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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 21 novembre 2017

Le juge et le psychiatre, un duo sous tension





Le juge fédéral Jean Fonjallaz et le psychiatre Jacques Gasser publient un livre qui analyse la confrontation de leurs deux univers sur le terrain du procès pénal. Une collaboration inédite pour dépasser les antagonismes. Entretien croisé.


Bien qu’inséparables depuis très longtemps, la justice et la psychiatrie forment un duo qui a de la peine à s’entendre et à se comprendre sur le terrain pénal. Deux personnalités vaudoises brisent la glace et montrent que le dialogue est possible. Jean Fonjallaz, juge au Tribunal fédéral, et Jacques Gasser, professeur à l’UNIL et directeur du Département de psychiatrie du CHUV, cosignent un ouvrage qui sort cette semaine. Une lecture qui permettra aux jeunes professionnels de ces deux univers, mais aussi à un public moins averti, de mieux saisir la complexité et les enjeux liés à cette interaction. Avec les récents grands procès criminels, où l’expertise a occupé une place centrale, le sujet est plus que jamais d’actualité.
Le Temps : Un juge et un psychiatre qui collaborent, c’est assez contre nature?
Jacques Gasser: La principale originalité de cet ouvrage est de démontrer qu’il est possible de travailler ensemble dans un respect mutuel. A ma connaissance, il n’existe pas d’autre publication du même genre. Cela s’explique sans doute par une certaine méfiance réciproque et le regard très différent que chacun porte sur le comportement d’un individu. Le juge se fonde sur l’hypothèse que l’être humain agit selon sa libre volonté tandis que la psychiatrie considère que les actes peuvent être déterminés par un trouble mental.

Le trouble affectif saisonnier, vraiment spécifique ?

09/11/2017


À chaque passage à l’heure d’hiver, un « marronnier » agite la presse grand public : l’influence récurrente du changement d’heure et, plus largement, des variations saisonnières, sur la santé physique et mentale. Mais cette préoccupation n’est pas absente de la littérature médicale, comme le montre le cas du « trouble affectif saisonnier » (TAS). 

Assimilé dans le DSM-5 à un « trouble dépressif à tendance saisonnière », le TAS est un type de dépression où la périodicité semble liée à un facteur saisonnier. Mais sa spécificité est difficile à confirmer car il peut « se chevaucher avec d’autres formes de dépression, en particulier le trouble dépressif majeur » (TDM). Exploitant des données cliniques et relatives au profil cognitif de 4 554 sujets (âgés de 18 à 97 ans), une étude réalisée à Helsinki (Finlande) compare la symptomatologie du TAS à celle de deux autres troubles dépressifs, la « dysthymie » et le TDM.

Le phénomène d’aliénation parentale n’est pas dans le DSM

17/11/2017




À propos d’un exemple de situation clinique, The Australian & New Zealand Journal of Psychiatry évoque un sujet encore controversé dans la littérature psychiatrique et juridique internationale, le fameux syndrome d’aliénation parentale, décrit en 1985 par le psychiatre américain Richard Gardner (1931–2003). Précisons que le doute sur l’existence effective de ce syndrome tient moins à la réalité peu contestable des situations évoquées (les manœuvres d’un parent –comparables à celles observées dans les sectes– pour influencer la pensée d’un enfant ou adolescent tiraillé dans un conflit de loyauté entre ses parents séparés, et l’inciter à accuser faussement l’autre parent de maltraitance ou d’abus sexuel) qu’au contexte historique où ce syndrome fut proposé.

Lillebonne : journée de formation du secteur de psychiatrie à Juliobona

20/11/2017

Lillebonne. Le Centre hospitalier Caux Vallée de Seine a organisé une journée de formation.

Deux cent cinquante spectateurs, professionnels et particuliers ont assisté, jeudi, à la formation du secteur de psychiatrie générale au centre culturel Juliobona.
De nombreux intervenants se sont succédé au cours de la journée, parmi lesquels Jean-Noël Pick, psychanalyste à Rouen, Bruno Delahaye de la compagnie Drambakus, Alain Delamare, responsable associatif sportif à Rouen ou encore Steve Bellevergue, psychologue clinicien à l’Hôpital du Rouvray.
Le jeu du divan
Patrick Declerck, écrivain et Rémi Picard, médecin psychologue, se sont prêtés, l’après-midi, au jeu du divan. « Il y a une dizaine d’années, j’ai appris que j’étais atteint d’une tumeur, cela m’a fait prendre conscience de ma relation avec ma mort, témoigne Patrick Declerck. Ce fut une étrange libération. Tout a pris une autre dimension. Je me suis dit qu’est-ce que je risque ? Pas grand-chose, en fait. Je me suis senti plus libre, peut-être plus joyeux, paradoxalement. Cela m’a engagé à cesser d’exercer mon métier de psychologue et me diriger vers le jeu de l’écriture. »

Psychiatrie : à Amiens, l’hôpital abandonné

Par Eric Favereau — 

Le centre hospitalier Philippe-Pinel, à Amiens.
Le centre hospitalier Philippe-Pinel, à Amiens. Photo Fred Douchet. Le Courrier picard. MAXPPP


Depuis sa visite du centre Philippe-Pinel, la députée Barbara Pompili (LREM) sonne l’alerte contre les conséquences dramatique pour les patients du manque de personnel.

Barbara Pompili, députée LREM d’Amiens, regrettait de ne pas y avoir fait une visite plus tôt. Elle s’est finalement rendue, il y a quelques jours, au centre hospitalier spécialisé Pinel d’Amiens, lieu où sont suivis et hospitalisés la plupart des malades mentaux de la Somme.
C’est un établissement important avec plus de 400 lits, planté sur un terrain de 30 hectares. Un de ces vieux hôpitaux psychiatriques comme on en a tant construits à la fin du XIXe siècle. Il porte le nom de Philippe Pinel, figure de la psychiatrie qui avait eu l’audace en 1795 de détacher les «aliénés» de leurs chaînes.
L’hôpital est aujourd’hui en crise. Ce n’est certes pas le seul en France, mais cela dure depuis des années. Le Courrier picard en fait écho régulièrement. Des grèves et des pétitions se sont succédé, des motions ont été votées par la communauté des psychiatres. Rien n’y fait.

Psychiatrie, de plus en plus de soins sans consentement

Par Pierre Bienvault, le 21/11/2017

Entre 2012 et 2015, le nombre de patients soignés en psychiatrie sans leur consentement a augmenté de 15 %. De plus en plus, ces soins se font hors de l’hôpital.
En 2015, plus de 1,7 million de personnes ont été suivies dans un hôpital psychiatrique.
Peut-on priver une personne de sa liberté pour la soigner ? La question n’est certes pas nouvelle en psychiatrie. Mais elle prend désormais une acuité particulière face à des chiffres qui interpellent. En 2015, plus de 1,7 million de personnes, âgées de 16 ans ou plus, ont été suivies en France dans un établissement psychiatrique. Parmi elles, 92 000 ont été prises en charge sans leur consentement. Un chiffre en augmentation de 15 % par rapport à 2012. « Et la tendance se poursuit puisqu’en 2016, on recensait 94 000 patients soignés sans leur consentement », précise Magali Coldefy, maître de recherche à l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes).

C’est un vrai signal d’alarme. La France est-elle devenue un pays où la logique sécuritaire conduit à enfermer de plus en plus les personnes en souffrance psychique ? C’est la conviction de certains acteurs de la santé mentale. Mais pour comprendre cette hausse, il faut surtout revenir au tournant qu’a constitué la loi du 5 juillet 2011.

Les Français prêts à recourir à la téléconsultation pour un acte tarifé entre 10 et 20 euros

Stephane Lancelot
| 20.11.2017


Malgré les premières publicités, la téléconsultation reste méconnue des Français. Ce qui ne les empêche pas d’être enthousiastes à de pouvoir accéder à des consultations à distance. Et pour pas trop cher, si possible ! C'est ce que nous apprend une enquête menée auprès de 1 031 personnes en France par Feelae, une application de conseil médical par visioconférence, et dont les résultats ont été dévoilés lundi.
La téléconsultation, quèsaco ?
Premier enseignement de l’enquête : les Français rendent assez peu visite à leur médecin. 55 % des sondés disent consulter un médecin généraliste « une à deux fois » par an maximum. Avec toutefois une différence importante entre les hommes (77 %) et les femmes (55 %).

lundi 20 novembre 2017

Pr Canavero : « Je veux réaliser la première greffe totale de cerveau de l'histoire de l'humanité »

22.11.2017



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Crédit Photo : Ariel F. Dumont

Il y a quatre ans, le neurologue turinois qui a étudié à Lyon préférait parler de greffe de tête pour éviter dit-il de passer pour un fou. Aujourd’hui, le Pr Sergio Canavero annonce que la première transplantation a été réalisée sur « deux cadavres frais » en Chine.
La prochaine étape consistera en une greffe totale du cerveau avec « anastomose meningo-encéphalique et somatique ». Le « Quotidien » a rencontré le Pr Canavero à Vienne à l’occasion de la présentation de son livre « Medicus Magnus - The Revolution in Medicine and how we use it ».
LE QUOTIDIEN : Où en est votre projet de greffe de tête ?Pr SERGIO CANAVERO : Lorsque nous avons discuté pour la première fois en 2013, je n'ai pas révélé le véritable objectif de ma démarche : la greffe de cerveau. À l’époque, j'ai menti, à vous et à tout le monde. j’ai dit que je voulais faire une greffe de tête. Maintenant que la Chine a effectué la première greffe de tête (projet HEAVEN/GEMINI en vue de la première transplantation de tête avec fusion des moelles épinières), tout le monde peut se rendre compte que j’avais raison et que les autres avaient tort. Aujourd’hui, je peux lancer le projet Brave, Brain and Anastomose venture qui vise à réaliser la première greffe totale de cerveau de l’histoire de l’humanité. C'est en réalité une greffe meningo-encéphalique parce que nous n’avons pas de technologie permettant de relier les veines du pont. Cela veut dire que nous greffons tout le cerveau avec la dure-mère ; le terme scientifique serait « anastomose meningo-encéphalique somatique ». Si j’avais dit cela, il y a quatre ans, on m’aurait traité de fou. 

Un lieu unique pour les consultations de psychiatrie

11/11/2017


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Pour la psychiatre Marie-Claire Coquidé, ce déménagement va être bénéfique pour le personnel médical et pour les patients : «  Tous les bureaux sont au rez-de-chaussée et le bâtiment se situe en centre ville, face à l’hôpital.  »
Elle rappelle également que la majorité des personnes reçues ne sont pas atteintes de maladies mentales graves. Elles peuvent être envoyées par le médecin traitant, l’assistante sociale ou faire elles-mêmes la démarche.
Les rendez-vous se prennent à l’accueil, ou par téléphone ; il faut compter entre dix et quinze jours pour l’obtenir. Les soins sont libres et gratuits.

En Chine, un robot réussit pour la première fois le concours de médecine




Son histoire ressemble à un canular ou pourrait sortir tout droit d'un scénario de science-fiction d'Asimov.
Xiaoyi a passé avec brio l'épreuve écrite du concours national de médecine de Chine. Il a décroché 456 points sur 600, soit bien plus que la moyenne nationale et 96 points au-delà de la note minimum requise. Mais Xiaoyi n'est pas un candidat comme les autres. Il s'agit d'un robot médical à intelligence artificielle qui a terminé l'épreuve en une heure sur les dix accordées aux participants, rapporte Beijing News. 
Sa performance, il la doit à ses microprocesseurs et aux millions de dossiers médicaux, images et documents qu'il a étudiés pendant un an et demi pour se préparer à l'examen.

Alexia Cassar, la tatoueuse qui redessine les seins des femmes

Cette ex-biologiste a travaillé dur pour parfaire sa technique de tatouage 3D. Aujourd’hui, elle réalise aréoles et mamelons en trompe-l’œil sur les poitrines reconstruites après un cancer.

LE MONDE  | Par 
Alexia Cassar, en novembre.
Alexia Cassar, en novembre. Thibault Stipal POUR LE MONDE

Aux côtés des chirurgiens discutant technique du lambeau dorsal et lipomodelage avant prothèse était assise une tatoueuse. Le 9 juin, au congrès de chirurgie mammaire de l’Institut Curie, une femme aux yeux translucides redessinés de noir, les bras plus spectaculaires encore, couverts d’un ­entrelacs de pivoines et de feuillages, venait expliquer à l’aréopage de spécialistes comment donner aux seins l’air de vrais seins par la magie du dessin.

Alexia Cassar, « Miss Tétons » sur les ­réseaux sociaux, tatoue aréoles et mamelons en trompe-l’œil sur les poitrines reconstruites de l’après-cancer. Le résultat ? Si réaliste que certains chirurgiens plasticiens lui adressent désormais leurs patientes. Ils sont en confiance. Alexia Cassar a eu une première vie de biologiste, œuvrant au développement de médicaments innovants, avant d’installer une unité de recherche clinique dans le service d’oncologie de l’hôpital parisien Saint-Louis. Jusqu’à ce qu’elle nomme son « changement de paradigme » : la naissance de sa fille Capucine, trisomique, rapidement atteinte d’une leucémie myéloblastique – elle est aujourd’hui en rémission.

« La chaîne humaine formée autour de nous a bouleversé ma façon d’appréhender le cancer, se souvient la toute jeune quadragénaire. J’avais participé au développement de molécules, mais qu’est-ce que j’avais fait pour les ­patients ? Dans l’industrie pharmaceutique, je ne me sentais pas suffisamment aidante. » Aux hasards de Facebook, elle découvre Vinnie Myers, « the nipple artist » (selon leNew York Times), cet « artiste du téton », tatoueur star de Baltimore, auquel tant d’anciennes patientes américaines confient leur poitrine après avoir parfois traversé tout le pays.

Cannibalisme et hallucinations : les intox de la « drogue zombie »

Des vidéos spectaculaires laissent entendre qu’une drogue transforme ses consommateurs en zombies. Il n’en est rien.

LE MONDE | Par 
Une jeune fille aux yeux révulsés, au teint verdâtre et aux mouvements désordonnés s’agite dans une position étrange à l’arrière d’un camion. Elle aurait été « transformée en zombie » en prenant une drogue nouvelle aux effets destructeurs : c’est du moins ce qu’affirme cette vidéo vue plus d’un demi-million de fois sur YouTube. « Alerte ! La drogue du zombie… Ces images en provenance du Brésil peuvent choquer », s’alarme le site canadien Vraiment.ca, qui diffuse pêle-mêle fausses informations et potins mondains.

« La drogue “cloud nine” et d’autres substances synthétiques connues sous le nom de “sels de bain” peuvent provoquer une sensation de relaxation extrême, d’attaque de panique, d’apoplexie ou même de convertir l’utilisateur en un cannibale de nuit pour la journée », soutient la page Facebook du site.

D’où vient cette rumeur ?


La vidéo en question a été prise le 28 septembre à Sao Vicente, près de Sao Paulo. La jeune femme dans un état second a été internée dans un hôpital dont elle est sortie le jour même. « Comme on pouvait s’y attendre, le diagnostic n’impliquait aucune “drogue zombie” », rapporte le site de fact-checking brésilien Botaos (« rumeurs », en portugais).

Des dizaines d’articles sensationnalistes ont fleuri sur les réseaux sociaux depuis le début du mois de novembre, à la suite de la publication de cette vidéo. En France, elle est reprise en écho par divers sites, qui reprennent à la virgule près la même fausse information. « Alerte aux parents : la drogue zombie est arrivée en France et a déjà fait des victimes », s’alarment « butdecouple », « buzzdefun », « codesdemeufs » ou encore « blaguesmobiles ».


«Nice, c'était rien à côté» : la délicate frontière entre prison et psychiatrie

Pascale Égré|14 novembre 2017


«Vous allez voir ce que c'est que la rage ! La promenade de Nice, c'était rien à côté !» Les ennuis judiciaires de Jamel, 43 ans, auteur présumé de «menaces» au contenu «terroriste» et adulte handicapé mental suivi en psychiatrie.

L'homme,pâle et calme, flotte dans un grand manteau bleu. Dans le flux des comparutions immédiates de la 23e chambre du tribunal correctionnel de Paris, il est « un cas » que le président tient, après huit premiers prévenus, à traiter avant les autres. « Il y a quand même un gros souci avec ce dossier… », débute le magistrat en feuilletant ledit dossier. Et d’indiquer qu’un expert psychiatre, qui l’a examiné en garde à vue vendredi, « a conclu à l’irresponsabilité pénale de ce monsieur ». L’avocat de l’intéressé saisit la balle au bond : « Je pense que le parquet a fait du zèle… », avance MeThierry Montpellier.

Les ennuis judiciaires de Jamel, 43 ans, auteur présumé de « menaces » et adulte handicapé mental suivi en psychiatrie depuis 2009, commencent début septembre. Ces jours-là, cet ancien agent en sécurité incendie, « en recrudescence délirante », écrira plus tard son psychiatre, panique parce qu'il craint d'être expulsé du foyer où il est hébergé. Il va donc demander de l'aide à une association d'accompagnement à la vie sociale. Mais les entrevues tournent mal... Au point que Jamel, tremblant, éructe et lâche cette volée de phrases inquiétantes : « Faites attention ! Vous allez voir ce que c'est que la rage ! La promenade de Nice, c'était rien à côté ! »

Conseiller funéraire, je suis aussi schizophrène et oui merci, je vais bien.

actualité du funéraire



schizophrène

Mon témoignage du jour est plein de profondeur. Robin, jeune homme schizophrène est aussi conseiller funéraire. De ma conversation avec lui j’en tire plein d’humilité.
Les psychologues, psychiatres et autres, sont les premiers à avoir besoin d’une thérapie. Je ne vois pas pourquoi, moi, je ne pourrais pas aider d’autres personnes endeuillées alors que j’avais fait le deuil d’une partie de moi depuis longtemps. Oui, je suis schizophrène et conseiller funéraire. Et oui, merci, je vais bien. 
L’insertion dans la vie professionnelle des personnes atteintes de schizophrénie n’est pas simple, comme elle ne l’est pas pour les jeunes, les personnes âgées, les mères de famille, les handicapés ; à peu près tout le monde. Alors imaginez moi qui arrive avec mon bagage et mes 10 « moi » dans ma tête, je n’étais pas sur la top liste pour être embauché et pourtant…

Le Centre psychiatrique de Sevrey dans l'émission 7 à 8 ce soir

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19/11/2017

Résultat de recherche d'images pour "Le Centre psychiatrique de Sevrey dans l'émission 7 à 8 ce soir"

Ce soir, dans l'émission dominicale "Sept à Huit", présentée par Harry Roselmack, TF1 diffusera un reportage sur le centre hospitalier spécialisé (CHS) de Sevrey.
Sur son compte Twitter, un des cadres de l'établissement indique ce matin l'idée générale de l'esprit du reportage : "faire connaître le quotidien pour démystifier la santé mentale et combattre les discriminations."

« LE CHEMIN PLUS COURT », L’artiste Alana Barrell ouvre une fenêtre sur la maladie mentale à l’Usine C

L'initiative
novembre 15, 2017

QUEBEC



Lorsque Danièle de Fontenay rédigeait son éditorial de présentation pour la saison théâtrale 2017-2018 de l’Usine C, elle s’est inspirée du travail d’Alana Barrell, artiste atteinte de schizophrénie, afin d’illustrer le pouvoir thérapeutique de l’art. Alana est ravie d’être invitée avec ses oeuvres à l’Usine C à l’occasion de sa seconde exposition publique intitulée LE CHEMIN PLUS COURT du 28 novembre 2017 au 18 janvier 2018 (1345 Avenue Lalond).

Âgée de 34 ans, Alana a intitulé cette exposition selon une pensée d’André Malraux citée par Danièle à l’ouverture de sa saison : « L’art c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme ». Dans son texte la directrice artistique, parle avec éloquence du travail de cette jeune artiste. « Ses toiles débordent de couleurs vives et de formes turbulentes, dans un style brut et d’apparence naïf. Cette peintre embrasse une diversité aux mille fantaisies. Mais sous ce bouillon de vie, derrière ce bestiaire de foire, sont aussi tapis l’isolement, le tourment, le vertige de la maladie. 


FOUS D’ART BRUT

Par Gilles Renault — 

La Maison de Victor Hugo explore les œuvres collectionnées par des psychiatres.

Dessin d’Adolf Wölfli à la mine de plomb et crayons de couleur sur papier, issu de la collection Walter Morgenthaler.
essin d’Adolf Wölfli à la mine de plomb et crayons de couleur sur papier, issu de la collection Walter Morgenthaler. Photo ABCD, Montreuil


L’inconscient collectif associe si étroitement le visage d’Adèle H. à celui d’Isabelle Adjani dans le film de François Truffaut qu’on peine à imaginer le personnage présentant sur son lit de mort l’apparence d’une vieillarde flétrie. Une photo prise en 1915 à Suresnes fait pourtant foi, dans la première salle de «la Folie en tête», au côté de courriers manuscrits antérieurs, rédigés par des médecins : «L’état continue à être aussi satisfaisant que possible ; elle conserve toujours son agitation et son besoin de mouvement.» Car, soignée pour troubles mentaux, la cinquième fille de l’illustrissime écrivain a passé la (seconde) moitié des 84 années de sa vie en retrait de ses congénères, sans pour autant couper les liens avec la créativité artistique (écriture et piano).