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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 11 octobre 2021

En Ouganda, une initiative à base communautaire pour aider les patients atteints du VIH à vaincre la dépression


 



 10/10/2021

En Ouganda, une initiative à base communautaire pour aider les patients atteints du VIH à vaincre la dépression
Uganda’s community initiative helping HIV patients overcome depression

Margaret était submergée par la dépression et accablée par la stigmatisation. Enceinte, sa lutte pour vivre avec le VIH lui laissait peu de goût à la vie, au point d’envisager la mort. « Je m’enfermais à la maison tous les jours. Je voulais tuer mon enfant et me tuer parce que je pensais que je ne servais plus à rien dans cette vie et je ne voulais pas que mon enfant souffre comme moi », dit-elle.

Dans son village du nord de l’Ouganda, un groupe de conseils à base communautaire aide les gens vivant avec le VIH avec une thérapie psychosociale à mieux gérer et surmonter les troubles de santé mentale. Vivre avec une maladie infectieuse chronique peut être difficile. Les personnes vivant avec le VIH sont confrontées à davantage de risques de développer des troubles mentaux comme la dépression et l’anxiété, qui font partie des troubles de santé mentale les plus répandues auxquels ces personnes font face. Margaret dit devoir sa survie à ce groupe.

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"Nous sommes les architectes de notre propre cerveau"

Lundi 11/10/2021

Longtemps sous-estimées, les différences individuelles d'organisation du cerveau peuvent être aujourd'hui explorées à travers l'étude des connexions anatomiques structurelles mais aussi des connexions fonctionnelles entre les différentes aires du cerveau


Semaines d’information sur la santé mentale : soigner des handicaps sous-estimés

Le portail National des Collectivités locales et territoriales

By   Oct 11, 2021

Après les Assises nationales de la santé mentale et de la psychiatrie, qui ont eu lieu les 27 et 28 septembre, les 32e Semaines d’information sur la santé mentale vont continuer d’informer sur les droits des personnes porteuses d’un handicap psychique. Cela dans toute la France, du 4 au 17 octobre.

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Mariame Tighanimine : «J’ai adopté le voile en cinq minutes, j’ai mis cinq ans à le retirer»

par Cécile Daumas   publié le 12 octobre 2021 

A 10 ans, elle choisit de porter le hijab au sein d’une famille croyante et pratiquante de Mantes-la-Jolie. Aujourd’hui, la jeune doctorante en sociologie, cofondatrice de «Hijab and the City», publie un manifeste antiraciste et féministe, «Dévoilons-nous», où elle souhaite questionner le voile avec sérénité et conviction.

Voilée, Mariame Tighanimine faisait de la boxe française. A 21 ans, elle crée Hijab and the City avec sa sœur, premier web magazine féminin s’adressant aux femmes françaises de culture musulmane. Elle entre à Sciences-Po avec un foulard dans les cheveux. A 24 ans, elle apprend à nager. A 33 ans, doctorante en sociologie à Paris, elle publie Dévoilons-nous (L’Olivier) où elle décrit le long processus qui l’a conduite à abandonner ce tissu qui symbolisa si longtemps sa foi. Durant dix-huit ans, elle a connu les humiliations et même les crachats, expérience qu’elle raconte dans un précédent ouvrage Différente comme tout le monde (Le Passeur, 2017). Elle souhaite que son nouveau livre soit un «manifeste antiraciste et féministe».

Pourquoi avoir retiré votre voile après l’avoir porté dix-huit ans ?

Il ne me correspondait plus. Me dévoiler était ce qui marquait la fin d’un processus de décroyance. Le voile était pour moi l’accessoire qui montrait et confirmait que j’étais musulmane et que je pratiquais. Il était très difficile d’accepter que ce monde n’était plus le mien : les croyances reçues en héritage, l’éducation donnée par mes parents qui n’étaient pas dans le prosélytisme. Ils avaient une pratique paisible mais traditionnelle. J’étais désenchantée : je ne croyais plus du tout, plus en Dieu, plus en rien. J’ai vite retrouvé de l’enchantement grâce à la science. Je me suis tout même demandée : à quoi bon le retirer après toutes ces années investies ? Je me sentais flouée : tant de choses auxquelles j’avais pu croire, que j’avais pu faire et qui m’avaient causé du tort socialement, tout cela pour rien ? Et puis, voilée ou pas, j’étais toujours susceptible d’être victime de discriminations, puisque je suis d’origine immigrée, issue d’un milieu populaire.

Pour mieux dormir, n’oubliez pas de bouger

Publié le 05 octobre 2021

CHRONIQUE

Sandrine Cabut

Une activité physique régulière réduit le temps d’endormissement et améliore la qualité du sommeil. Un outil à ne pas négliger, alors que la crise sanitaire a affecté de façon durable les nuits des Français.

Le sommeil s’invite souvent dans les transports du quotidien.

Dix mille pas et plus. Bien dormir deviendrait-il un privilège ? Déjà quelque peu plombé ces dernières années, le sommeil des Français s’est encore dégradé avec la pandémie.

Stratégie décennale : un nouvel effort pour les soins de support

Caroline Guignot   

Les soins oncologiques de support (SOS) restent disparates tant en matière d’offre que d’accessibilité. La stratégie décennale de lutte contre les cancers qui a été établie début 2021 vise à garantir la qualité, l'accessibilité, et l'évolutivité de cette offre sur le territoire, et les modalités de ce nouvel effort ont été décrites dans le cadre du Congrès National des Réseaux de Cancérologie, qui s’est tenu à Montpellier les 23 et 24 septembre 2021.

Pour accompagner cet essor, la stratégie décennale a prévu l'établissement d'un référentiel organisationnel des soins de support. Sylvie Pelletier (ACORESCA) et Émilie Houas-Bernat (INCa) en ont présenté les grandes lignes. Travaillé conjointement avec des groupes de travail pluriprofessionnels et des représentants d'usagers, ce document, s’articule autour de trois axes : le premier concerne le repérage et l'évaluation renforcée des besoins en SOS pendant et après le traitement. Le repérage pourra être fait par le patient ou professionnel à partir d'un questionnaire ou d’un autoquestionnaire en cours d’établissement. Son analyse par l'équipe soignante ouvrira si besoin sur une évaluation renforcée et, le cas échéant, vers un conseil ou vers l’intervention d’un professionnel. L’attention doit être portée à ce que les besoins réels du patient soient bien ciblés, et non pas les besoins pressentis par le professionnel de santé.

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La psychologie pour les enseignants

Durée : 6 semaines

Effort : 18 heures

Rythme: ~3 heures/semaine

Des éléments de psychologie concrets et utiles, dans toutes les disciplines, de la maternelle à l'enseignement supérieur.

[...]

Ce que vous allez apprendre

À la fin de ce cours, vous serez capable de :

  • Enseigner en prenant en compte les limites cognitives des élèves.
  • Enseigner d'une manière qui favorise la rétention en mémoire à long-terme.
  • Identifier les déterminants des comportements perturbateurs.
  • Mettre en place une stratégie de gestion des comportements des élèves.
  • Identifier les pratiques qui affectent la motivation des élèves.
  • Favoriser la motivation intrinsèque, l’auto-régulation des apprentissages, et développer chez vos élèves des stratégies méta-cognitives.
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dimanche 10 octobre 2021

La Déconniatrie

 

Art, exil et psychiatrie autour de François Tosquelles
Du 14 octobre 2021 au 6 mars 2022
les Abattoirs


Auguste Forestier, "La bête du Gévaudan", 1935-1949, bois, métal, dent, 33,5 x 60 x 33 cm

Cette exposition inédite dévoile une histoire méconnue qui a fait date dans la psychiatrie au 20ème siècle et ses liens nouveaux avec l’art brut et l’art moderne. Elle prend pour point de départ le parcours du psychiatre catalan François Tosquelles (1912-1994).

L'exposition s’écrit sur les chemins de l’exil, ceux de la Retirada espagnole, puis de la Seconde Guerre mondiale, et présente le rôle que ce médecin a tenu dans l’hôpital psychiatrique de Saint-Alban-sur-Limagnole, en Lozère, au milieu des patients. 


Elle rend ainsi hommage à ses héritages artistiques et intellectuels encore forts aujourd’hui. Les Abattoirs accueillent la première étape de ce projet d’envergure internationale, qui rassemble plus de 100 œuvres, aussi bien d’art moderne que celles créées par les patients dans l’hôpital, ainsi que des films inédits, des livres, des archives, des photographies et un volet d’art contemporain. 


Ce projet réunit quatre institutions de trois pays et circulera en 2022 au Centre de Cultura Contemporània de Barcelone et au Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía à Madrid et en 2023 à l’American Folk Art Museum à New York.


"Ce qui caractérise la psychanalyse, c’est qu’il faut l’inventer. L’individu ne se rappelle de rien. On l’autorise à déconner. On lui dit : ‘’Déconne, déconne mon petit ! Ça s’appelle associer. Ici personne ne te juge, tu peux déconner à ton aise.’’ Moi, la psychiatrie, je l’appelle la déconniatrie. Mais, pendant que le patient déconne, qu’est-ce que je fais ? Dans le silence ou en intervenant – mais surtout dans le silence –, je déconne à mon tour."

(François Tosquelles, dans "François Tosquelles. Une politique de la folie", réalisé par François Pain, Danièle Sivadon et Jean-Claude Polack, 1989)

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« Comment on massacre la psychiatrie française », de Daniel Zagury : sauver la psychiatrie

Par  Publié le 7 octobre 2021

Daniel Zagury analyse, en praticien, les causes du déclin de la discipline. Et ses conséquences.

Un patient dans sa chambre à l’hôpital psychiatrique de Ville-Evrard, à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis).

« Comment on massacre la psychiatrie française », de Daniel Zagury, L’Observatoire, 261 p.

Célèbre pour son apport à la clinique médico-légale, ainsi que pour son courage face aux polémiques qui ont déferlé sur lui à propos de ses expertises de grands criminels – Guy Georges, Patrice Alègre, Michel Fourniret et bien d’autres –, Daniel Zagury, psychiatre honoraire des hôpitaux et auteur de nombreux ouvrages, est aujourd’hui un homme en colère. En témoigne le titre de son dernier livre, Comment on massacre la psychiatrie française. Néanmoins, c’est avec rigueur et sans outrance qu’il décrit la situation actuelle.

Irresponsabilité pénale Dans l’unité pour malades difficiles d’Albi, «on ne purge pas de peine, on soigne»

par Alexandre Kauffmann, envoyé spécial à Albi  publié le 7 octobre 2021

Parmi les patients de l’unité pour malades difficiles tarnaise figurent de nombreux criminels, notamment ceux dont les troubles ne les rendent pas pénalement responsables. Dans cet espace clos, les soignants les aident à retrouver une forme de liberté.

Derrière les portes de cet établissement perdu au milieu des champs, huit patients sur dix ont commis des homicides ou des tentatives d’homicide. Doit-on respecter des consignes particulières dans nos échanges avec les pensionnaires ? «Evitez simplement de les interroger sur les faits qui les ont conduits ici, surtout devant les autres patients», précise le docteur Olivier Tellier, chef de cette unité pour malades difficiles (UMD) située en périphérie d’Albi, dans le Tarn. Et l’humour, peut-on s’autoriser à en faire usage pour dissiper d’éventuelles tensions ? «Avec beaucoup de précautions, certains patients sont très premier degré…» prévient le psychiatre. Il déverrouille enfin la porte à l’aide d’un badge électronique. Nous voilà au milieu d’une quarantaine d’hommes que les services de psychiatrie classiques ont temporairement renoncé à soigner. Trois quarts d’entre eux souffrent de schizophrénie. Ils restent ici en moyenne une dizaine de mois, le temps que leur état se stabilise.

Santé : « La psychiatrie de secteur, publique ou associative, disparaît en vérité »

Benjamin Weil  Psychiatre  Publié le 06 octobre 2021

Dans une tribune pour « Le Monde », le psychiatre de secteur Benjamin Weil réagit à la tenue, les 27 et 28 septembre, des Assises de la psychiatrie et de la santé mentale qui ont, selon lui, fait la part belle aux démarches neuroscientifiques, négligeant « la question de la souffrance psychique des gens », et ceux qui la soignent au quotidien.

Tribune. La psychiatrie disparaît au profit de la santé mentale. C’est un constat partagé par le plus grand nombre, qu’ils voient dans cette évolution une solution ou un problème. La santé mentale s’organise en deux pôles, coordonnés : une compréhension politique du fait psychique à l’échelle de la santé publique, du grand nombre et une compréhension scientifique exclusivement nourrie par les neurosciences.

samedi 9 octobre 2021

Les psychothérapies low-cost risquent de plomber patients et soignants

publié le 9 octobre 2021

La prise en charge financière des consultations psychologiques est un progrès. Mais avec un plafond à 40 euros, sans dépassement d’honoraires, cela revient à mettre en place une psychologie libérale à deux vitesses. Des alternatives existent.

par Emilie Consoloni-Ritter, Célia Briot, Marie Louvet, Matthieu Chevassus, Senja Stirn et Arnaud Stehly, membres du Cercle des neuropsychologues libéraux d’Alsace (CNLA), Ann-Sylvie Man, membre du réseau des psychologues libéraux d’Alsace spécialisées dans les TSA et Fanny Reder

Le gouvernement a annoncé, mardi 28 septembre, le remboursement des consultations des psychologues libéraux. Si cette initiative, réclamée de longue date par la profession, se doit d’être saluée, les propositions et les modalités sont en complet décalage avec la pratique actuelle.

D’abord, le plafonnement tarifaire : 40 euros la première consultation et 30 euros les suivantes, sans dépassement d’honoraires, le psychologue étant libre d’adhérer à ce dispositif ou pas. Aujourd’hui, il ne fait aucun doute que le psychologue est un professionnel de première ligne sur la question de la santé mentale. La crise sanitaire l’a encore rappelé. La prise en charge des séquelles traumatiques après les dernières vagues d’attentats aussi. Ces professionnels, lorsqu’ils exercent la fonction de psychothérapeute, sont régulièrement les derniers maillons des soins lorsque la réponse médicamenteuse ne suffit pas. En côtoyant la détresse psychique de près, ce sont aussi les premières figures dans le repérage et la prévention du suicide en France, deuxième cause de mortalité chez les jeunes. Ce sont également ces professionnels qui interviennent dans la prise en charge des addictions comme le tabac, ainsi que l’alcool. On en connaît aujourd’hui les ravages sur la santé publique des Français.

Clôture des Assises de la santé mentale : d’importants moyens déployés mais des psychologues déçus

Paris, le mercredi 29 septembre 2021 – Le Président de la République, Emmanuel Macron a clos hier les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie qui étaient organisées depuis la veille en visio-conférence. Elles ont réuni de nombreux acteurs de ce secteur pour évoquer ses attentes majeures. Emmanuel Macron a rappelé en guise de propos liminaire comment la pandémie avait une nouvelle fois mis en lumière la crise traversée depuis de nombreuses années par la psychiatrie et l’offre de soins en santé mentale. Aussi a-t-il promis un important effort qui doit concerner l’ensemble de la population.

En 2022… si tout va bien pour E Macron

D’abord, afin de faire évoluer les regards sur les troubles psychiques et encourager la demande de prise en charge, plusieurs campagnes d’information, en partenariat avec l’éducation nationale, seront lancées qui concerneront les maladies mentales et les addictions. Cette disposition a su séduire les associations de patients. Par ailleurs, le programme dévoilé par Emmanuel Macron s’appuie sur d’importants moyens : 1,9 milliards d’euros seront débloqués à partir de 2022 (après 1,4 milliards entre 2018 et 2021 qui ont notamment contribué au renforcement des soins hospitaliers)… à condition que la future équipe gouvernementale s’inscrive dans les pas du gouvernement actuel.

Des tarifs décevants pour les psychologues mais sans surprise

Ces fonds permettront notamment de financer la prise en charge des consultations de psychologues, sur prescription médicale. Un forfait de dix séances (renouvelable une fois) pourra ainsi être prescrit à toute personne dès l’âge de trois ans. Ces séances bénéficieront pour la première d’un remboursement à hauteur de 40 euros et pour les suivantes de 30 euros. Si le dispositif global a été salué, certains mettent en garde contre un risque de protocolisation à outrance. De leur côté, les psychologues n’ont pas caché leur déception quant aux tarifs annoncés et ce qu’ils ressentent comme une « soumission » au pouvoir médical, même si Emmanuel Macron a assumé ce tarif raisonnable pour les finances de l’État et a rappelé que les psychologues pourront par ailleurs continuer à exercer en dehors de ce cadre.


Psychiatrie : une mise en scène déconnectée des attentes des professionnelEs et de la population

Accueil

07/10/2021

Les 27 et 28 septembre se tenaient les assises de la santé mentale et de la psychiatrie, organisées par le ministre Olivier Véran et le professeur Franck Bellivier, délégué ministériel en charge de la psychiatrie. Ces deux jours ont offert une tribune à nombre de psychiatres, responsables d’agences régionales de santé et éluEs, qui ont participé activement au démantèlement de la psychiatrie publique de secteur1 ces dernières années.

À l’issue des assises, le Printemps de la psychiatrie2 a dénoncé une mascarade, une absence de concertation avec les acteurEs de terrain. 

Effets d’annonce 

Dès le premier jour, le ministre de la Santé a annoncé la mise en place d’un numéro vert pour la prévention du suicide. La population manque de psychiatres et d’infirmierEs pour les accueillir, Véran prend le problème à bras-le-corps et ouvre une ligne téléphonique ! L’urgence, pour prévenir le suicide et la souffrance psychique, c’est bien le renforcement des moyens en personnel dans les centres médico psychologiques (CMP). Les CMP sont des lieux de soins publics regroupant psychiatres, psychologues, infirmierEs et équipe pluridisciplinaire, au plus près de la population. Les moyens alloués aux CMP ne permettent plus aujourd’hui d’accueillir la population dans des délais raisonnables, il faut bien souvent attendre plusieurs mois avant de pouvoir bénéficier d’un premier rendez-vous. Véran annonce bien 400 créations de postes dans les CMP adultes, 400 créations de postes dans les CMP de pédopsychiatrie. Mais on compte près de 2 000 CMP sur le territoire, soit moins de 0,4 poste par structure, une goutte d’eau !

Alors que les CMP sont débordés, que les hôpitaux psychiatriques manquent de lits et de personnel, Macron et Véran répondent « solutions ­innovantes »« télémédecine »...

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Une histoire de l'humanité au travail. Avec Dominique Méda et James Suzman

LE 08/10/2021

À retrouver dans l'émission

L'INVITÉ(E) DES MATINS

par Guillaume Erner

Dans nos sociétés occidentales, le travail est le principal moyen de subsistance mais aussi une part essentielle des occupations de chacun. L’ordre social s’organise autour de lui. En a-t-il toujours été ainsi ? Une histoire de l’humanité au travail, avec Dominique Meda et James Suzman. 

Homme rénovant l'intérieur d'une maison.
Homme rénovant l'intérieur d'une maison. Crédits :  Getty

Les confinements et le télétravail ont révélé la place que prenait le travail dans notre vie, notre temps et notre espace. À la fois valorisé pour l’estime de soi et le statut social qu’il apporte et décrié pour sa présence grandissante dans notre quotidien, le travail a toujours soulevé des questions économiques, politiques et sociales. Mardi 5 octobre des milliers de salariés, chômeurs et étudiants manifestaient contre les réformes des retraites et de l’assurance chômage, appelant notamment à la revalorisation des salaires. 

Si revaloriser le travail est aujourd’hui avancé comme une solution à la crise économique et sociale en France, Dominique Meda rappelle qu’un idéal de travail n’a jamais été atteint dans l’histoire moderne et qu’il mérite une définition collective. Dans l’histoire de l’humanité, le travail a en effet conditionné le regroupement des hommes en société à travers notamment la maîtrise de l’agriculture, puis le développement des villes, d’après l’anthropologue sud-africain James Suzman. Dans Travailler. La grande affaire de l’humanité (2021), publié chez Flammarion, il propose une histoire du rapport de l’homme au travail, des chasseurs-cueilleurs des civilisations primitives à la menace de la robotisation et de l’intelligence artificielle sur nos emplois. 

Disparition du travail, ou bien des travailleurs ?

D'après la une de The Economist cette semaine, ce qui disparaît, ce sont les produits disponibles : il y est question de l'économie de pénurie. Cela veut dire que finalement, il n'y a pas un trop-plein de bras disponibles, comme avant la pandémie, mais qu'on manque de bras. Et donc ce seraient plutôt les travailleurs que le travail, qui seraient en voie de disparition ?

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Féminisme Titiou Lecoq : «Nous apprenons l’histoire de 50% de la population française»

par Marlène Thomas  publié le 8 octobre 2021 

Dans les manuels scolaires, les femmes ont toujours un strapontin, leur place est même en régression ces dernières années. S’appuyant sur de récents travaux scientifiques, la journaliste et autrice démonte dans «les Grandes Oubliées» les mécanismes d’effacement de celles qui ont fait l’histoire. 

Elles ont créé, écrit, agi, gouverné, combattu, résisté. Les femmes ont marqué l’histoire. Pourtant, qui se souvient de la grande prêtresse Enheduanna, première autrice de l’histoire jamais identifiée parmi les hommes et les femmes ; de Brunehaut, première reine de France ; des bâtisseuses de cathédrale ou encore des 800 000 Russes engagées dans la Seconde Guerre mondiale ? Sans avoir la prétention de l’exhaustivité, la journaliste indépendante et autrice Titiou Lecoq condense dans les Grandes Oubliées, pourquoi l’histoire a effacé les femmes (éd. l’Iconoclaste) une somme d’informations impressionnantes, rattrapant sur un ton léger ce que nous aurions aimé apprendre en classe. Une redécouverte de l’histoire sous le prisme du féminin depuis le paléolithique. Cette synthèse s’appuie sur les travaux scientifiques récents et foisonnants de chercheurs et chercheuses, parmi lesquels de nombreuses historiennes. Une façon de leur rendre, à elles aussi, «femmage» tout en luttant contre «l’oublioir [mot emprunté à Aimé Césaire] dans lequel les femmes sont rejetées depuis des siècles».

Plaisirs et soins palliatifs, antinomiques ?

 Titre de l'image

08/10/2021

À l’occasion de la Journée mondiale des soins palliatifs, nous partageons cette réflexion de membres de l’AJMSP. Aborder les « plaisirs en soins palliatifs » est une manière percutante et peu souvent évoquée de nous éclairer sur la spécificité de la prise en soins des patients dans ce contexte. Il s’agit bien de porter attention à la personne dans son intégralité.


Il faut bien vous l’avouer : quand nous avons décidé du sujet mis en lumière cette année par cette brève publication (« Les plaisirs en soins palliatifs »), je me suis inquiétée de la façon dont j’allais bien pouvoir l’aborder… Ne serait-ce pas, par nature, un peu antinomique ? Comment penser que les soins palliatifs puissent rimer aussi avec plaisirs ?


Les patients expriment la possibilité d’éprouver du plaisir durant leur maladie et malgré les difficultés de celle-ci, mais tous sont unanimes pour expliquer qu’il n’y a pas de place pour le plaisir quand il y a de l’inconfort comme la douleur ou l’angoisse.


Plaisirs du corps

Souvent assimilés à la fin de vie immédiate, les soins palliatifs recouvrent en fait une période beaucoup plus longue. Ce sont des soins qui portent attention à la personne dans son intégralité : son corps, son âme, sa vie sociale, sa vie intime… et cela durant plusieurs mois, parfois plusieurs années, conjointement aux traitements habituels de la maladie.


Un de nos patients interrogés s’est senti pleinement reconnu et touché de la confiance qui a pu lui être témoignée ; cette relation privilégiée avec l’équipe lui a permis de mieux vivre sa situation.

Alors lorsqu’on me dit « plaisir », je pense d’abord plaisir du corps… et oui, je parle bien de sexualité. Est-ce déraisonnable de penser que sur les dernières années d’une vie, la personne souhaite maintenir son contact charnel, par exemple avec celui ou celle qui a partagé parfois pendant des décennies, son intimité ? Impossible de penser cela au cours de la maladie ? Pas si sûr…


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Un dispositif aide les jeunes sans-abri souffrant de troubles psychiques à se loger

 Par Rouja Lazarova Publié le 08/10/2021

Sortant d’institutions ou de familles ne les prenant plus en charge, de nombreux jeunes en proie à des troubles psychiatriques sévères se retrouvent dans la rue.L’expérimentation « Un chez soi d’abord - jeunes » vise les 18-25 ans atteints de maladies psychiques se trouvant dans cette situation ou risquant de l’être.Le programme combine un accompagnement vers et dans le logement avec un suivi médico-social intense. C’est l’Etat qui le finance, avec certaines collectivités

«En tant que site historique de l’expérimentation Un chez soi d’abord, nous avons été sollicités en 2018 par la délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement [Dihal] pour en lancer une autre, dédiée exclusivement aux jeunes », explique Nicolas Trujillo, coordinateur de « Un chez soi d’abord – jeunes » (UCSDJ), à Toulouse (486 800 hab.). Le programme consiste à loger des sans-abri atteints de troubles psychiatriques sévères, en leur assurant un accompagnement médicosocial intensif.

Inspiré du « Housing First » (le logement d’abord), il a été testé en France dans la Ville rose, ainsi qu’à Paris, Lille et Marseille entre 2011 et 2016, et élargi ensuite. L’évaluation démontre que, au-delà des effets bénéfiques pour les personnes, la démarche permet d’éviter des coûts.

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