par Olivier Le Cour Grandmaison, universitaire., Universitaire publié le 14 octobre 2021
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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
par Olivier Le Cour Grandmaison, universitaire., Universitaire publié le 14 octobre 2021
Le 17 octobre 1961, à Puteaux, des manifestants algériens arrêtés et mis sous surveillance policière avant d'être interrogés. (FERNAND PARIZOT/AFP)
Par Camille Stromboni Publié le 12 octobre 2021
Face au manque d’infirmiers, de nombreux établissements peinent à reprendre une activité normale. Aux départs de personnels, s’ajoutent un taux d’absentéisme en hausse et des difficultés de recrutement
A l’hôpital, la quatrième vague épidémique a beau appartenir de plus en plus nettement au passé, avec un reflux général du nombre de patients atteints du Covid-19, les signaux d’alerte se multiplient depuis plusieurs semaines. Lits fermés, postes vacants, blocs opératoires au ralenti… l’après-crise semble encore loin des jours meilleurs, à entendre médecins et syndicats.
LE 11/10/2021
Ils sont médecins et reçoivent des menaces de mort. La première, Julia Fidry, généraliste dans un petit village du Gard, tient le centre de vaccination à bout de bras, tandis que le second, médecin à Fronton, près de Toulouse, défend publiquement la vaccination. Il a désormais un garde du corps.
Jérôme Marty et Julia Fidry sont tous deux médecins. Pendant la crise Covid, ils se sont donnés corps et âme pour combattre la maladie. Dès qu'un vaccin a pu voir le jour, Julia Fidry a ouvert un centre de vaccination, tandis que Jérôme Marty n'a cessé de rappeler publiquement l'importance des gestes barrières dans la lutte contre la pandémie. Mais leur engagement professionnel n'est pas du goût de tous. Ils reçoivent aujourd'hui des menaces de mort et des insultes. Ils nous racontent un quotidien de harcèlement qu'ils ne s'attendaient pas à connaître en prêtant le serment d'Hippocrate...
Le docteur Fidry est médecin généraliste. Pendant la crise sanitaire, elle coordonne les structures Covid dans le secteur du Gard. Dès les débuts de la campagne de vaccination lancée par le gouvernement, elle se lance à corps perdu dans la lutte contre le virus et décide de monter un centre de vaccination. Un jour, elle reçoit trois lettres de menace. C'est le début d'un long harcèlement...
Je transportais mes petits flacons d'un endroit à l'autre avec ma petite glacière électrique dans mon Scénic. Et là, les forces de l'ordre m'ont dit : "Vous risquez d'être carjackée ou d'être kidnappée pendant le transport des vaccins !" Julia Fidry
Thierry Kaoré 11 octobre 2021
Ici aux États-Unis, un robot appelé Moxi aide les infirmières et le personnel hospitalier à se concentrer davantage sur les patients en s'occupant des tâches subalternes.
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Pour la première fois, des patients de l'hôpital psychiatrique de Bohars (Finistère) ont participé à un atelier de graffiti encadré par deux artistes et des personnels soignants. Pendant trois jours, ils ont chacun créé leur fresque autour de l'invitation au voyage. Une activité très appréciée
Les œuvres des patients seront ensuite exposées au sein de l'hôpital psychiatrique. © Radio France - Nicolas Oliv
Le bruit des bombes de peinture aérosol résonne dans le gymnase de l'hôpital psychiatrique de Bohars. Concentrés, des jeunes artistes débutants mettent la dernière touche à leur création, sous le regard de deux figures du graff. "On est un peu leur caisse à outils au niveau technique, pour leur donner la bonne méthode à chaque étape de leur dessin", explique François Kernen alias Ezra, un graffeur de Lorient.
Sept patients hospitalisés en psychiatrie ont été choisis pour cet atelier autour du graff, une première au sein du CHRU de Brest. Tous sont ravis de cette expérience. Devant sa fresque représentant Venise, Jordan apprécie de "changer d'air, parce que rester là-bas, à l'hôpital, c'est pas bon. Sortir c'est bien !" "Ça nous permet un peu de penser à autre chose, de s'évader en fait, et j'adore, ça m'apaise", confie Nayara. A l'autre bout de la salle, Abdel salue l'initiative. "C'est très instructif, c'est relaxant, surtout qu'on en a vraiment besoin. Quand on est là où on est... c'est pas évident."
LE 11/10/2021
À retrouver dans l'émission
LA MÉTHODE SCIENTIFIQUE
par Antoine Beauchamp et Nicolas Martin
Qu'est-ce qui déclenche le rire ? Pourquoi le rire est-il moins étudié que les autres manifestations de nos émotions ? Quelles sont ses fonctions ? Quels sont les mécanismes neurologiques et les effets physiologiques du rire ? Le rire est-il le propre de l'humain ?
“Du mécanique plaqué sur du vivant” telle était la définition proposée par Henri Bergson pour décrire une émotion commune et, on le souhaite, quotidienne : le rire.
par Tania Kahn publié le 23 septembre 2021
(Corbis/VCG/Getty Images)
Ils sont 11 millions en France à accompagner un proche dans les gestes du quotidien en raison de son âge, d’une maladie ou d’un handicap. C’est un mari au chevet de son épouse, un enfant qui soutient un père ou une mère en perte d’autonomie…
Par Sandrine MICHELIER le 10 octobre 2021
Ce dimanche, c'est la Journée mondiale de la santé mentale. Un domaine longtemps négligé alors qu'il nous concerne tous, à mieux comprendre dans notre Grand format. Surtout en ce moment où l'on paye les conséquences de la crise du Covid.
Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU
"Nous sommes en guerre."
Voilà comment a commencé notre combat contre le Covid. D'abord sanitaire, la lutte a laissé rapidement place à ses conséquences très visibles avec une crise devenue aussi économique et sociale.
Mais elle a aussi laissé sur le champ de bataille, notre santé mentale.
La sidération, l'angoisse. L'espoir. A nouveau des doutes et de la fatigue. L'impatience. La colère. L'incompréhension.
L'année 2020 a été inédite et n'a pas été vécue par tous de la même façon.
Avec l'amélioration de la situation sanitaire, on est tenté de penser qu'enfin, tout va mieux. C'est en partie vrai, mais il ne faut pas occulter une souffrance résiduelle qui persiste. Avec en première ligne les jeunes, des tout-petits aux adolescents.
Pour les plus âgés, la situation n'est guère meilleure. Les prises en charge ont été bien plus nombreuses que les années précédentes, les consultations et les appels au services dédiés aussi. Les tentatives de suicide ont explosé en début de l'année.
Certaines catégories de la population se sont retrouvées fragilisées, et face à eux, des soignants dévoués comme toujours mais fatigués comme jamais.
La crise sanitaire n'a fait qu'accentuer une situation déjà tendue sur la prise en charge de la santé mentale.
Les pouvoirs publics semblent avoir pris en compte l'urgence de la problématique mais la mise en œuvre des moyens sur le terrain, notamment en Saône-et-Loire, pose toujours question.
Métro
Depuis 2010, les Ruches d’Art, nées à Montréal, se sont développées dans plusieurs pays du monde. Le concept est simple: un lieu ouvre ses portes et fournit gratuitement du matériel artistique. Les ateliers incluent parfois la présence d’art-thérapeutes, qui assurent un espace sécuritaire d’écoute et de partage. Dans le cadre de la journée de la santé mentale le 10 octobre, Métro est allé rendre visite à la Ruche d’Art de l’Université Concordia.
L’espace dans le bâtiment EV de l’Université Concordia est calme et rassurant. Deux grandes tables trônent au centre de la pièce, pas loin des fenêtres qui donnent vue sur le centre-ville. À gauche, on voit un espace vert avec des plantes, qui ont survécu à la fermeture de l’université l’année dernière. À droite, une armoire et une salle offrent l’accès à du matériel artistique, dont la majorité provient de dons et de matériaux recyclés.
À l’une des tables, deux jeunes femmes sont concentrées sur leur production artistique; l’une peint, l’autre tricote. Natalì Ortiz et Cynthia Cousineau sont les deux coordonnatrices de la Ruche d’Art. Toutes deux ont gradué à la maîtrise en art-thérapie offerte par l’Université Concordia. Tous les lundis et mercredis, elles accueillent les étudiants qui souhaitent prendre un peu de temps pour créer, et, s’ils le désirent, parler avec les autres participants et les coordonnatrices.
« Psy », trois lettres qui peuvent vouloir dire beaucoup… Comment complèteriez-vous ce mot ? Psychologie ? Psychiatrie ? Psychanalyse ? Pas de bonne ou de mauvaise réponse, simplement un aperçu de ce que recouvre ce mot aux multiples visages. Notre consœur Hélène Fresnel publie Psychographie, un foisonnant ouvrage pour nous aider à y voir plus clair. Rencontre.
Par : LIANG Chen Mis à jour le 09-10-2021
Le service de psychiatrie du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville, en République du Congo, enregistre en moyenne 1.200 admissions chaque année dues aux maladies mentales, a indiqué samedi dans la capitale, le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki.
"La situation des maladies mentales est accentuée par la consommation des substances psychotropes comme le cannabis", a-t-il indiqué dans une déclaration à la veille de la Journée mondiale de la santé mentale célébrée le 10 octobre de chaque année.
Selon lui, les principales pathologies notifiées en hospitalisation sont les psychoses délirantes aiguës représentant 43,5% des cas, les schizophrénies (22,3%), les troubles bipolaires en phase maniaque (16,1%) et les psychoses hallucinatoires chroniques (8,8%).
Le service de psychiatrie du CHU de Brazzaville est l'unique structure d'hospitalisation du pays en la matière. Le ministre congolais a expliqué que le pic d'apparition des maladies mentales se trouve entre les 15 et 25 ans.
Pierre-Manuel Pescetti le Samedi 9 Octobre 2021
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Les Pays-Bas ont été le théâtre d'un enterrement peu commun. Pour la première fois dans le pays, un « cercueil vivant » à compostage rapide a été utilisé lors des funérailles d'une Néerlandaise. Exit le bois et le métal qui composent les bières depuis des millénaires, place au mycélium, un tapis de fibres élaboré par des champignons. Lire la suite ...
Publié le
Après L’Imposture et Object side story, deux spectacles accueillis au festival RéciDives, Lucie Hanoy revient à Dives pour préparer son prochain spectacle.
À partir de sa propre histoire et de témoignages de spécialistes des psychoses, la comédienne-marionnettiste travaille un sujet qui lui tient particulièrement à cœur : la schizophrénie d’un frère, le désarroi d’une famille et le regard que la société porte sur « la folie ».
par Annabelle Martella, envoyée spéciale à Arles publié le 11 octobre 2021 à 4h12
«Les Engloutis» a été tourné dans la prison centrale d'Arles. (DR)
On passe des portes. Des blindées, d’autres à barreaux. On n’a pas réussi à les dénombrer – dans une prison on ne s’arrête pas dans les couloirs pour compter – et on arrive dans la salle de projection dans l’incapacité totale de se faire une idée générale de la géographie de la maison centrale d’Arles. On nous montre au loin, derrière un jardin entouré de barbelés, le gymnase du centre pénitentiaire. C’est ici, entre deux confinements et en pleine canicule qu’a été tourné avec des comédiens prisonniers et professionnels le premier court-métrage de la metteuse en scène Caroline Guiela Nguyen. Dans une salle où on a tiré les rideaux, on découvre le film en même temps que les quatre comédiens encore détenus, accompagnés d’une bonne partie de l’équipe dont la productrice Sylvie Pialat, qui travaillent sur ce projet depuis mars 2018. Les Engloutis appartient au cycle «Fraternité» de l’artiste, du nom de la saga théâtrale post-apocalyptique de Nguyen qui se joue en ce moment à Paris.
par Mathilde Frénois, correspondante à Nice et photos Eleonora Strano. Hans Lucas
Nice, le 17 septembre 2021, Gaelle Assoune, l'une des deux enseignantes française nominée pour le prestigieux Global Teacher Prize de la Fondation Varkey (Eléonora Strano/Hans Lucas pour Libération)
Elle n’est pas le genre de prof à installer une bibliothèque dans sa chambre. La table du salon avec ordinateur portable fait office de bureau, trop encombrant. Trop lourd, le cartable a vite cédé sa place au tote bag. Chez Gaëlle Assoune, 42 ans, il y a bien un tableau noir, mais c’est celui de sa fille de 4 ans, peint pendant le confinement. «J’ai surtout ma clef USB. J’ai des copies bien sûr, mais je fais de plus en plus de dématérialisé, expose-t-elle. Ça me permet d’avoir accès aux ENT [espaces numériques de travail, ndlr], aux blogs, aux tchats, aux forums. Cette pratique hybride permet plein de fonctionnalités.» Gaëlle Assoune n’entre pas dans les cases. Prof de français dans un collège REP + de Nice, elle a été sélectionnée parmi les 50 finalistes du Global Teacher Prize pour sa manière«d’élargir les horizons de l’enseignement au-delà des limites du système national». Son dossier est ressorti au milieu de 8 000 candidatures.
par Nicolas Demorand , Léa Salamé Mardi 14 septembre 2021
Le livre "La fracture" de Frédéric Dabi est basé sur une grande enquête d'opinion de l'IFOP auprès de la génération des 18-30 ans, en 2021. Menée à plusieurs reprises depuis les années 1950, puis interrompue pendant deux décennies, l'enquête de cette année révèle une véritable fracture avec les autres générations.
"Ce qui est frappant, c'est que cette jeunesse est insaisissable, on lui accole facilement des étiquettes mais elle est beaucoup plus diverse que cela", commence Frédéric Dabi. "Ce livre montre qu’on ne peut pas réduire cette jeunesse à la génération sacrifiée, génération pleurnicheuse, ou génération Covid.”
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