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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 10 février 2024

«Ma version de l'histoire», autres scènes de la vie conjugale

Par    Mis à jour 

CRITIQUE - La nouvelle pièce de Sébastien Azzopardi met en scène un couple chez un psychologue. Une pièce distrayante.

«C'est toi qui as voulu venir ! », rappelle Sam (Sébastien Azzopardi) à sa femme Valentine, dite Val (Miren Pradier). Assis sur un canapé en tissu blanc, les deux personnages font face à leur psychologue, soit le public du Théâtre Michel. En souffrance - chacun a blessé l'autre -, ils ignorent s'ils ont encore des choses à partager après vingt ans de vie commune.

Ce qui est certain, c'est qu'ils ont des comptes à régler, leur « version de l'histoire » - titre de la pièce - à raconter, leurs propres vérités à transmettre. Évidemment, elles diffèrent selon le point de vue des protagonistes. Une fois n'est pas coutume, Sébastien Azzopardi ne sollicite pas le spectateur, dans sa nouvelle comédie. Ce dernier est un témoin passif de ces scènes de la vie conjugale plus vraies que nature.


Santé des femmes : la France peut mieux faire

Serge Cannasse    5 févr. 2024

Selon les dernières données recueillies par l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques), les femmes ont une espérance de vie sans incapacité qui reste supérieure à celle des hommes, bien que l’écart se réduise au fil des ans. Pourtant, elles ont globalement une perception moins positive de leur état de santé, à l’exception de celles âgées de 35 à 44 ans. Elles sont aussi plus nombreuses à consulter un médecin, en partie à cause des suivis gynécologiques et obstétricaux.

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Un risque cardiovasculaire important chez les femmes

Il est connu depuis longtemps que certaines maladies sont plus fréquentes chez elles, en particulier l’ostéoporose et la polyarthrite rhumatoïde. Deux types de pathologies attirent de plus en plus l’attention des chercheurs et praticiens : les maladies cardiovasculaires et la dépression. Une enquête a montré que si la mortalité maternelle reste faible en France métropolitaine (9,5 décès/100 000 naissances vivantes), elle est de plus en plus due aux maladies cardiovasculaires et aux suicides, témoignant selon les chercheurs de « dysfonctionnements souvent cumulés du système de soins ». Un travailindique qu’en France, « un accident vasculaire cérébral survient toutes les 5 000 grossesses et un syndrome coronaire aigu toutes les 23 000 grossesses ».

L’Observatoire national de la santé des femmes de l’association Agir pour la santé des femmes a mené une enquête sur un panel de 4 300 femmes âgées de 14 à 95 ans (âge moyen 54 ans). Parmi elles, neuf femmes sur dix ont au moins deux facteurs de risque cardiovasculaire et la moitié a au moins deux facteurs de risque gynéco-obstétrical. Sur l’ensemble du panel, quatre sur cinq n’ont aucun suivi cardiovasculaire, alors que deux sur cinq ont des chiffres tensionnels supérieurs à 140/90 mmHg. Parmi ces dernières, seul un tiers a un traitement hypertenseur, mais insuffisant à corriger les chiffres tensionnels pour deux femmes sur trois. Enfin sept femmes sur dix du panel déclarent être stressées et plus d’un quart ont un syndrome dépressif.

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“La multi-exposition chimique a la même ampleur que le changement climatique”

Jean-Bernard Gervais   7 févr. 2024

Qu'est-ce que l'exposome ? L'éclairage du Pr Yves Levi, qui vient de publier un Livre Blanc et un glossaire sur la question

Univadis.fr : Pouvez-vous définir en quelques mots l'exposome ? 

Pr Yves Levy : C'est une notion récente, on en parle de plus en plus depuis quatre ou cinq ans. Le principe est simple : nous tous citoyens du monde, sommes exposés depuis que nous sommes embryons jusqu'à la fin de notre vie aux dangers de l'environnement. Ce sont des bactéries, des virus, mais aussi des dangers physiques – températures, rayons UV – et des dangers chimiques, c'est-à-dire tous les polluants chimiques autour de nous. Toute cette exposition crée des maladies. Quand c'est une infection bactérienne, il est assez facile de la détecter. Mais quand il s'agit d'une multi-exposition à des produits chimiques, l'effet se détecte parfois 30 ou 40 ans plus tard avec l'apparition d'un cancer. C'est rarement très rapide. Le grand enjeu de l'exposome est de mesurer toutes les expositions que nous subissons et de les mettre en parallèle avec les connaissances que l'on a sur les maladies pour pouvoir un jour prédire les problèmes de santé, qui peuvent survenir chez tout un chacun. L'idée, derrière tout cela, c'est de faire de la prévention. Le lien entre les expositions et les maladies est un sujet nouveau, en plein développement. 

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Le déficit de la branche maladie devrait rester stable jusqu’en 2027

Serge Cannasse   7 févr. 2024

Le Haut Conseil du financement de la protection sociale (HCFiPS) présente régulièrement un état des lieux du financement de la protection sociale, une fois les lois financières votées. L’édition de janvier 2023 prévoyait un redressement des comptes en 2022. Malgré « un contexte économique morose », l’inflation et « un contexte international peu porteur », l’état des lieux de janvier 2024 confirme ce pronostic. Les déficits des régimes de base ont été en nette diminution en 2021 et 2022, tendance qui devrait se poursuivre en 2023. Cependant, le redressement des comptes n’a pas porté sur l’ensemble des branches et régimes de la protection sociale. Seules les branches famille, AT-MP (accidents du travail – maladies professionnelles) et autonomie, l’assurance chômage et les retraites complémentaires ont été en excédent tandis que la branche maladie et les régimes de base vieillesse sont restés en déficit.


Décryptage Fuite de millions de numéros de Sécurité sociale : êtes-vous concernés, quels sont les risques, que pouvez-vous faire ?

par Elise Viniacourt   publié le 8 février 2024 

Selon une première estimation, plus de 33 millions de Français seraient concernés par un vol de données survenu lors d’une cyberattaque contre deux géants de la gestion du tiers payant, Viamedis et Almerys. Comment savoir si l’on est concerné, que risque-t-on, que faire si l’on est victime… «Libé» livre son kit de survie.

Le monde de l’assurance est en pleine incertitude. Selon une première estimation de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), plus de 33 millions de personnes sont concernées par un vol massif de données. «Ce volume pourra être revu à la hausse ou à la baisse une fois que la Cnil aura fini ses investigations, qui sont toujours en cours à ce stade», précise-t-elle ce jeudi 8 février auprès du Monde. Noms, états civils, numéros de Sécurité sociale, dates de naissance, noms des assureurs et garanties de contrat : le braquage est intervenu lors d’un piratage ayant ciblé Viamedis et Almerys, poids lourds de la gestion du tiers payant pour des complémentaires santé. Les informations bancaires des particuliers ne figurent pas dans la fuite, à l’inverse du RIB et de la raison sociale des professionnels passant par ces services. La Commission, qui a révélé l’ampleur de l’affaire mercredi 7 février, s’apprête à mener des investigations pour vérifier la conformité des mesures de sécurité prises par les deux opérateurs. En attendant, Libé répond à trois questions que les victimes de ce casse numérique peuvent se poser.

vendredi 9 février 2024

La plateforme Doctolib propose-t-elle de consulter des charlatans ?

Publié 

vrai ou faux

Sur la plateforme Doctolib, il est notamment possible de réserver une séance de magnétisme ou encore d'ostéopathie quantique. La plateforme demande aux autorités d'établir une liste précise des pratiques à écarter.

Sur la plateforme Doctolib, on prend généralement rendez-vous chez un médecin généraliste ou un dentiste. Mais, en quelques clics, il est notamment possible de réserver une séance de magnétisme ou encore d'ostéopathie quantique. Des pratiques sans aucune base scientifique, et qui sont pour certaines suivies par la Miviludes, l'organisme chargé de la lutte contre les dérives sectaires en France.

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Cosmétiques : au secours, ma petite fille met de l’anti-rides

par Sabrina Champenois   publié le 6 février 2024 

Plébiscité sur TikTok, le recours à des produits anti-âges par des ados ou préados inquiète les dermatologues et confirme que l’obsession de la jeunesse ne fait que se renforcer.

Le phénomène prend une telle ampleur qu’un nombre croissant de dermatologues tirent publiquement la sonnette d’alarme : les ados voire les préados, notamment les filles, deviennent clients des cosmétiques anti-âge. C’est non seulement absurde mais potentiellement dangereux. Carol Cheng, de l’UCLA Health qui regroupe des services de santé de la région de Los Angeles, pointe par exemple que «de nombreux produits contiennent ce que nous appelons des ingrédients “actifs”, tels que l’acide salicylique, les rétinols et les peptides. Ils conviennent mieux aux peaux matures pour cibler les rides ou les peaux présentant des problèmes spécifiques tels que l’acné. Mais pour les préadolescents et les adolescents, ces ingrédients peuvent causer des dommages, irriter la peau et provoquer les effets inverses de ceux qu’ils espèrent obtenir». Son communiqué est cité par un article de Newsweek. De l’autre côté de l’Atlantique, c’est notamment le Guardian qui alerte : «Influencés par les réseaux sociaux, les enfants utilisent des crèmes, des gouttes et des sérums coûteux qui pourraient faire plus de mal que de bien.»

Québec investit dans le soutien psychologique du personnel de la sécurité publique

Katrine Desautels  8 février 2024

MONTRÉAL — Dans le contexte où la santé mentale du personnel de la sécurité publique est fragile, le gouvernement du Québec annonce une enveloppe de 750 000 $ pour assurer le maintien des services de psychothérapie en ligne de PSPNET. 

PSPNET est un organisme pancanadien et l’un des seuls au Québec à déployer des services cliniques répondant aux besoins des pompiers, des policiers, des agents de services correctionnels, des ambulanciers et des télécommunicateurs d’urgence. 

Ses services sont offerts via diverses organisations québécoises telles que la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec et Urgences-santé. Depuis 2020, plus de 400 personnes ont été aidées à travers la province par les programmes de PSPNET. 

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Pseudo-médecines et pseudo-sciences : le phénomène éludé de l’entrisme

Aurélie Haroche


La diffusion des pseudosciences et des pseudo-médecines est un sujet (très et même trop penseront certains) régulièrement évoquée dans ces colonnes. Souvent, nous avons ainsi nourri l’hypothèse que la méconnaissance de la démarche scientifique favorisait le développement de certaines « croyances » en des informations erronées, voire en des théories fantaisistes potentiellement dangereuses.

Ce défaut de culture scientifique est hélas (et nous l’avons également souvent dit) largement partagé, puisqu’il peut concerner les journalistes (y compris au sein des médias du service public), les responsables politiques et les professionnels de santé eux-mêmes. Que cette situation facilite la circulation de fausses informations sur les réseaux sociaux et dans les médias est fréquemment commentée. Mais elle fait également le lit de l’entrisme dans les institutions publiques, des hôpitaux aux centres de recherche en passant par les ministères.

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« Paire-aidante », elle aide les personnes souffrant de troubles psychiques

Par Dominique Fonlupt   Publié le 09/02/2024

Rétablie d’un trouble bipolaire, Juliette Vaillant accompagne ceux qui traversent une maladie mentale. La France est parmi les premiers pays à professionnaliser les « pairs-aidants » dans le parcours de soins.

Juliette Vaillant a travaillé pendant six ans à l’hôpital comme « médiatrice de santé-pair » avant d’exercer ce métier de manière indépendante.

Juliette Vaillant a travaillé pendant six ans à l’hôpital comme « médiatrice de santé-pair » avant d’exercer ce métier de manière indépendante.  • THOMAS CECCHELANI/STUDIO ACIDE POUR LA VIE

Dans le langage courant, ceux qui partagent le même type d’expérience sont appelés des pairs. En santé mentale, les « pairs-aidants » sont des personnes qui ont traversé la maladie psychique. Ils ont trouvé une forme d’équilibre qui leur permet d’accompagner d’autres personnes avec des troubles vers une amélioration de leur qualité de vie.

Leur rôle dans l’écosystème de soins en santé mentale est de plus en plus valorisé. D’abord spontanée et bénévole au sein d’associations d’entraide, la « pair-aidance » est devenue un métier à part entière depuis une dizaine d’années.

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"La souffrance est telle, je voulais juste m'en libérer" : ils se racontent pour la prévention du suicide

Écrit par Aude Henry    Publié le 

Laura, Loïs et Thomas ont témoigné lors de la 28ᵉ journée nationale de prévention du suicide organisée en région Occitanie.

Laura, Loïs et Thomas ont témoigné lors de la 28ᵉ journée nationale de prévention du suicide organisée en région Occitanie. • © FTV

685. C'est le nombre de tentatives de suicide comptabilisées chaque jour en France. Et depuis 1990, c'est une problématique majeure de santé publique. Une journée d'échanges était organisée ce 8 février 2024 par la Région Occitanie sur le thème du lien social et de la prévention partagée. Témoignages.

Thomas et Loïs ont fait une, voire plusieurs tentatives de suicide. "Délivrance", "Libération", voilà le mot qu'ils ont choisi pour évoquer leur passage à l'acte. Ce jeudi 8 février, les deux jeunes hommes sont venus témoigner de ce qu'ils ont vécu, de comment ils s'en sont sortis. Laura, elle, a "subi" le suicide de son père quand elle avait 10 ans. Puis, celui de sa mère, 22 ans plus tard. 

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Suicide : comment trouver les mots ?

Vendredi 9 février 2024

Anne Orenstein et Géraldine Mayr vous donnent rendez-vous chaque jour sur France Bleu dès 15h pour une heure dédiée à votre santé !

Faire face à des pensées suicidaires, ou à un proche qui en a, est un sujet difficile et tabou à aborder. Pour en parler, Géraldine Mayr et Anne Orenstein reçoivent le docteur Jean-Jacques Chavagnat, psychiatre.


Les petits effectifs en classe ont-ils un effet négatif pour les élèves, comme l'a affirmé Amélie Oudéa-Castera ?

Linh-Lan Dao.  Publié 

Contrairement à ce que l'ex-ministre de l'Education a déclaré à l'Assemblée nationale, des études menées dans le monde entier documentent les bénéfices d'effectifs réduits. C'est particulièrement vrai à l'école élémentaire et chez les écoliers défavorisés.

C'était la dernière d'une longue série de polémiques touchant Amélie Oudéa-Castera. "Les écoles peuvent être performantes, mais si le nombre d'enfants est trop réduit pour une classe donnée, c'est toute l'émulation qui est remise en cause", avait plaidé l'ancienne ministre de l'Education nationale, mardi 6 février, lors de la séance de questions au gouvernement, après avoir évoqué l'obligation pour l'exécutif de fermer des classes. "Ça m'a fait bondir", réagit Guislaine David, porte-parole du syndicat SNUipp-FSU, un syndicat du premier degré. "Il faudrait plutôt profiter de la baisse démographique pour réduire le nombre d'élèves partout."

Amélie Oudéa-Castera répondait au député indépendant Guy Bricout, élu de la 18e circonscription du Nord, qui protestait contre des fermetures de classes "drastiques" en 2022 et invitait l'exécutif à "diminuer le nombre d'élèves par classe". Alors, quel est l'impact de la taille des classes sur la scolarité des élèves ? Un effectif réduit est-il vraiment un problème pour "l'émulation", à savoir un sentiment poussant à égaler voire à surpasser l'autre, comme l'affirme Amélie Oudéa-Castera ? Franceinfo s'est penché sur la question.

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"Vent debout" un podcast pour penser le sport autrement que par les records et les médailles


 




Samedi 3 février 2024

"Vent debout" un podcast qui pense le sport autrement que par le seul prisme de l'exploit et des records - Vent debout

A l'approche des Jeux Olympiques, si on parlait de sport autrement que par le seul prisme des records, des médailles et des exploits ? Le podcast "vent debout" donne la parole aux athlètes qui réfléchissent au sport de demain.

Du sport, on en va avoir à toutes les sauces pendant des mois. De l’exploit à foison, du record à la pelle, des chronos, des scores et des médailles du matin au soir. Mais avant de plonger dans cette folie des Jeux Olympiques, voici un podcast qui parle de sport autrement. Un podcast dans lequel des athlètes s’interrogent sur le sport et son impact sur l’environnement.

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« Quand on vit un deuil par suicide, c’est important d’en parler, sinon ça nous ronge »

Merci d’être venus est une pièce de théâtre documentaire qui vise à prévenir le suicide et à inciter les personnes endeuillées par suicide à parler de leur souffrance.

Un jeune homme se tient debout au milieu d'une rue enneigée à Montréal.

Diplômé du Conservatoire d'art dramatique de Montréal depuis 2015, Gabriel Morin a créé une pièce de théâtre documentaire sur le thème du suicide. Dans un but de prévention, l'auteur et comédien veut « normaliser la conversation et le fait de parler de ces sujets-là ».

PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

« Mieux vaut prévenir que mourir » est le thème de la 34e Semaine de prévention du suicide, qui s'ouvre dimanche. Parler du suicide peut sauver des vies, mais permet aussi d'aller mieux quand on a perdu quelqu'un de cette façon. Avec sa pièce Merci d'être venus, l'auteur et interprète Gabriel Morin l'illustre avec humour et doigté.

Quand Gabriel Morin a perdu Frédéric, son frère aîné, par suicide, il était tellement submergé par le stress, la colère, l'incompréhension, la tristesse et l'anxiété qu'il a mis le couvercle sur ses émotions.

Il a eu peur de tomber malade comme son frère, qui avait fait une dépression. Être dépressif ne signifie pas qu'on va s'enlever la vie, mais Gabriel Morin, alors adolescent, pensait que oui.

En clair, il n'allait pas bien.

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jeudi 8 février 2024

Supprimons le mot « schizophrénie », un terme stigmatisant et un diagnostic discuté

Publié le 06 février 2024

TRIBUNE

Un collectif alerte, dans une tribune au « Monde », sur les stéréotypes et les idées fausses associés à la schizophrénie et aux conséquences néfastes pour les personnes concernées. Et appelle à un débat national inclusif pour changer cette terminologie.

Introduit pour la première fois en 1911 par le psychiatre suisse Eugen Bleuler, le terme « schizophrénie » vient du grec schizo (qui signifie « fendre ») et phren (qui fait référence à l’esprit). Le terme est aujourd’hui employé en psychiatrie pour désigner des troubles psychiques sévères et persistants dont les causes sont encore mal comprises. Les représentations sociales négatives et les conséquences de stigmatisation qui y sont attachées sont bien connues et néfastes, à tel point que les personnes concernées sont susceptibles d’en souffrir davantage que du trouble lui-même.

Les stéréotypes et idées fausses qui circulent sur la schizophrénie sont encore trop souvent relayés par les médias, qui associent schizophrénie et dédoublement de personnalité ou duplicité, schizophrénie et violence/criminalité, ou schizophrénie et extrême dangerosité. La société s’est donc construit une représentation sociale des personnes atteintes de ces troubles particulièrement péjorative, éloignée de la réalité et de leur vécu.

Sur la forme, Jim Van Os – professeur de psychiatrie à l’université de Maastricht, aux Pays-Bas – estime qu’il est nécessaire de changer de vocabulaire pour changer la façon de penser la schizophrénie, et nous a invités, dès 2009, à nousdébarrasser de ce terme pour la qualifier. En France, au regard du mésusage outrancier du mot, de l’ignorance de sa définition et de ses conséquences néfastes pour les personnes concernées, une évolution de la terminologie s’impose.

Services publics en crise : notre système de santé est-il mal géré ?

Mardi 6 février 2024

Aux urgences de l'hôpital Emile Muller de Mulhouse, le 16 janvier 2023. ©AFP - SEBASTIEN BOZON

En janvier, Emmanuel Macron et Gabriel Attal ont chacun tenu un discours mettant en avant leur engagement pour les services publics. Les efforts promis seront-ils toutefois suffisants ? Face aux besoins de la société française, comment transformer notre éducation, notre santé ou notre justice ?

Avec

Lucie Castets Co-porte-parole du collectif "Nos services publics" et fonctionnaire

Jérôme Wittwer Professeur d'économie à l'Université de Bordeaux et responsable de l'équipe émergente EMOS "Économie et gestion des organisations de la santé" du centre Bordeaux Population Health

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