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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 10 décembre 2012

Vos secrets les mieux gardés trahis par les ondes cérébrales ?

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 

Enregistrements de différentes ondes cérébrales par électroencéphalographie.
Enregistrements de différentes ondes cérébrales par électroencéphalographie. | Thomas Ros/Université de Genève
L'arrivée des casques électroencéphalographes (EEG) grand public et l'apparition de sites de téléchargement proposant des jeux adaptés à cette nouvelle interface ont déjà alerté la communauté des experts en sécurité informatique. Ils y voient une nouvelle menace pour le respect de la vie privée des utilisateurs - mais cette fois, les pirates iraient voler des informations confidentielles directement dans leur tête.
Les premiers travaux dans ce domaine ont été menés cette année à l'initiative d'un informaticien, Ivan Martinovic, qui a aussi des notions de neurosciences car c'est un ami proche du neuroscientifique Tomas Ros (université de Genève) : "Quand nous étions étudiants, Tomas se servait de moi comme cobaye pour ses expériences d'interface cerveau-ordinateur."
A partir du printemps 2011, les deux amis conçoivent une série d'expériences. Elles furent réalisées par une équipe de l'université de Californie à Berkeley, où Ivan Martinovic travaillait à l'époque, sur des volontaires portant des casques achetés 300 dollars (230 euros) sur Internet. L'objectif était de mesurer un signal cérébral baptisé P300-B, émis par certains neurones quand le cerveau identifie une information qu'il connaît déjà, et qu'il juge pertinente pour résoudre un problème ou répondre à une question. L'émission d'un signal P300-B est un réflexe a priori incontrôlable.

Le ciel dans tous ses états

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 

On dit qu'Amma, pour créer le sene na, premier de tous les végétaux, a raclé sa gorge, ce qui a fait de la terre ; sa salive est devenue de l'eau ; il a respiré en remontant au ciel, c'est le feu ; il a soufflé fort, c'est le vent. Il n'a pas mélangé les éléments, mais les a superposés : il a posé la terre, puis l'eau, puis le feu, puis l'air." Ainsi apparut la Terre selon la tradition des Dogon, un peuple du Mali.
Cet extrait poétique n'est qu'une illustration du foisonnement littéraire rassemblé dans cet ouvrage qui résume, à travers le temps et les civilisations, les différentes manières de représenter la Terre, le ciel ou l'Univers. L'éditeur et le coordinateur, l'astrophysicien Jean-Philippe Uzan, ont demandé à la fine fleur de la cosmologie ou de l'astronomie moderne (et pour la plupart des Français) de sélectionner des textes "classiques" et de les commenter.

Les origines de l'écriture

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 

A l'heure où Internet, avec Google et Wikipédia, met à notre portée immédiate toutes les connaissances du monde ou presque, comment ne pas être effleuré par la question de la vacuité de l'effort de mémorisation qui a jusqu'ici été la marque de l'enseignement ? Cette externalisation de la mémoire, qui atteint aujourd'hui un paroxysme, est en fait en marche depuis plus de cinq mille ans. Depuis qu'en Mésopotamie la constitution de riches cités s'est traduite par un besoin d'inscrire dans le temps les échanges commerciaux. C'est là qu'est née l'écriture, comme le rappelle ce passionnant petit ouvrage qui livre les derniers résultats des recherches sur son origine à Sumer, mais aussi en Egypte et en Chine. Dans une introduction éclairante, le philosophe Roland Schaer rappelle que cette double prothèse, de la parole et de la mémoire, présente une ambivalence fondamentale : l'écriture peut induire "aussi bien l'esprit d'orthodoxie, la sacralisation du texte que l'esprit critique, la discussion, qui met le texte à distance et le discute".
Viviane Alleton, Jaroslaw Maniaczyk, Roland Schaer, Pascal Vernus (Le Pommier-Universcience Editions, 224 p., 10 €).

Saint-Alban-sur-Limagnole Journée de rencontres et d'échanges pour la filière de psychiatrie adulte

Correspondant
08/12/2012
C'est au centre hospitalier François-Tosquelles que le directeur, Francis Signac accueillait les représentants des structures hospitalières et médico-sociales du département pour une journée de rencontres et d'échanges, visant à restituer le projet d'établissement élaboré en 2010 avec un certain nombre de partenaires. Pour Francis Signac, "ce que l'on a souhaité c'est qu'après la mise en œuvre de ce projet, les partenaires puissent nous faire un retour sur expérience car ces partenaires sont essentiellement les structures médico-sociales, que ce soit dans le domaine des handicapés où des personnes âgées." Cette journée était une première qui s'adressait à la filière de psychiatrie adulte.

Détentions : il faut un numerus clausus

LE MONDE | 
Jeudi 6 décembre, Jean-Marie Delarue, contrôleur général des lieux de privation de liberté, a dressé un bilan effarant de l'état de cet établissement pénitentiaire : les rats et cafards pullulent, les cellules aux fenêtres brisées sont d'une saleté repoussante, des détenus, faute d'eau courante, boivent celle des toilettes. La prison est surpeuplée, l'inactivité forcée, les règlements de comptes et le racket généralisés. De fait, la privation de liberté n'y a plus aucun sens, car elle produit des enragés plus violents encore à la sortie qu'à l'entrée. Personne ne peut feindre la surprise. Le premier rapport accablant sur les conditions de détention à la prison des Baumettes, établi par le Comité européen de prévention de la torture, remonte à 1991.
20 minutes

à Corbas, on se suicide plus qu'ailleurs

Créé le 07/12/2012

La prison de Corbas fut construite pour tre un modle d'tablissement pnitentiaire.
La prison de Corbas fut construite pour être un modèle d'établissement pénitentiaire.  C. VILLEMAIN / 20 MINUTES

Des associations manifestent samedi pour avoir des éclaircissements sur ces décès

C'est une tradition du 8 décembre. Comme chaque année, plusieurs associations manifesteront samedi après-midi devant la maison d'arrêt de Corbas afin que « la lumière soit faite sur les décès en détention ». Un rassemblement qui aura d'autant plus d'écho que Corbas est l'établissement pénitentiaire de France ayant connu le plus de suicides en 2011, selon l'Observatoire national de la délinquance. 8 détenus se sont donné la mort, soit deux fois plus qu'à Fresnes et aux Baumettes. « Ce chiffre ne dit pas le nombre réel de suicides, car il ne comprend pas les personnes qui décèdent à l'hôpital des suites de leurs blessures », précise une source. « Il y a dans ces nouveaux établissements pénitentiaires plus de suicides que dans les anciennes prisons, note Jean-Marie Delarue, contrôleur général des lieux de privation de liberté. Ces structures sont déshumanisantes. Elles engendrent un isolement et une absence de lien social. »

jeudi 6 décembre 2012


The Museum of Everything // Exhibition # 1.1

Exposition
15/10/12 - 16/12/12
Chalet Society
Bienvenue au The Museum of Everything, le musée ambulant pour des artistes qui créent sans intention, sans éducation et sans célébration.
En Octobre 2012, The Museum of Everything arrive à Paris avec Exhibition #1.1, un voyage épique à travers cinq cents œuvres d’artistes autodidactes, visionnaires et atypiques, organisés dans les couloirs étroits et les salles de classe silencieux d’un séminaire catholique ancien située dans Saint-Germain des Près.

PETITION :: Le changement est indispensable en psychiatrie pour une éthique de l’hospitalité !


A signer ici

mercredi 5 décembre 2012

L’aire cérébrale traitant la « petite voix » intérieure est localisée

Nous nous parlons à nous-même dans notre tête. Pour une part, la pensée est constituée d’une petite voix. D’où vient cette impression sonore fictive, ce son imaginaire, se sont interrogés des chercheurs français ?
Sous la direction de Jean-Philippe Lachaux (INSERM, Lyon), ils se sont intéressés à une situation particulièrement propice à la « petite voix », la lecture silencieuse. Et ils constatent que les régions cérébrales auditives du cortex temporal, spécialisées dans le traitement de la voix, sont activées lorsqu’on lit dans sa tête.

Éviter les ruminations dépressives

Diverses retombées de ces recherches sont évoquées. Par exemple, on peut envisager des outils de rééducation permettant d’éviter l’emballement des pensées lorsqu’elles sont envahissantes ; ou d’éviter les ruminations dépressives ; voire d’aborder le discours intérieur dans certaines pathologies graves comme la schizophrénie.
« Bien que ces travaux ne traitent que d’une situation de lecture, ils établissent qu’il est possible de détecter en direct les moments où quelqu’un pense, et même de savoir si ses pensées sont plutôt de nature verbale… Mais attention : nous sommes encore loin de savoir à quoi cette personne pense », avertissent les chercheurs.
› Dr BE. V.
The Journal of Neurosciences, 5 décembre 2012.
lequotidiendumedecin.fr 05/12/2012

66 hôpitaux franciliens fortement exposés à la pollution atmosphérique

Dans le cadre d’un programme sur la qualité de l’air à proximité des voies à grande circulation, Airparif publie une étude portant particulièrement sur les publics sensibles des crèches, écoles, structures d’hébergement des personnes âgées, hôpitaux et enceintes sportives en plein air. Airparif a considéré des zones de 500 m de part et d’autre des axes routiers franciliens les plus denses (près de 3 000 km de voirie au total). Résultat : un dépassement de l’ensemble des normes pour les trois principaux polluants (dioxyde d’azote, benzène, particules fines PM10 et PM2,5) est observé dans les établissements situés en moyenne à moins de 40 mètres d’un axe important de circulation, « soit 125 écoles, 85 crèches, 66 hôpitaux et 36 hébergements pour personnes âgées », les trois quarts de ces établissements étant situés au sein de la capitale, indique Airparif. Pour les hôpitaux, la part des établissements dépassant les seuils réglementaires varie ainsi grandement entre Paris et la petite couronne (respectivement 75 % vs5 % au-delà de la valeur limite de dioxyde d’azote, 45 % vs 9 % pour les particules fines et 17 % vs 1 % pour le benzène). S’agissant des terrains de sport de plein air, « plus de 80 % d’entre eux sont situés dans des zones respectant l’ensemble des normes considérées », souligne Airparif.
› D. B.
lequotidiendumedecin.fr 05/12/2012

Une psychiatre à la maison de santé


Marie-Josée Prat installera sa nouvelle plaque sur les grilles de la maison de santé des vaux d’Yonne, place des Promenades.? - Photo Pierre Destrade

Marie-Josée Prat installera sa nouvelle plaque sur les grilles de la maison de santé des vaux d’Yonne, place des Promenades.? - Photo Pierre Destrade
Marie-Josée Prat est psychiatre libérale. Cette nouvelle professionnelle de santé intégrera la maison médicale des vaux d’Yonne, dès janvier 2013.

Devant la maison de santé des vaux d'Yonne, place des Promenades, les plaques des médecins généralistes vont faire de la place à une nouvelle, celle d'une psychiatre libérale qui exercera dès janvier prochain. Marie-Josée Prat traite la souffrance humaine, « des névroses aux dépressions en passant par les psychoses et les addictions ». Ce serait une première dans le territoire du haut Nivernais. « Les patients vont à Auxerre ou à Nevers lorsqu'ils souhaitent consulter », assure Marie-Josée Prat.
Un besoin concernant l'addictologie
En se joignant aux médecins généralistes de la maison de santé des vaux d'Yonne, Marie-Josée Prat participe à la diversité de l'offre de soin sur le haut-Nivernais. « C'est une bouffée d'air ! » annonce Yannick Bley, médecin généraliste. « Elle répondrait à un manque de psychiatres sur le territoire. Et elle viendrait aussi en complément aux permanences du centre médico-psychologique de Clamecy qui ne peut pas répondre à toute la demande (*). »
Du côté du Réseau de santé du haut Nivernais (RSHN), l'installation de Marie-Josée Prat est aussi attendue. « Nous avons un territoire dont la mortalité évitable, liée à l'addiction, est importante. Notamment en ce qui concerne la drogue et l'alcool », indique Jean-Loup Lafeuillade. « Le psychiatre pourrait alors intervenir, en lien avec les médecins généralistes, pour la prise en charge des patients. »
Marie-Josée Prat reprend donc son activité, là où elle l'avait laissée il y a deux ans. « J'avais pris ma retraite, mais quand on aime son métier, on peut difficilement s'arrêter », explique-t-elle. Sortie de l'internat en psychiatrie de Bourgogne, l'Icaunaise a travaillé à Avallon (Yonne) et à Malakoff (Hauts-de-Seine). « J'ai aussi fait des vacations au centre hospitalier spécialisé de La Charité-sur-Loire. »

Marseille : la gale fait son entrée aux urgences psychiatriques




Publié le mardi 04 décembre 2012 à 17H05
Le service de la Conception a été fermé mais "Sud santé" réclame plus
La gale remonterait à la mi-octobre. Le personnel a été transféré dans un autre service mais les soignants auraient préféré un
La gale remonterait à la mi-octobre. Le personnel a été transféré dans un autre service mais les soignants auraient préféré un "déménagement" vers un autre établissement.
Photo Edouard Coulot
La direction aurait bien aimé éviter. Mais l'épidémie a été la plus forte. Et la direction de la Conception a été contrainte de fermer les urgences psychiatriques, hier. La gale a fait son entrée à l'hôpital. En fait, l'épidémie remonterait à la mi-octobre.

L’ARS Ile-de-France s’intéresse aux centres de santé


L'Agence régionale de santé d’Ile-de-France s’intéresse de près à ses 300 centres de santé. Elle a entrepris dès 2012 une étude approfondie de leurs problèmes financiers sur un échantillon d'une trentaine de centres volontaires, en majorité municipaux, situés dans la "petite couronne" autour de Paris. Une meilleure optimisation des ressources s'impose, selon l'étude, qui a constaté des sous-facturations d'actes, ainsi qu'une mauvaise gestion du tiers-payant accordé à tous les patients des centres. Il y a aussi des "fortes actions à mener" en matière d'organisation du travail, de gestion des rendez-vous, selon l'étude. L'ARS n’exclut pas d’aider à l'ouverture de nouveaux centres de santé, si des communes s'impliquent dans leur création. Alors que desproblèmes de pénurie de l’offre libérale se posent dans certains secteurs, «les structures d'exercice collectif et notamment les centres de santé constituent l'une des réponses», écrit l'ARS-dans son rapport en vue d'améliorer l'organisation et la viabilité économique de ces centres.

Cinq handicapées stérilisées déboutées par la justice européenne

Le Monde.fr avec AFP | 
Cinq femmes handicapées mentales disant avoir subi un "traitement inhumain" en étant stérilisées à leur insu dans les années 1990, ont été déboutées par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), leur dernier recours. L'Association de défense des handicapées de l'Yonne (ADHY) a fait connaître mercredi l'arrêt de la CEDH datant du 23 octobre. La requête de ces cinq femmes a été déclarée irrecevable en raison d'un délai de recours non respecté.
DOUZE ANS DE COMBAT JURIDIQUE
Cette décision met fin au combat juridique de ces femmes qui avaient subi à leur insu, entre 1995 et 1998, des opérations chirurgicales de ligature des trompes dans un but contraceptif. A cette époque, elles étaient salariées d'un centre d'aide par le travail (CAT) à Sens. "Je ressens de l'amertume car les faits sont là et il n'y a pas condamnation. [...] Elles demandaient juste qu'on s'excuse", a déclaré à l'AFP Jacques Derymacker, vice-président de l'ADHY.
L'ADHY avait révélé l'affaire et porté plainte en 2000, après avoir déjà mis au jour les crimes d'Emile Louis dans l'affaire des "disparues de l'Yonne". Un non-lieu en avril 2006 avait été confirmé en mars 2007 par la cour d'appel de Paris, jugeant que la "preuve d'une politique eugéniste concertée au sein du CAT de Sens" n'avait pas été apportée et que les stérilisations n'étaient pas irréversibles.
Les plaignantes se sont tournées vers la justice européenne en 2008, après le rejet de leur pourvoi en cassation. Elles accusaient l'Etat français d'avoir failli à son obligation de contrôle du CAT et de n'avoir pas garanti leur droit à une "vie familiale" et à un "procès équitable".

De la psychiatrie à la céramique

Véronik Dell’Accio et Marc Lachaise (Atelier mystères et reflets).   Photo M. J. (CLP)
Véronik Dell’Accio et Marc Lachaise (Atelier mystères et reflets).   Photo M. J. (CLP)

D’une carrière d’infirmière en psychiatrie à l’hôpital de Montluçon à une activité artistique la céramique, le cheminement professionnel de Véronik Dell’Accio est atypique.

Dès son enfance le travail de son papa, ébéniste, fascine Véronik Dell’Accio. grâce notamment à la fabrication de jouets en bois. « J’étais à chaque fois émerveillée » « Quelle magie guidait ses mains ? Comment faisait-il pour matérialiser sa pensée, rendant l’invisible, visible » ? Véronik découvre le modelage de la terre en 2005. En repos, elle se rend à la fête médiévale de Sauvigny où elle rencontre Marc Lachaize qui sculptait une œuvre. Elle adore dessiner et lui en parle ; Il lui donne un bloc d’argile pour qu’elle fasse un essai. « J’ai été immédiatement attirée par l’argile, une matière aux infinies possibilités, malléable et exigeante à la fois, qui m’a permis de mettre en lumière mes émotions, mon inspiration, mon ressenti ». Trois semaines passent, elle l’appelle pour lui montrer ce qu’elle en a fait… Il lui apprend la technique et d’infirmière en psychiatrie elle décide à 55 ans de prendre une retraite anticipée afin de devenir céramiste. Sa principale source d’inspiration la femme libre, présente et mystérieuse, ancrée sur des pieds puissants, mais également ouverte vers l’univers comme un trait d’union entre le ciel et la terre. Tout est lié à la psychiatrie Véronik a voulu exprimer par des pieds puissants la stabilité, l’équilibre. Ils symbolisent également le dynamisme, ils sont la marque de notre passage sur cette terre, notre empreinte. « L’argile me permet aussi de célébrer la beauté et la richesse du corps de la femme, et révéler ses transformations au cours de sa vie, différentes étapes visibles dans mes sculptures qui vont de l’enfance, l’adolescence à l’adulte ». Dès l’achèvement de son œuvre elle ressent une forte émotion, un nouvel être est né de ses mains, cette rencontre la transporte et la comble. « Mon expérience d’infirmière en psychiatrie m’a permis de comprendre le véritable sens du mot équilibre », conclut l’artiste.

La clinique Val Dracy vise l’innovation en psychiatrie

le 05/12/2012
Derrière l’espace entièrement vitré, se trouve la piscine qui servira aux séances de balnéothérapie. Photo T. B.
Derrière l’espace entièrement vitré, se trouve la piscine qui servira aux séances de balnéothérapie. Photo T. B.
Créée en 1912, la clinique médicale de Saint-Rémy fête son centenaire avant de disparaître. Avec l’arrivée de nouvelles normes et des demandes en progression, les bâtiments allaient devoir être rénovés. Les propriétaires ont préféré repartir sur de nouvelles bases, c’est pourquoi ils ont entamé la construction du Val Dracy. À l’heure actuelle, le pôle pour les personnes âgées est déjà occupé. Les trois autres seront achevés d’ici 2013 et seront dédiés à 3 types de pathologies. Un pour les troubles d’humeur, un autre pour les addictions à l’alcool, à la drogue et les troubles du comportement alimentaire et un dernier pour les psychoses. Chacun est pourvu de 30 lits.
Les tablettes tactiles feront leur apparition. Chaque médecin aura la sienne et, le WiFi aidant, pourra accéder rapidement aux données des patients. Les soins somatiques, consistant à guérir l’esprit en entretenant le corps, seront privilégiés. Des salles sont prévues pour l’expression corporelle, la réflexologie, la relaxation, le massage… De plus, une piscine permettra des séances de balnéothérapie. En marge des ateliers de chant, de théâtres, d’informatique et autres seront organisés.
L’objectif étant aussi de suivre les avancées de la recherche psychiatrique, de nouvelles pratiques, comme la stimulation magnétique transcranienne, seront développées et un laboratoire d’exploration du sommeil sera mis en place.
Enfin, la clinique mutualisera certains moyens avec la clinique orthopédique au sein d’un Pôle de Santé. La chaufferie biomasse et le centre de production alimentaire seront communs aux deux établissements.



Pauvre jeunesse (2) : Du chewing-gum pour combler les dents cariées

, par Pascale Krémer
Le docteur Joël Dutertre tient depuis six années à la Mission locale de Sénart (Seine-et-Marne) une consultation de généraliste gratuite et très fréquentée. Ce Point santé jeunes représente souvent le seul accès possible au soin pour une population de 16-25 ans en recherche, de plus en plus malaisée, d’emploi, et menacée par la précarité. Le médecin est ainsi aux premières loges pour mesurer la dégradation de l’état de santé de cette jeunesse non-insérée.
Le Dr Joël Dutertre, médecin à la Mission locale de Sénart. (Photo : Capucine Granier-Deferre pour Le Monde)
L’accès au soin
"Les jeunes que je reçois, les plus en difficulté sur un territoire, ne fréquentent pas les cabinets libéraux. Ils se 'débrouillent', se rendent à l’hôpital en urgence ou de façon inappropriée. Dans 60 % des cas, il y a un frein financier qui les empêche de consulter. Même quand ils ont une mutuelle, ils ne peuvent pas avancer les honoraires. Ils ont aussi l’impression de ne pas savoir s’y prendre, d’être mal accueillis, d’entendre un langage incompréhensible. Il y a une appréhension du rapport au monde médical qui leur semble très éloigné d’eux. Tout cela témoigne d’une fracture entre ces jeunes et la société. Du coup, le gamin qui se tord la cheville ou le genou au foot et ne consulte pas, donc n’immobilise pas son articulation, devra se faire opérer. Les ulcères non-soignés donnent des hémorragies digestives, etc." 
Les maux dentaires
"Aucun jeune n’arrive à décrocher de rendez-vous chez le dentiste. La petite carie se transforme en abcès. Au bout de trois semaines de douleur, le mal disparaît, la dent est mortifiée. Certains patientent en avalant des boîtes entières de Doliprane, d’autres se mettent la tête entre deux baffles, la musique poussée à fond. Pour combler le creux dans la dent, les jeunes mettent du chewing-gum, du coton et même de la colle !"

Tensions sociales au CH de Saint-Malo : le tribunal annule un audit au nom du secret médical

En déficit, le centre hospitalier de Saint-Malo doit mettre en œuvre un contrat de retour à l’équilibre financier à la demande del’ARS. Un projet a été établi en juillet 2011. Redoutant un impact négatif sur les conditions de travail, le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de l’hôpital a nommé un expert. Depuis lors, une bataille judiciaire oppose la direction, les médecins, le CHSCT et le cabinet d’experts (SECAFI CTS).
La direction de l’établissement a d’abord tenté d’obtenir l’annulation de la nomination de l’expert, ce qu’a refusé le juge des référés en décembre 2011. Début 2012, le cabinet SECAFI a débuté ses travaux dans une ambiance houleuse. Le climat s’est dégradé lorsque les consultants ont demandé à assister aux staffs médicaux. Plusieurs praticiens ont saisi l’Ordre des médecins, qui a estimé que la façon dont était conduite l’expertise pouvait porter atteinte au principe de confidentialitéprotégeant les patients.

Violation du secret médical

Poursuivant sur sa lancée, le cabinet d’expertise a demandé « à réaliser le suivi d’un médecin durant son poste de travail » en oncologie - ce que le chef de service a refusé. En août 2012, le président du conseil départemental de l’ordre des médecins d’Ille-et-Vilaine a écrit au procureur de la République.
Le TGI de Saint-Malo vient de mettre un terme au feuilleton judiciaire : le juge des référés a débouté le CHSCT du centre hospitalier ainsi que le cabinet d’experts, considérant que leurs demandes « violeraient le secret médical ». La société SECAFI réclamait notamment la possibilité d’entrer dans les blocs opératoires et d’anonymiser les données relatives aux patients. Le CHSCT et le cabinet d’expertise sont condamnés à verser 2 000 euros pour financer les frais de justice.
› D. CH.
lequotidiendumedecin.fr 04/12/2012

AP-HP : vers une refonte de la gouvernance médicale

lequotidiendumedecin.fr 04/12/2012
N’y aura-t-il bientôt plus deux, mais un seul médecin pour piloter la stratégie médicale de l’AP-HP ? Cela n'est pas exclu. En tout cas le président de la CME (Commission médicale d’établissement) du premierCHU de France ferraille pour obtenir la suppression de la direction de la politique médicale des hôpitaux de Paris, estimant que ce service fait double emploi et parasite son propre champ de compétence.
Une médiation a conduit à la signature d’un accord fin novembre entreMireille Faugère et le Pr Loïc Capron, qui entend être l’unique interlocuteur médical de la direction générale en matière de politique médicale. La transformation de la DPM en direction médico-administrative (DMA) est en marche, mais quelques dents grincent encore, souligne un membre de la CME.
Autre nouveauté à l’APHP : l’Agence régionale de santé d’Ile-de -France a donné son accord pour le maintien des quatre services de chirurgie cardiaque adulte à l’AP HP. Une concertation doit s’engager sur le nombre des centres pratiquant la transplantation cardiaque, indique laCME dans son dernier compte rendu.
Mise à jour (17h30). Le siège de l'AP-HP tient à apporter la mise aupoint suivante : « La médiation n'a pas abouti au départ du Pr MichelFournier [l'actuel directeur de la politique médicale de l'AP-HP], elle n'en a pas fait la demande, et ce n'est pas le sujet du débat. Le débat portait sur les modalités d'organisation du travail entre la DPM et la CME. »

Sept rapports pointent l'urgence sociale

Dans le monde de la pauvreté, seuls les états des lieux sont riches. Les sept rapports qui sont rendus aujourd’hui au premier ministre ont mobilisé pendant un peu moins de deux mois associations, partenaires sociaux, collectivités, en vue de la conférence nationale de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale qui se déroulera les 10 et 11 décembre. Ils dressent un tableau noir de la situation vécue par les 20 % des Français les plus en difficulté.
A Nancy, les précaires s'organisent pour pouvoir se soigner

Les médecins « aident à mourir » près d’un patient en fin de vie sur deux


Chez les personnes en fin de vie, 48% des décès sont précédés d’une décision médicale ayant pu hâter la mort du patient. Telle est la conclusion d’une étude publiée par l’Institut National d’Etudes Démographiques (Populations et Sociétés, novembre 2012) basée sur les réponses de 5000 médecins certificateurs.

Le plus souvent les traitements n’ont pas été administrés dans l’intention d’accélérer la survenue de la mort (45%). Avec en premier lieu la décision d’intensifier le traitement de la douleur (27 %), de pas instaurer un traitement susceptible de prolonger la vie (15 %) ou d’arrêter un tel traitement (3 %). Quant à l’euthanasie, elle reste une pratique rare : dans seulement moins de 1 % des cas, des médicaments ont été donnés afin de mettre délibérément fin à la vie, et elle concerne principalement les patients souffrant de cancer. Par ailleurs, il est rare que le médecin agisse seul: dans neuf cas sur dix, la décision a été collective. « Les décisions prises s’appuient donc dans leur grande majorité sur les dispositions de la loi Leonetti, qui permet sous certaines conditions de limiter ou d’arrêter un traitement, ou d’administrer des médicaments afin de soulager les souffrances du patient » indiquent les auteurs de l’étude. Toutefois, si la loi semble assez bien respectée, les précisions légales encadrant ces décisions ne sont pas encore totalement connues : les décisions de fin de vie ne sont pas toujours discutées avec les patients et les équipes soignantes ; et la rédaction par les patients de directives anticipées reste exceptionnelle : seulement 2,5% des patients concernés l’ont rédigé.