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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 8 avril 2016

«À bout», le personnel des urgences du Chiva se met en grève

 07/04/2016


Hier, une partie du personnel a témoigné de ses difficultés de travail et de sa «souffrance» /Photo DDM, H.D.
Hier, une partie du personnel a témoigné de ses difficultés de travail et de sa «souffrance» /Photo DDM, H.D.
Depuis lundi, les personnels paramédicaux des urgences sont en grève illimitée. Ils veulent protester contre le manque de personnel et les mauvaises conditions de travail.
«On ne noircit pas le tableau. Nous sommes en souffrance, nous aimons notre travail, mais aujourd'hui il y a une grande fatigue psychologique». Les personnels paramédicaux des urgences n'en peuvent plus. Leurs nombreux témoignages le prouvent. Ils ont décidé de se mettre en grève illimitée pour mettre fin à une situation qui n'a que trop perduré. Et qui pourrait empirer lorsque l'agrandissement du service (en cours) sera effectif. «Les nouvelles urgences c'est bien mais pas à effectif constant», préviennent-ils.
Principal grief : le manque de personnel. Ils estiment que le service est sous-doté. Et encore le mot est faible si on se réfère aux préconisations du référentiel Samu-urgences de novembre 2011. Référentiel qui s‘appuie sur le nombre de passages aux urgences. D'après ce texte, il manque selon la CGT, 5 temps plein de secrétaire, 15 temps plein d'aide-soignant et 23 temps plein d'infirmier.

Bonne nuit les psychiatres !

07/04/2016

« Le patient développe une sensibilité exacerbée aux indices acoustiques minimaux : la plume du médecin qui gratte le papier, sa chaise qui grince, le bruit presque imperceptible lorsqu’il lisse sa barbe... jusqu’à ce qu’un certain type de respiration rythmée lui fasse savoir que son thérapeute a fini par s’assoupir. » Même si cette citation de Paul Watzlawick (dans La réalité de la réalité, Édition du Seuil, 1978) paraît caricaturale, et même si la somnolence le guette plus volontiers lors d’une réunion fastidieuse que face à son patient, il est vrai que le psychiatre est sujet à la fatigue, voire à l’endormissement. Et comme la période du résidanat en médecine est reconnue pour « ses longues heures de travail » pouvant entraîner « une mauvaise qualité du sommeil et une somnolence diurne », une étude transversale (réalisée au Brésil) a évalué cette qualité du sommeil et la « somnolence diurne excessive » dans une population de 59 résidents en psychiatrie, et la relation éventuelle de ces troubles du sommeil avec des problématiques anxio-dépressives : anxiété, phobie sociale, dépression...

En psychiatrie, la deshumanisation à l’œuvre

A la suite des révélations de Mme Adeline Hazan, Contrôleure générale des lieux de privation de liberté, concernant les pratiques qu’elle a constatées à l’hôpital psychiatrique de Bourg en Bresse, de nouvelles réflexions sur la déstructuration de la psychiatrie et cette entreprise de déshumanisation qui affecte toutes nos institutions. En cela La Nuit Debout vient peut être nous réveiller.

Décision de Justice : les ASH ne peuvent pas administrer de médicaments

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Le « jet-lag » de l’heure d’été : tout dans la tête ?

Le Monde.fr  | Par Clémentine Thiberge

Le changement d'heure a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche 27 mars.
Le changement d'heure a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche 27 mars. Charles Krupa / AP

Le 28 mars 1976, la France passait pour la première fois à l’heure d’été. Quarante ans plus tard, cette mesure fait toujours débat dans l’Hexagone. Selon une enquête menée par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc) début 2012, 40 % des personnes interrogées souhaitent le maintien de l’heure d’été, 21 % sont indifférentes et 38 % y sont défavorables.
Manque de sommeil, risque accru d’AVC ou dépression saisonnière. Ce changement d’heure serait désastreux pour notre santé. Mais que disent les professionnels de la santé ?

Aucun effet sur l’horloge interne

Pour Yvan Touitou, chronobiologiste et ancien président de l’Académie nationale de pharmacie, le changement d’heure n’a aucun effet sur l’horloge interne. Pour expliquer ce point de vue, le scientifique met en parallèle cette mesure et les voyages transméridiens : « Quand on parle de décalage horaire, le cycle biologique commence à être perturbé au bout de trois fuseaux horaires, soit trois heures, et la désynchronisation devient importante au bout de cinq. Une heure de décalage correspond à un vol Paris-Londres, ce qui est quasi insignifiant. »

Fin de vie : la HAS propose un formulaire de directives anticipées

Coline Garré   08.04.2016

HAS
La Haute autorité de santé (HAS) met en ligne un modèle de formulaire de directives anticipées sur la fin de vie.
« Ce formulaire ne préjuge pas du décret d'application de la loi du 2 février 2016 Leonetti-Claeys sur lequel la HAS sera appelée à rendre un avis », explique l'agence en préambule. « Il s'agit d'une traduction de la réflexion de long terme que la HAS conduit sur l'accompagnement des personnes en fin de vie » lit-on, « réflexion partagée avec les professionnels de santé et les représentants de patients ».
Assorti d'un rappel de la loi, le formulaire favorise la libre expression des personnes pour le cas où elles ne seraient plus en mesure d'exprimer leur souhait et volonté après un accident, du fait d'une maladie grave, ou à la fin de leur vie. Deux cas sont distingués : « je suis une personne ayant une maladie grave ou en fin de vie » et « je suis une personne n'ayant pas de maladie grave ».

Le serious game, applications thérapeutiques en psychiatrie

le 8 avril 2016

[Psy et geek] Les jeux vidéo débordent de leur niche ludique et interviennent dans des secteurs comme la formation, l’information, la publicité ou la psychiatrie. Ces jeux dont le but principal n’est plus le divertissement sont appelés “serious games”. FOVET et al font le point sur leur utilisation en psychiatrie. Un point de vue plus complet peut être trouvé dans la thèse de médecine de l’auteur principal, Serious game et psychiatrie .

Sex addict : où placer la frontière entre hyperactivité sexuelle et pathologie ?

9 Avril 2016

Jean-Claude Matysiak


Jean-Claude Matysiak est psychiatre, directeur médical du centre hospitalier du Littoral à Villeneuve-Saint-Georges. Il a publié de nombreux livres, dont Les Pathologies de l’excès (Lattès, 2006) et Le Désir malade (Lattès, 2011) avec la collaboration de Marc Valleur. Il participe régulièrement à des émissions de radio et de télévision, et est également sollicité par la presse écrite.

Cet essai se propose de mettre à jour les dérives d’une récupération excessive, par la médecine et la psychiatrie, de certaines de nos conduites sexuelles, même excessives, qui ne sont en rien une maladie. Être hypersexuel ne signifie pas être déviant ou malade inéluctablement. Extrait de "Fantasmes et réalités sur les Sex addicts", de Jean-Claude Matysiak, publié chez JC Lattès (1/2).
Bien sûr, la masturbation devant un site pornographique n’a rien d’une maladie, pas plus que des relations sexuelles multiples. Avoir une vie sexuelle riche et variée peut être un facteur positif d’équilibre psychologique. Mais où peut-on tracer la frontièrere entre hyperactivité sexuelle et maladie ? Il me semble très compliqué et hasardeux de la délimiter, car empreinte d’une relativité, et variabilité, personnelle incontestable. Ainsi, je crois que seule la souffrance individuelle ou les conséquences néfastes de ces excès peuvent, dans un premier temps, être un élément de démarcation entre normalité et addiction.

Merveilles d'art brut au sud de Paris

Par  - Le 07 avr 2016

Au cœur de la France entre Cher, Yonne et Essonne, de belles surprises vous attendent. Découvrez une cathédrale à ciel ouvert, des musées insolites et une sculpture géante.

EN HOMMAGE AUX HUMANISTES

Diabète de type 2 Vaincre l’insulinorésistance psychologique

08.04.2016
Environ 20 % des diabétiques de type 2 sont sous insuline et ce nombre ne cesse d’augmenter. Cependant, franchir le pas de l’insulinothérapie reste difficile. Dans l’essai DAWN, 52 % des diabétiques de type 2, naïfs d’insuline ont exprimé de l’anxiété à cette idée.
« Des barrières psychologiques persistent chez les patients (peur des hypoglycémies, crainte de ne pas savoir gérer l’insulinothérapie, perte de liberté, sentiment que l’insuline est peu efficace, prise de poids, stigmatisation etc.) mais aussi chez les soignants (crainte d’éventuels problèmes d’observance, réticence chez le sujet âgé, etc.) », énumère le Pr Alfred Penfornis, chef de service endocrinologie-diabétologie (Centre Hospitalier Sud Francilien, Corbeil-Essonne).

Catherine Tourette-Turgis : « Le patient en tant qu’humain et cosoignant est complètement nié »


LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | | Par Pascale Santi

Catherine Tourette-Turgis, chercheuse au Conservatoire des arts et métiers, professeure des universités en science de l'éducation, fondatrice de l'université des patients à Paris-VI.
Catherine Tourette-Turgis, chercheuse au Conservatoire des arts et métiers, professeure des universités en science de l'éducation, fondatrice de l'université des patients à Paris-VI. Manuel Braun pour «Le Monde»
C’est un cours à deux voix que mènent, en ce jour de février, Catherine Tourette-Turgis, spécialiste de l’éducation thérapeutique, et Patrick Helle, porteur depuis trente-cinq ans d’une polyarthrite rhumatoïde. Dans cette salle de l’université Pierre-et-Marie-Curie (UPMC, Paris-VI), il est question de la préparation de la consultation médicale. Lorsqu’un patient pose une question au médecin, bien souvent, ce dernier ne l’entend pas… Un diabétique voit en moyenne son diabétologue trente minutes par an, apprend-on ; il est donc d’autant plus important de savoir ce qu’il veut lui demander.
Bienvenue à l’« université des patients », dans une formation pas tout à fait classique, et pas seulement sur l’estrade. Dans la salle, en effet, les étudiants sont constitués à parts égales de soignants et de patients. Ils sont inscrits au diplôme universitaire (DU) d’« éducation thérapeutique du patient » (ETP), un cursus de 120 heures qui peut accueillir 40 étudiants.

La psychologie est-elle en crise ?

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par David Larousserie
Souris de laboratoire.
Souris de laboratoire.
Dans les laboratoires de psychologie, on ne parle que de ça. Le « ça » désigne ce qu’on pourrait appeler « la crise de la reproductibilité », autrement dit les nombreux échecs à retrouver expérimentalement des effets publiés dans la littérature scientifique en psychologie sociale ou cognitive. Or c’est un peu le b.a.-ba de la ­recherche que de répliquer une expérience pour en valider les conclusions.
La polémique a enflé fin août 2015, lorsqu’un consortium de plus de 250 chercheurs, l’Open Science Collaboration (OSC), a tenté de reproduire 100 résultats publiés précé­demment. Les conclusions, présentées dans Science le 28 août 2015 (Le Monde du 2 septembre), ont fait du bruit : moins de la moitié des résultats originaux ont été retrouvés…

Lille : sur YouTube, deux psychiatres créent une chaîne sur les maladies mentales qui cartonne

PAR EMMANUEL CRAPET 06/04/2016

Psylab, c’est 800 000 vues sur YouTube et déjà 35 000 abonnés : à l’origine de cette chaîne pensée pour démystifier les maladies mentales, deux psychiatres, dont le Lillois Christophe Debien, (ancien chef) des urgences psy du CHRU.


Christophe Debien et son ancien externe, Geoffrey Marcaggi. Photo Julie Scotto



jeudi 7 avril 2016

Taine, Gérard de Nerval, Hoffmann… quelques cas célèbres d’autoscopie

Alain Létot    07.04.2016

On sait ce qu’on entend par autoscopie : la vision de son « moi », le dédoublement de sa personnalité, une hallucination spéciale qui vous fait voir votre propre image surgissant tout à coup devant vous.
Michea a rapporté le cas d’un médecin aliéniste allemand, le docteur Brosius (de Bendorff) qui raconte avoir produit à volonté sa propre image. Cette image posait devant lui quelques secondes.
Taine a raconté, de son côté, qu’à la fin d’un rêve assez long sa propre figure lui apparut assise dans un fauteuil avec une robe de chambre à raies noires. « Elle s’est tournée vers moi, dit-il, et l’effroi a été si grand que je me suis réveillé en sursaut. » On retrouve des récits analogues dans la plupart des auteurs de contes fantastiques. Ainsi, dans le « Cœur de pierre » de Hoffmann, un grave conseiller aulique dit qu’en ouvrant la porte d’un pavillon, il y trouva son double… Tandis qu’il regardait et écoutait ce que faisait et disait son autre « moi », il vit entrer le double d’une de ses amies…

Les préjugés... Les préjugés ethniques ont la peau dure chez les Américains ... médecins compris !

07.04.2016

Les préjugés



Les Proceedings of National Academy of Science (PNAS) viennent de publier uneétude inhabituelle pour la ligne éditoriale de cette revue américaine hautement scientifique. Son titre : « les biais raciaux dans la prise en charge de la douleur et les fausses croyances sur les différences biologiques entre les Noirs et les Blancs ».

mercredi 6 avril 2016

Tous les infirmiers du bloc opératoire de l'hôpital de Périgueux en grève

Par Jeanne-Marie MarcoFrance Bleu Périgord   6 avril 2016
Les infirmiers manifestent devant l'hôpital de Périgueux
Les infirmiers manifestent devant l'hôpital de Périgueux © Radio France - Jeanne marie Marco
Les infirmiers du bloc opératoire de Périgueux dénoncent un manque criant d'effectif. Si des infirmiers ne sont pas rapidement recrutés, la sécurité des patients serait remise en cause selon les grévistes.
Si vous deviez vous faire opérer ce mercredi à l'hôpital de Périgueux l'intervention a certainement été reportée. Tous les infirmiers du bloc opératoire sont en grève (soit une vingtaine), seules les urgences sont assurées avec quatre infirmiers d'astreinte. Les patients qui devaient être opérés ont été prévenus la veille.


CHU de Nantes : mouvements sociaux à tous les étages

06/04/2016
CHU-NANTESNantes(Breizh-info.com) – Après plus d’un mois de grève, les personnels des urgences – infirmiers, aide-soignants, agents des services hospitaliers qualifiés (ASHQ), brancardiers – du CHU de Nantes viennent de suspendre leur mouvement après avoir obtenu satisfaction sur une partie de leurs revendications. Mais d’autres mouvements sociaux ont commencé dans d’autres services ou sont sur le point de l’être. Au CHU de Nantes, cela craque de partout. Sous-effectifs et profondes incertitudes minent le mastodonte hospitalier nantais. Les urgentistes demandaient un poste médico-psychologique supplémentaire afin qu’il y ait toujours deux infirmiers médico-psy par semaine afin d’assister les personnels médicaux. Ils souhaitaient aussi qu’il y ait de façon pérenne une infirmière pour gérer, la nuit, les patients en attente de soin. Enfin, ils voulaient voir porter l’indemnité d’insalubrité à son taux maximum. Celle-ci est accordée quand les conditions de travail sont difficiles – que les installations soient salubres ou non – et notamment lorsque les personnels font face à des violences. « Il s’agit de patients qui arrivent à l’hôpital sous l’emprise de drogues et d’alcool essentiellement », nous précise Olivier Terrien, délégué CGT du CHU. « Ils sont souvent violents envers ceux qui les soignent ; il y a aussi les familles de certains patients, ou ceux qui ont des atteintes psychologiques ou psychiatriques ». Pendant leur grève, les urgentistes continuaient à travailler : dans la fonction publique hospitalière, il y a une obligation de service minimum, et les personnels grévistes ou non sont assignés pour que l’activité continue.

XVèmes rencontre de la Criée, Le Collectif à venir, 10 et 11 juin 2016.

La Criée, Collectif de recherche sur l'institutionnel et l'éthique à Reims



Le Collectif à venir

Nous poursuivrons, sur les traces des années précédentes, les échanges sur les enjeux des pratiques de la Folie qui se posent aujourd’hui dans un contexte culturel et politique inédit. Le « moment St Albanais » avait suscité l’émergence de la Psychothérapie Institutionnelle et du désaliénisme s’appuyant sur quelques psychiatres d’avant-garde. Une période où la promotion de la politique de secteur, l’essor de la psychanalyse donnaient l’impression d’une ouverture de la Culture à l’inconscient freudien, mais aussi à une psychiatrie luttant contre sa fondation ségrégative et œuvrant à des « alternatives à l’Asile ». De multiples tentatives ont ainsi vu le jour théorisant leur expérience avec des idéaux humanistes, marxisants, libertaires qui n’avaient pas forcément de grande cohérence conceptuelle, mais qui traduisaient l’effervescence du « moment 68 » et de ses suites. Les années 80 auront été marquées par la reconnaissance légale du secteur, pour très vite aboutir, dans un mouvement de retournement pernicieux, à l’idée d’une évaluation généralisée des pratiques, afin de les rendre mesurables et « normalisées ».