Reportage
![La Maison perchée, refuge des jeunes vivant avec un trouble psychique](https://i.la-croix.com/729x0/smart/2023/10/10/1201286215/comptoir-Maison-perchee-dedie-laccompagnement-personnes-vivantdes-troubles-psychiques-Sur-photo-Perez-Zitvogel-cofondateur-linstitutionElsa-Decool-benevole-5-octobre-2023_0.jpg)
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
Reportage
Publié le 09 Octobre 2023
Caroline Guignot 24 oct. 2022
L’adoption d’un régime alimentaire favorisant une bonne santé est de plus en plus importante dans nos sociétés. Lorsque la recherche d’une alimentation saine devient irraisonnée et exagérée, on parle d’orthorexie nerveuse. Une revue, parue dans Psychologie Française, fait le point sur ce trouble de la conduite alimentaire dont la prévalence semble en augmentation.
Si sa définition a évolué au cours du temps, le concept d’orthorexie nerveuse, qui a vu le jour en 1997, repose sur une préoccupation obsessionnelle et des comportements compulsifs en lien avec l’alimentation saine. L’alimentation est considérée comme « saine » sur la base de données scientifiques, de théories alimentaires ou de convictions personnelles.
Schématiquement, les restrictions alimentaires débutent généralement autour du sel, du sucre et/ou des matières grasses puis s’élargissent à d’autres produits considérés comme non sains, cette perception étant subjective. Les sujets atteints d’orthorexie nerveuse s’intéressent aussi souvent à la nature des contenants alimentaires, aux modes de transformation et de préparation des aliments.
Par Arnaud Dejeans Publié le 13/10/2023
Romain Dupuy au tribunal de Bordeaux en juin 2022. © Crédit photo : Archives Guillaume Bonnaud/ « Sud Ouest »
Comme révélé par « Sud Ouest », Romain Dupuy a quitté l’Unité pour malades difficiles (UMD) de Cadillac début octobre pour rejoindre l’hôpital psychiatrique de Charles-Perrens à Bordeaux. Le transfert de l’auteur des meurtres de deux soignantes à l’hôpital psychiatrique de Pau, en décembre 2004, fait suite à une décision de justice. La cour d’appel de Bordeaux a ordonné son placement dans un service de psychiatrie générale plus souple, en hospitalisation complète, ce que Romain Dupuy demandait depuis plusieurs années.
Serge Cannasse 27 sept. 2023
Les parcours de soins complexes sont fréquemment associés à une perte de chance pour les patients. Cela est particulièrement vrai pour ceux vivant avec un trouble psychique sévère : leur espérance de vie est en moyenne inférieure de 15 ans pour les hommes et 16 ans pour les femmes par rapport à la population générale. Les causes de leur décès sont le plus souvent similaires à celles des autres patients. Plusieurs études ont montré les facteurs associés à cette perte de chance : moindre recours aux soins de prévention et de spécialités, plus grande fréquence des hospitalisations évitables, facteurs économiques et sociaux, parfois comportements stigmatisants des professionnels de santé. Mais aucun n’en rend pleinement compte.
[...]
Des craintes de professionnels plus ou moins fondées
Mais les auteures de ce travail n’en restent pas là. Elles montrent en effet que « la moindre intensité de leurs prises en charge pourrait s’expliquer en partie par des facteurs cliniques non mesurables dans les données mobilisées dans l’étude, tels que le grade du cancer, son sous-type histologique, la présence de certains biomarqueurs, etc. ». Elles relèvent que les indicateurs de qualité des soins sont moins bons qu’en population générale, mais qu’ils ne sont de toute façon pas optimum pour celle-ci, les contrastes les plus marqués avec les témoins portant sur la phase diagnostique et le suivi post-traitement, et moins nettement sur les traitements.
Slate audio
Mardi Noir Publié le 10 octobre 2023
Capture d'écran HBO via YouTube
Si vous avez êtes familiers de la psychanalyse, nul doute que vous ayez déjà entendu le terme «transfert». Mais de quoi s'agit-il exactement? C'est pour mieux le comprendre que Françoise a écrit à Mardi Noir: «À quoi sert le transfert entre une personne qui suit une psychothérapie et son ou sa psychothérapeute ? Est-ce voulu et provoqué?»
En réalité, le transfert est avant tout repéré par le thérapeute dans le cadre de la cure. Et le concept n'éclaire pas seulement la relation thérapeutique mais aussi toutes nos relations. Selon Lacan, il s'agit alors de «faire de quelqu'un un être supposé savoir».
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Publié le 10 octobre 2023
Mercredi 18/10 à 23h10
France 2
Qu’est-ce qui se joue dans une psychanalyse ? Que se passe-t-il dans le secret d’un cabinet, entre ces deux personnes qui ont pris rendez-vous comme elles l’ont fait ou le feront durant cinq ou dix ans ? Qui n’a jamais connu cette situation l’ignore, et le succès d’En thérapie doit sans doute beaucoup à la curiosité d’aller y voir, fût-ce à travers une fiction. Pour ce documentaire, conçu avec la psychanalyste Judith Cohen-Solal à laquelle le lient quelques films et livres, 1 Jonathan Hayoun a questionné six praticiens sur leur lieu de travail – décor révélateur de ce qu’ils sont et sur lesquels passe un peu vite la réalisation.
Lundi 9 octobre 2023
Provenant du podcast
Avons-nous peur des enfants ? La jeunesse est-elle discriminée dans notre société ? Plus précisément, est-ce que ceux qui ont l’âge d’avoir un peu plus de responsabilités, et donc un peu plus de pouvoir, cherchent à dominer les plus vulnérables, parfois tout en disant qu’ils les protègent ? Est-ce la manière dont fonctionne le monde, encore, aujourd’hui ? Et surtout, doit-on continuer à faire progresser la reconnaissance de l’enfant comme sujet dans la société ? Ce sont des idées que la chercheuse Laelia Benoit et le romancier Sorj Chalandon développent de manière très différente dans leurs écrits, mais avec la même forte conviction.
Louise Tourret s'entretient avec Laelia Benoit, pédopsychiatre et sociologue, chercheuse associée au Yale Child Study Center et au Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (CESP) de l'Inserm, elle a créé le QUALab, Laboratoire de recherches qualitatives et mixtes franco-américain en coopération avec Yale et le CESP, et vient de publier Infantisme (Seuil, 2023), et Sorj Chanlandon, journaliste et écrivain, il vient de publier L'Enragé (Grasset, 2023).
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Dans un contexte où les mesures sanitaires liées à la COVID-19 ont influé sur la santé mentale des Québécois, la concurrence du secteur privé dans l’offre de services de psychothérapie nuit à l’accès aux soins dans le réseau public, selon une nouvelle étude de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS).
L’IRIS estime qu’environ la moitié des quelque 9000 psychologues de la province ont une pratique privée exclusive ou « mixte ». Selon les calculs de l’institut, le nombre de psychologues employés par le réseau de la santé et des services sociaux est passé de 2500 à moins de 2100 dans la dernière décennie.
« Les conditions de travail sur le terrain et les revenus sont devenus bien meilleurs dans le privé », explique Eve-Lyne Couturier, chercheuse à l’IRIS et autrice du rapport. « Le gouvernement offre très peu pour que les professionnels restent dans le réseau public. C’est pourquoi on observe un exode des professionnels du public vers le privé. »
Par Solène Cordier et Julia Pascual Publié le 10 octobre 2023
Philippe GAMBERT Publié le
La psychiatrie adulte et pédopsychiatrie est à l'agonie pour ces personnels de l'hôpital Saint-Jacques à Nantes, par manque de moyens, d'où leur installation de croix blanches devant le bâtiment de la direction.
Hôpital Saint-Jacques. Des petites croix blanches sont plantées sur une pelouse devant le bâtiment de la direction. « Nous avons fait une action symbolique à l’occasion des semaines de la santé mentale pour dénoncer la fermeture de lits, avec une pancarte ci-gît la psychiatrie publique », explique Thierry Creis, infirmier en psychiatrie et délégué syndical Sud Santé.
Des personnels soutenus par la CGT, FO et Sud santé ont à nouveau dénoncé la réorganisation provisoire à l’unité Espace, unité pour des adolescents en crise suicidaire. Chaque soir, huit adolescents doivent déménager pour aller dormir à l’unité Tati, unité pour adultes.
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par Dolorès CHARLES. 10 octobre 2023
A Nantes, une semaine après un rassemblement à Blain (*), les syndicats appellent au rassemblement devant la direction de l’Hôpital Saint-Jacquesce mardi après-midi (10 octobre) à 14 heures. Face à la pénurie de personnel, les premiers touchés sont les enfants. La fermeture du service de pédopsychiatrie la nuit oblige les jeunes à dormir aux côtés des adultes, selon Elise Le Bail de la CGT 44, avec Nicolas Guinaudeau.
"C'est anormal qu'on fasse subir aux jeunes la pénurie de personnel parce que c'est ce qui est derrière : il manque 54 postes sur l'hôpital Saint-Jacques, que ce soit pour les postes vacants et les arrêts de travail. En fait, ils n'ont rien fait pour recruter de nouveaux professionnels depuis des années et cela fait longtemps qu'on alerte. C'est encore les jeunes qui payent le prix fort ! Quand on parle de violences en psychiatrie, on n'est jamais à l'aise avec ça parce que finalement les patients sont eux-mêmes victimes de violences, parce qu'ils sont plus vulnérables que le reste de la population."
(*) 17 lits sont fermés et 50 % des postes médicaux sont en vacances.
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De Géraldine Mayr , Anne Orenstein Mardi 10 octobre 2023
Dépression, troubles bipolaires, schizophrénie... Les troubles de la santé mentale peuvent tous nous toucher à un moment de notre vie. À l'occasion de la journée mondiale dédiée à ces maladies, le docteur Mickael Worms-Ehrminger est l'invité de "Bonjour Docteur".
par Un collectif de représentants politiques et Nicolas Authier, médecin publié le 10 octobre 2023
Ici, plante de cannabis cultivée à des fins médicinales, pharmaceutiques ou sanitaires à La Ceja (Antioquia, Colombie), le 18 juillet 2023. (Juancho Torres/Anadolu Agency via AFP)
Alors que l’expérimentation du cannabis médical en France est entrée dans sa troisième année, nous nous trouvons à un tournant décisif. Plus que jamais, nous avons l’occasion d’améliorer la vie de plusieurs milliers de patients en situation d’impasse thérapeutique, par ailleurs souvent en fin de vie, et souffrant de maladies chroniques ou sévères, comme l’épilepsie réfractaire ou la sclérose en plaques. La clé réside dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) de 2024 qui doit être voté très prochainement.
10 oct. 2023
SUISSE
Par Clara Georges
Journaliste au Monde
Un soir de la semaine, à la maison, mon compagnon et moi discutions de Jacques Delors – avouez que notre vie fait rêver. Nous parlions de ce jour de 1994 où, face à Anne Sinclair, devant tout le peuple de gauche qui l’attendait comme le messie, l’ancien président de la Commission européenne avait annoncé qu’il ne serait pas candidat à la présidence de la République. Le père de Martine Aubry ne se sentait pas de destin présidentiel. Peut-être n’était-il pas assez narcissique ?, s’est interrogé mon compagnon.
C’est à ce moment-là que j’ai repensé à un passage du livre récemment paru de Laelia Benoit, Infantisme (Seuil, 72 pages). Dans cet essai consacré à la relation adultes-enfants, la pédopsychiatre et chercheuse à l’université de Yale (Connecticut) avance l’hypothèse que ceux qui nous dirigent sont de grands carencés affectifs. « Avoir manqué d’amour dans son enfance est un moteur puissant pour tenter non seulement d’oublier l’enfant que l’on a été, mais aussi d’obtenir des positions de pouvoir à l’âge adulte », écrit-elle. En lisant cela, je me suis dit que c’était un peu facile d’envoyer en quelques phrases tous nos gouvernants sur le divan. Alors, je l’ai appelée. Elle m’a dit que dresser des profils psychologiques de professions spécifiques n’avait rien de rare, même si, bien entendu, on ne peut pas généraliser. Des études ont été menées sur le narcissisme des gens de pouvoir. Des présidents ont fait l’objet de livres de psychiatres (Trump on the Couch, de Justin A. Franck, Avery, 2018, non traduit).
« Chez beaucoup de dirigeants – je parle aussi bien des politiques que des chefs d’entreprise –, on retrouve une même combinaison dans leur enfance, dit Laelia Benoit. Beaucoup de biens matériels, une grande ambition de réussite de la part des parents, et une absence d’amour inconditionnel. » L’amour inconditionnel, c’est-à-dire : « Je t’aime juste parce que tu existes, tu n’as rien de spécial à faire. Tu n’as pas à répondre à mes besoins ni à me satisfaire. »
[...] Et là, j’ai repensé à autre chose. Il y a quelques années, j’ai lu le livre de la journaliste Emilie Lanez Même les politiques ont un père (Stock, 2015). Elle avait interviewé des responsables politiques et leurs pères sur la relation qu’ils entretenaient. C’est proprement incroyable. Je ne pensais pas pouvoir trouver un tel condensé de dysfonctionnements familiaux en un seul ouvrage. Dans son introduction, elle dit la même chose que Laelia Benoit. « Ces hommes et ces femmes ayant souffert d’une carence affective » sont « exceptionnellement nombreux dans la carrière », selon elle.
La réponse est vite trouvée avec le premier de ses récits, et le plus terrible : Nicolas Sarkozy, enfant mal aimé de son père, Pal Sarkozy, qui ne parle de lui qu’avec une cruauté à peine croyable, dont il se délecte. A propos de son accession au pouvoir, le comparant à ses autres enfants : « “Guillaume a des milliers d’employés, François dirige une énorme entreprise, Olivier est le roi de Wall Street, Caroline est architecte et voyage dans le monde entier.” Et Nicolas ? “Président des Etats-Unis, ça, c’est admirable, mais la France…” » A propos de la réussite de son fils : « Guillaume, 1,90 mètre et des centaines de milliers d’euros par an. François, 1,87 mètre et des centaines de milliers d’euros. Olivier, 1,89 mètre et des millions d’euros. Caroline, elle est très grande, elle aussi… » Et Nicolas, encore une fois ? « Il est tout petit, il tient de Dadue [sa mère]. Pour faire de la politique, il faut avoir des complexes, Nicolas en a beaucoup. » A ce torrent de haine, que répondre ? Nicolas Sarkozy a une phrase : « A part d’un père, je n’ai manqué de rien. »
Mercredi 11 octobre 2023
Provenant du podcast
Un monde connecté
Les réseaux sociaux sont, en principe, interdits pour les moins de 13 ans. Dans la pratique, les plus jeunes, avec bien souvent la complicité des parents, disposent d’un compte sur les plateformes pour vivre leurs aventures numériques, devenues quasiment indissociables, aujourd’hui, de l’expérience de l’adolescence.
Une tendance en recul selon une étude menée conjointement par l’agence digitale "Heaven" et l’association "Génération numérique". Pour la première fois, ce baromètre enregistre une chute de l’usage des réseaux sociaux. L’an passé, ils étaient 86 % à déclarer en utiliser régulièrement au moins un, cette année, ils ne sont que 71 %, soit une régression de 15 points.
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Mercredi 11 octobre 2023
Provenant du podcast