Par Lilas Pepy Publié le 21 juin 2022
Un quart des personnes incarcérées présenteraient un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Il passe bien souvent inaperçu face à d’autres pathologies psychiatriques et à un personnel pénitentiaire débordé.
Les données scientifiques sur la prévalence en prison des troubles du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) donnent le vertige : une méta-analyse internationale de 2015 assurait qu’un quart des détenus en seraient porteurs, sur la base d’entretiens cliniques diagnostiques – une proportion dix fois plus élevée que dans la population générale adulte. D’après une autre méta-analyse de 2015, qui agrégeait neuf études portant sur plus de 15 000 individus, « les personnes atteintes de TDAH dans l’enfance courent un risque deux à trois fois plus élevé d’être arrêtées, condamnées ou incarcérées à l’âge adulte », notamment pour des vols, des agressions ou des délits liés à la possession d’armes ou de stupéfiants.