blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 23 mars 2015

L’art subtil de perdre son temps

Le Monde.fr |  | Par 
Le 25 mars est la journée de la procrastination. L’occasion de ne rien faire, mais de le faire bien grâce à quelques astuces en ligne.


C'est pour aujourd'hui ou pour demain ?

Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain : ce proverbe détourné sous la plume de l’écrivain et humoriste français Alphonse Allais renferme le précepte essentiel du procrastinateur. Par définition, ce dernier excelle dans l’art de remettre au lendemain, sinon aux calendes grecques, ce qu’il pourrait faire le jour même. Episodiquement pour certains. Systématiquement pour d’autres. Par paresse. Par manque d’enthousiasme ou de conviction. Et même délibérément, parce que chacun sait que l’inaction suscite aussi d’opportunes alternatives et/ou contributions bienfaitrices de tiers. « Ah… tu l’as fait… fallait paaaaaaas ! »

La journée de la procrastination a été lancée le 25 mars 2010 par les éditions Anabet, pour promouvoir la sortie de l’ouvrage Demain, c’est bien aussi, de Kathrin Passig et Sascha Lobo. 

Depuis, elle est inscrite dans la nuée de celles référencées par le site journee-mondiale.com. Même si sa paternité est également revendiquée par l’éditeur et journaliste David d’Equainville dans son Manifeste du 25 mars contre la tyrannie de l’hyper-urgence (Ed. François Bourin), paru… en 2014. « Et s’il n’est pas entendu… ce sera pour le 25 mars 2015 », avançait l’éditeur visionnaire.


dimanche 22 mars 2015

Malaise des étudiants infirmiers, symptôme d’un système malade ?

20 mars 2015
Dans son blog, "une infirmière à la maison", l'auteur donne sa vision de son métier et d'un système de formation des étudiant(e)s en soins infirmiers "malades". Nous reproduisons ci-dessous son texte qu'elle partage avec les lecteurs d'ActuSoins. 
ESI-217x300-1
Malaise des étudiants infirmiers, symptôme d'un système malade ?
Nous exerçons une profession à multiples facettes, qui comporte de nombreux secteurs et autant de façons de travailler.
Nous pouvons nous poser la question de savoir ce qui nous unit en tant que professionnels. Que rapproche un infirmier anesthésiste d'un infirmier en secteur psychiatrique, un infirmier en crèche d'une infirmière en chirurgie, une infirmière libérale d'une infirmière de bloc opératoire? une infirmière du travail d'un infirmier en gériatrie?
La réponse est simple. Si les modalités de prise en charge ainsi que les connaissances théoriques et pratiques spécifiques varient selon les services et les spécialités, nous sommes tous voués à un même objectif : la prise en charge d'un patient ou d'une population dans sa globalité.

Une expérience sociale lituanienne contre le racisme

Afin de promouvoir la mise en ligne de leur nouveau site, créé pour aider les gens à savoir comment réagir face à des propos racistes, homophobes et à tout autre type de harcèlement, cette société lituanienne a réalisé une vidéo très émouvante.


"Nous lançons une vaste étude pour mieux connaitre la schizophrénie"

 Publié le 25-03-2015

Une interview du psychiatre Guillaume Fond qui va étudier, pendant 5 ans, 400 patients ayant reçu un diagnostic de schizophrénie, afin de déterminer leur devenir et d'améliorer les traitements.


Guillaume Fond, est psychiatre et chercheur au Centre expert schizophrénie de l'hôpital Henri-Mondor de Créteil. Il est coordonnateur des Centres Experts Schizophrénie de France, Inserm 955, Fondation Fondamental. 

Dix centres de psychiatrie en France, dont le vôtre, lancent un appel pour recruter des patients souffrant de schizophrénie. Pourquoi ?
Nous lançons une vaste étude, baptisée PSY-Coh SZ, qui vise à suivre pendant 5 ans, 400 patients ayant reçu un diagnostic de schizophrénie, afin de déterminer leur devenir. Chaque année, ils effectueront un bilan de santé complet avec un état des lieux de leurs conditions de vie professionnelle, sociale et sentimentale, puis une série de tests cliniques et un prélèvement sanguin qui donnera lieu à une analyse ADN, ARN (révélateur de la transcription des gènes) entre autres. Ces données alimenteront une biobanque qui sera mise à la disposition des chercheurs. L’idée derrière tout cela est de corréler les facteurs biologiques aux évènements de vie (mariage, décès, rupture) avec l’espoir de parvenir à découvrir des biomarqueurs (signatures biologiques) annonciateur de la rechute. Ce sera la première fois qu’une étude d’une telle ampleur est menée en France.

Halte au droit du travail « bashing » !

Le Monde.fr 


Palais du Sénat. Audition d'Emmanuel Macron, ministre de l'économie, par la Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques dites "loi Macron".  Son projet de loi prévoit la mise en place d’un référentiel d’indemnisation en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse ; même si le référentiel n’est qu’indicatif, la logique est bien là, éminemment discutable : l’entreprise doit pouvoir calculer à l’avance combien va lui coûter la violation du code du travail.


Repoussoir pour les investisseurs étrangers, le code du travail serait un handicap pour notre économie et favoriserait le chômage… Il faut « entièrement le réécrire », clame Nathalie Kosciusko-Morizet qui, lors de sa campagne pour la mairie de Paris, avait déjà prôné des zones franches du droit du travail.

De plus en plus systématiques, ces accusations relèvent davantage du dogme que de vérités intangibles. La thèse selon laquelle les seuils sociaux créeraient du chômage a été démentie par l’Insee. L’impact du travail dominical sur l’emploi n’est pas avéré, le pouvoir d’achat des ménages n’étant pas extensible. Quant aux 35 heures, accusées de tous les maux depuis près de vingt ans, on oublie qu’elles ont été réalisées en contrepartie d’une flexibilité accrue du temps de travail.
Dernier exemple en date, ce boulanger qui fustige l’arrêté qui l’oblige à fermer un jour par semaine. C’est encore la faute du code du travail, à ceci près que les soutiens du boulanger landais omettent de préciser que la fermeture, qui s’impose peu importe que l’entreprise emploie ou non du personnel, a pour objectif de protéger les PME, non les salariés ; la fermeture hebdomadaire égalise les conditions de la concurrence entre les petites boulangeries et celles qui ont suffisamment de personnel (celle de M. Cazenave compte 22 salariés) pour tourner 7 jours sur 7.

Le débat, nécessaire, sur la complexité du droit du travail, charrie, lui aussi, trop d’excès. Même si des mesures de simplification paraissent nécessaires ici et là, il ne faut pas rêver d’un code réduit à une centaine d’articles, l’essentiel étant renvoyé à la négociation collective, comme le proposent certains ténors de l’UMP ou le Medef.

Névroses technologiques

20 MARS 2015





Comment les textos et les mails agissent-ils sur nos névroses ? Autrefois (il y a quinze ans) écrire une lettre prenait, mettons, deux jours. Trouver un timbre et une enveloppe, poster la lettre, attendre qu’elle parvienne à son destinataire : deux ou trois jours, davantage pour l’étranger. Le temps que la lettre soit lue, que la réponse soit écrite, qu’elle fasse le trajet retour : il était normal d’attendre une bonne semaine que la boucle soit bouclée.
Cette attente-là pouvait déjà nous mettre dans tous nos états. Mais aujourd’hui ? Je vais y aller à la hache et diviser l’arbre de la névrose en trois grandes branches : l’hystérie, l’obsession, la paranoïa. Un tronc à part, c’est la perversion. La psychose, c’est encore un autre arbre. Autant de façons plus ou moins invalidantes d’être au monde et d’être avec les autres. Greffons la névrose avec la prothèse moderne que sont les moyens technologiques d’être en contact. Et prenons l’hystérique - la noblesse des névroses, disait Freud. Autrefois, l’hystérique, homme ou femme, s’inquiétait du silence au bout d’une semaine. Aujourd’hui, avec les textos, l’attente de l’hystérique commence au bout d’une minute. Surtout avec la fonction «lu» qui indique que ça y est, l’autre a ouvert le message. Pourquoi ne répond-il pas ? Pourquoi me laisse-t-elle languir ? Une heure sans réponse, et les scénarios s’échafaudent. Une journée à attendre, l’autre a rompu ou est mort.

samedi 21 mars 2015

La CGLPL continue d’alerter sur le « maintien injustifié » de patients en unité pour malades difficiles

18.03.2015


Le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), Adeline Hazan, a rendu public ce mercredi son rapport d’activité pour l’année 2014 – le premier depuis sa nomination en juillet dernier. Le CGLPL a d’ailleurs assuré vouloir poursuivre l’action de son prédécesseur Jean-Marie Delarue en précisant toutefois qu’au-delà des prisons, d’autres lieux de privation de liberté comme les établissements psychiatriques constitueront un « axe prioritaire » de ses travaux.

Quinze établissements de santé ont été contrôlés l’année dernière et le rapport édicte une série de recommandations portant sur l’accès à l’information des patients privés de liberté, leur dignité, leur vie privée et familiale, l’isolement, leur prise en charge et la communication avec l’extérieur.

L’avis de 2013 n’a eu aucune conséquence

Même si aucune unité pour patients difficiles (UMD) n’a été visité en 2014, le CGLPL continue d’alerter sur le « maintien injustifié » de certains malades dans ces établissements, à propos duquel l’instance avait émis un avis en 2013. « Cet avis, remis à la ministre des affaires sociales et de la santé le 17 janvier 2013 n’a reçu de réponse ni au 5 février, jour de la publication, ni dans le courant de l’année 2014 », note le contrôleur dans son rapport.

Des vies oubliées dans le grenier du Willard Psychiatric Center

 


Camicaos arrive sur liberation.fr. Ce blog, tenu par une archiviste, veut tordre le cou aux idées préconçues sur les archives et faire découvrir un univers plus attractif que vous ne l'imaginez.
Si je vous dis «asile psychiatrique abandonné», à quoi cela vous fait-il penser?
Patient, hanté, cris, folie, esprit, terrifiant, enfermement, souffrance, mystère, camisole sont les premiers mots qui me viennent à l’esprit. Mais depuis la touchante trouvaille au Willard Psychiatric Center cette sinistre liste est égayée par de nouveaux mots comme histoire, famille, chaleur, tranche de vie, photographie, correspondance, vie, archives, trésor, valise. Et c’est d’ailleurs de là que commence toute l’histoire.
Construit en 1869 dans l’état de New York, le centre psychiatrique Willard ferme ses portes pour des raisons budgétaires, en 1995. Bev Courtwright, une employée de Willard à qui on confie la mission de faire le tour de l’établissement pour déterminer ce qui doit être conservé, fait une surprenante découverte en inspectant le grenier : pas moins de 400 valises y sont stockées, la plupart fermées depuis des décennies.
Ce grenier est un condensé d’histoires individuelles à l’état brut. Les valises, ainsi que leur contenu, sont les témoins d’une vie passée avant l’entrée dans l’asile.

Hôpitaux parisiens : Martin Hirsch veut assouplir les 35 heures à l’AP-HP

20.03.2015

Le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch, veut ouvrir des discussions sur les 35 heures pour assouplir et mieux adapter l’organisation du temps de travail, ce qui permettrait « au moins 20 millions d’euros d’économies par an », sans diminuer la masse salariale (60 % du budget), a-t-il indiqué ce jeudi au journal « Les Échos ».

Des milliers de jours à rattraper

L’accord de 2002 sur le temps de travail « n’est plus adapté aux enjeux d’aujourd’hui. La majorité des personnels travaillent aujourd’hui 7 h 36 ou 7 h 50 par jour, dépassant 35 heures hebdomadaires. Les minutes accumulées font des milliers de jours à rattraper, en récupérations, en RTT », explique-t-il.

Les médecins hospitaliers pourront travailler jusqu’à 72 ans

20.03.2015

Les députés ont adopté jeudi, sur proposition du gouvernement, que les médecins hospitaliers puissent dans certaines conditions travailler jusqu’à 72 ans dans les hôpitaux publics.
La commission des affaires sociales a voté un amendement gouvernemental au projet de loi santé (rebaptisé projet de loi de modernisation de notre système de santé) visant à permettre le recrutement de médecins dans le cadre du cumul emploi-retraite jusqu’à l’âge de 72 ans. Cette limite d’âge s’appliquera de manière transitoire, jusqu’au 31 décembre 2022. Selon l’exposé de l’amendement, cette mesure vise à absorber un« choc démographique dans les établissements publics de santé ».

Dans 10 ans, 10 000 Maisons de santé ?

20.03.2015

L’engouement pour les Maisons de santé se confirme d’année en année. Pour la 4e édition des Journées de la, FFMPS, organisée les vendredi 20 et samedi 21 mars  à La Rochelle, la Fédération française des maisons et pôles de santé (FFMPS) attend plus de 650 personnes. À leur démarrage en 2012, ils étaient 350... Une progression exponentielle qui étonne même le président de la Fédération, Pierre de Haas. « J’avais un peu peur que cette année il y ait moins de monde car l’événement était organisé à La Rochelle alors que le bastion des maisons de santé se situe plutôt du côté Rhône-Alpes mais finalement c’est un vrai succès. On attend encore plus de personnes que l’année dernière », se réjouit le généraliste de Pont d’Ain (Ain).
Au cours de ces deux jours, la Fédération va notamment accueillir François Fraysse, représentant de la Direction Générale de l’Agence régionale de santé (ARS) Poitou-Charentes et Jean-Luc Harrousseau, président de la Haute Autorité de santé (HAS). Mais surtout, signal fort, la ministre de la SantéMarisol Touraine, en personne fait le déplacement ce vendredi après avoir effectué deux visites récentes dans des structures pluridisciplinaires, dans le Val d’Oise et à Paris.

vendredi 20 mars 2015

La maladie d’Alzheimer, un raz-de-marée en puissance, selon l’OMS

17 mars 2015

Margaret Chan. (Keystone)
La maladie d’Alzheimer a un coût de plus en plus élevé pour la société. Elle doit bénéficier d’une plus grande priorité dans l’agenda international, selon l’OMS a affirmé mardi la directrice générale de l’OMS Margaret Chan. Plus de 47 millions de personnes souffrent de démence dans le monde. Le nombre de cas devrait doubler d’ici 20 ans avec le vieillissement de la population
La maladie d’Alzheimer a un coût de plus en plus élevé pour la société. Elle doit bénéficier d’une plus grande priorité dans l’agenda international, a affirmé mardi la directrice générale de l’OMS Margaret Chan. La dirigeante de l’agence de l’ONU a lancé un appel à l’action, au terme d’une conférence de deux jours à Genève. Plus de 70 pays y ont participé, dont une forte délégation de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).
Plus de 47 millions de personnes souffrent de démence dans le monde, a précisé Margaret Chan. Le nombre de cas devrait doubler d’ici 20 ans avec le vieillissement de la population. Les coûts de cette maladie ont été évalués en 2010 à 604 milliards de dollars par an. Et ils ne cessent d’augmenter, a averti Margaret Chan. «Mais nous n’avons pas de plan disponible et détaillé pour répondre à ce raz-de-marée» des cas de démence, a-t-elle constaté. Environ 60% des cas sont recensés dans les pays à bas et moyen revenu dont les capacités sont très insuffisantes

Le grand divan médiatique

LE MONDE CULTURE ET IDEES | Par 

En même temps que celle de la gestation (GPA) pour autrui, l’année 2015 pourrait bien être celle d’une prolifération du discours psychanalytique dans les médias. Le débat législatif que la Belgique ouvre en ce moment autour de la légalisation de la pratique de GPA vient en tout cas de relancer la polémique à ce sujet. Car cette décision intervient après plusieurs avis de la Cour européenne des droits de l’homme demandant à la France, et tout récemment à l’Italie, de reconnaître des enfants nés de mères porteuses.




Dans sa levée attendue de boucliers contre cette situation nouvelle, La Manif pour tous a trouvé un allié plus ou moins involontaire chez des psychanalystes médiatiques. A la radio, à la télévision, dans les journaux, ils délivrent des avis très tranchés sur la question. Ainsi de Jean-Pierre Winter qui signale « un déni de grossesse cautionné par la société » et « un abandon d’enfant programmé », ou encore de Pierre Lévy-Soussan qui préfère parler de « rupture délibérée de ce que l’enfant a vécu pendant la grossesse ».

Depuis quelques mois, ces experts régulièrement convoqués pour éclairer lecteurs et auditeurs se déchaînent sur la GPA. Mais ce n’est que la partie la plus visible de l’iceberg. « On assiste à la montée en légitimité d’une parole psychanalytique qui manie la thématique de la boîte de Pandore et fournit de l’argumentaire à certaines parties de la société comme cette frange catholique qui s’inspire aujourd’hui plus de Freud que des écrits du Vatican », constate la sociologue Dominique Mehl.

La disparition des mots « père » et « mère » du code civil, le mariage pour tous, l’adoption par les couples homosexuels, la « théorie du genre », jusqu’à la diffusion dans les écoles du film Tomboy, récit d’une fille qui se rêve en garçon… La liste des sujets qui fâchent ces analystes fluctue au gré de l’actualité, avec une obsession pour ce qui risque de remettre en cause la famille traditionnelle et la complémentarité entre homme et femme. A commencer par l’homoparentalité, à propos de laquelle Jean-Pierre Winter s’est un peu emporté, expliquant que la légaliser « c’est tuer le père et la mère ». Coutumier de la rhétorique apocalyptique, il alertait déjà une dizaine d’années auparavant sur le risque que les couples homosexuels produisent des « enfants génétiquement modifiés ». Un registre qui sied aussi à Christian Flavigny : ce psychanalyste et pédopsychiatre n’a pas hésité, pour sa part, à affirmer que l’indifférenciation entre le père et la mère « dissipe (…) l’interdit de l’inceste », taxant du même coup les pouvoirs publics d’« apprentis sorciers ». En dehors des cabinets privés, la psychanalyse qui se présente au grand public est ainsi passée maître dans l’art de définir les contours d’une famille digne de ce nom et de prédire le destin des générations futures.

Si « Le Généraliste » était paru en mars 1910 Le médecin doit-il sacrifier sa barbe ?

19.03.2015


« On l’agite à nouveau cette question qui fut déjà discutée il y a 800 ans et plus ! Le médecin, et plus spécialement le chirurgien, doit-il sacrifier sa barbe, ce bouillon de culture de tant de microbes ? Il est probable que chacun continuera à agir au gré de son caprice et qu’on ne va pas de sitôt exiger le sacrifice de notre toison faciale sur l’autel de l’hygiène !
Jadis, on n’avait pas la liberté du choix ! L’ “Alma Mater” décidait, il fallait s’exécuter ! le 25 mars 1599, sur la demande de Barthelemi Perdulcis, l’un de ses membres, la Faculté de Médecine de Paris décrétait que les bacheliers admis à ce jour auraient à couper leur barbe. On nous a conservé le nom des victimes : Antoine de Guinaut, Antoine Roussel, Pierre Verny, Pierre Baron, Pierre Delaboissiière, Jean Fournier, Roman Dufeu.
Un peu plus tard, devant la même Faculté, une thèse était soutenue dont le titre dit le sujet : “ An Medico Barba ?” Ne l’ayant pas eue sous les yeux, nous ignorons quelles ont pu être les conclusions du candidat.

jeudi 19 mars 2015

Loi de santé : médecine scolaire, PMI, alcool, tabac... les premiers amendements santé publique

18.03.2015

Les députés ont adopté lors des premières séances d’examen en commission des Affaires sociales de la loi de santé de Marisol Touraine plusieurs amendements en santé publique.

La politique de santé de l’enfant sanctuarisée comme une politique publique

Les députés ont renforcé la politique de la santé de l’enfant. Elle devient dès l’article 1er une politique de santé publique, dont les priorités doivent être déterminées dans la stratégie de santé (afin que soit mis fin à l’absence de coordination ou de ciblage qui prévaut aujourd’hui).

Un parcours éducatif en santé de l’enfant, élaboré dans chaque école, doit inclure des mesures de sensibilisation et de prévention et des actions de promotion de la santé individuelles et collectives, associant médecins et infirmiers scolaires et la communauté éducative.

mercredi 18 mars 2015

L’art de se faire mousser

LE MONDE ECONOMIE |  | Par 


Deux chercheurs américains viennent de prouver qu’il est préférable de se livrer à son numéro d’autopromotion lorsque l’interlocuteur est occupé à une autre tâche par ailleurs (Jean-Louis Trintignant et Vittorio Gassman dans "Le Fanfaron", de Dino Risi, en 1962).


Savoir se faire mousser est tout un art. Étant particulièrement handicapée à cet égard, j’ai, à maintes reprises, tenté d’analyser les experts en la matière, pensant qu’il devait exister des règles simples à adopter pour ainsi donner une bonne impression de soi, quitte à ce qu’elle soit un peu usurpée. Il ne faut certes pas souffrir d’inhibition, ni d’un excès de modestie. Avoir confiance en soi. Autant de travers dont on peut prendre conscience et qu’il est possible d’atténuer, en forçant un peu sa nature, pensais-je. Tout en constatant que cela ne suffisait pas !

J’avais pourtant intégré également l’idée que pour capter l’attention de son interlocuteur ou de son auditoire, il valait mieux qu’il soit tout ouïe. Je m’abstenais donc de parler ou de mettre en avant les meilleures preuves de mon savoir-faire, de mon expérience passée, lorsque la personne à laquelle je m’adressais tapotait sur son téléphone, regardait son écran, attitude, hélas !, de plus en plus courante.

Erreur fatale ! Contrairement à ce que l’on pourrait intuitivement penser, c’est exactement l’inverse qu’il faut faire. Deux chercheurs américains, Alison Fragale, professeure en comportement des organisations à l’université de Caroline du Nord (Etats-Unis), et Adam Grant, professeur de psychologie à la Wharton School (université de Pennsylvanie, Etats-Unis), viennent de prouver qu’il est au contraire préférable de se livrer à ce numéro d’autopromotion lorsque l’interlocuteur n’a l’esprit que partiellement disponible, étant occupé à une autre tâche par ailleurs.

Système d'information Deux scénarios sont envisagés pour le futur SI des maisons départementales des personnes handicapées


Face à l'hétérogénéité des systèmes d'information des MDPH et des difficultés remontées du terrain, la CNSA a lancé un grand chantier pour faire évoluer ces solutions. Deux dispositifs se profilent alors : un SI unifié ou un SI harmonisé. L'Asip Santé a été chargée d'étudier les scénarios, qui intègrent tous deux un tronc commun en construction.

Après un audit mené en 2013 auprès des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) a décidé d'opérer un virage et de s'orienter vers une harmonisation des systèmes d'information (SI) de ces guichets uniques. Une nouvelle organisation qui devra faciliter le pilotage de l'activité des MDPH mais également la remontée de données nationales.

Les jours des réseaux mémoire sont-ils comptés ?

09/03/15
Après avoir bourgeonné sur le territoire français, les réseaux mémoire voient lentement mais sûrement, leurs crédits amputés. Ces dispositifs étaient pourtant présentés à l'époque comme LA réponse à l'organisation des soins de ville en matière de diagnostics précoces et du suivi des patients.

L'ENQUÊTE

Apparus sur le territoire au début des années deux-mille dans le sillon de la loi du 4 mars 2002, les réseaux de santé se sont organisés autour de quatre grands principes : l'accès aux soins, la coordination, la continuité et l'interdisciplinarité. Réaffirmés par la circulaire de 2005 relative à l'application du plan Alzheimer, les réseaux mémoire présageaient des jours heureux, à l'instar de leurs homologues relatifs au cancer, aux soins palliatifs, au diabète et à la périnatalité. L'objectif affiché par les pouvoirs publics pour 2007 parle de lui-même : un dispositif de consultation mémoire est prévu pour 15 000 personnes âgées de 75 ans et plus, entérinant alors la perspective de création de près de 350 dispositifs sur l'Hexagone.


Financés en premier lieu par le fonds d'amélioration de la qualité et de la coordination des soins de ville (Faqcsv) puis par le fonds d'intervention régional (Fir) une fois les ARH reconstituées en ARS, ces réseaux ont permis aux professionnels libéraux de faire connaître leurs velléités de collaboration aux grands plans de santé publique. Ainsi, et afin d’améliorer l’accès et la qualité du diagnostic, neurologues, gériatres, orthophonistes et neuropsychologues libéraux ont travaillé à faire de la médecine spécialisée de ville un lieu privilégié pour anticiper la maladie. Reste qu'une bonne dizaine d'années plus tard, ces derniers voient leurs financements se tarir.

Ne plus négliger la condition physique des patients schizophrènes

10/03/2015
Malgré le poids important des dépenses de santé dans les pays dits « riches », on observe que l’espérance de vie chez les schizophrènes y reste « inférieure de 20 % à celle de la population générale », rappellent les auteurs d’une étude britannique consacrée à l’évaluation des problèmes de santé physique parmi ce type de malades mentaux.
Afin d’apprécier « la qualité de l’évaluation et du traitement» des affections somatiques chez les patients schizophrènes, une étude britannique a été consacrée à la vérification rétrospective des dossiers de 5 091 patients âgés d’au moins 18 ans et souffrant de schizophrénie ou d’un trouble schizo-affectif.  Les auteurs ont relevé notamment les informations (ou l’absence de données) relatives à « neuf aspects clés » de la santé physique. Huit éléments intéressent directement le sujet lui-même : poids, indice de masse corporelle (IMC), pression artérielle, glycémie, lipides sanguins (cholestérol total et lipoprotéines de haute densité, HDL) tabagisme, addiction à l’alcool, ou mésusage d’une autre substance. Et le dernier critère concerne son contexte héréditaire : présence éventuelle d’antécédents familiaux d’ordre cardiovasculaire ou/et métabolique (diabète, hypertension artérielle, dyslipidémie).

Le CNBD préconise une évaluation médico-sociale pour les placements sous protection

10/03/15 

Les travaux du groupe Droit et éthique de la protection des personnes vulnérables se concrétisent. À l'occasion de la plénière du Comité national de bientraitance et des droits (CNBD) du 4 mars, Anne Caron-Déglise, présidente dudit groupe de travail a annoncé la publication prochaine de son rapport. D'une centaine de pages, celui-ci "introduit des propositions qui viseront à assurer l'effectivité des droits des personnes âgées", a assuré une source proche du dossier à Hospimedia.

Le dernier voyage

LE MONDE |  | Par 




Les semaines passant, Fabienne Bidaux avait fini par se dire que le cancer généralisé qui la dévorait depuis des années lui accorderait encore un sursis. Au début du mois de décembre 2014, elle avait même recommencé à prendre quelques rendez-vous pour 2015. Sait-on jamais ? Et puis, le 22 janvier, au sortir d’une nouvelle hospitalisation de plusieurs jours à Caen, elle nous a annoncé au téléphone, d’une voix nouée : « C’est maintenant une question de quelques petites semaines, j’arrive sur le parcours final. »

Se confier au Monde, avait-elle décidé, serait sa contribution posthume au débat sur la fin de vie, au moment où commence l’examen d’une nouvelle loi à l’Assemblée nationale. Nous avoir contactés serait d’ailleurs le « seul acte militant » de cette ancienne responsable de médiathèque. Sa façon de dire que non, à 48 ans, elle n’avait pas envie de mourir. Sa démarche « égoïste », ce n’était pas un acte suicidaire, mais une exigence de dignité. « Se suicider, c’est quelque chose de violent, disait-elle. Je m’en sens techniquement incapable. »

« Je n’ai pas pris cette décision d’aller mourir en Suisse par caprice ou mauvaise humeur », explique-t-elle en cette fin de matinée de janvier, dans le salon de son petit appartement, calme et lumineux, au rez-de-chaussée d’un immeuble sur les hauteurs de Caen. Célibataire et sans enfant, c’est là qu’elle vit depuis quelques années, après avoir quitté les Yvelines, où elle avait vécu, il y a près d’une dizaine d’années, une rupture douloureuse. Le moment « le plus pourri de [sa] vie ».

Mille facettes pour être bien dans sa tête

14/03/2015


Le docteur Jean-Pierre Courrèges et l'adjoint aux politiques de santé Jacques Pairo ont présenté les semaines d'information sur la santé mentale./Photo DDM, JMG.
Le docteur Jean-Pierre Courrèges et l'adjoint aux politiques de santé Jacques Pairo ont présenté les semaines d'information sur la santé mentale./Photo DDM, JMG.

La 3e édition des semaines d'information sur la santé mentale aura lieu du 16 au 29 mars. Une quarantaine d'acteurs sont impliqués dans la démarche.
La santé mentale ne concerne pas seulement les personnes ayant des troubles, elle est l'affaire de tous. Le thème 2015 sera «1 000 facettes pour être bien dans sa tête». C'est une manifestation nationale qui permet de s'informer et d'échanger sur ce qu'est la santé mentale. Elle a comme objectif de sensibiliser les Narbonnais à l'importance de la santé mentale autant que sa santé physique. Les actions proposées durant ces quinze jours sont gratuites et ouvertes à tous.
Lundi 16 mars : La marche de lancement, départ de l'esplanade André-Malraux (médiathèque) à 16 heures.
Mercredi 18 mars : Manifestation culturelle avec de nombreuses animations et créations artistiques sur la place de l'Hôtel-de-Ville.
Vendredi 20 mars : Initiation à l'aquarelle sur la place Voltaire, de 10 heures à 12 heures.
Mardi 24 mars : Café-débat au café associatif de la maison des Potes (18 h 30 à 20 h 30). «Tous fous mais de quoi ?»