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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 8 avril 2024

Pourquoi ça marche «Depuis toujours nous aimons les dimanches», liberté de la paresse

par Claire Devarrieux   publié le 31 mars 2024

Une invitation à ne rien faire par Lydie Salvayre.
publié le 31 mars 2024 à 9h22

N’y a-t-il pas quelque contradiction à célébrer la paresse, à en égrener les vertus, à prouver qu’elle est «bonne conseillère», dans un petit livre qui montre qu’on a retroussé ses manches pour l’écrire ? Lydie Salvayre est-elle si paresseuse, qui a derrière elle une bibliographie longue de vingt-cinq titres, vingt-six en comptant celui-ci, Depuis toujours nous aimons les dimanches ? Réponse de l’intéressée elle-même, vers la fin de ce nouveau traité qui succède à Irréfutable essai de successologie : il ne faut pas confondre œuvre et travail. «Peut-on dire de Faulkner, de Woolf, de Modigliani, de Colette, d’un artisan amoureux de son métier, ou d’untel s’adonnant éperdument, impérieusement, irrésistiblement et sans relâche à la passion qui le porte, peut-on dire qu’ils travaillent, avec ce que ce mot trimballe de négativité ?»

Philosophie «Inhospitalité», les écueils de l’accueil

par Robert Maggiori   publié le 4 avril 2024

Le philosophe Jacob Rogozinski interroge l’hostilité croissante à l’égard des étrangers, de l’indifférence à l’offensive ouverte.

Moustiques et serpents tueurs, sables mouvants, humidité, froid, chaleur insupportable, sécheresse, jungle et ravins infranchissables, plantes carnivores, air irrespirable… Voilà qui rendrait une terre inhospitalière. Mais une société ? Comment, quand, pourquoi un pays peut-il être inhospitalier – ou une nation, un Etat, une communauté ? Il est bien difficile de mesurer les changements de mentalité, et encore plus les dispositions morales d’une collectivité qui, d’ouverte et accueillante, deviendrait hostile à celles et ceux qui viennent d’ailleurs. Il faudrait examiner la façon dont évoluent les opinions publiques, et, plus en amont, voir comment se forment les croyances, comment les idées et les valeurs forgées dans les sphères «superstructurelles» – les sciences dures, les sciences politiques et sociales, la philosophie, la psychologie, le droit, l’art, la littérature, etc. – se déposent, comme un précipité chimique, via les appareils de diffusion et de communication de masse, ou plus récemment les réseaux sociaux, dans l’esprit de chacun(e) pour former ce que Gramsci nommait le «sens commun».

Schizophrénie : résultats positifs de phase 3 pour un nouvel antipsychotique

Megan Brooks   7 février 2024

Boston, Etats-Unis – Une nouvelle étude montre que le xanoméline-trospium (KarXT), un nouveau traitement associant un agoniste des récepteurs muscariniques et un agent anticholinergique, a entraîné des améliorations statistiquement significatives et cliniquement significatives des symptômes positifs et négatifs de la schizophrénie par rapport au placebo dans l'essai de phase EMERGENT-2.

Le traitement par xanoméline-trospium n'a pas été associé à une prise de poids par rapport au placebo, et les incidences des symptômes moteurs extrapyramidaux ou de l'akathisie ont été faibles et similaires entre les groupes de traitement.

Les résultats d'EMERGENT-2 « confirment que KarXT pourrait représenter une nouvelle classe de médicaments antipsychotiques efficaces et bien tolérés, basés sur l'activation des récepteurs muscariniques, et non sur le mécanisme de blocage des récepteurs dopaminergiques D2 de tous les médicaments antipsychotiques actuels », écrivent les auteurs, sous la houlette du Dr Inder Kaul, de Karuna Therapeutics, Boston, Massachusetts.

La Food and Drug Administration des États-Unis a accepté la demande d'autorisation de mise sur le marché de KarXT pour le traitement de la schizophrénie chez l'adulte. La date d'action du Prescription Drug User Fee Act est fixée au 26 septembre 2024.

Les résultats de l'essai EMERGENT-2 ont été publiés en ligne le 14 décembre 2023 dans The Lancet.

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Un peu de couleur au centre psychiatrie enfants au CHU de Clermont-Ferrand

Publié le 07/04/2024 

Un peu de couleur au centre psychiatrie enfants au CHU de Clermont-Ferrand

Ps De la couleur bienvenue dans le hall d'accueil. © locale

La couleur a fait son apparition au centre de Psychiatrie Enfants du CHU. Une fresque imaginée par les patients et l’artiste Motte.

Avant, les murs étaient blancs ! Un projet est donc né l’an dernier entre la direction du site, les patients et le Rotary club de Chamalières. L’idée était de réaliser une grande fresque dans le hall d’accueil. En fait, ce sera deux fresques, face à face, dans deux styles très différents, mais toujours réalisées par les patients. Guidés par l’artiste graffeur Motte et l’art-thérapeute Mme Bezel, ils ont imaginé deux ambiances très colorées  qui apportent un peu de gaîté dans le hall d’accueil jusqu’ici un peu froid.

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Parkinson : une étude chez l’homme suggère l’effet protecteur d’un antidiabétique

Par    Publié le 03 avril 2024

D’après un essai clinique mené chez 156 patients par un réseau d’hôpitaux français, un antidiabétique de la famille des analogues du GLP-1 semble freiner, au bout d’un an, la perte des neurones qui produisent la dopamine dans le cerveau.

Parviendra-t-on, à terme, à freiner l’évolution de la maladie de Parkinson, la deuxième affection neurodégénérative – elle touche plus de 167 000 personnes en France, où 25 000 nouveaux diagnostics sont posés chaque année – la plus fréquente après Alzheimer ? C’est l’espoir ouvert par une étude menée chez des patients par le réseau NS-Park des centres experts Parkinson français, publiée le 3 avril dans le New England Journal of Medicine (NEJM).

13 propositions pour mieux anticiper les futurs besoins en professionnels de santé

PUBLIÉ LE 08/04/2024

Pour assurer l'accès aux soins pour tous, il faut une meilleure vision des effectifs futurs des professionnels de santé, explique le Haut conseil pour l’avenir de l’Assurance maladie. Il liste des propositions pour aider à planifier les besoins futurs en personnel, en adéquation avec la demande de soin.

« Les difficultés actuelles que rencontrent nos concitoyens pour accéder aux soins témoignent de l’importance d’une réflexion prospective sur le nombre de professionnel de santé à même de répondre aux besoins de la population dans les années à venir », témoignait Agnès Firmin-Le Bodo, alors ministre chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé. C’est dans ce contexte qu’elle a chargé le Haut conseil pour l’avenir de l’Assurance maladie (HCAAM) de produire les données, organisations et moyens nécessaires pour améliorer la prospective des ressources humaines en santé. Celle-ci, précise le rapport, n’a de sens que si elle s’inscrit dans une stratégie plus large pour le système de santé, qui en définit les objectifs et les services à rendre aux usagers.

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Cellule d'urgence médico-psychologique : "Il faut pouvoir entendre l'indicible"

PAR 
 
PUBLIÉ LE 08/04/2024

Les cellules d'urgence médico-psychologique (CUMP), rattachées au SAMU, sont déployées lors d'événements collectifs à fort risque traumatique : attentats, incendies, accidents graves... Une équipe de professionnels prend en charge les victimes et les témoins pour soulager leur souffrance et limiter les risques de trouble de stress post-traumatique. 

«Ce que l'on appelle un événement potentiellement traumatique, c'est un événement au cours duquel les personnes vont être confrontées de manière très brutale, très violente, à la réalité de la mort ou ressentir une menace pour leur propre vie ou pour celle des autres quelle que soit la place de ces personnes dans l'événement. Et donc qu'elles soient directement victimes, ou témoins, ou bien acteurs dans l'évènement», résume Marie-Aimée, infirmière à la cellule d'urgence médico-psychologique (CUMP) de Paris depuis 2019. Nous sommes dans les locaux de l'Hôpital Universitaire Necker-Enfant malade (AP-HP), dans les bureaux de la CUMP, rattachée au SAMU de Paris. Face à nous, deux professionnelles de la cellule d'urgence, une infirmière et une cadre de santé, rentrent tout juste d'une intervention, un accident grave sur la voie publique. 


"Je les ai tous appelés !" La galère de Cyril, tétraplégique, pour avoir des soins le week-end

Écrit par Catherine Bouvet   Publié le 

Infirmiers, aides-soignants, auxiliaires de vie sont de plus en plus en plus recherchés et vivent des journées de plus en plus longues pour assurer le suivi des personnes dépendantes. Tétraplégique depuis 20 ans après un accident de plongeon, Cyril témoigne de la difficulté de mobiliser des personnes pour l'aider le week-end en milieu rural.

Il y a Nathalie, Maria ou encore Angélique. Les auxiliaires de vie se relaient durant la semaine auprès de Cyril. Certaines le connaissent depuis longtemps, quinze ou seize ans. D'autres l'ont assisté pendant quelques années, quotidiennement. Elles sont parties à la retraite ou ont déménagé. Pour le quadragénaire, c'est à chaque fois la même interrogation, la même difficulté : va-t-il trouver quelqu'un pour la toilette du matin et d'autres aides dans la journée ? Et pire, le week-end.

Cyril Calmeau est tétraplégique. Il ne peut pas s'occuper de lui seul. Même s'il reste mobile du haut du corps, ses doigts ne peuvent pas maîtriser des gestes précis.

"Je suis à la maison tous les jours. Des aides à domicile viennent m'aider le matin pour me laver pour m'habiller", détaille-t-il. Une routine qui se doit d'être parfaite.

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Rejoyn, le premier traitement numérique contre la dépression (il vient d'être autorisé aux Etats-Unis)

Sihem Boultif  Publié le 

C’est une première : la Food and Drug Administration (FDA) américaine autorise l’utilisation d’un traitement numérique, sur ordonnance, contre la dépression. Il s'agit d'une application pour smartphone, baptisée Rejoyn. 

Pour la première fois, la Food and Drug Administration américaine, chargée de la surveillance des produits denrées alimentaires et des médicaments, autorise l’utilisation d'un traitement numérique sur ordonnance, pour lutter contre les troubles dépressifs majeurs.

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Six livres jeunesse pour aider les enfants récalcitrants à aller au lit

Par  et    Publié le 05 avril 2024

Comme il est parfois (souvent) épuisant de convaincre ses bambins de se glisser sous les draps, on pourra trouver quelques recettes en puisant dans « Bonne nuit, petit nombril ! », « Qui a volé le sommeil ? » ou encore « Peurs du soir ».

Parce que c’est difficile de vous quitter, parce que l’excitation de la journée n’est pas retombée, parce que le noir, ça fait peur... autant de raisons de refuser de dormir. Et rien de tel qu’une bonne histoire pour y remédier...

Comme une couverture qu’on remonte

« Bonne nuit, petit nombril ! », de Lucie Brunellière. 

Comment faire comprendre à un tout-petit qu’il est l’heure de dormir ? Cet album cartonné pourrait bien aider, avec ses pages de formats différents à rabattre progressivement comme on remonte une couverture jusqu’au menton. « Bonne nuit, petits pieds ! »« bonne nuit, petits mollets ! »« bonne nuit, petits genoux ! »… L’adulte répète la même formule comme une berceuse (ou un vœu pieux) jusqu’à ce que le livre suggère de fermer les yeux et d’éteindre la lumière. Et si le sommeil n’est toujours pas là au terme des dix-huit pages, on peut aussi laisser ce livre pratique et maniable entre les mains du bambin, qui prendra grand plaisir à le « relire » tout seul (tandis que vous somnolerez dans le canapé en attendant l’endormissement complet).

« Bonne nuit, petit nombril ! », de Lucie Brunellière (Albin Michel Jeunesse, 18 p.).  Dès 1 an.

dimanche 7 avril 2024

La Borde : une clinique psychiatrique hors-norme

Carte postale du château de la clinique La Borde à Cour Cheverny.

En 2014, pour "Sur les docks" Jeanne Aptekman est allée tendre son micro à la clinique de La Borde, un lieu hors-norme fondé en 1953 par le psychiatre et psychanalyse Jean Oury. Un mois avant sa disparition, ce dernier revenait longuement sur le fonctionnement de ce lieu atypique.

Avec

Jean Oury Médecin, psychiatre et psychanalyste, fondateur de la clinique La Borde

À quatre-vingt-dix ans Jean Oury se montre lucide et combattif, comme aux premiers jours de La Borde, pour rappeler dans quelles circonstances il avait fondé cette clinique, et pour présenter son fonctionnement, cette psychothérapie institutionnelle héritée après-guerre de son passage à l'hôpital de Saint-Alban auprès de François Tosquelles. Dans ce documentaire se mêlent les voix de soignants et de soignés, ou plus exactement de payants et de payés, comme le disait Jean Oury. Ces voix racontaient comment, au début du 21e siècle, la vie suivait toujours son cours à La Borde, en dépit des nombreux bâtons glissés dans ses roues trop libres.

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Les CMPP et demain 2

 Introduction

Un colloque unique en son genre a réuni professionnels et responsables de Centres Médico-Psycho-Pédagogiques, usagers, chercheurs, le temps d’une matinée au Palais du Luxembourg en octobre 2022. Il s’agissait de donner de la visibilité à d’autres articulations et possibilités que le « no alternative » d’une disparition progressive du soin psychique porté en institution. Le projet du film est de faire entendre la parole des acteurs d’un monde professionnel traversé par l’incertitude et celle des usagers. Le film prolongera le vœu d’ouverture sans esprit polémique ni affilié à aucun système qui fut celui de ce colloque à l’heure où il est essentiel de documenter l’histoire des CMPP et de lutter pour leur avenir.

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André Comte-Sponville, philosophe : « La mort ne peut plus me prendre qu’une partie de ma vieillesse, et sans doute pas la plus intéressante »

Propos recueillis par   Publié le 7 avril 2024

André Compte-Sponville dans son appartement parisien le 12/4/2024.

« Avec le temps ». Quelles certitudes garde-t-on à la fin de la vie ? Comment voit-on la mort lorsqu’elle se rapproche ? Dans cette nouvelle série, « Le Monde » interroge des personnalités sur ce qui passe et ce qui reste. Pour ce premier épisode, l’amoureux de Montaigne pose un regard apaisé sur les années vécues et dit ne plus avoir peur de la mort.

André Comte-Sponville est philosophe. Auteur de nombreux ouvrages – sur Montaigne, le bonheur ou la pensée du sage indien Svâmi Prajnânpad –, il a connu un succès fulgurant en 1995 avec Petit traité des grandes vertus (PUF ; rééd. Livre de poche, 2018). Il prône une sagesse matérialiste, sans désespoir, sans Dieu. Il milite pour le droit à mourir dans la dignité. Il est âgé de 72 ans.

Comment envisagez-vous votre mort ?

Je souhaite mourir très tard et très vite. Très tard, parce que j’aime la vie et que je voudrais en profiter le plus longtemps possible ; mais très vite, car je redoute les agonies interminables et les handicaps. En revanche, je n’ai jamais eu aussi peu peur de la mort. C’est normal : je n’ai jamais eu aussi peu à perdre. Mourir à 40 ans, c’est une catastrophe, à 15 ans, c’est une horreur. A 72 ans, c’est beaucoup moins grave !

Roman «L’Origine des larmes» de Jean-Paul Dubois : eau, rage et désespoir

par Virginie Bloch-Lainé   publié le 30 mars 2024

Un héros accusé de parricide post-mortem dans le nouveau roman du prix Goncourt 2019.

La haine va de pair avec l’amour, dit la psychanalyse. Elle est son miroir inversé. Paul Sorensen, 51 ans, hait son père mais sa détestation est vierge d’amour. La psychanalyse explique également que la haine est tout sauf de l’indifférence et que c’est déjà cela, un intérêt bon à prendre, même s’il part d’un mauvais sentiment. C’est vrai, Paul Sorensen est obsessionnel, tout sauf indifférent. L’objet de sa colère ne quitte pas ses pensées. Cinq ans après le beau roman qui lui a valu le prix GoncourtTous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon (L’Olivier, 2019), Jean-Paul Dubois publie un réquisitoire contre un géniteur odieux.

Sa vie, celle de son père et celle de sa mère, Paul Sorensen les raconte à un psychiatre chez lequel il est envoyé par la justice. Car après avoir identifié son père à la morgue, Paul a profité du fait qu’il était seul face au cadavre pour lui tirer des balles dans le crâne. Accusé de parricide post-mortem, Paul est condamné à une obligation de soins. Elle consiste à se rendre chez ce psychiatre désigné par le tribunal et à répondre à ses questions. Le médecin, qui porte le nom de Guzman, est atteint d’une maladie chronique à cause de laquelle il pleure constamment.

Billet Mort de Shamseddine à Viry-Châtillon : la faute à tout le monde

par Rachid Laïreche   publié le 5 avril 2024

Le décès de l’adolescent dans l’Essonne vient allonger la longue liste des jeunes qui meurent dans les quartiers. Personne ne doit s’habituer à ces règlements de compte et ces rixes, qui ont besoin d’une réelle politique publique.

Shamseddine est mort. Il avait 15 ans. Il a été frappé à la sortie du collège les Sablons de Viry-Châtillon, dans l’Essonne. C’était jeudi. Le gamin a succombé à ses blessures vendredi. Le maire de la ville, Jean-Marie Vilain, passe sur toutes les télés. Il pleure, impuissant, déboussolé, choqué et malheureux. Comment trouver les mots ? Il pense à la mère de Shamseddine. Comment vivre après ça ? Le gouvernement a réagi. Le président de la République aussi«Nous serons intraitables contre toute forme de violence» et «il faut protéger l’école de ça». Emmanuel Macron a également exprimé son «plein soutien» et sa «compassion» pour l’adolescent. La situation n’est pas nouvelle. Des enfants meurent dans les quartiers. Tout le temps ; toute l’année.

Quels mécanismes peuvent faire de chacun "un monstre ordinaire", dans son livre Jean-Baptiste Dethieux psychanalyste décrypte les mécanismes de la soumission

Écrit par Christine Ravier   Publié le 

Jean-Baptiste Dethieux est psychiatre et psychanalyste à Toulouse (Haute-Garonne). Il publie son cinquième livre intitulé "Les monstres ordinaires, clinique et théorie du conformisme". Dans ce livre, il décrypte, avec les outils de la psychanalyse, les rouages qui amènent certains d'entre nous à commettre des abominations.

Jean-Baptiste Dethieux est psychiatre et psychanalyste à Toulouse. Il publie son cinquième livre intitulé "Les monstres ordinaires, clinique et théorie du conformisme". Un ouvrage dans lequel il éclaire la façon dont des personnes "banales" s'amputent d'une partie d'elles-mêmes et peuvent commettre des abominations.

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Comment les lettres écrites par Van Gogh suggèrent qu'il souffrait de trouble bipolaire

Il est bien connu que l’artiste néerlandais Vincent van Gogh souffrait de problèmes de santé mentale. L'épisode dans lequel il se coupe l'oreille gauche est très célèbre et deux ans plus tard (en 1890), il se suicide. Mais il y a eu de nombreux débats sur la nature exacte de son trouble.

Diagnostiquer un patient décédé depuis des décennies est une tâche compliquée. Cependant, il existe de nombreuses théories sur les maladies dont souffrait Van Gogh.

De nombreuses théories différentes ont circulé sur le diagnostic psychiatrique exact de l'artiste dans les années qui ont précédé son suicide, mais l'une des plus convaincantes est que Van Gogh souffrait de troubles bipolaires.

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Document historique : l'expertise psychiatrique de Klaus Barbie remise à la maison d'Izieu 80 ans après la rafle

Écrit par Alexandra Marie Ertiani , Sandie Goldstein et Vincent Diguat   Publié le 

L'expertise psychologique de Klaus Barbie et les notes d'un des trois psychologues lors de son procès ont été versées aux archives de la maison d'Izieu. Une plongée dans l'esprit du premier homme jugé coupable de crime contre l'humanité en France, l'ancien dignitaire nazi n'a jamais exprimé ni honte ni regret.

"Un bourreau, c'est un homme ordinaire", ce terrible constat tient dans les dizaines de pages rédigées à la main ou la machine à écrire par son mari. Weber a décidé de remettre les écrits de son mari à la maison d'Izieu. Psychologue clinicien, Didier Weber, a participé à l'examen médical, psychologique et psychiatrique de Klaus Barbie en amont de son procès. Des expertises très techniques, des observations et le rapport final remis au juge lors du procès de Klaus Barbie, tous ces documents entrent désormais dans l'histoire, grâce au don de la famille Wéber à la maison d'Izieu.


David Le Breton, sociologue : « Nous sommes de moins en moins ensemble, mais de plus en plus côte à côte, les yeux rivés sur nos écrans, sans plus nous regarder »

Publié le 7 avril 2024

Le mode de connexion à l’œuvre dans nos sociétés, où les visages se dérobent et où les individus se cachent derrière des identités de carnaval, signe la disparition de la chose publique, déplore le professeur de sociologie dans une tribune au « Monde ».

Le visage est le centre de gravité de toute conversation. Le face-à-face est d’abord un « visage à visage » traduisant un principe de considération mutuelle qui implique la réciprocité d’une attention, à moins d’incommoder celui qui ne reçoit rien en retour. On supporte mal celui qui ne nous regarde pas en face en s’adressant à nous. Les individus en présence ne cessent d’orienter leurs propos et leurs mouvements sur ce qu’ils perçoivent des mimiques, des gestes, de la parole et de la voix, du regard de leurs interlocuteurs.

Le visage incarne la morale de l’interaction, sa nudité expose, son expressivité dissimule parfois mal les accrocs ou la satisfaction mutuelle. Il n’est pas une partie du corps comme les autres, il s’en détache par sa position, sa valeur, son éminence dans la communication et, surtout, le sentiment d’identité qui s’attache à lui.

La CGT dénonce le manque de lits en psychiatrie dans le Maine-et-Loire

Publié le 

Dans un communiqué, la CGT dénonce les conditions d’accueil en psychiatrie dans le Maine-et-Loire, la Sarthe et la Mayenne. Le syndicat demande un rendez-vous à l’Agence régionale de santé des Pays de la Loire.

Le Cesame est installé à Sainte-Gemmes-sur-Loire (Maine-et-Loire) dans l’agglomération d’Angers.

Dans un communiqué, la CGT du Cesame (Centre de santé mentale angevin) dénonce la décision de la direction du centre hospitalier universitaire (CHU) d’Angers, « de mettre un terme au fonctionnement de l’Unité paramédicale d’accueil psychiatrique (Upap) le 30 juin prochain ».