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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 7 mai 2016

Quand l’acteur Jacques Gamblin parle du changement : « La peur n’est pas le bon moteur »

Le Monde Blogs 
Merci Patrick ...
Capture d'écran de la vidéo du discours de Jacques Gamblin donné le 28 novembre à Nantes au Lieu Unique (Maison de la poésie de Nantes)
Capture d'écran de la vidéo du discours de Jacques Gamblin donné le 28 novembre à Nantes au Lieu Unique (Maison de la poésie de Nantes)
C'est l'histoire d'une vidéo qui connaît actuellement un beau succès sur le web. Pendant 23 minutes, l'acteur Jacques Gamblin captive l'attention dans un discours donné à Nantes, au Lieu Unique, le 28 novembre 2015 lors d'une journée consacrée au rôle de la poésie pour livrer "autrement le monde". Un véritable bijou d'éloquence où il s'attarde sur notre peur de changement et interroge notre désir d'être surpris et de surprendre.
Ressentis en partage
Le parlement sensible des écrivains devait initialement avoir lieu le 14 novembre dernier à l'Assemblée nationale afin de souligner le rôle de la littérature et des écrivains pour parler autrement du climat. Annulé en raison des attentats qui ont frappé la capitale la veille, cette initiative - accompagnée de la publication d'un ouvrage (Du souffle dans les mots, Ed. Arthaud) - est plutôt passée inaperçue. Certains des 30+1 auteurs et poètes regroupés à cette occasion ont pourtant été réunis le 28 novembre 2015 lors de l'événement "Autrement le monde" organisé par la maison de la poésie de Nantes pour aborder les liens entre écologie et poésie.
C'est à cette occasion que l'acteur et poète Jacques Gamblin s'est exprimé dans un texte intitulé "Mon Climat". Partant de la notion de température ressentie inventée il y a quelques années pour parler de la température extérieure ("La science en ce domaine (la météorologie, ndrl) a donc fait un grand pas dans son désir d'être toujours plus précise au point de ne plus l'être du tout", lance-t-il), l'acteur en profite pour introduire son propos et livrer son ressenti ("Le ressenti individuel ayant supplanté la réalité générale, je me permets donc de donner le mien en toute humilité").
S'il ne reproche à personne de lui faire "manger de la merde", il n'en ressent pas moins un profond malaise d'imaginer que nos enfants et nos petits enfants devront payer notre irréalisme. "Je pense que notre plus profond désir à tous pourrait être de laisser l'endroit plus propre que nous l'avons trouvé en entrant. Rien n'est réellement à moi, ni ma petite ou grande maison, mon petit ou grand jardin, je vis sur un morceau de terre et sous un morceau de ciel qu'on me prête : je ne suis pas le premier à le dire, quelqu'un me prête ce que je possède, quelqu'un d'avant, avant avant, c'est à dire... personne" rappelle-t-il avant d'évoquer la seule chose en laquelle il croit : le rôle du vivant qui nous entoure... "tout ceci m'est offert et je dois être prêt à le rendre à personne qu'à lui-même".
Se qualifiant de "militant de peu qui ne se retrouve pas dans la logique consumériste", il rappelle à quel point il aime la modernité et ses inventions tant qu'elles soulagent la vie des gens sans créer des désirs inutiles. "La liste est longue d'une simple logique qui part en vrille, parce qu'avec le temps le simple bon sens s'est fait la malle. Que voulons nous comme vie ?", interroge-t-il aussi.

Le succès des cliniques sans médecin en Ontario n'inspire pas Québec

07-05-16
La clinique SABSA en basse-ville de Québec.
La clinique SABSA en basse-ville de Québec.   Photo : Radio-Canada/Claude Brunet
La coopérative médicale SABSA, à Québec, ferme sa clinique sans rendez-vous parce que le gouvernement québécois ne veut pas de cliniques sans médecin. Pourtant, l'Ontario mise depuis près de 10 ans sur des cliniques dirigées par du personnel infirmier pour rejoindre des populations négligées par les médecins. 
Un texte de Claude Brunet à Désautels le dimanche
La coopérative de solidarité SABSA (Service à bas seuil d'accessibilité) est une clinique de soins primaires qui offre ses services à la population de la basse-ville de Québec.
On y trouve deux infirmières praticiennes spécialisées et une infirmière clinicienne; aucun médecin sur place.

L'une des fondatrices, l'infirmière praticienne Isabelle Têtu, explique que le but de SABSA est de rejoindre les personnes les plus démunies du quartier qui ne vont pas dans les cliniques de santé conventionnelles.
L'infirmière praticienne spécialisée Isabelle Têtu traite un patient à la clinique SABSA de Québec.
L'infirmière praticienne spécialisée Isabelle Têtu traite un patient à la clinique SABSA de Québec.   Photo : Radio-Canada/Claude Brunet
« Et quand ils vont consulter les services de santé, bien souvent ils sont tellement dans un état détérioré, qu'on aurait pu travailler en amont pour éviter des hospitalisations et éviter des complications plus graves de leur situation de santé », constate-t-elle.
Les pouvoirs de la super-infirmière
Au Québec, l'infirmière praticienne spécialisée peut remplacer le médecin omnipraticien en certaines circonstances. Elle peut :
  • traiter des problèmes de santé courants;
  • prescrire des examens diagnostiques, des médicaments et des traitements médicaux;
  • assurer le suivi de maladies chroniques stables;
  • faire le suivi de grossesse jusqu'à 32 semaines.
Toutefois, l'infirmière praticienne spécialisée n'est pas totalement autonome. Elle doit travailler sous l'autorité d'un médecin partenaire qui va assurer le suivi médical si la situation du patient l'exige. Par ailleurs, l'infirmière praticienne spécialisée doit obligatoirement travailler dans le lieu d'exercice du médecin partenaire.

Si « Le Généraliste » était paru en mai 1908 Professions de femmes

Alain Létot    07.05.2016

Il vient de paraître, en Angleterre, une statistique des professions exercées par des femmes et qui contient quelques chiffres intéressants.
Il existe, dans la Grande-Bretagne, 312 femmes médecins, 190 dentistes et 10 femmes vétérinaires ; 380 femmes font du journalisme et de la littérature et 3 609 s'adonnent à la peinture : dans ce chiffre sont comprises 412 peintresses… d'enseignes.

QU’EST-CE QU’UNE "PÈRE-VERSION" ?

Hervé Castanet

"La perversion est un terme contestable… Cette catégorie tend à être abandonnée" remarque le psychanalyste Jacques-Alain Miller. A partir de la fin de l’enseignement de Lacan qui fait voler en éclats le Nom-du-Père, nous montrerons la justesse de l’affirmation de Miller et les conséquences qui s’en déduisent pour la clinique psychanalytique d’aujourd’hui.



CC Luis Ekiro / Flickr

Lire la suite et écouter la conférence ...

Déstigmatiser les troubles mentaux !

Publié le 06/05/2016  à 11:47

Rencontrer le psychiatre Antoine Pelissolo, c’est entrevoir ce que sera demain, notre manière d’appréhender les troubles psychiques et mentaux. Chercheur, médecin hospitalier, il est en France l’un des pionniers d’une nouvelle discipline, la psychiatrie positive, qui nous invite, grand public et médecins, à bousculer nos idées reçues sur la phobie, la dépression, l’addiction et des pathologies comme l’anxiété, la bipolarité ou la schizophrénie.
Antoine Pelissolo©DRFP ()
©DRFP
Antoine Pelissolo
L'approche du docteur Pelissolo, en changeant en profondeur le regard que nous posons sur les pathologies mentales, nous conduit à les envisager non plus comme des pathologies à part, mais comme n’importe quelle autre maladie, ce qui facilite une meilleure prise en charge des patients.
Nous sommes tous concernés par cette révolution des mentalités. Qui n’a pas en effet dans son entourage, un proche qui, un jour, a été taraudé, emporté, obsédé par des émotions extrêmes, envahissantes, pénalisantes au quotidien, du fait de peurs-panique, d’anxiété, de crainte de l’abandon ou de dépendance à un être ou à une substance? Le dernier livre du Pr Pelissolo "Retrouver l’espoir" publié chez Odile Jacob, un abécédaire, très pédagogique, nous le rappelle parfois avec humour en décrivant les troubles psychiques les plus courants, et les solutions proposées pour les accompagner. Un savoir-faire et un savoir-être personnalisés, adaptés à chaque patient, au plus près de ce qu’il est, pour l’aider à retrouver espoir et confiance en lui, dans les traitements et dans les thérapeutes. Et, si c’était cela l’un des grands challenges de la psychiatrie de ce début de siècle : déstigmatiser la maladie mentale afin de redonner leur dignité et leur place à ceux qui en souffrent ?

Face au cancer, les inégalités sociales persistent

LE MONDE  | Par Pascale Santi et Sandrine Cabut
ANTOINE MOREAU-DUSSAULT
Près de 385  000 nouveaux cas de cancers estimés en  2015 en France métropolitaine, soit plus de 1 000 chaque jour, et 149  500 décès ; des progrès notables dans la prise en charge et le taux de survie, mais combien d’inégalités dans l’accès au diagnostic, aux traitements les plus performants, aux essais cliniques, aux soins de support… ? La première des inégalités est sociale. Les catégories socioprofessionnelles les moins favorisées sont plus touchées, en raison de plus grandes difficultés d’arrêt du tabagisme, responsable à lui seul de 30 % des décès par cancer – l’alcool est un autre facteur souvent cité. Mais aussi parce que leur suivi sanitaire, le recours au dépistage et à la prévention sont moins bien assurés.
Dans ses recommandations pour le troisième plan Cancer (2014-2019), le professeur Jean-Paul Vernant, hématologue à la Pitié-Salpêtrière (Paris, AP-HP), avait fait de la réduction des inégalités sociales, géographiques et comportementales l’un des trois objectifs prioritaires. Certaines de ses propositions ont été retenues dans le plan actuel.
« Des points s’améliorent. Par exemple, le problème des dépassements d’honoraires pour les échographies parfois nécessaires après mammographies, dans le cadre du dépistage organisé du cancer du sein, est en passe d’être réglé. De même pour la prise en charge des reconstructions mammaires, qui était un sujet choquant », se réjouit-il. Le professeur Vernant loue aussi l’accès croissant au séquençage des tumeurs, grâce aux 28 plates-formes d’évaluation moléculaire développées par l’Institut du cancer après le deuxième plan Cancer, un système que « le monde entier nous envie », selon lui. « Mais, malgré l’important progrès que va représenter, dans le domaine des inégalités sociales, la mise en place d’un dépistage organisé du cancer du col de l’utérus, certaines de ces inégalités persistent, pour ce qui concerne la prévention, l’accès au dépistage, le retard au diagnostic… », note l’hématologue.

vendredi 6 mai 2016

QUAND LE RÊVE TOURNE AU CAUCHEMAR

4 MAI 2016

Pourquoi une nuit vire-t-elle au cauchemar ? Que révèle le cauchemar sur notre état émotionnel ? Les cauchemars des hommes et des femmes diffèrent-ils ? Si oui, pourquoi ?


CC Anonymous Flemish master / Flickr

  • Antonio Zadra, chercheur au centre d’études avancées en médecine du sommeil de l'hôpital du Sacré-Coeur, professeur titulaire de psychologie à l’Université de Montréal.

Braver les vents de la maladie mentale

QUEBEC 27 avril 2016 

Le canyoning représente une des activités phares des... (PHOTO FOURNIE PAR FACE AUX VENTS)

Les gens derrière l'organisme Face aux vents, qui organise des séjours de plein air avec une clientèle suivie en santé mentale, pensent que oui. Dans quelques semaines, ils feront une expédition en collaboration avec la clinique PEP (Premier Épisode de psychose) du centre de santé et des services sociaux de Saint-Jean-sur-Richelieu 
« Je crois que la chose la plus importante dans la thérapie d'aventure, c'est de sortir de sa zone de confort pour créer un processus de changement, explique Jean-Philippe LeBlanc, directeur général et fondateur de Face aux vents. La thérapie, c'est changer quelque chose. »
Évidemment, la préparation et l'encadrement sont des éléments essentiels à la réussite de ce genre de projet, élaboré notamment avec des cliniques et des centres hospitaliers.
« Avant un projet, ça prend presque un an de contacts et de travail, indique M. LeBlanc. Au cours des six semaines précédant un séjour, on rencontre les participants deux fois par semaine pour les préparer tranquillement à ce qu'ils vivront là-bas. »

Elle a 20 ans et elle va mal

femina Elle a 20 ans et elle va mal

Un quart des jeunes adultes développent des symptômes psychiatriques : anorexie, troubles bipolaires, dépression… Comment les repérer au plus vite et ne pas les confondre avec une "crise de la vingtaine" ? Les réponses du Dr David Gourion*, psychiatre.

Vingt ans, un âge pas toujours facile...

Anxiété, stress, tristesse… il est souvent difficile de faire la part des choses, quand on est parent, entre une déprime passagère et l'apparition d'une maladie psychique.Vingt ans, le plus bel âge de la vie ? Pas pour de nombreux jeunes qui ne savent pas encore qui ils sont ni ce qu'ils veulent vraiment. Et, dans notre société soumise au diktat de la réussite, cette pression n'est pas toujours facile à vivre. « Je ne reconnais pas ma fille en ce moment, s'inquiète Nathalie, mère de Camille, 21 ans. C'est la grosse déprime. »


Des premiers signaux banalisés
Selon l'Unicef, en 2015, 43 % des jeunes Français de plus de 15 ans se déclaraient en situation de souffrance psychologique – dont 30 % avec des pensées suicidaires.
Par Valérie Josselin

«Vers le création de trois sociétés savantes en psychiatrie en Algérie»

ALGERIE 

Le Pr Mohand Tayeb Benatmane, chef de service de psychiatrie au CHU Mustapha-Pacha, a annoncé, jeudi, la création prochaine de trois sociétés savantes de psychiatrie en Algérie, précisant que ces sociétés seront composées de psychiatres algériens exerçant dans le milieu hospitalo-universitaire, libéraux et privés, et ouvertes à tous les soignants de la santé mentale en Algérie.

En marge de la tenue du 1er congrès international de psychiatrie universitaire, jeudi, à l’hôtel Sheraton d’Alger, le Pr Mohand Tayeb Benatmane, qui est, également, le président du congrès, a tenu à affirmer le désir des psychiatres d’organiser une société savante. «Une société algérienne permettra de contribuer à l’effort de formation et de recherche dans le domaine de la santé mentale et de faciliter l’échange entre les professionnels», dira-t-il, affirmant que ces trois sociétés savantes toucheront les domaines de la psychiatrie hospitalo-universitaire, de l’épidémiologie psychiatrique et de la biologie en psychiatrie.
Revenant au congrès international de psychiatrie universitaire organisé par le collectif des psychiatres hospitalo-universitaires, le Pr Benatmane a indiqué que cette rencontre consiste à mettre en évidence le rôle de la psychiatrie et les antipsychotiques pour le prise en charge du patient, ajoutant en ce sens qu’il est impératif de prendre toutes le mesures nécessaires pour le prise en charge du patient souffrant de troubles psychotiques.


Trois hôpitaux londoniens mettent à disposition de Google 1,6 million de dossiers médicaux

05.05.2016
DeepMind, l'intelligence artificielle de Google, vainqueure du jeu de go en mars dernier, se lance dans une nouvelle expérimentation. Trois hôpitaux londoniens (Barnet, Chase Farm et the Royal Free) du National Health Service (NHS) sont sur le point de bénéficier de ses services afin d'améliorer la prise en charge des patients souffrant de troubles rénaux.
Une plateforme, Patient Rescue, analysera leur dossier médical. Les résultats seront disponibles aux médecins et infirmiers via une application sur smartphone, Streams, qui les conseillera sur le diagnotic. Selon Google, Patient Rescue serait capable, par comparaison de données, de déceler des maladies à un stade très avancé alors même qu'aucun symptôme ne se serait manifesté.

Le plan Paris sans Sida se décline auprès de cinq groupes spécifiques de population



Pour mettre fin aux transmissions du VIH à Paris en 2030, une stratégie a été développée pour concentrer les efforts autour de cinq groupes de populations précis. Pour chacun de ces groupes, une approche adaptée articule dépistage, prévention et lutte contre les discriminations.

Le plan Paris sans Sida prévoit l'extinction de la transmission du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) en 2030. France Lert, épidémiologiste de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), a détaillé ce plan lors de la huitième conférence internationale francophone VIH/Hépatites de l'Alliance francophone des acteurs de santé contre le VIH (AfraVIH) à Bruxelles. "La modélisation prévoit une décroissance avant un arrêt de la transmission dans les quinze prochaines années", précise France Lert. La première étape du plan Paris sans Sida en 2030 se termine en 2020. C'est l'horizon fixé pour atteindre la cible des 90-90-90 (voir encadré).

Philosophie. N’ayons plus peur de notre cerveau

LE MONDE DES LIVRES | Par Nicolas Weill

PET scans du cerveau humain.
PET scans du cerveau humain. WELLCOME DEPT. OF COGNITIVE NEUROLOGY/SPL/COSMOS

Les progrès spectaculaires des neurosciences – ou sciences du cerveau – et leur application aux sciences cognitives, celles qui traitent de l’esprit, sont tels, depuis quelques décennies, que l’image multicolore censée illustrer les localisations cérébrales (langage, émotion, perception, etc.) a remplacé, à titre d’emblème de la science, les schémas de l’atome. L’idée que l’esprit ­humain est un objet de même type que ceux dont s’occupent les sciences de la nature se renforce, balayant les résistances de la ­phénoménologie ou de la psychologie traditionnelle (psychanalyse incluse) pour qui l’esprit procède d’une essence différente de celle des choses.
Ce « naturalisme », Daniel And­ler, philosophe des sciences et mathématicien sans doute le mieux informé de l’état des lieux international des études cogni­tives, en est convaincu. Pour lui, il n’y a bel et bien qu’un seul monde. C’est ce qui donne du prix à sa critique du triomphalisme régnant dans ce champ prometteur qui attire à lui de plus en plus de chercheurs et de ­budgets.
Car, pour Daniel Andler, la science n’est pas une abstraction mais l’ensemble des programmes scientifiques en cours et leurs ­résultats concrets. En passant à la loupe non seulement les argumentaires mais aussi l’écart entre les ambitions et les bilans, une impression générale se dégage : les peurs que suscite le naturalisme sont loin de correspondre à la situation effective de ce savoir aux hypothèses encore tâtonnantes. Tel est l’un des apports de ce livre exigeant mais toujours clair pour qui lui accorde l’attention requise. En instillant chez les thuriféraires des sciences cognitives une légère pointe de dégrisement tout en rejetant les adversaires résolus du naturalisme vers le créationnisme, la magie ou la Providence, il constitue une véritable entreprise de salubrité publique.

Figures libres. Naissance de la philoselfie

LE MONDE DES LIVRES| Par Roger-Pol Droit


DANIEL CASE/CC BY-SA 3.0

La chose, en 2002, existait à peine. Malgré tout, il semble bien que le mot soit apparu cette année-là, sur un forum en ligne australien. « Selfie » a commencé à désigner ces photos de soi prises avec un smartphone et envoyées aux « amis » sur les réseaux sociaux. Les Canadiens, francophones purs et durs, disent bravement « égoportrait » ou « autophoto ». Mais « selfie » – le terme, la chose – a vite raflé la mise : « mot de l’année » en 2013 dans les dictionnaires d’Oxford, il fait son entrée en 2016 chez nos petits, ­Larousse et Robert, tandis que la tendance se transforme en raz-de-marée : les envois dans le monde se comptent à présent par dizaines de milliards chaque année.

Comment je choisis la musique qu'écoutent mes patients sous LSD

MOTHERBOARD     VICTORIA TURK  4 MAY 2016
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Depuis l’apogée de la contreculture des années 60, le LSD a été étroitement associé à la musique. Mais ce n’est pas juste une histoire d'harmonie entre deux expériences fantasmagoriques : des chercheurs ont découvert qu’écouter de la musique peut avoir une influence sur l’expérience du LSD au niveau neurologique. L’imagerie médicale en apporte la preuve.
Mendel Kaelen, doctorant en neurosciences au Collège Impérial de Londres, a mené plusieurs études pour comprendre l’influence combinée de la musique et des psychotropes sur le cerveau humain. L’une des variables les plus délicates à mettre en place pour l’expérience ? Le choix de la musique.
Dans des essais cliniques récent, Kaelen a eu la responsabilité écrasante de définir la playlist parfaite pour un trip sous LSD validé scientifiquement. Une playlist qui puisse être définie par des paramètres objectifs. Cela requiert à la fois une sensibilité créative et un respect pour le cadre rigoureux de la méthode scientifique.
Il explique que la nécessité d’inclure de la musique dans ces essais cliniques est née de l’intérêt croissant pour l’étude des psychotropes et leur usage thérapeutique. L’un des principaux objectifs de l’équipe du Collège Impérial de Londres est de l’utiliser pour traiter des troubles mentaux comme la dépression.


La psychiatrie à bas prix fait son apparition

Résultat de recherche d'images pour "La psychiatrie à bas prix fait son apparition"   SUISSE 
06. MAI 2016 

Cinq francs pour un enfant, 50 pour une famille entière. Ce sont les prix défiant toute concurrence que propose une association basée à Lausanne (canton de Vaud) pour une consultation psychiatrique. Elle garantit aussi aux patients l’anonymat.

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L'Allemagne prête pour le cannabis thérapeutique

03.05.2016
VOISIN/PHANIE 
Alors qu'en France le débat sur la légalisation du cannabis a récemment été relancé par Jean-Marie Le Guen, la consommation de cannabis à des fins thérapeutiques est en passe d'être autorisée en Allemagne. "Sans vouloir préjuger du travail du Bundestag (chambre basse du parlement), il est probable que la loi entre en vigueur au printemps 2017" a estimé dans le quotidien die Welt le ministre de la Santé allemand, Hermann Gröhe, qui présentera le projet de loi en conseil des ministres mercredi.

François Bourdillon, la santé avant tout

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO  | Par Pascale Santi

François Bourdillon, le 20 avril, à Paris.
François Bourdillon, le 20 avril, à Paris. ALDO SPERBER POUR "LE MONDE"

La santé publique est pour lui comme une évidence. François Bourdillon a pris les rênes de la nouvelle agence nationale de santé publique. Inscrite dans la loi de modernisation du système santé de décembre 2015, cette agence a été ­juridiquement créée le 1er mai par décret. Son nom : Santé publique France.
Pas simple de fusionner plusieurs entités : l’Institut de veille sanitaire (InVS) et l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), qu’il dirigeait tous deux, et l’Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Eprus), qui compte 2 500 réservistes mobilisables. A cela s’ajoute une structure appelée Adalis (Addictions drogues alcool info service).
Dans les faits, François Bourdillon s’y attelle depuis dix-huit mois. Les 600 agents ­seront regroupés, le 1er janvier 2017, dans le siège actuel de l’InVS, qui comprend le château de Vacassy, en bordure du bois de ­Vincennes. François Bourdillon a obtenu la garantie de ne pas toucher en 2016 au nombre de postes ni au budget, qui a déjà été ­réduit les années précédentes.