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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 30 janvier 2021

The What Dance Can Do Project fait entrer dans la danse des jeunes du monde entier

Par   Publié le 23 janvier 2021

L’association suisse intervient auprès d’enfants et d’adolescents malades, pauvres ou migrants, pour les initier au ballet ou au hip-hop.

Hugo Marchand et Léonore Baulac, étoiles de l’Opéra national de Paris, à l'Hopital Necker, à Paris, en novembre 2020.

L’image est restée incrustée dans la mémoire. Dans les couloirs de l’hôpital Necker, à Paris, une princesse en tutu de velours violet et un prince en pourpoint vert, masqués en raison des contraintes sanitaires, attendent avant d’aller dans la salle de réveil et de jeux pour saluer les enfants malades avec quelques pirouettes. C’était le 10 novembre 2020. Léonore Baulac et Hugo Marchand, étoiles de l’Opéra national de Paris, étaient de passage comme ils le sont régulièrement depuis 2018, et le racontaient sur leurs comptes Instagram.

+ de livres, moins d'écran : une start-up lyonnaise cartonne avec sa conteuse Bookinou, qui diffuse la voix des proches





 Publié le 28/01/2021 

30 000 familles et écoles utilisent déjà Bookinou : une conteuse audio sans écran qui permet aux 3-7 ans d'écouter des histoires lues par la voix d'un proche. Une idée lancée par deux trentenaires lyonnais.

Bookinou, invention lyonnaise, a pour but de redonner l'envie des livres aux tout-petits

Bookinou, invention lyonnaise, a pour but de redonner l'envie des livres aux tout-petits • © Pimely

Les deux fondateurs de l'entreprise lyonnaise Pimely, lancée en 2018, sont deux amis et collègues : Vincent Gunter et Guillaume Chanteloube. Vincent est issu du monde du spectacle et du théâtre et Guillaume est ingénieur informatique. C'est l'épouse de Guillaume, orthophoniste, qui a impulsé cette innovation. "Clémence travaille avec les enfants, sur les questions de langage, de l'expression orale, de la lecture. On avait un sujet de questionnement : Comment, entre deux séances, donner aux enfants le goût de lire, de prendre avec plaisir un livre entre les mains?", raconte Vincent. "Nous sommes partis de cette question et d'une page blanche." Les deux futurs associés ont rapidement basé leurs recherches sur l'idée que les enfants âgés entre 3 et 7 ans ne savent pas encore lire, et ont besoin qu'on leur raconte des histoires. "On a donc imaginé un objet -compagnon qui leur conte les histoires qui sont dans les livres." C'est ainsi que naît Bookinou. Un objet désigné pour leur usage, capable de reconnaître n'importe quel livre.

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Lentilles qui permettent de voir en réalité augmentée: progrès miraculeux ou inquiétant ?

 BFM avec RMC

C'EST DEJA DEMAIN - Des lentilles de contact avec écran intégré, qui permettraient de lire ses sms ou d’afficher un film dans notre champ de vision, ce sera bientôt possible.

Les lentilles pour mieux voir, c’est tellement 2020. Pour 2021, je vous propose des lentilles de superhéros, en réalité augmentée. C’est une startup américaine, Mojo Vision, créée par des anciens d’Apple et de Google, qui a présenté ça il y a 15 jours au CES de Las Vegas. 

La particularité de ces lentilles: elles vont afficher directement dans votre champ de vision des informations qui vont se superposer à l’image de la réalité. Une performance technologique impressionnante : vous avez un mini écran LED qui fait la taille d’un grain de sable intégré directement à la lentille, qui va projeter devant vous la météo du jour, un sms que vous venez de recevoir ou les flèches du GPS, vous levez les yeux au ciel on va vous dire quelle constellation se trouve au-dessus de vous. Ou le nom de la personne avec qui vous entrez en réunion.



vendredi 29 janvier 2021

La grosse boulette de la directrice d’un Ehpad de l’Ariège

 Capital

JÉRÉMY JOLY  PUBLIÉ LE 

Par erreur, elle a envoyé un mail concernant la prime de fin d’année à des salariés qui n’étaient pas concernés.

C’est un sujet qui fait polémique à l’Ehpad de Fabas dans l’Ariège. La directrice a envoyé un courriel à des membres du personnel, contenant le mauvais document, souligne La Dépêche du Midi. Alors qu’elle essayait d’envoyer le tableau des vaccinations, c’est le tableau Excel des primes qui a a été joint au mail. Le problème ? Seulement cinq des 45 salariés de l’établissement y ont eu le droit. Un sujet qui provoque une polémique d’ampleur dans l’établissement et débouche même sur une grève.

Sur le document, on pouvait y lire le nom de chaque membre du personnel et le montant de la prime reçue par certains d’entre eux. L’infirmier qui a reçu le courrier s’est tourné vers sa représentante syndicale. Celle-ci s’est alors mise en contact avec la direction pour avoir des explications. "Le ressenti, c’est une injustice. 11.000 euros pour cinq personnes, c'est beaucoup d'argent", regrette Rose-Marie Mole, déléguée syndicale CGT. Après avoir contacté la direction, la syndicaliste et l’infirmier sont mis à pied, à titre conservatoire.

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Des tests ADN à la découverte de sa famille, la quête de Sylvain, né sous X

Par       Publié  le 28 ,janvier 2021

Sylvain Loscos, à Millery près de Lyon (Rhône), en décembre 2020.

Matinée du 11 janvier 2019. Brune*, 31 ans, a fait comme d’habitude : en arrivant à la maternité parisienne où elle travaille comme puéricultrice, la jeune femme a ouvert sa boîte e-mail. Un message du site MyHeritage annonçait en objet : « Brune. Vous avez des correspondances ADN ! » Quelques semaines plus tôt, elle avait, comme près de 100 000 Français, acheté un kit ADN en ligne. C’était sur un coup de tête, amusée par la promesse de découvrir ses origines ­ethniques et géographiques.

Un geste qu’elle ­imaginait sans conséquences, et voilà qu’elle se retrouvait face à la fiche d’un inconnu, dont MyHeritage lui révélait que leur pourcentage d’ADN commun signifiait qu’il était son « demi-frère ou son neveu ». Le mot « frère » la sidère. Le visage du garçon aussi : il ressemble beaucoup à sa mère. Paniquée, la jeune femme supprime son compte : « Je n’ai cherché ni à savoir ni à comprendre, mais à oublier. » 

Le gouvernement dévoile un plan de 3,3 milliards d’euros en faveur des quartiers populaires

Par   Publié le 28janvier 2021

Un comité interministériel à la ville doit se tenir vendredi, présidé par Jean Castex. A cette occasion, le gouvernement présente le premier volet de son plan « égalité des chances ».

Vue du quartier Grigny 2, à Grigny (Essonne), en septembre 2016.

C’est le geste « social » que les acteurs de terrain, les élus et les associatifs œuvrant dans les quartiers populaires attendaient depuis près de trois ans. Vendredi 29 janvier, à Grigny (Essonne), dans le cadre d’un comité interministériel à la ville (CIV), le premier ministre, Jean Castex, doit annoncer une enveloppe de 3,3 milliards d’euros destinés à financer une série d’actions en faveur des habitants des territoires urbains fragiles.

Education, sécurité, emploi et insertion, sport, logement, santé… Au-delà du milliard d’euros déjà alloué dans le cadre du plan de relance (soit 1 % des 100 milliards), 2,3 milliards d’euros supplémentaires seront attribués à ces quartiers, « avec des mesures concrètes, financées et applicables immédiatement », promet-on à Matignon, qui évoque une « mobilisation générale ». En sus, 2 milliards d’euros vont être ajoutés aux 10 milliards déjà prévus pour le second nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU).

Dehors, les bébés ! Les nombreux avantages de la crèche en plein air

Par     Publié le 15 janvier 2021



Jusqu’à 0 °C, les enfants font la sieste dehors. Par temps pluvieux, ils pataugent dans les flaques. Leurs parents ne s’affolent pas, ils ne portent pas plainte. Ils se sont battus pour avoir une place dans cette halte-garderie des beaux quartiers parisiens où leurs petits poussins sont élevés en plein air.

On ne la situera pas précisément, demande nous en a été faite par précaution antiterroriste. Disons qu’elle occupe 800 m2d’un parc public, dont seul un grillage la sépare. Un vaste espace sablonneux qui, aux yeux du passant pressé, s’apparente à une banale aire de jeux parsemée de toboggans et jeux de bascule. Il faut ralentir le pas pour saisir la différence. Le calme et la liberté des enfants, l’attention des adultes, la richesse des activités, sous le cèdre et le cerisier du Japon.

Les puéricultrices proposent des ateliers qui cherchent à éveiller les enfants au monde et à leurs propres capacites. Ici, expérimentation de l'équilibre.

Délinquance : l’année 2020 marquée par une hausse des faits constatés de violences sexuelles et intrafamiliales

Par  et   Publié le 28 janvier 2021

Le bilan révélé par le ministère de l’intérieur jeudi témoigne d’une baisse des vols et des cambriolages et d’une stabilité des autres violences.

Une femme porte haut le nom des victimes de féminicides décédées depuis le début de l’année, lors d’une manifestation, à Marseille, en 2019.

Le bilan annuel de la délinquance présenté jeudi 28 janvier par le ministère de l’intérieur illustre les particularités d’une année 2020 marquée par deux longues périodes de confinement, du 17 mars au 10 mai, puis du 30 octobre au 14 décembre, entre promiscuité inédite, occupation quasi constante de lieux d’habitation et mobilité considérablement réduite. Le tableau chiffré des infractions dressé par le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) rend logiquement compte des conséquences de ces épisodes. Il confirme également, sans surprise, une indiscutable tendance de fond : la recrudescence des violences intrafamiliales, redoutée des associations de prévention et de défense des victimes dès l’annonce du premier confinement, le 16 mars 2020.

Des «apaches» aux «racailles» : «La perception de la violence change, pas les jeunes»





Par Chloé Pilorget-Rezzouk — 28 janvier 2021

Le quartier pour mineurs de la maison d'arrêt de Loos (Nord) en 2012.

Le quartier pour mineurs de la maison d'arrêt de Loos (Nord) en 2012. Photo Olivier Touron. Divergences

Alors que le Sénat a adopté mercredi la réforme de la justice des mineurs, les historiens Véronique Blanchard et Mathias Gardet, auteurs d’un ouvrage consacré au traitement judiciaire de la délinquance juvénile dans l’après-guerre, retracent l’évolution des représentations, des normes sociales et des réponses pénales.

Mercredi soir, le Sénat a adopté en première lecture une réforme cruciale, le projet de loi portant le nouveau code de justice pénale des mineurs. Ce texte, qui doit désormais être prochainement débattu en commission mixte paritaire (CMP), dictera pour les prochaines décennies la façon dont seront jugés les enfants et adolescents auteurs d’infractions. Les historiens Véronique Blanchard et Mathias Gardet ont publié en septembre La parole est aux accusés. Histoire d’une jeunesse sous surveillance (1), une plongée dans les archives de la justice des mineurs de l’après-guerre. Pour Libération, ces deux spécialistes retracent l’évolution des représentations de la délinquance juvénile.

Avec la ligne d'écoute pour prévenir les pulsions pédophiles, la France tente de combler son retard Premier bilan

Par Guilherme Ringuenet   Publié le 

Avec la ligne d'écoute pour prévenir les pulsions pédophiles, la France tente de combler son retard

Une ligne d'appel pour prévenir la pédophilie a été mise en place il y a un an en France.

dpa Picture-Alliance via AFP

Après une expérimentation d'un an dans cinq régions françaises, la ligne d'écoute pour prévenir les pulsions pédophiles est étendue à l'ensemble du territoire. Inspirée par les dispositifs allemand et anglais, la France tente de rattraper son retard en matière de prévention.


Le sujet est tabou. Pendant très longtemps, penser la prévention de la pédophilie se heurtait à une chape de plomb morale et institutionnelle. « Il y a encore un an, il était difficile pour nous de trouver un soutien politique. Pour une partie de la population, il n'est pas question de prévention quand il s'agit de pédophiles », relate le docteur Anne-Hélène Moncany, psychiatre à Toulouse et présidente de la Fédération des Centres Ressources pour les Intervenants auprès des Auteurs de Violences Sexuelles (FFCRIAVS) qui est à l'origine de l'initiative. « Pourtant, nous en sommes convaincus :  pour agir sur les violences sexuelles sur mineur, il faut faire de la prévention, que la personne qui perçoit son trouble puisse être orientée en évitant de faire des victimes. »

Illustration de cette politique de prévention, la création il y a un an d'un numéro d'appel (0.806.23.10.63) destiné aux hommes et femmes qui ressentent du désir pour les plus jeunes de bénéficier d'une écoute, puis d'une prise en charge. Les communications sont anonymes.


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jeudi 28 janvier 2021

A Quimper, l’insoutenable légèreté du crime

Par Julie Brafman, envoyée spéciale à Quimper, dessin Benoît Preteseille pour Libération— 28 janvier 2021

A Quimper, l’insoutenable légèreté du crime

A Quimper, l’insoutenable légèreté du crime Dessin Benoît Preteseille pour Libération

Un étonnant trio comparaît depuis lundi devant la cour d’assises du Finistère pour l’assassinat d’un boulanger. L’enjeu du procès : comprendre le mobile que les accusés, dont l’ex-épouse de la victime, peinent à expliquer autrement que par une «idée débile»

Leur vie ressemble à une chorégraphie minutée et parfaitement synchronisée. A minuit, le réveil sonne, à 0 h 09, ils l’éteignent, à 0 h 12, ils se lèvent, à 0 h 20, ils quittent leur maison de Plonévez-du-Faou, au lieu-dit du «Stang», un village isolé du Finistère. Elle boit un verre d’eau, il tient la porte jusqu’à ce qu’elle sorte. Elle s’assoit dans la voiture en deuxième, il démarre. Toute la nuit, ils travaillent dans leur boulangerie-pâtisserie de Quimper, là où ils se sont rencontrés en 2015 quand elle était apprentie et lui son patron. Toute la journée, ils retapent la vieille bicoque, espérant la revendre rapidement. C’est la même chose, sept jours sur sept. Jusqu’au 23 août 2018, leur vie entière tenait dans cette chorégraphie si bien réglée. Mais ce soir-là, des coups de feu ont retenti. Et à 0 h 23, le ballet amoureux s’est brusquement arrêté. Devant la cour d’assises du Finistère, Marie, frêle jeune femme aux cheveux courts, a le regard perdu sur le tableau accroché au mur, une terre roussie irradiée de lumière blanche. Elle a 27 ans et une balle enfoncée à 3 cm dans le cerveau. «Si on intervient, ça va détruire le peu de vue qu’il me reste», précise-t-elle.

Les pédiatres opposés à la fermeture des écoles en cas de troisième confinement

Par  Publié le 28 janvier 2021

Plusieurs sociétés savantes soulignent les risques psychosociaux engendrés par la déscolarisation, estimant qu’elle doit être un dernier recours.

Alors que l’hypothèse d’un troisième confinement est en discussion, plusieurs sociétés savantes de pédiatrie ont lancé un plaidoyer, lundi 25 janvier, pour laisser les écoles, collèges et lycées ouverts. Si les hôpitaux n’observent quasiment plus de maladies infectieuses pédiatriques (bronchiolite, gastro-entérite), « les pédiatres, pédopsychiatres et services d’urgences constatent une augmentation spectaculaire des admissions pour motif pédopsychiatrique depuis quelques semaines », s’inquiète la professeure Christèle Gras-Le Guen, présidente de la Société française de pédiatrie.

Hartmut Rosa : "Un monde complétement sous contrôle devient muet, mort et ennuyeux"

LE 28/01/2021

À retrouver dans l'émission

L'INVITÉ(E) DES MATINS

par Guillaume Erner

"Plus on économise le temps, plus on a la sensation d’en manquer" explique le philosophe et sociologue allemand Hartmut Rosa
"Plus on économise le temps, plus on a la sensation d’en manquer" explique le philosophe et sociologue allemand Hartmut Rosa Crédits :  LUIS ACOSTA - AFP

Hartmut Rosa est l’invité des Matins et le parrain de la Nuit des Idées 2021. Le sociologue allemand, qui est l'un des plus importants de notre époque, est également philosophe, professeur à l’Université de Iéna en Allemagne et auteur notamment de Rendre Le Monde indisponible publié en 2020 aux éditions La Découverte. 

Hartmut Rosa est avant tout le père du concept de “résonance”. Alors comment ce concept résonne-t-il avec la situation inédite que nous sommes en train de traverser ? Nous lui posons la question. 

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Histoire du mensonge


 



Le mensonge est universel. Il se glisse partout, des plus hautes sphères de l'État jusqu'au cœur des foyers. En politique comme en peinture, le mensonge est même devenu un art qui s'affine et qui circule dans le temps. Une série avec un nez qui s'allonge !

Réécouter Histoire du mensonge (1/4) : Les démocraties ont-elles inventé la propagande ? 51 MIN
LE 25/01/2021

Qui a inventé la propagande ? Le mot est lié à l'action missionnaire de l'Église au XVIIe siècle, avec la Congrégation de la Propagande qui propage la...

LE 26/01/2021

Il se chuchote, il se faufile, il se répand : il est le bruit qui court. Il change de nom et devient rumeur, murmure, ouï-dire, parfois fake news ou...

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Frédéric Gros : “La honte est l’affect majeur de notre temps”

Hannah Attar publié le 

Santé, crise sociale, écologie… Quelles seront les grandes préoccupations pour l’année 2021 ? Pour tenter d’y répondre, Philosophie magazine a interrogé plusieurs philosophes émergents. Frédéric Gros est philosophe et professeur à l’Institut d’études politiques de Paris. Spécialiste de Michel Foucault, il s’est d’abord intéressé à la demande croissante de sécurité dans nos sociétés dans Le Principe Sécurité (Gallimard, 2012), avant d’interroger les racines de la désobéissance civile et d’en appeler à la pensée critique dans son essai Désobéir (Gallimard, coll. Champs Essais, 2019). Frédéric Gros s’intéresse aujourd’hui à la honte, un affect structurant de nos démocraties contemporaines qui, s’il prend sa source dans la psychologie et l’intime, se présente également comme un puissant moteur politique.

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Le cannabis récréatif en question

Octave Larmagnac-Matheron publié le 
© Matthew Sichkaruk/Unsplash

Faut-il légaliser l’usage du cannabis récréatif ? La mission d’information parlementaire de l’Assemblée nationale, présidée par le jeune député Robin Reda (LR), a lancé, hier, une consultation pour essayer de répondre à cette question. Ou, du moins, pour tenter de mesurer l’« attente des citoyens sur le sujet ». Véritable serpent de mer politico-médiatique, l’évolution possible de la législation sur le cannabis récréatif suscitera, à n’en pas douter, des débats animés. L’expression elle même a de quoi interroger : « récréatif » évoque plus les cours d’école que les appartements enfumés. L’épithète, pourtant, n’est pas si absurde que ça, aurait sans doute affirmé le philosophe Walter Benjamin : le haschich permet, à ses yeux, de « recréer » un lien perdu avec le monde.

  • Et si l’on prenait au sérieux la notion de récréatif ? Que s’agit-il, avec le cannabis, de recréer ? Dans Sur le haschich (Christian Bourgois, 2011), le philosophe allemand Walter Benjamin, qui a personnellement expérimenté le haschich avec une grande curiosité intellectuelle, établit lui-même une équivalence lorsqu’il évoque « l’intoxication consumante de la création ». À ses yeux, dans la « joie amoureuse » du haschich, l’homme restaure, recrée un lien perdu avec le monde : il fait l’expérience du dépassement de l’individualité, de la communauté qui réunit les êtres. « Il y a un état de connexion amplifiée avec le monde et avec les autres humains […] Rien de la personne ne subsiste plus que la capacité illimitée, et souvent la propension illimitée, à se mettre à la place de tous les autres dans le cosmos, y compris tous les animaux, tous les objets inanimés. » La « transe extatique » révèle notre « entrelien avec le cosmos », elle nous ramène à « l’absorption dans une expérience cosmique » dont les sociétés anciennes faisaient l’épreuve, et que la modernité a oblitérée. Comme l’ajoute Benjamin dans une lettre à Adorno« la mêmeté est une catégorie de la cognition [que] l’on ne trouve pas dans la perception sobre. »
  • La drogue permet justement, pour Benjamin, de s’affranchir de la « perception sobre ». Non, cependant, en raison d’effets psychédéliques qui déformeraient la réalité : le cannabis se contente de « desserrer les objets et les soustrait au monde ordinaire ». L’« illumination profane » du haschich ouvre à une expérience de « tendresse à l’égard des choses » et des choses à l’égard de soi (« tendresse infinie du vent »). Manière de rompre la « connexion optique à l’univers » qui marque la distance et le pouvoir de l’homme sur le monde. Pour en faire l’épreuve, l’homme doit renoncer à la prise qu’il exerce sur le monde : « Affinités et identités s’établissent d’elles-mêmes. » L’entrelacs des sens (Benjamin parle d’une « audition colorée ») est à l’image de la communauté des êtres que redécouvre le fumeur.
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Les danses fascinantes des microtubules, à la fois squelettes de nos cellules et autoroutes pour molécules

Par    Publié le 26 janvier 2021

Deux études éclairent le rôle de ces « spaghettis » qui tiennent lieu de squelette et de voies de circulation au sein des cellules. L’une sur une mutation qui fait tourner en rond les spermatozoïdes, l’autre sur un phénomène dynamique de destructions et de réparations.

Les microtubules sont en bleu, les dynéines, qui sont les moteurs moléculaires, sont en rouge et l’ADN du noyau est en jaune.

« Personne n’avait jamais vu ça. On n’y croyait pas nous-mêmes. »Voici ce que se sont dit, sans concertation préalable, deux équipes françaises après la découverte de phénomènes surprenants au cœur de la vie des cellules.