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lundi 19 décembre 2011


SDF : la Cour des comptes critique les lacunes de la politique d'hébergement

LEMONDE.FR avec AFP | 15.12.11

La Cour des comptes dénonce les insuffisances et incohérences de la nouvelle politique lancée en 2009 pour l'hébergement des sans-abri, dont la population a explosé en dix ans, dans un rapport publié jeudi 15 décembre. "En dix ans la population des sans-abri s'est considérablement accrue", passant de 85 000 à 150 000 personnes, note la cour, avec une population désormais composée de familles, d'étrangers, de jeunes, voire de personnes qui travaillent.

Certes, "les pouvoirs publics ont pris la mesure de ces évolutions" en engageant des réformes à partir de 2007, comme l'introduction du droit inconditionnel à l'hébergement, l'adoption du principe du "logement d'abord" privilégiant la recherche d'une solution pérenne, ou la hausse des capacités d'hébergement, souligne le rapport. Toutefois, "les résultats escomptés ne sont pas encore au rendez-vous", a commenté jeudi le président de la Cour des comptes Didier Migaud, devant un comité de l'Assemblée nationale, en formulant cinq critiques principales.
COORDINATION ET PRÉVENTION INSUFFISANTES
"L'accueil des personnes sans domicile souffre encore d'une insuffisante organisation et coordination", et "l'accès au logement, un des axes stratégiques de la politique du 'logement d'abord', souffre d'une offre insuffisante dans les zones où les besoins sont les plus massifs", a affirmé M. Migaud.
La cour estime en outre que "de nombreuses mises à la rue pourraient êtreévitées par une politique de prévention plus efficace". Par ailleurs, "la politique de l'hébergement des personnes sans domicile a été élaborée par l'Etat sans que celui-ci se soit donné les moyens d'une meilleure connaissance des personnes concernées", a déploré M. Migaud. Enfin "les acteurs demeurent trop nombreux et insuffisamment coordonnés, et les relations entre l'Etat et ses partenaires associatifs restent encore très largement perfectibles", a-t-il regretté.
"L'enjeu des prochains mois", a-t-il conclu, sera d'"optimiser l'allocation des moyens pour permettre au secteur de l'hébergement de répondre à l'obligation d'accueil inconditionnel des personnes sans domicile que lui impose la loi et à la mise en place d'un véritable service public de l'hébergement".
PAS D'AUGMENTATION DE L'HÉBERGEMENT D'URGENCE
Les crédits publics consacrés à l'hébergement sont d'environ 1,5 milliard d'euros, selon la Cour des comptes. Dans un communiqué, le secrétaire d'Etat au logement Benoist Apparu et sa ministre de tutelle Nathalie Kosciusko-Morizet disent "partager" certains constats de la cour, tout en rejetant la suggestion d'augmenter les capacités d'hébergement d'urgence dans les zones urbaines à forte demande.
"Le gouvernement s'appuiera sur les recommandations de la cour qui l'encouragent à aller plus vite et plus loin sur des chantiers déjà lancés", notamment "le développement de l'intermédiation locative" ou "la participation des usagers à la définition des mesures qui les concernent".
En revanche, M. Apparu et Mme Kosciusko-Morizet "ne partagent pas la recommandation formulée par la cour d'augmenter encore les capacités d'hébergement en zones tendues", soulignent-ils, en arguant qu'"il est possible de limiter la demande par la prévention et de mieux y répondre par l'accélération des sorties vers le logement""La réponse à l'augmentation de la demande ne peut pas résider dans une croissance continue de l'offre", concluent les deux membres du gouvernement.

L'hébergement d'urgence dans une crise de moyens

LEMONDE | 15.12.11

La recommandation est suffisamment inhabituelle pour être soulignée. Dans un rapport d'évaluation sur "la politique publique de l'hébergement des personnes sans domicile", rendu public jeudi 15 décembre, la Cour des comptes, garante de la bonne utilisation des deniers publics, préconise, à mots feutrés, de mettre plus d'argent en faveur de l'hébergement d'urgence : "Il n'apparaît pas déraisonnable de se donner les moyens de créer des places (d'hébergement) supplémentaires en zones tendues. En effet, la situation traditionnelle et inconfortable dans laquelle l'offre d'hébergement court en permanence après la demande d'hébergement n'a pas été encore interrompue, malgré des résultats importants en termes de sorties vers le logement."

Ce constat intervient à l'issue de près de 250 pages d'analyse de la "stratégie de refondation" du secteur annoncée en novembre 2009 par Benoist Apparu, secrétaire d'Etat au logement. Cette réforme a pour ambition de sortir d'une logique saisonnière de gestion de crise et de favoriser la sortie vers un logement durable. Elle s'appuie sur deux piliers : la mise en place d'un service public de l'hébergement et de l'accès au logement, et le développement d'une offre de logement accessible aux personnes modestes. Entre 2004 et 2010, le nombre de places est passé de 51 103 à 82 890 (+ 62,2 %). Mais le constat de la Cour est clair : "Les résultats escomptés ne sont pas encore atteints."
Demandé par le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, sur proposition du Comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques du Parlement, le travail de la Cour pointe en filigrane les lacunes et blocages d'une politique dont l'objectif premier est le "logement d'abord". Première faiblesse : la "stratégie de refondation" a été définie et mise en oeuvre à partir de données statistiques obsolètes et d'études fragmentaires sur la population des sans-abri. Or cette population a non seulement beaucoup augmenté en dix ans - elle avoisinerait aujourd'hui les 150 000 personnes -, mais elle s'est aussi profondément transformée. Selon un rapport à paraître de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars), basé sur les statistiques annuelles du 115, le numéro d'urgence d'aide aux sans-abri, les demandes d'hébergement émanent désormais pour moitié de familles avec enfants. A Paris et en région parisienne, celles-ci peuvent représenter jusqu'à 80 % du public du 115. Quant aux jeunes, au niveau national, leur proportion est passée entre les hivers 2009-2010 et 2010-2011 de 8 % à 11 %.
La réforme n'a pas non plus permis d'améliorer l'orientation des personnes sans abri, jugée encore "très imparfaite" par la Cour des comptes. Les services intégrés d'accueil et d'orientation (SIAO), qui devaient permettre dans chaque département de mieux coordonner l'offre et la demande et de suivre les personnes dans leur parcours d'insertion dans le logement, fonctionnent peu ou mal. "Sur beaucoup de territoires, les SIAO ont bien été mis en place mais les anciennes habitudes de travail ont perduré, confirme Matthieu Angotti, directeur général de la Fnars. Dans le pire des cas, ce sont même des coquilles vides."
Autre problème non résolu, celui de la saturation du 115. Toujours selon l'étude de la Fnars, plus de la moitié des demandes d'hébergement faites le jour même ne donnent pas lieu à l'attribution d'une place. Dans certains départements, les non-attributions peuvent même atteindre de 60 % à 65 %. L'absence de places disponibles est le principal motif de refus. Le recours aux nuitées d'hôtel ne cesse d'augmenter. Leur nombre a doublé depuis 2004. Or, souligne la Cour des comptes, cette solution "n'est pas conforme aux objectifs de la politique menée depuis 2007. Par ailleurs, leur coût pour le budget de l'Etat est particulièrement élevé (93 millions d'euros en 2010)." Le gouvernement a tablé un peu trop vite sur les résultats de sa réforme et sur les économies qu'elle pourrait engendrer."Les mesures prises pour accélérer les sorties vers le logement sont longues àmettre en place et ne peuvent pas alléger à court terme la pression sur le dispositif d'hébergement", avertissent les experts de la rue Cambon.
La mise en oeuvre de la "stratégie nationale" laisse aussi apparaître des lacunes en termes d'organisation et de pilotage. " Le délégué interministériel pour l'hébergement et l'accès au logement (Dihal) chargé du pilotage administratif central ne dispose pas des moyens de sa mission", souligne la Cour. A la décharge de l'Etat, la Cour note que le déploiement de la réforme est intervenu dans une période difficile. La crise, qui a mécaniquement entraîné une augmentation forte des demandeurs d'hébergement (ménages précaires et demandeurs d'asile) a saturé un dispositif pourtant en forte augmentation. Enfin, au niveau local, le projet gouvernemental a souffert de la réforme concomitante de l'administration territoriale, qui a modifié l'organisation des services départementaux, principaux rouages de la mise en oeuvre du plan gouvernemental.
Catherine Rollot

"Aux enfants, j'explique que l'on n'a pas de maison"

REPORTAGE | LEMONDE | 15.12.11

C'est une "chambre avec vue". Au loin, la silhouette massive du "Palacio d'Abraxas", un ensemble de logements sociaux d'inspiration néo-grecque de l'architecte catalan Ricardo Bofill. Au premier plan, les coursives du RER A, avec leur mobilier urbain en mosaïques multicolores défraîchies. A deux pas de la station Noisy-le Grand - Mont d'Est (Seine-Saint-Denis), se dresse l'imposante barre de Noisy Résidence, un ancien deux-étoiles sans caractère.

Depuis un mois, Mme D. (qui a réclamé l'anonymat) et ses deux enfants vivent dans une chambre, avec coin cuisine et salle d'eau. Un hébergement trouvé via le 115, le numéro d'urgence des sans-abri. Avant Noisy Résidence, la petite famille a connu d'autres hôtels à Paris ou en région parisienne, huit en tout en dix mois. Et une fois de plus, elle est arrivée ici "sans savoir combien de temps, elle allait rester".
Originaire du Cameroun, Mme D. est en France depuis fin 2010. Comme tant d'autres, elle croyait à la vie meilleure que lui avait fait miroiter un Congolais, rencontré en Espagne où elle vivait alors. La maison, le travail promis... n'étaient que des miroirs aux alouettes. La vie parisienne se résume à une minuscule chambre où elle doit s'entasser avec son fils de 2 ans né d'une première union, son compagnon et trois autres personnes. Très vite, le couple bat de l'aile. Les disputes et les menaces pleuvent. "Un jour, j'ai pris mon fils et je me suis enfuie", raconte Mme D. Sans papiers et sans aucune ressource, la mère de famille se réfugie dans un jardin public. "Un couple de Français m'a mis en contact avec une de leurs amies qui m'a logée pendant quelque temps."
Enceinte d'un deuxième enfant, elle se retrouve ensuite dans un premier hôtel, à Alfortville (Val-de-Marne). "C'était un peu négligé, explique la jeune femme. J'y allais juste pour dormir." Le séjour est renouvelé au gré des places disponibles. Trois jours ici, deux jours ailleurs. "Les bagages étaient vite faits. Je n'avais rien."Après son accouchement, il faut trouver un autre hôtel, toujours par le 115. Cette fois-ci, elle est logée "tout au bout du RER A""Il y avait plein de familles qui vivaient là. Les gens étaient solidaires mais je déprimais", raconte-t-elle.
MAIGRE PAQUETAGE
Après un mois sur Paris, elle se retrouve cette fois à La Plaine Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Une semaine. Son bébé est hospitalisé pour une allergie. A son retour, il lui faut trouver une autre chambre. Ce sera dans le quartier de Belleville à Paris, puis Noisy-le-Grand.
A cette vie de nomade, elle dit s'être presque habituée : "Je me prépare à l'idée que c'est encore du provisoire, dit-elle. Aux enfants, j'explique que l'on n'a pas de maison."
Aujourd'hui, sa fille a 8 mois, son fils âgé de tout juste 3 ans n'est pas encore scolarisé. Entre les quatre murs de la chambre, le petit bonhomme tourne en rond. "Il veut aller à l'école, ça lui manque de ne pas être avec d'autres enfants", poursuit la jeune femme.
Ne disposant d'aucun moyen financier, Mme D. ne peut compter que sur les Restos du coeur pour subvenir à ses besoins. "Ici, rien ne m'appartient", raconte-elle, en jetant un regard dans toute la chambre. Seuls quelques jouets et des vêtements, eux aussi donnés par des associations caritatives, constituent son maigre paquetage. "Les journées sont si longues", soupire Mme D.
Ici, comme elle, derrière les portes vertes des chambres, d'autres personnes s'installent, patientent, espèrent une réponse positive, un papier officiel, un titrede séjour régulier... attendent.
Noisy Résidence n'est pas un mauvais garni. L'ensemble est bien entretenu. Le Samu social a réservé les 159 chambres de l'hôtel pour héberger des familles qui ne trouvent pas d'autres solutions, faute de place ou de structure adaptée. L'Etat, qui finance à plus de 90 % le Samu social, règle la facture. Entre 15 et 18 euros par personne et par nuit.
Dans le hall d'entrée de Noisy Résidence, la décoration de Noël a été installée. Un sapin trône au milieu des canapés en skaï rouge. Sur les murs, trois horloges indiquent l'heure de Paris, New York et Moscou. Une petite touche internationale comme pour rappeler que l'hôtel, d'habitude, c'est synonyme de vacances, ou de voyage.
Catherine Rollot




Meurtre de Valentin : trente ans de réclusion requis contre Moitoiret

Trente ans de réclusion criminelle ont été requis mercredi à l'encontre de Stéphane Moitoiret, jugé devant les assises de l'Ain pour l'assassinat du petit Valentin en 2008 à Lagnieu, après que le débat s'est focalisé pendant tout le procès sur sa responsabilité pénale.
Ce marginal "encourt la réclusion à perpétuité mais, compte tenu de l'altération de sa responsabilité pénale, je fais un effort et c'est un déchirement", a dit l'avocat général, Jean-Paul Gandolière, à l'adresse des parents de Valentin, à l'issue d'un réquisitoire de deux heures trente.
Il a par ailleurs requis de "seize à dix-huit ans" pour Noëlla Hégo, la compagne de Moitoiret. Pour l'avocat général, "Noëlla Hégo a été la rampe de lancement et Moitoiret le missile téléguidé qu'elle envoie dans la nature", car le soir du meurtre "elle sait qu'il part avec un couteau pour tuer".

«Un kaléidoscope de maladies mentales»

"Ce procès, ce n'est pas une thérapie, c'est un calvaire" pour les parents, a lancé le magistrat, évoquant les débats des experts qui se sont déchirés sur la responsabilité pénale de Moitoiret. "L'irresponsabilité pénale n'est pas établie... On a assisté à un kaléidoscope de maladies mentales", a raillé le magistrat, dénonçant également "l'outrance" et le "mépris du débat" de certains experts. "On voulait enfumer la cour d'assises", a-t-il dit.
"Je sens poindre l'intolérance qui conduit aux plus graves erreurs surtout quand l'accusé nie les faits", a-t-il dit, soulignant que "les psychotiques reconnaissent les faits", tandis que l'accusé nie.
L'avocat général a ensuite déroulé comment, le soir du 29 juillet 2008, Moitoiret avait quitté la salle paroissiale où le couple était hébergé, "armé d'un couteau pour 'créer un incident', 'faire un retour en arrière' et tuer quelqu'un", comme l'avait incité à faire Noëlla Hégo.

"Vous avez immolé un enfant de 44 coups de couteau", a-t-il lancé à l'accusé, soulignant que "c'est le premier coup qui compte, volontaire, déterminé, conscient, après c'est un déchaînement".
"Cet enfant, il s'est vu mourir pendant dix minutes (...) et tout de suite (Moitoiret) ne pense qu'à son impunité", a poursuivi le magistrat, évoquant comment le "comportement logique et lucide" de l'accusé, qui, en rentrant, se lave et avoue à sa compagne avoir "tué un petit garçon".

Un hôpital-prison pour Moitoiret ?

"Son empressement le lendemain à partir, c'est le comportement de quelqu'un de conscient", qui en outre "se débarrasse" de ses vêtements souillés et du couteau, a-t-il dit ajoutant : "Ce n'est pas l'acte d'un dément".
M. Gandolière a mis en garde la cour contre les "conséquences" de son éventuelle reconnaissance d'une abolition de la responsabilité de Moitoiret et de son placement d'office en hôpital psychiatrique, une option "qui ne présente aucune garantie" car il "ne sera plus un meurtrier mais un malade"et il pourra sortir en fonction de son traitement.

"L'autre option (l'altération du discernement) permettra à Moitoiret d'intégrer" un hôpital-prison, "avec une garantie", et "dans un tel crime la société se doit d'avoir des garanties", a-t-il dit.
Estimant que la "piste de la complicité" pour Noëlla Hégo était de la"foutaise", l'avocat de cette dernière, Me Jean Renevier, a plaidé l'acquittement. Dans la matinée, les avocats de la famille de Valentin ont mis en garde la cour contre le risque de déclarer Moitoiret irresponsable pénalement car, selon eux, ce "n'est pas le crime d'un fou".

"Ni l'un, ni l'autre ne l'est" et Moitoiret a gardé "un degré de discernement",a lancé Me Jacques Frémion. "La réclusion criminelle, on sait le jour où on entre et on peut savoir quand on est susceptible de sortir," mais "en psychiatrie, (en cas d'irresponsabilité pénale et d'hospitalisation d'office) on ne sait jamais le jour où on sort", a-t-il mis en garde, ajoutant : "Ce sera trop facile après de sortir le discours sur la récidive."

mercredi 14 décembre 2011


COUR DES COMPTES INVITATION CONFÉRENCE DE PRESSE PSYCHIATRIE
Date : 14/12/2011
Société communicante :
Cour des Comptes

13 rue Cambon
75001 Paris
presse@ccomptes.fr
Descriptif d'activité :
Juridiction financière
Contact presse :
Thierry  Collomb
Tél. : 01 42 98 55 74
presse@ccomptes.fr
     
Communiqué :




CONFÉRENCE DE PRESSE
Paris, le 14 décembre 2011



Didier Migaud, Premier président de la Cour des comptesAntoine Durrleman, président de chambre,Jean-Marie Bertrand, Rapporteur général, présentent le rapport sur :

L'ORGANISATION DES SOINS PSYCHIATRIQUES :
les effets du plan « psychiatrie et santé mentale »
2005-2010


Cette conférence se tiendra en présence du président du Haut conseil de la santé publique(HCSP), le Pr Roger Salamon, qui présentera, à cette occasion, le rapport d'évaluation que le HCSPétabli sous un angle plus médical.

Mardi 20 décembre 2011 à 11- Salle des conférences
Cour des comptes - 13, rue Cambon - Paris

Avec plus d'un million de prises en charge chaque année, les pathologies relevant de la psychiatrie arrivent au troisième rang des maladies les plus fréquentes en France. Le coût économique et social de ces pathologies est évalué au total à quelque 107 Mds € par an, dont 13 Mds € à la charge du seul régime général d'assurance maladie.

Cet enjeu majeur de santé publique a fait l'objet au cours des dernières années de multiples rapports aux recommandations généralement convergentes. Un plan « psychiatrie et santé mentale » a été mis en œuvre par les pouvoirs publics à compter de 2005.

Afin d'en établir un bilan et d'examiner les leçons à en tirer, la Cour a procédé à une enquête approfondie en 2011. Une évaluation du même plan a été concomitamment réalisée par le Haut conseil de la santé publique, dont la complémentarité a été assurée par une constante concertation avec la Cour.

La Cour présentera les résultats de recherches effectuées dans onze régions, auprès d'une quarantaine d'établissements psychiatriques ou pénitentiaires et des agences régionales de santé, ainsi que les recommandations qu'elle formule en vue du nouveau plan que préparent les pouvoirs publics.




Contacts presse :
Dorine BREGMAN -  Directrice de la communication - Tél : 01 42 98 98 09 - dbregman@ccomptes.fr
Denis GETTLIFFE -  Responsable des relations presse - Tél : 01 42 98 55 77 -  dgettliffe@ccomptes.fr





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Ce film sortira le 21 décembre 2011 et sera montré à la Filmothèque du Quartier Latin (9 rue Champollion, 75005 Paris).

Augustine

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À propos du film :

1875 : AUGUSTINE, jeune "hystérique", arrive à l’hôpital de La Salpêtrière et devient rapidement le modèle favori des médecins qui photographient ses crises, et des leçons du Professeur Charcot. Mais elle échappe peu à peu à leur contrôle... Un moyen-métrage fondé sur l’histoire vraie d’une patiente qui a fasciné ses médecins, précurseurs de la psychanalyse, mais aussi les historiens (Foucault, Didi-Huberman dans Invention de l'hystérie) et les artistes, comme André Breton... Le choix d’un noir et blanc contrasté renvoie à l’esthétique de l’iconographie photographique de la Salpêtrière, - hommage aux «images des origines» et aux premiers usages scientifiques de l’image (Marey, Muybridge) où se prépare l’origine du cinéma.

Le film s’appuie sur tous les documents historiques qui ont été consignés sur Augustine: photos (les médecins voulaient montrer et analyser les phases de la «grande crise» hystérique), «délires», et jusqu’à sa fuite, «déguisée en homme»... Rien n’est inventé concernant les leçons publiques, les méthodes expérimentées (hypnose, métallothérapie, électricité...), les appareils (le «compresseur ovarien»), les «accidents» (la langue bloquée, la catalepsie des patientes pendant le bal)... Mais le film comble par l’imagination quelques «blancs» de l’histoire, en inventant un laborantin amoureux (transi) d’Augustine, une amie chanteuse... Augustine nous montre le face à face entre une jeune fille rétive et des hommes de science animés par un fiévreux désir de «voir» et de «montrer» les mystères de l’hystérie.

Sélectionné au festival de Clermont-Ferrand, aux Rencontres du moyen-métrage de Brive, au festival Science et cinéma d’Oullins, au festival du film psychiatrique de Lorquin, aux Rendez-vous de l’histoire de Blois, Augustine a été diffusé sur Arte.


  • Augustine - Maud Forget
  • Augustine - Maud Forget






























Voir la bande annonce ici

Le Journal de la philosophie

Le Journal de la philosophie

Syndiquer le contenupar François NoudelmannLe site de l'émission
Le Journal de la philosophie
du lundi au vendredi de 10h50 à 11h
Ecoutez l'émission9 minutes

Augustine 

14.12.2011 - 10:50

François Noudelmann reçoit Jean-Claude Monod pour le film Augustine qu'il a co-réalisé avec Jean-Christophe Valtat.


Ce film sortira le 21 décembre 2011 et sera montré à la Filmothèque du Quartier Latin (9 rue Champollion, 75005 Paris).


Marcel Storr, bâtisseur visionnaire

Du 16 décembre 2011 au 10 mars 2012, la mairie du 20e arrondissement et la mairie de Paris présentent l’exposition Marcel Storr, bâtisseur visionnaire au pavillon Carré de Baudouin. Entrée libre.

L’oeuvre de Marcel Storr est à la fois intrigante dans le détail, époustouflante dans son ensemble. Elle regroupe une soixantaine de dessins de cathédrales et mégapoles imaginaires réalisés clandestinement par un cantonnier du bois de Boulogne, décédé en 1976 dans le plus complet anonymat. Il s’agit sans doute d’une des plus importantes découvertes d’art brut de ces dernières années en France.

Cette oeuvre magistrale est à découvrir pour la première fois dans son intégralité, du 16 décembre 2011 au 10 mars 2012 au pavillon Carré de Baudouin. L'exposition Marcel Storr, bâtisseur visionnaire est présentée par la mairie du 20e arrondissement et la mairie de Paris, avec la collaboration de Liliane et Bertrand Kempf (les collectionneurs), Laurent Danchin (commissaire de l'exposition) et Géraldine Gauvin (coordination muséographique).

Cet événement sera également l’occasion de rencontres et de projections sur l’architecture utopique.
Lire la suite ici

DIMANCHE 11 DÉCEMBRE 2011

La vie descriptible de Michel Foucault

David Halperin traduction Isabelle Châtelet



Décembre 2011 - Cahiers de l'Une-bévue - 20 euros

La parution du livre de David Halperin Saint Foucault, Towards a Gay Hagiography fut un événement aux États-Unis. Inédite en français, sa troisième partie La vie descriptible de Michel Foucault vient compléter Saint Foucault publié aux éditions EPEL. Foucault l'avait écrit : « les procédés disciplinaires […] abaissent le seuil de l'individualité descriptible et font de cette description un moyen de contrôle et une méthode de domination. […] Et cette descriptibilité nouvelle est d'autant plus marquée que l'encadrement disciplinaire est strict : l'enfant, le malade, le fou, le condamné deviendront, de plus en plus facilement à partir du XVIIIe siècle et selon une pente qui est celle des mécanismes de discipline, l'objet de descriptions individuelles et de récits biographiques. Cette mise en écriture des existences réelles n'est plus une procédure d'héroïsation ; elle fonctionne comme procédure d'objectivation et d'assujettissement ». En soulignant qu'il n'y a rien de personnel dans la subjectivité, Halperin replace la « mise en écriture » d'une existence déviante dans l'arène politique et tire de la biographisation de Foucault une leçon des effets de pouvoir sur tous ceux – le délinquant, le pervers, le pauvre, la personne de couleur, la femme – que la société moderne peut qualifier d'anormaux.

David Halperin est titulaire de la chaire W. H. Auden d'Histoire et de Théorie de la sexualité à l'Université du Michigan à Ann Arbor. Il est le cofondateur de la revue GLQ, Gay and Lesbian Questions et auteur de nombreux travaux, comme Cent ans d'homosexualité et autres essais sur l'amour grec (EPEL), Oublier Foucault, mode d'emploi (EPEL), ou Que veulent les gays ? Essai sur le sexe, le risque et la subjectivité (Amsterdam).

Illustration de couverture : Catherine Lord

Psychiatrie : grève au Rouvray vendredi



Pour protester contre des conditions d'hospitalisation dégradées, les syndicats CGT et CFDT appellent à la grève, vendredi 16 décembre, Centre hospitalier (psychiatrie) du Rouvray. (Publié le 13-12-2011 à 17:08:19)

"L'hôpital a une capacité de 518 lits installés contre 594 lits occupés alors que le Centre Hospitalier du Rouvray n'autorise que 551 lits", explique un employé. Vendredi 16 décembre, plusieurs membres du personnel entendent donc manifester"pour dire non aux hospitalisations indignes sur des lits de camp sup et sans personnel supplémentaire". Ils prévoient le blocage de l'Unacor et la fermeture de l'hôpital.

Une élue propose de recourir aux vétérinaires dans les déserts médicaux

13/12/2011
      
 
Françoise Tenenbaum, adjointe au maire de Dijon à la santé, propose de faire appel aux vétérinaires pour faire face à la pénurie des médecins dans les déserts médicaux. « Je me suis rendu compte qu’il y avait des vrais médecins dans les territoires, ce sont les vétérinaires, qui peuvent intervenir en urgence, déclare l’élue socialiste. Je pense qu’il y a un champ de travail, mais il faudrait définir une passerelle de formation et cadrer la mission de ces vétérinaires. Surtout, ce ne serait pas à la place du médecin mais en l’attendant ». Cette proposition est jugée« irréaliste et dangereuse » par l’Ordre des vétérinaires de Bourgogne et prise avec humour par l’Ordre des médecins de Côte-d’Or. « C’est un pavé dans la mare et ça fait bouger les canards. On en retiendra les bonnes intentions », ironise son président le Dr Jean-Pierre Mouraux.« Ce n’est absolument pas pensable », indique pour sa part Monique Cavalier, directrice de l’Agence régionale de santé (ARS) de Bourgogne.