Pour contredire intelligemment le «French bashing» très en vogue dans la presse anglo-saxonne ces derniers mois, il faut lire le dernier ouvrage de Michel Foucher, l’Atlas de l’influence française au XXIe siècle. L’auteur profite de ses nombreux voyages pour enquêter sur l’image de la France, et, surprise, le résultat va à contre-courant de la rumeur ambiante. Loin de tout déclinisme, notre pays rayonne encore, pas seulement par l’art de vivre ou le luxe mais aussi pour ses idées subversives, de la Révolution du XVIIIe siècle à la crise financière du XXIe, de Tocqueville à l’idée de régulation.
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
vendredi 21 février 2014
CLASSEMENT 2013-2014 : LES SPÉCIALITÉS ET LES CHU CHOISIS PAR LES JEUNES MÉDECINS
LES SPÉCIALITÉS ET LES CHU CHOISIS PAR LES JEUNES MÉDECINS
Classement général : Ni le Sud, ni la capitale !
jeudi 20 février 2014
Commission Nationale Consultative de Déontologie des Psychologues
La CNCDP a le plaisir d'annoncer la troisième édition de sa journée d'étude Déontologie qui se tiendra le 12 avril 2014 à l'Université Paris Descartes (Boulogne-Billancourt).
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Argument
La position du psychologue exerçant en institution ne semble jamais aller de soi. Le fonctionnement et les injonctions institutionnels questionnent la spécificité de sa place et de ses fonctions au regard de sa mission fondamentale, affirmée par le code de déontologie: "faire reconnaître et respecter la personne dans sa dimension psychique".
À l'occasion de cette 3ème journée d'étude, la CNCDP, mobilisée sur les questions de déontologie et interpellée régulièrement par des professionnels-psychologues, souhaite engager une réflexion sur le thème de l'impact des réalités et des évolutions institutionnelles sur la mise en œuvre des pratiques, en conformité avec la déontologie. Nous souhaitons que cette réflexion ne se limite pas à un secteur d'activité du psychologue mais permette d'appréhender ce que l'exercice dans les institutions de santé, de travail et d'éducation engendre comme types de rapports, de difficultés mais aussi de possibilités institutionnels.
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Les orthophonistes en colère contre un projet de reclassement au niveau bac + 3
20/02/2014
La Fédération nationale des orthophonistes (FNO) s’insurge contre un projet de décret « injuste et irresponsable » reclassant en catégorie A (au niveau licence, bac + 3) les ergothérapeutes et les orthophonistes salariés de la fonction publique hospitalière.
« Le ministère de la Santé considère que cinq ans d’études en valent trois et que les responsabilités assumées par les orthophonistes n’ont pas à être reconnues à leur juste valeur », fulmine la FNO.
Les organisations syndicales de salariés ont rejeté à l’unanimité ce projet de reclassement lors d’une réunion du conseil supérieur de la fonction publique hospitalière. « Seule une formation au niveau master répond aux compétences définies par le ministère de la Santé », conclut le syndicat. La FNO demande la création une grille des salaires spécifique aux professions paramédicales diplômées en cinq ans.
Ch. G.
Ordre et contre-ordre... ça continue
La direction générale de l'offre de soins (DGOS) a demandé mi-janvier aux agences régionales de santé (ARS) de ne pas relayer les rappels des règles relatives à l'inscription au tableau lancés par l'ordre infirmier, selon un message transmis aux membres du conseil supérieur de la fonction publique hospitalière (CSFPH), dont l'APM a eu copie.
La Sarthe souffre d'un manque d'infirmiers
19 février 2014
Il y a seulement six garçons dans la promotion. Une bonne moyenne, selon la directrice.
Pour répondre aux besoins, l'Institut de formation en soins infirmiers de la Croix-Rouge a ouvert une nouvelle promotion, pour 29 étudiants. Les premiers cours ont eu lieu hier.
« Dans les Pays de la Loire, la Sarthe et la Mayenne sont déficitaires en infirmiers», souligne Laurence Piron, directrice à l'Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) de la Croix-Rouge pour les centres de Rezé (Loire-Atlantique), Saint-Jean-de-Monts (Vendée), Laval (53) et Le Mans (72).
Aussi quand le conseil régional, le financeur, a lancé un appel de formation, la Croix-Rouge a répondu présent. Avec 800 étudiants formés dans les Pays de la Loire, elle forme 20 % des infirmiers. « Une formation gratuite et une revalorisation des bourses de 500 € pour une région qui a fortement besoin d'infirmiers », commente Chloë Le Bail, présidente de la commission Solidarités, santé et égalité des droits de la Région. Sans compter que 93 % des étudiants en formation dans les Pays de la Loire trouveront du travail à la fin de leurs études.
Le CSSS de Beauce abolit les heures de visites
- Éric Gourde
- Publié le 21 février 2014
- QUEBEC
- BEAUCE - La direction du Centre de santé et de services sociaux de Beauce (CSSSB) abolit les heures de visite à l’Hôpital de Saint-Georges pour permettre aux proches d’être plus présents auprès des leurs.
- Si la démarche vise à encourager une plus grande présence des proches des patients, certaines règles de secteur s’appliqueront, notamment à l’urgence, aux soins intensifs et en psychiatrie, et toute personne sera invitée à respecter les consignes affichées ou formulées par le personnel, notamment lors de circonstances qui pourraient justifier un accès limité, soit en période d’éclosion ou pour des motifs cliniques ou de sécurité.
Stades oral, anal, libéral
ROBERT MAGGIORI
CRITIQUE LIVRES
Lecture psychanalytique de la crise économique par René Major
Dans son sens originel, l’économie serait l’ensemble des règles (nomos) que suscite la gestion de la maison (oïkos), du «foyer», si l’on entend par là le «lieu», autour du feu où se seraient installés, passant du nomadisme à la sédentarité, nos lointains ancêtres. Sans même envisager l’élargissement de l’oïkos en clan, puis en tribu, puis en «société», on devine que règles et lois touchent tous les domaines de la vie - les structures familiales, les hiérarchies, les rapports entre sexes, les rapports aux dieux, l’éducation des enfants, la chasse, l’agriculture, l’échange, les unions, la guerre… - et forment ainsi des «activités» particulières : le travail, la politique, l’art militaire, la pédagogie, la religion…
Les femmes ont davantage recours à l'aide au suicide que les hommes
SUISSE
Plus de 1300 cas de suicides assistés ont été enregistrés en Suisse entre 2003 et 2008.
En Suisse, les femmes font davantage appel aux organisations d'aide au suicide que les hommes, selon une étude soutenue par le Fonds national suisse rendue publique mercredi.
Les femmes demandent plus souvent que les hommes à être accompagnées vers la mort par des organisations d'aide au suicide. Les personnes vivant seules et qui ont un bon niveau d'instruction sollicitent aussi davantage que la moyenne un accompagnement au suicide.
Tels sont les constats d'une étude soutenue par le Fonds national suisse (FNS), rendue publique mercredi.
5 millions d'euros d'investissement pour la pédopsychiatrie aux Terres de Diane
Info Chalon SAINT-RÉMY
L'annonce a été officialisée ce mardi après-midi en présence de Jean-François Nicolas, Pierre Jacob et Gilbert Madinier, chef de pôle au CHS de Sevrey.
C'est un vraie bonne nouvelle pour la pédopsychiatrie en Saône et Loire. Enfin pourrait-on dire ! Après plusieurs pistes et projets, le CHS de Sevrey a tranché en collaboration étroite avec l'Agence Régionale de Santé. D'ailleurs Jean-François Nicolas, Président du Conseil de Surveillance du CHS était au rendez-vous à Chalon sur Saône à l'occasion de la visite de la Ministre Marisol Touraine. Un rendez-vous qui aura permis de valider la dernière pierre au dispositif financier. "L'ARS dotera l'établissement d'une enveloppe supplémentaire de 300 000 euros" a-t-il précisé en prélude à la présentation.
Hôpital de Mont-de-Marsan : la psychiatrie en mouvement
19/02/2014
Depuis un an, une unité mobile de psychiatrie adolescente accueille les jeunes des environs de Mont-de-Marsan, afin d’assurer un suivi plus efficace des patients.
Sise au rez-de-chaussée du service de psychiatrie Accueil adolescents, l'équipe mobile facilite l'accès aux consultations. Mise en place en janvier 2013 sur des crédits propres qui ont permis des créations de poste, les soignants se définissent comme « une équipe mobile aussi bien d'un point de vue géographique que d'un point de vue des missions effectuées ». L'unité est souvent chargée d'établir une première évaluation des troubles de l'adolescent et elle facilite ensuite l'accès aux soins par tous les moyens. La structure ne traite pas les urgences « on ne va pas y aller s'il casse tout chez lui », confirme Éliane Mariage, psychiatre et responsable du service Accueil adolescents. Mais elle est plus réactive que les unités classiques.
Grèce : une étude confirme le lien entre austérité et mauvaise santé
21/02/2014
« Le peuple grec mérite mieux. » Des Anglais publient une charge sévère contre la politique sanitaire déployée en Grèce, en réponse à la crise financière. À leurs yeux, les coupes sévères imposées au budget de la santé sont contre-productives. Plutôt que de restaurer l’accès aux soins, elles l’ont considérablement dégradé.
L’article est publié dans « The Lancet » (édition du 22 février). Les auteurs anglais sont sociologues, économistes, chercheurs. Ils ont passé en revue les différents axes de la politique de santé grecque, décidée par un gouvernement aux ordres de la Troïka (FMI, banque centrale et commission européennes).
mercredi 19 février 2014
L'expertise psychiatrique devant la Cour européenne des droits de l'homme
Suisse 19/02/2014
Dans sa décision Ruiz Rivera c. Suisse du 18 février 2014, la Cour européenne s'interroge sur la place de l'expertise psychiatrique dans la décision de libérer, ou non, une personne qui a été déclarée pénalement irresponsable après un crime particulièrement grave.
En avril 1995, le requérant, de nationalité péruvienne mais résidant à Zürich, a frappé son épouse de quarante-neuf coups de couteau. Il lui a ensuite tranché la tête, qu'il a jetée par la fenêtre de l'appartement. L'enquête qui a suivi a montré que M. Ruiz Rivera était sous l'emprise de l'alcool et de la cocaïne au moment de son acte.
En octobre 1995, le Dr. R., expert psychiatre, rend un rapport constatant que "le requérant souffrait depuis plusieurs années d'une schizophrénie paranoïde chronique". Au regard du danger qu'il représente pour la sécurité publique, le médecin recommande son internement dans un lieu fermé. En mai 1996, les juges de Zürich le déclarent irresponsable et il est interné au pénitencier de Pöchwies où, inconscient de sa maladie, il refuse tout traitement.
Par la suite, le diagnostic de schizophrénie établi en 1995 est confirmé en 2001 et en 2004. Sur cette base, sont rejetées les multiples demandes de mise en liberté formulées chaque années de 2001 à 2004 par M. Ruiz Rivera. Le recours porte exclusivement sur le refus de mise en liberté de l'année 2004. Celui-ci en effet ne s'est appuyé sur aucune expertise effectuée par un expert indépendant postérieure à 2001, et les tribunaux suisses ont alors refusé de tenir une audience qui aurait permis à M. Ruiz Rivera de présenter ses observations.
Les anesthésistes-réanimateurs dénoncent un protocole de transfert de compétence aux infirmiers
19 févr. 2014
Le Syndicat national des anesthésistes-réanimateurs de France (Snarf) a appris "avec stupéfaction" l'autorisation d'un protocole de transfert de compétence aux infirmiers initié au Centre de lutte contre le cancer (CLCC) Léon Bérard de Lyon. Un protocole, validé depuis plusieurs mois, que le Snarf ne voudrait pas voir s'étendre.
Le protocole de coopération intitulé "Transfert de compétence : pose de voie veineuse centrale par l'infirmière" a reçu le feu vert des autorités sanitaires depuis plusieurs mois déjà. L'arrêté autorisant sa mise en œuvre, signé par le directeur général de l'ARS Rhône-Alpes, Christophe Jacquinet (aujourd'hui démis de ses fonctions), date en fait du 22 août 2013. Seulement, le Syndicat national des anesthésistes-réanimateurs de France (Snarf) n'a, lui, eu connaissance de cette autorisation que récemment. D'où sa réaction tardive...
Dans un communiqué mis en ligne sur son site internet le 10 février dernier, le Snarf indique que son conseil d'administration, réuni deux jours plus tôt, "a constaté avec stupéfaction la décision de la Haute autorité de santé (HAS) de valider, contre l'avis unanime de la spécialité, le protocole de transfert de compétence pour la pose de voie veineuse centrale par un Infirmier diplômé d'État (IDE)". Une stupéfaction d'ailleurs partagée par le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi (SNPHAR-E).
Ginette Raimbault (1924-2014), psychanalyste, spécialiste des enfants malades
Le Monde.fr | Par Elisabeth Roudinesco
Atteinte depuis des années d'une maladie d'Alzheimer, Ginette Raimbault était née à Alger le 28 avril 1924. Elle est morte à Paris le 19 février 2014. Mariée et veuve d'Emile Raimbault, lui-même psychanalyste, élève de Jenny Aubry et membre de l'École freudienne de Paris (1964-1980), elle avait été formée par Jacques Lacan et marquée par l'enseignement du psychanalyste anglais Michael Balint. Elle était connue pour ses activités de clinicienne en terrain hospitalier.
«Je me demande si cela n’est pas pire que d’être inconscient»
17 FÉVRIER 2014
«Ce sont des êtres humains à part entière, ils ne sont ni morts ni mourants», avait dit le Comité consultatif national d’éthique. Ils seraient entre 1 500 et 2 000 à avoir eu un grave accident neurologique qui les a laissés en «état de conscience minimale» ou «état pauci-relationnel». Ce serait la situation dans laquelle se trouve, depuis cinq ans, Vincent Lambert.
Que peut-on dire de leur présence ? Même le Conseil d’Etat a, d’une certaine façon, déclaré forfait. «La conscience est le début d’un monde. En son absence, il n’y a pas de soi, pas d’environnement, pas de douleur, pas de joie ; il n’y a simplement rien du tout», énonce-t-on dans la Genèse. Certes, mais rien du tout, c’est quoi ?
lundi 17 février 2014
La santé mentale au coeur des échanges avec la ministre
LA REUNION
Des sujets importants sur la santé mentale et la
psychiatrie, ont été abordés par ce syndicaliste de la CFDT à l'égard de
Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, lors la pose
de la première pierre du Pôle Sanitaire Ouest (PSO) à Cambaie. Une semaine
après cette entrevue, nous avons voulu cette fois-ci rencontrer Jean-Claude
Comorassamy éducateur en psychiatrie, de ce qu'il a pu retenir de cet échange
et de cette rencontre qu'il qualifie "d'historique".
Une écoute attentive qu’il a beaucoup appréciée dont
"il la remercie chaleureusement." Mais surtout "une grande
fierté et un honneur véritable, d’avoir pu rencontrer et de dialoguer avec la
Ministre Mme Touraine pour une première fois dans toute une carrière
professionnelle à l’hôpital", expose t-il, lui qui travaille depuis plus
de trente cinq ans en milieu psychiatrique. "Je suis un professionnel
passionné de la psychiatrie car c’est un métier très riche en relation
humaine…"
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Nantes. Au CHU, elles tirent la sonnette d'alarme
17 février 2014
Fabienne et les deux Laurence sont toutes trois infirmières au CHU de Nantes, dans le service de chirurgie ORL et dans celui de médecine interne.
Témoignages.
« À l'hôpital, on a l'impression de voir déferler une vague dans laquelle on risque de se noyer. Et les patients, eux aussi, pourraient être emportés. C'est pour cela que nous tirons la sonnette d'alarme aujourd'hui. Comment faire pour qu'ils restent en sécurité, alors que nous sommes toujours moins nombreux pour les prendre en charge ? C'est un scandale de devoir faire attendre sept jours une personne âgée avant de l'opérer du col du fémur ; ou de renvoyer chez lui un enfant de 10 ans, levé à 4 h du matin, pour une intervention finalement reportée...
Le burn-out des labos
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Camille Thomine (Monde académie)
Le 7 février, le Syndicat national des travailleurs de la recherche scientifique (SNTRS-CGT) s’inquiétait dans un communiqué « de la survenue, pour le seul mois de janvier, de trois suicides de personnes travaillant dans des laboratoires et l’administration du CNRS ». Et se demandait s’ils n’étaient pas un prélude à « une vague de suicides ».
Si la direction de l’organisme tient à rappeler qu’aucun de ces drames ne s’est produit sur les lieux de travail et que rien ne permet pour l’instant de les relier à leur activité professionnelle, ils surviennent dans un climat de détresse psychologique répandu dans la recherche publique. En 2013, l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) avait été endeuillé par un suicide survenu sur le lieu de travail, qui avait nécessité une prise en charge psychologique des équipes. Et plusieurs autres établissements publics à caractère scientifique et technologique (EPST) ont été confrontés à de tels passages à l’acte récemment.
Photographes et artistes-peintres pour démystifier la maladie mentale
En février, on s'arrête un moment sur les problèmes de la maladie mentale et ceux qui en souffrent. De la Salle Pauline-Julien au Centre Wellington, on parle des mêmes choses.
En marge du spectacle de danse intitulé «Les mêmes yeux que toi», la Salle Pauline-Julien propose une exposition de photos sur la santé mentale au foyer du Café des arts jusqu’au 17 mars prochain. Appelée «Le regard des autres», cette exposition réunit plusieurs membres de l’Association des photographes de Saint-Laurent et le Club Photo Pierrefonds. Les photos suggèrent une réflexion sur la maladie mentale dans le but de faire tomber les barrières et d’échanger avec le public. La démarche des photographes des arrondissements de Saint-Laurent et de Pierrefonds-Roxboro rejoint la démarche de nombreux intervenants qui tentent de faire tomber les préjugés sur la maladie mentale et ceux qui en sont atteints. L'exposition est ouverte au public et l'entrée est libre au 15615, boulevard Gouin Ouest à Sainte-Geneviève. On s'informe sur les heures de visite en composant le (514) 626-1616
Les Impatients s'exposent
Pendant ce temps, à quelques kilomètres de là, «Les Impatients», un groupe qui a choisi d'initier les personnes souffrant de problèmes de santé mentale aux arts visuels par le biais d'ateliers, ouvrait sa 3e édition d'une exposition-encan annuelle appelée «Parle-moi d'amour». Une centaine d'œuvres d'élèves des Impatients et quelques tableaux d'artistes professionnels de la collection Pratt & Whitney, sont exposées jusqu'au soir du 13 mars prochain. Le public peut miser sur chacune de ces oeuvres en inscrivant un montant. Celui qui aura inscrit la mise la plus forte pourra repartir avec le tableau après avoir acquitté le montant qu'il a lui-même suggéré. Les profits de la vente permettront aux Impatients de poursuivre leurs activités de valorisation et d'intégration auprès des personnes ayant des problèmes de santé mentale.
Le Comité d’éthique alerte médecins et pouvoirs publics sur l’essor de la "neuro-amélioration" chez le sujet sain
16.02.2014
Que ferait donc le médecin de famille français si l’un de ses patients non malade lui réclamait demain de lui prescrire un traitement de neuro-stimulation ? Médecine fiction ? Pas du tout. Le Comité d’éthique prend très au sérieux cette hypothèse, puisqu’il s’est auto-saisi de la question et après 18 mois de réflexions sur le thème, il vient d’y consacrer un avis rendu public le 12 février.
L’affaire concerne des méthodes très variées, qui vont de la prise par des sujets bien portants de produits comme le métylphénidate (la Ritaline des enfants hyper actifs), le modafinil (normalement indiqué dans la narcolepsie) en passant par les BZD, antidépresseurs et autres inhibiteurs de la cholinestérase.
Nouveau conflit autour de la restructuration de la santé en Grèce
17.02.2014
L'Organisme national de distribution de services de santé (EOPYY) grec est officiellement supprimée lundi. Et les médecins du principal organisme de santé public de Grèce ne l’entendent pas de cette oreille. Ils ont occupé lundi plusieurs centres de soins du pays pour protester contre une réorganisation du réseau de santé national. C’est la énième réorganisation du système de santé en Grèce, puisque l'EOPYY avait à peine deux ans d'existence : cet organisme, né en 2012, avait unifié différentes caisses de sécurité sociale, autour de la principale d'entre elles - celle des employés salariés -, héritant ainsi d'un parc d'environ 250 centres de soins dans le pays. Plus de 8.000 médecins et employés de l'EOPYY offraient des soins conventionnés à plusieurs millions d'assurés.
Faut-il épargner la prison aux détenus atteints de maladies mentales ?
Deux rapports se penchent sur la situation de ces prisonniers. Ils sont 20 à 30% en France.
Les chiffres sont inquiétants: selon le groupe de travail santé-justice, dont le rapport a été révélé par La Croix, commandé il y a plus d'un an par les ministres de la Santé et de la Justice, de 20 à 30 % des détenus souffriraient de troubles psychotiques. La Cour des comptes va même plus loin, puisque, dans son rapport annuel, elle dénonce «une prévalence très forte des maladies psychiatriques et infectieuses. Au moins un trouble psychiatrique est identifié chez huit détenus sur dix, le taux de détenus atteints de schizophrénie étant quatre fois plus élevé que dans la population générale».
Pourquoi il faut rembourser les psychothérapies
PIERRE-HENRI CASTEL DIRECTEUR DE RECHERCHES AU CNRS, ÉPISTÉMOLOGUE ET HISTORIEN DES SCIENCES,XAVIER BRIFFAULT CHERCHEUR AU CNRS, SOCIOLOGUE ET ÉPISTÉMOLOGUE, MEMBRE DU HAUT CONSEIL DE LA SANTÉ PUBLIQUE ET ANNE DEZETTER DOCTEUR EN SANTÉ PUBLIQUE, ÉCONOMISTE DE LA SANTÉ
L’encre de la loi de financement de la sécurité sociale à peine sèche, la chasse au gaspillage est à nouveau ouverte. Bien sûr, tout le monde se réjouirait si une baisse des dépenses pouvait aussi correspondre à une amélioration objective des soins. Or, c’est tout à fait possible. Si l’assurance maladie remboursait même partiellement un certain nombre de séances de psychothérapie, environ une vingtaine (il en faut parfois beaucoup moins), à tous ceux qui sont atteints d’un trouble de santé mentale courant (dépression modérée à sévère, troubles anxieux), le gain serait considérable, autant pour la collectivité que pour ces personnes en souffrance. Nous voyons déjà s’écarquiller les yeux des lecteurs et, malheureusement, d’un trop grand nombre de décideurs publics. Car cinq idées fausses, hélas très enracinées, biaisent le débat. Un énorme corpus d’études, accumulées depuis plus de trente ans, vient heureusement les contredire, auquel s’ajoute notre travail récent, centré sur la France.
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