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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 28 février 2014

Sages-femmes contre l’ordre médecin

CLAUDINE SCHALCK

Par Claudine Schalck Sage-femme, psychologue clinicienne
Le torchon brûle entre syndicats de médecins et sages-femmes alors que le conseil de l’ordre de celles-ci porte plainte pour propos malveillants à leur égard. Après quatre mois de grève, voilà enfin dévoilées les résistances de fond et la fronde corporatiste qui touche cette profession, toujours dépositaire des enjeux de sa constitution face à celle des médecins.
En France, nous avons gardé une conception particulière de la grossesse, a priori à risque et pathologique. Elle tombe de ce fait dans le champ d’expertise du médecin, la sage-femme y ayant droit d’exercice mais avec des compétences réduites. Le corollaire vaut pour le suivi gynécologique et contraceptif. Impossible d’échapper ici à une histoire illustrée des questions de domination, de soumission et de dépendance liées aux sexes, les médecins n’étant longtemps qu’une profession d’hommes, et les sages-femmes, une profession de femmes. Ainsi, la physiologie de la maternité, de la féminité et de la sexualité reste crainte et sous surveillance du pathologique à travers l’expertise du médecin.

Autisme : Des parents contre des psychanalystes

27 février 2014

photo jeudi matin, à la faculté de médecine, le début du colloque est perturbé par des parents d'enfants autistes. © ouest-france
Jeudi matin, à la faculté de médecine, le début du colloque est perturbé par des parents d'enfants autistes.© Ouest-France
Ce jeudi, à Brest, une quinzaine de parents d’enfants autistes du collectif d’associations Autisme Bretagne a manifesté lors d’un colloque.
« Nos enfants ne sont pas des Golem, ni des ordinateurs laissés à eux-mêmes ! Et les mères ne sont pas responsables de l’autisme de leur enfant ! » Ce jeudi matin, à Brest, à la faculté de médecine, à Brest, à l’appel du collectif d’associations Autisme Bretagne, une quinzaine de parents d’enfants autistes se sont bruyamment fait entendre lors d’un colloque. « L’autisme n’a rien à voir avec la psychanalyse. C’est un trouble neuro-développemental dont l’origine est génétique ! » 
Ce séminaire était organisé par le Service universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent Saint-Pol-Roux, sur le thème « Interventions précoces auprès des bébés à haut risque de troubles développementaux ». Parmi la centaine de professionnels se trouvent des psychanalystes. Une intervenante devait parler du « traitement précocissime d’un bébé à haut risque d’autisme ». « Dans la lignée des positions développées récemment par Charles Melman », dénoncent les parents.

Une genèse de nouveaux neurones in vivo à l’aide d’un facteur de transcription

27/02/2014





Crédit photo : BSIP
Des chercheurs sont parvenus à générer de nouveaux neurones dans le cerveau et la moelle épinière de souris adultes vivantes, sans transplanter des cellules souches. Ils utilisent un facteur de transcription, puis de l’acide valproïque. Leurs résultats sont publiés dans « Nature Communications ».

jeudi 27 février 2014

35 heures à l’hôpital : au Sénat, Touraine minimise les ravages face à la droite critique

28/02/2014

Douze ans après leur mise en place, quel bilan dresser des 35 heures à l’hôpital ? Le sénateur centriste Jean Arthuis a organisé un débat parlementaire sur le sujet. Droite et gauche continuent de camper sur des positions inconciliables.
Aline Archimbaud, sénatrice écologiste (EELV), reconnaît les graves difficultés de mise en place, et tente de pacifier le propos :« Inutile de se rejeter la faute ». Message peu entendu par la droite, montée au créneau pour dénoncer l’irresponsabilité de la gauche.
Gérard Larcher (UMP) présidait la Fédération hospitalière de France lorsque Martine Aubry a lancé la réforme. Son jugement est sévère. Entre 2002 et 2012, il rappelle que les médecins hospitaliers ont accumulé 2 millions d’heures supplémentaires. L’addition, réglée en 2012, a coûté 600 millions d’euros aux hôpitaux. L’affaire n’est pas réglée puisque le stock se reconstitue.

Etre pauvre, et se battre

LE MONDE CULTURE ET IDEES | Par 
Image extraite de "Se battre" (mars 2014), un documentaire de Jean-Pierre Duret et Andrea Santana.
Se battre. C'est à ce programme pugnace qu'invite le documentaire du même nom qui sortira, mercredi 5 mars, dans une vingtaine de salles françaises. Face à la précarité qui touche environ 13 millions de Français, le film adopte une approche et un ton inaccoutumés. Refusant tant la commisération que le militantisme, il nous montre comment des gens socialement au bord du gouffre — qui pourraient être demain chacun d'entre nous — ont décidé de s'accrocher, et comment d'autres, prodiguant leur générosité au sein des réseaux associatifs, ont décidé de les aider. Dans une période de crise généralisée, et dans un pays que sondages et études s'accordent à décrire comme le plus déprimé d'Europe, voilà un air qu'on n'était plus trop habitué à entendre.
Les réalisateurs se nomment Jean-Pierre Duret et Andrea Santana. Ils ont tourné à Givors, une cité ouvrière de la banlieue lyonnaise dont la désindustrialisation a plongé une partie de la population dans un chômage et une précarité endémiques. On y rencontre, de fait, des gens de toutes origines, ethniques et sociales, de tous âges, qui ont en partage la honte de déchoir, la hantise de tenir, l'angoisse de basculer. Ils constituent une société à l'ombre de la société. Qu'un film aussi admirable, tourné avec les 70 000 euros avancés par la société de production Agat Films, ait été réalisé sans l'aide d'aucune télévision ni d'aucun distributeur en dit long sur la difficulté à faire de la pauvreté, du moins telle qu'elle est regardée dans ce film sans pathos et sans facilité, un sujet de cinéma.

Mal de mères


M le magazine du Monde | 
Par 
Après le décès de sa mère adoptive, la photographe Agnès Dherbeys a ressenti le besoin de se rendre à Séoul avec son dossier d'adoption, pour découvrir son pays d'origine.
Entre les années 1970 et 1980, la Corée du Sud a "exporté" plus d'enfants que n'importe quelle autre nation. Sur les 156 242 orphelins listés entre 1953 et 2004, 15 000 ont été accueillis en France. J'étais l'une d'entre eux. J'ai aujourd'hui 37 ans. Je considère mon adoption comme réussie. J'ai eu une enfance heureuse. Mes parents, Jacqueline et Robert Dherbeys, m'ont chérie et élevée avec beaucoup d'amour dans une petite ville postindustrielle de la Drôme. Nous étions huit Coréennes presque du même âge à avoir été adoptées par des habitants de cette commune. J'étais instinctivement attirée par elles et curieuse, mais je ne me souviens pas que nous ayons jamais discuté de nos origines communes. En 2007, ma mère est décédée d'un cancer généralisé. A ce jour, je ne suis pas encore sûre d'avoir fait mon deuil. Peu après sa mort, mon désir de découvrir la Corée s'est timidement révélé. Auparavant, je craignais sincèrement de blesser mes parents : parfois, les mots ne compensent pas les confusions du cœur, d'autant que la communication n'était pas notre fort. J'imagine que ce manque d'intérêt masquait aussi une peur de l'inconnu, un trac irrationnel d'ébranler les fondements sur lesquels je m'étais construite.

Nos gènes déterminent notre façon de réagir au cannabis

LE VIF.be 28 février 2014

BELGIQUE

Euphorie, détente ou crises d’angoisse ? Les effets du cannabis sont passés à la loupe par les chercheurs du centre de psychiatrie et neuroscience de paris. L’étude, publiée dans la revue « Molecular Psychiatry », révèle que la tendance à ressentir des effets psychotiques aurait une origine génétique.
© Thinkstock
Suite aux résultats de son étude réalisée sur 3800 étudiants, révélant que près d’un jeune sur deux a consommé une fois dans sa vie du cannabis, l’équipe de l’Inserm de Marie Odile Krebs s’est intéressée à la variation des effets de cette drogue sur les consommateurs. À côté des raisons évidentes de variation telles que la qualité du mélange du produit, sa pureté et la fréquence plus ou moins répétée de sa consommation, les chercheurs ont constaté, pour la même consommation et le même produit, des conséquences très différentes à court et à long terme. 

Toxicomanie : l’exemple de la justice canadienne

SONYA FAURE ENVOYÉE SPÉCIALE À TORONTO (CANADA)

Le passage à la barre ne dure que quelques minutes, et débute chaque fois de la même façon :
«Alors Monsieur Christopher (1), comment allez-vous aujourd’hui ?
- Pas très bien.
- Et votre consommation de drogue ? demande la juge.
- Je n’ai rien pris cette semaine.»Soudain, et comme un seul homme, la juge, l’avocate, la procureure et le public de la salle d’audience applaudissent. «C’est bien, reprend la juge Mary Hogan, mais continuez à suivre votre traitement.»
Au tribunal de traitement de la toxicomanie de Toronto, ils comparaissent pour possession et consommation de crack, cocaïne ou héroïne, pour vol, prostitution ou petit trafic afin de financer leur consommation. Les agressions violentes, les violences sexuelles sont bannies du programme né voilà plus de quinze ans.
L’accord passé entre le petit délinquant et la justice est clair : à condition qu’il plaide coupable et qu’il s’engage à suivre un programme de désintoxication et de réinsertion sociale, juge et procureur acceptent de transformer la peine de prison en une sanction plus légère (travail d’intérêt général par exemple), voire à abandonner toute poursuite. S’il échoue, il sera jugé. «Nous tentons de combiner le système de soin avec le système judiciaire, explique la juge Hogan. La naissance des "drug courts" est venue de la base : les magistrats ont constaté qu’ils jugeaient toujours les mêmes personnes et que les voies juridiques classiques ne fonctionnaient pas.»

"Un pyromane est pleinement responsable"

jeudi 27 février 2014

Un soldat du feu est suspecté d’être à l’origine de plusieurs incendies. En direct sur Antenne Réunion, le responsable du pôle psychiatrique CHU Sud, Laurent Denizot, a livré un éclairage sur la pyromanie. 

Le caporal-chef Nirlo a avoué être à l’origine des incendies du Maïdo en 2010 et 2011. Déjà condamné le 28 janvier dernier pour avoir mis le feu au Moka, le soldat du feu serait responsable de cinq incendies. Une expertise psychologique permettra de déterminer si le mis en cause est un incendiaire ou un pyromane. Très proches dans les esprits, les deux termes sont toutefois à nuancer. Laurent Denizot, responsable du pôle psychiatrique du CHU Sud a apporté son avis sur la question, en direct sur Antenne Réunion jeudi. 

Pour l’expert, comme pour la majorité des gens, difficile de concevoir qu’un pompier soit responsable d’incendies. "Un pompier a une éthique. C’est un métier qui a une grande importance sociale", a-t-il expliqué. 

Laurent Denizot a démarré son analyse en partant de la définition de l’incendiaire. "Les incendiaires sont des gens qui mettent le feu pour des raisons diverses et variées, ça peut être par intérêt, par vengeance, dans un état de confusion mentale, sous l’effet d’un trouble psychotique", détaille le responsable du pôle psychiatrique du CHU Sud. 


L’expertise psychiatrique devant la Cour européenne des droits de l’homme

Publié le  dans Droit et justice

Par Roseline Letteron.
Dans sa décision Ruiz Rivera c. Suisse du 18 février 2014, la Cour européenne s’interroge sur la place de l’expertise psychiatrique dans la décision de libérer, ou non, une personne qui a été déclarée pénalement irresponsable après un crime particulièrement grave.
En avril 1995, le requérant, de nationalité péruvienne mais résidant à Zürich, a frappé son épouse de quarante-neuf coups de couteau. Il lui a ensuite tranché la tête, qu’il a jetée par la fenêtre de l’appartement. L’enquête qui a suivi a montré que M. Ruiz Rivera était sous l’emprise de l’alcool et de la cocaïne au moment de son acte. En octobre 1995, le Dr. R., expert psychiatre, rend un rapport constatant que « le requérant souffrait depuis plusieurs années d’une schizophrénie paranoïde chronique ». Au regard du danger qu’il représente pour la sécurité publique, le médecin recommande son internement dans un lieu fermé. En mai 1996, les juges de Zürich le déclarent irresponsable et il est interné au pénitencier de Pöchwies où, inconscient de sa maladie, il refuse tout traitement. Par la suite, le diagnostic de schizophrénie établi en 1995 est confirmé en 2001 et en 2004. Sur cette base, sont rejetées les multiples demandes de mise en liberté formulées chaque année de 2001 à 2004 par M. Ruiz Rivera.
Le recours porte exclusivement sur le refus de mise en liberté de l’année 2004. Celui-ci en effet ne s’est appuyé sur aucune expertise effectuée par un expert indépendant postérieure à 2001, et les tribunaux suisses ont alors refusé de tenir une audience qui aurait permis à M. Ruiz Rivera de présenter ses observations.

Le billard sur le divan

NATALIE LEVISALLES

 
Drik est psychanalyste. Quelques mois après la mort de sa femme, Hanna, il reprend le travail. Un seul patient pour commencer, Allard, jeune étudiant en psychiatrie. Autour de Drik, il y a sa sœur Suzanne, anesthésiste, qui était la meilleure amie d’Hanna. Peter, le mari de Suzanne, psy aussi, et leur fille Rose, une brillante étudiante de 20 ans. C’est une famille unie, qui vit dans l’aisance matérielle et intellectuelle. Tous sont aimants, raffinés, intelligents, ils exercent des métiers qu’ils ont choisis et sont appréciés de leurs collègues. Le récit commence comme l’histoire d’une renaissance : après la maladie et la mort, la vie reprend. Et pourtant, l’arrivée d’Allard dans le cabinet de Drik provoque un malaise qui annonce une suite d’événements dramatiques.

Les soldates face aux hommes des casernes

LÉA LEJEUNE

La grande muette s’est décidée à prendre la parole sur les violences sexuelles. Hier, à l’occasion de la parution de la Guerre invisible, qui fourmille de témoignages sur la situation des femmes militaires, le ministère de la Défense a annoncé ouvrir une enquête sur les violences sexuelles et les cas de harcèlement commis dans l’armée. «Nous avons un contenu équivalent qui est arrivé sur le bureau du ministre la semaine dernière», s’est justifié le porte-parole du ministère, Pierre Bayle, évoquant le rapport classifié du contrôleur général des armées, Gilles Chevalier, sur l’égalité entre hommes et femmes au sein de la défense.
Intruses. L’omerta règne encore en France. Dans la Guerre invisible, les journalistes de Causette Julia Pascual et Leïla Minano racontent l’ambiance machiste de la caserne aux opérations extérieures (Afghanistan, Mali, Centrafrique), où les femmes sont perçues comme des intruses, essuient réflexions salaces et petites phrases stigmatisantes, jusqu’aux actes les plus graves.

mercredi 26 février 2014

Le fondement juridique de la rétention de sûreté jugé « hasardeux et incertain »

LE MONDE | Par 
Au centre socio-médico-judiciaire de sûreté (CSMJS) de Fresnes, dans le Val-de-Marne.
Il n'y a pas foule, en rétention de sûreté. Quatre personnes (dont une par erreur) y ont été placées, depuis que la loi de 2008 permet de retenir des condamnés « particulièrement dangereux » une fois qu'ils ont purgé leur peine, une sorte de peine après la peine, prolongeable indéfiniment. Les quatre « retenus » ne sont ni détenus ni écroués, mais ne peuvent pas partir. Ils sont tous sortis après trois mois d'ennui profond à regarder la télé, sans trop comprendre ce qu'ils faisaient là – sauf l'un d'eux, un peu fragile, qui était volontaire, mais a dû partir quand même.

"Le niveau des études d'infirmiers est assez bas en Belgique"

LE VIF.be 26 février 2014
BELGIQUE 

La vie des patients peut être mise en danger lorsque les infirmiers sont surchargés de travail. Par contre, lorsque ces derniers sont plus qualifiés le taux de mortalité baisse. Mais qu’en est-il en Belgique ? Trois questions à Paul Sonkes président de l’association belge des praticiens de l'art infirmier ACN .
© Thinkstock
Selon une étude conduite dans neuf pays, dont la Belgique, la mortalité des patients est en hausse lorsqu’il existe une forte différence dans le niveau d’études des infirmiers et que ceux-ci sont surchargés de travail. Trois questions à Paul Sonkes, président de l’association belge des praticiens de l'art infirmier ACN.
Tous les infirmiers qui travaillent en Belgique ont-ils le même niveau ?
Non puisqu’il existe deux filières en Belgique. La première est un bachelor de trois ans et la deuxième un enseignement secondaire complémentaire, soit un brevet basé sur une formation beaucoup plus pratique que théorique que l’on obtient aussi en trois ans et pour lequel le CESS n’est pas requis. Dans les hôpitaux, la proportion d’infirmiers issus de ces deux filières diffère entre le nord ou le sud du pays. Du côté francophone il y a plus d’infirmiers bachelor alors qu’au nord ce n’est pas forcément le cas. En Flandre, il y a entre 60 et 70% d’infirmiers qui n’ont que leur brevet alors qu'en Wallonie ils ne sont qu’entre 30 et 40%.


Le pape fait la promotion du sacrement des malades

26.02.2014

Le pape François a recommandé mercredi aux catholiques d'appeler plus souvent le prêtre pour qu'il donne le sacrement des malades (appelée jadis "l'extrême onction"), lors d’une catéchèse sa catéchèse devant 3000 personnes pour expliquer les sacrements chrétiens. 

mardi 25 février 2014

Le réel est-il supportable ? (Rediffusion du 16.11.2012 )

Les Nouveaux chemins de la connaissance | 12-13

par Adèle Van ReethPhilippe Petit
A écouter ici
Ce matin, je ne sais pas ce qui se passe, je suis perdu. Est-ce l’angoisse qui me taraude, en tant qu’elle est quelque chose qui part du réel. Ou alors est-ce parce que je sais le réel effroyable, que je ne supporte pas l’idée d’avoir à en parler. Comme si je devais m’affronter non pas à quelque chose, mais à quelqu’un, car de toute évidence, comme le dit le psychanalyste Gérard Pommier, « le réel, c’est quelqu’un » ! 
A coup sûr la part de nous que nous avons rejetée ou bien celle qui nous trouble ou nous effraie, comme lorsque nous sommes anéantis par la beauté, ou confrontés à une situation trop grande pour nous, à un amour trop intense. Je ne sais pas. Je ne comprends même pas qu’on puisse se poser la question de savoir qu’est-ce que le réel ? C’est un peu comme si on me demandait : est-ce que c’est la pensée qui détermine le réel ou l’inverse ? Je sais bien que c’est lui qui commande le réel, je sais bien qu’il fait la loi, moi, le réel, je n’ai pas besoin de me poser la question. 
Ce qui me dérange justement c’est que le Réel en impose, qu’il commande au sujet que je suis. Ce qui me dérange, c’est que je ne puis le connaître autant que je le voudrais ! Bien sûr, je me console en me disant que les scientifiques ont en gros le même problème. D’ailleurs, à les entendre, ils n’ont que des problèmes à résoudre ; et ils n’aiment pas trop s’approcher de l’aveuglante proximité du réel ! 
Mais ceci est une autre histoire : ce matin, je suis perdu, et j’aimerais m’enquérir comment s’est débrouillé le docteur Lacan avec cette affaire ! J’aimerais savoir quels chemins il a empruntés pour rejoindre le symptôme du réel ! Pas facile, je crois, mais Colette Soler a accepté de venir à CitéPhilo afin de nous parler de son parcours – celui de Lacan, mais aussi peut-être un peu le sien – le parcours qui l’a mené où ça ? Disons, à l’inconscient réel.


Colette Soler GILBERT GLASMAN © CITÉPHILO

Invité(s) :
Colette Soler, psychanalyste formée par Jacques Lacan, pratique et enseigne la psychanalyse à Paris










Féminin, Folie, Adolescence





L’abandon, idée maîtresse en 2014

LE MONDE | Par 
La vie des idées se compose de trouvailles, de questions vaines, de querelles et de débats profonds. Ce qui est sûr, c’est que controverses et réflexions expriment l’esprit d’une époque qu’il n’est pas forcément facile de résumer. D’où l’intérêt de la synthèse que tente d’en produire la troisième édition de cePanorama.
Or, à ce titre, l’année débute sous de tristes auspices, celui du « sentiment d’abandon » qui aurait marqué 2013. Le cœur plus lourd que l’esprit fécond, notre monde baignerait dans l’inquiétude et peinerait à penser. C’est la conviction qu’exposent les journalistes Jean-Marie Durand et Emmanuel Lemieux dans leur éditorial du Panorama des idées 2014, dont ils ont dirigé la publication. L’ouvrage reprend notamment de courts articles déjà publiés sur le site qu’ils dirigent, Les Influences, consacré aux idées, et, si la mélancolie est bien présente dans cette livraison, elle se présente comme un miroir déformant la réalité.

Une pétition pour demander le remboursement des consultations de psychologues

23.02.2014


Le récent rapport du député socialiste, Denys Robilliard sur la psychiatrie donne des ailes aux défenseurs de l’accès aux soins psychologiques. Une de ses propositions phares cocnernant les psychologues suggérait en effet aux pouvoirs publics d’examiner "la possibilité et les modalités d'une prise en charge de leur exercice par l'assurance-maladie". Une pétition qui vise les 10 000 signatures est actuellement lancée sur internet par des psychologues pour obtenir cette prise en charge par la sécurité sociale des consultations chez le psychologue.

Enquête sur le centre socio-médico-judiciaire de sûreté de Fresnes

Le CGLPL a mené une enquête sur place au centre socio-médico-judiciaire de sûreté de Fresnes qui a donné lieu à un rapport.
Le CGLPL a également publié un avis au Journal officiel de la République française relatif à la mise en oeuvre de la rétention de sûreté (accéder à l’avis).

Mort à Cochin : « des erreurs d'organisation », selon Martin Hirsch

Le Monde.fr avec AFP | 
Après la mort « inexpliquée », le 15 février, d'une patiente après son arrivée aux urgences de l'hôpital Cochin à Paris, le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch, a reconnu l'existence de problèmes, mardi 25 février.
Une enquête interne a été ouverte par l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), dont dépend l'hôpital Cochin. « A ma connaissance (...), il n'y a pas de faute individuelle qui justifierait des sanctions individuelles, il y a des erreurs d'organisation suffisamment graves pour qu'on prenne des corrections, pour qu'on les prenne au sérieux et qu'on rende des comptes », a-t-il déclaré sur France Inter.

Une partie des détenus soignés en psychiatrie légale de retour en cellule

LE VIF.be BELGIQUE 25 février 2014

(Belga) Le traitement des internés fonctionne car peu d'entre eux commettent à nouveau des faits. Cependant, plus de la moitié sont remis en prison, rapporte mardi De Standaard.
En 2001, trois hôpitaux psychiatriques avaient créé une section de psychiatrie légale pour les personnes qui ont commis des faits criminels et qui souffrent de problèmes psychiatriques. Les patients y sont traités sur le plan médical mais également éduqués afin de réduire les facteurs de risque d'une récidive en apprenant à gérer leur agressivité, à communiquer, à occuper leur temps libre, etc. Afin de connaître le succès de la méthode, Ingeborg Jeandarme du centre d'expertise de psychiatrie légale (Kenniscentrum Forensisch Psychiatrische Zorg) a étudié les dossiers de 531 personnes internées dans ces trois centres entre 2001 et 2010.

L'hôpital de Maubeuge condamné après le suicide d'un détenu

Le Monde.fr avec AFP | 
L'hôpital de Maubeuge a été condamné pour "faute" après le suicide d'un détenu en 2006.
L'hôpital de Maubeuge a été condamné par le tribunal administratif de Lille pour « faute » après le suicide d'un détenu à la prison de Maubeuge en 2006. Le tribunal administratif a condamné le centre hospitalier de Sambre-Avesnois à Maubeuge« à verser 15 500 euros à la famille » de ce détenu âgé de 21 ans, qui s'est pendu le 16 novembre 2006 dans sa cellule du quartier disciplinaire (QD), a annoncé, lundi 24 février, dans un communiqué l'Observatoire international des prisons (OIP).
Le jeune homme, qui souffrait de toxicomanie et de dépression, avait été retrouvé pendu aux grilles de sa cellule, deux jours après son placement en quartier disciplinaire « pour des menaces à l'égard d'un surveillant, qu'il contestait avoir proférées », a indiqué l'OIP. Il est mort six jours plus tard au CHRU de Lille.

Oui, des organisations d’usagers et ex-usagers en santé mentale peuvent prendre la parole publiquement en-dehors de la FNAPSY

Blogs 24 FÉVRIER 2014 PAR ANDRÉ BITTON

En réponse à une interview de Mme Claude Finkelstein dans les Actualités sociales hebdomadaires du 7 février 2014, titrée : « La parole des usagers en psychiatrie est reprise en mains par les professionnels » (cf. pièce jointe), nous publions, à titre de contredit, une lettre commune signée par six organisations d’usagers en psychiatrie et santé mentale, dont le CRPA, qui représentent ensemble environ 3 000 adhérents. 

 
Le 23 février 2014.

Nous, associations indépendantes d’usagers et ex-usagers en santé mentale, avons été choqués par l’affirmation de Mme Claude Finkelstein, aujourd’hui ex-Présidente de la FNAPSY consistant à dire qu’en dehors de son organisation et de sa personne il n’y avait pas de représentation, pas de parole légitime des usagers. A son sens, la prise de parole par tout autre usager ou association serait « instrumentalisée » par les professionnels si cet usager n’est pas « suivi » par la FNAPSY (Actualités sociales hebdomadaires, n°2846, 7 février 2014, « Questions à Claude Finkelstein », par Noémie Colomb).
Cette déclaration est un affront à la représentation indépendante des usagers patients et ex-patients de la psychiatrie, par nos associations dans leur diversité, qui existe et qui s’exprime bel et bien en France depuis de nombreuses années. Elle est aussi un affront aux professionnels de santé qui nous écoutent et avec lesquels nous travaillons depuis plusieurs années.

Un homme tué sur un parking à Bordeaux : le manque de moyens de la psychiatrie

24 février 2014

C'est un homme au passé psychiatrique chargé qui a commis l'agression mortelle dimanche matin sur le parking d'un supermarché du quartier de la Bastide à Bordeaux. Un homme de 79 ans est mort, roué de coups. Les syndicats du centre hospitalier de Cadillac dénoncent les dysfonctionnements de la psychiatrie en France.

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