Barrier dans son spectacle "Ceux qui vont mieux", en tournée Crédits :  Jérôme Teurtie

Sébastien Barrier présente son spectacle Ceux qui vont mieux les 28 et 30 janvier à L'Usine, à Tournefeuille (31), et en tournée (toutes les dates sont à retrouver en bas de page). 

Le spectacle : Sébastien Barrier célèbre ses héros : son père, le poète Georges Perros, un curé inconnu et les deux musiciens du groupe de post-punk britannique Sleaford Mods. Naguère en proie à la mélancolie, ils vont mieux aujourd’hui. Comment s’en sont-ils sortis ? Sébastien les regarde, les filme, les écoute. Il raconte, chante, et nous parle. En conjurant le pire pour le meilleur, il crée un rituel qui relie. Quoi de commun entre un séminariste défroqué, un curé ivoirien appelé en France pour cause de crise nationale des vocations, un poète qui croit à l’amitié et le duo de Nottingham, Andrew Fearn et Jason Williamson, qui hurle sa haine d’une société qui broie les humains ? 

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Philosophie du bébé

4 ÉPISODES (4 DISPONIBLES)

Philosophie du bébé

À PROPOS DE LA SÉRIE

À quel moment le rien bascule-t-il dans le quelque chose ? À quel moment le non-être devient-il de l'être ? Et du point de vue de ce qui est, comment passer du sentiment d'être au sentiment d'exister ?
Ces questions existent depuis le début de l'histoire de la philosophie.
Platon, contre Parménide, soutient que le non-être existe. Mais personne n'a jusqu'à présent élucidé le point de passage de ce qui n'est pas vers ce qui est.
Ce début porte un nom... : le bébé !

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Einstein, Luther, Kennedy… les maladies de 10 scientifiques et politiciens célèbres



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vendredi 28 janvier 2022

Carl Jung, pionnier du développement personnel

Par Yann Lagarde  26/01/2022

Bien avant de devenir un business pour influenceurs, le développement personnel a été théorisé par Carl Jung. Avec la psychologie analytique, le psychiatre suisse voulait aider ses patients à tendre vers l'accomplissement de soi.

Avant de devenir un discours parfois superficiel pour les influenceurs “bien-être”, le développement personnel a été théorisé par un éminent psychiatre suisse : Carl Jung. 

Disciple de Freud, il s’est éloigné de sa théorie psychanalytique et a inventé la psychologie analytique, comme moyen d’arriver à la connaissance de soi.

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Transmettre les savoirs, une histoire de l’éducation

4 ÉPISODES (4 DISPONIBLES)

À PROPOS DE LA SÉRIE

Transmettre les savoirs, une histoire de l’éducation !

Comment éclairer les jeunes esprits au siècle des Lumières ? Quelle université imaginer après Mai 68 ? Entre fessées, depuis si longtemps condamnées, et pédagogies innovantes, avec l’enfant au centre de l’école, l’histoire de l’éducation est celle de notre passé, de notre présent, et de notre futur.a   

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Accompagnement d’élèves handicapés: la défaillance de l’Etat encourage la privatisation

par Julie Vayssière

publié le 27 janvier 2022 

Dans de nombreuses académies, les Accompagnants d’enfants en situation de handicap manquent. Certains parents doivent alors se tourner vers le secteur privé. Encore faut-il en avoir les moyens. 

Depuis ses premiers pas à l’école, à Courbevoie (Hauts-de-Seine), la scolarisation d’Ambrine, 8 ans et autiste, s’est vite muée en parcours du combattant. Elle bénéficie d’une notification MDPH (maison départementale pour les personnes handicapées), lui donnant droit à quinze heures d’accompagnement pour un temps scolaire complet de vingt-quatre heures par semaine. Le reste du temps, Ambrine est à la maison avec sa mère, en déscolarisation partielle.

Fin janvier 2020, pour raisons personnelles, son accompagnante d’élèves en situation de handicap (AESH) décide de mettre fin à son contrat. Elle n’est pas remplacée. «Vu qu’il n’y avait plus d’accompagnement, l’encadrement scolaire a commencé à nous dire qu’Ambrine ne pouvait plus venir tout le temps car elle s’adaptait mal à la classe», explique Abdelhakim Berboucha, son père. La direction de l’école lui recommande de ne scolariser Ambrine qu’une heure par jour, de 8 h 30 à 9 h 30 chaque matin. «Ça a été un choc pour nous, déplore Abdelhakim Berboucha. Ambrine était devenue l’élément perturbateur de la classe.»

Sortie ciné «Un monde», tracas d’école


 


par Sandra Onana

publié le 26 janvier 2022
Dans une impressionnante fiction immersive sur l’enfance qui vire au récit de prévention, Laura Wandel filme la société miniature de la cour de récréation.

«Il existe une sorte de pays, très petit, si petit qu’il ressemble un peu à une scène de théâtre. Les habitants sont petits de taille. […] Lorsque “les Enfants” vont dans “la Cour”, ils découvrent, éprouvent la force des sentiments ou la servitude humaine : on appelle cela la récréation.» Ce libellé accompagnait, en 1993, le passionnant documentaire de Claire Simon, Récréations, qui enregistrait les luttes de pouvoir de bambins de maternelle. Fixant entièrement son action dans les murs d’une école primaire, le premier film de Laura Wandel en a digéré le souvenir. De cet âge tragicomique, la cinéaste belge atténue cependant le côté burlesque fou furieux, pour en retenir la blessure. Impressionnant dès son entame, Un monde s’ouvre sur l’étreinte d’un frère à sa petite sœur en larmes, transie de peur pour sa première rentrée des classes. Quand elle lève des yeux suppliants vers son père, seulement discernable à mi-taille, on comprend que le cadre restera vissé aux limites d’une perception enfantine. Inutile de se débattre («J’veux pas y aller !»), car déjà l’histoire commence – elle ne durera qu’une heure et quinze minutes. Plus ne serait pas hyper tenable. Ce qui en dit long sur le degré de fusion établi entre la fiction et les émois de sa petite héroïne, façon papier buvard. Tout en apnée anxieuse, toujours à un battement de cils de fondre en larmes, la novice Maya Vanderbeque (9 ans lors du tournage) impose l’évidence d’une présence sensationnelle. Les grilles de l’école se refermant sur sa silhouette de piaf apeuré semblent tous les jours l’envoyer au feu : son personnage, Nora s’endurcira, se fera petit soldat.