LE MONDE SCIENCE ET TECHNO |
Le patient en état de mort cérébrale est décédé en milieu de journée au CHU de Rennes ».Ce titre de dépêche de l’Agence France Presse (AFP), tombé le 17 janvier et repris par la quasi-totalité des quotidiens, ne manque pas d’interpeller. Pris à la lettre, il signifie que la mort cérébrale ne marque pas le décès, qu’être en état de mort encéphalique n’est pas être mort. Or, tant du point de vue de la médecine que du droit, la mort encéphalique marque l’arrêt de la vie, la fin de l’état de personne. Elle est la mort.
Ainsi, le titre de l’AFP interroge la compréhension publique de l’état de mort encéphalique, connu depuis les années 1950, objet d’une circulaire relative au prélèvement d’organes dès 1968 et repris par la loi il y a déjà vingt ans. Pourquoi cette notion reste-t-elle si difficile à saisir ? Comment expliquer que l’importance des moyens mis au service de l’information sur le don d’organes n’ait pas permis d’éclairer cette donnée pourtant fondamentale du sujet ?