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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 21 février 2023

Psychiatrie. Les jeunes adultes n'ont plus de lieu d'accueil en Occitanie : "ils seront soignés nulle part, c’est dramatique"

Écrit par Mélanie Philips  Publié le 

Le personnel de l'unité du pavillon d’admission pour jeunes adultes de l'hôpital Marchant manifeste contre la fermeture temporaire du service

Le personnel de l'unité du pavillon d’admission pour jeunes adultes de l'hôpital Marchant manifeste contre la fermeture temporaire du service • © Matthieu Chouvellon/FTV

Selon le baromètre de santé Publique France, les chiffres de la santé mentale des jeunes âgés de 14 à 25 ans sont alarmants. C'est dans ce contexte que le personnel du centre hospitalier Gérard-Marchant à Toulouse (Haute-Garonne) apprend la fermeture de l’unité de soin accueillant ce public.

"Fermeture du Paja, nos jeunes en danger" peut-on lire ce midi devant l’hôpital Marchant, à Toulouse (Haute-Garonne). La raison de cette mobilisation : la direction du centre hospitalier a annoncé la fermeture du pavillon d’admission pour jeunes adultes (Paja), du 26 juin au 10 septembre 2023.

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Qualité et sécurité des soins en établissements de santé : premiers indicateurs pour la psychiatrie

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Après deux années de pause dans le recueil d’indicateurs de qualité et de sécurité des soins (IQSS) auprès des établissements de santé en raison de la pandémie de Covid-19, la Haute Autorité de santé (HAS) publie les résultats pour l’année 2022. Pour la première fois, des indicateurs ont été mesurés en psychiatrie concernant la prise en charge somatique des patients, jugée insuffisante.

En ce début d’année 2023, à la fois sous formes de rapports nationaux et sur QualiScope, la HAS présente les résultats de 30 indicateurs de qualité et de sécurité des soins au niveau national concernant quatre secteurs : médecine, chirurgie, obstétrique (MCO), soins de suite et de réadaptation (SSR), hospitalisation à domicile (HAD) et, pour la première fois, psychiatrie générale (PSY).

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50 organisations infirmières dénoncent l’opposition systématique des médecins à leur émancipation

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La Proposition de loi portant sur l’amélioration de l’accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé, dite Loi « Rist », dont l’examen a débuté au Sénat le 14 février, soulève de vives protestations du côté des syndicats de médecins. Dans un communiqué commun (ci-dessous), 50 organisations infirmières ripostent et déclarent « marcher à l’unisson pour leur émancipation au bénéfice exclusif des usagers de santé ! ». 

Depuis de nom­breu­ses années, les infir­mier.es de tous sec­teurs d’exer­cice, et tous niveaux uni­ver­si­tai­res confon­dus, ne sont pas reconnu(e)s à hau­teur de leurs com­pé­ten­ces et res­pon­sa­bi­li­tés. Les 700.000 pro­fes­sion­nels infir­miers sont bridés par une légis­la­tion et régle­men­ta­tion d’un autre temps qui empê­che la reconnais­sance comme acteur de pre­mier recours.

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Téléconsultation : 6% des usages pour les psychiatres et psychologues

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La plateforme Medaviz, société bretonne de téléconsultation, propose un panorama de l’usage de la consultation et du télésoin pour l’année 2022. Si les généralistes sont toujours très largement sollicités en la matière par les patients avec près de 50% de téléconsultations, les psychiatres et les psychologues, arrivent en troisième position avec 6% des usages.

Plébiscitée par les professionnels de santé et les patients pendant la pandémie, la pratique des actes médicaux à distance s’installe progressivement dans le parcours de soins. Selon l’analyse de la société bretonne de téléconsultation Medaviz menée auprès des 10 000 professionnels de santé utilisateurs de la plateforme, comme en 2021, l’usage des outils de télésanté est encore privilégié par les praticiens entre 35-44 ans.

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La Nouvelle Peur des autres Trac, timidité et phobie sociale

Christophe André, Patrick Légeron, Antoine Pelissolo

Nouvelle Peur des autres (La) - Trac, timidité et phobie sociale

Trac, timidité, phobie sociale, obsession du rougissement : nos peurs des autres sont aujourd’hui plus fréquentes et plus douloureuses que jamais. Le télétravail et les rencontres virtuelles ont poussé les plus fragiles à privilégier les écrans et à réduire les échanges réels ; les réseaux sociaux ont facilité le harcèlement ; le culte de l’image de soi a renforcé les doutes et les complexes qui poussent à fuir les regards des autres.
Vous trouverez dans cet ouvrage tout ce qu’il faut pour comprendre les mécanismes des peurs sociales, et surtout tous les moyens (travail sur soi, médicaments ou psychothérapies) pour réussir peu à peu à vous en libérer.
Un livre majeur, écrit par trois experts reconnus, pour comprendre et surmonter toutes les peurs des autres.


De la délicate mais nécessaire prise en charge des troubles psychiatriques en prison

Lucie Inland — Édité par Émile Vaizand — 

Alors que les taux de personnes détenues présentant un trouble psychologique ou mental sont élevés, il reste encore beaucoup à faire pour soigner cette population particulièrement sensible.

L'étude «Santé mentale en population carcérale sortante», menée durant deux ans par une équipe du CHU de Lille, révèle que «les deux tiers des hommes et les trois quarts des femmes présentent au moins un trouble psychiatrique et/ou lié à une addiction à leur libération». | Donald Tong via Pexels 
L'étude «Santé mentale en population carcérale sortante», menée durant deux ans par une équipe du CHU de Lille, révèle que «les deux tiers des hommes et les trois quarts des femmes présentent au moins un trouble psychiatrique et/ou lié à une addiction à leur libération». | Donald Tong via Pexels 

La prison concentre bien des problèmes de société, à défaut de les faire disparaître. Parmi eux, les troubles mentaux, qu'ils soient détectés avant l'incarcération ou révélés par celle-ci. Ils sont tout sauf minoritaires dans la population carcérale. Lors de son mandat de contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL), Adeline Hazan indiquait en 2019, interrogée par Prison Insider, qu'environ «70% des personnes détenues avaient au moins un trouble psychologique ou mental et 25% un trouble psychotique grave» (comme la schizophrénie).

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Adolescence et pornographie

Serge Cannasse    7 févr. 2023

Si la pornographie a toujours existé, elle est aujourd’hui très facilement accessible par internet (elle représente le quart du trafic web de vidéos dans le monde), y compris par les enfants et les adolescents. Inquiète de cette évolution, la Confédération Nationale des Associations Familiales Catholiques a saisi la Haute Autorité de Santé, qui a transmis la saisine à l’Académie de médecine. Le groupe de travail constitué sur le sujet a procédé à l’audition de onze personnalités et effectué une revue de littérature internationale. Il s’est attaché à évaluer d’une part, l’ampleur du phénomène chez les enfants et adolescents (moins de 18 ans), d’autre part, son impact chez eux.

Des données disparates sur l’accès et l’exposition

Il n’est pas possible de donner une estimation chiffrée de l’usage, les données étant très variables selon les études internationales. En revanche, quelques tendances se dégagent. L’accès et l’exposition à la pornographie sont plus élevés chez les garçons que chez les filles (l’accès signifiant la démarche volontaire, l’exposition la rencontre passive avec du matériel pornographique). La consommation augmente avec l’âge, surtout dans les années lycée. Les très jeunes (10-11 ans) ne sont que 5% chez les garçons et 1% chez les filles à rechercher activement l’accès à la pornographie. Les jeunes garçons considèrent la pornographie plus positivement, comme un acte de curiosité, que les jeunes filles, qui rapportent plus fréquemment un côté inconvenant, voire du dégout.

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Guérir l'alcoolisme se fait prioritairement par le dialogue, selon Laurence Cottet, addictologue

Écrit par Yannick Kusy  Publié le 14/02/2023 

"Non, j'ai arrêté" est le livre signé par Laurence Cottet, autour de son parcours

Consultante en addictologie, Laurence Cottet est très active dans la prévention de l'alcoolisme. Ancienne alcoolique, elle priorise le dialogue et la patience pour que les personnes s'en sortent durablement.

«Non ! J’ai arrêté !», l’autobiographie de Laurence Cottet, raconte 15 années de sa vie durant lesquelles elle a lutté contre une maladie encore taboue : l’alcoolisme. Une maladie qui peut tuer, mais dont on peut aussi guérir, et qui touche un Français sur 10.  

Laurence occupait un poste à haute responsabilité dans le secteur du BTP, lorsqu’elle a dû affronter ce fléau. «Je suis devenue alcoolique, je le sais bien aujourd’hui, pour plusieurs raisons. Elles sont souvent multiples. Il faut les connaître, les travailler, et les accepter pour s’en sortir durablement. Cela prend des années » explique-t-elle.

Parmi ces raisons, certaines sont liées au travail. Cadre supérieure dans un groupe important, Laurence subissait un stress énorme, une pression sous forme de course à la performance. «  Cela m’angoissait, et me poussait à utiliser cet alcool, un peu comme un psychotrope, pour essayer d’évacuer ce stress. Il existait aussi des raisons liées à ma vie personnelle, sur lesquelles j’ai aussi dû avancer. » Une part de réflexion qui fait davantage partie du « jardin secret » du patient, qui se travaille avec l’aide d’un professionnel de la santé, dans le secret de son cabinet.

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Maladie à corps de LewyFréquente mais méconnue

Publié le : 24/01/2023 

Maladie à corps de Lewy Fréquente mais méconnue

Deuxième pathologie cognitive la plus répandue après celle d’Alzheimer, la maladie à corps de Lewy est très mal connue, y compris des soignants. Conséquence : un sous-diagnostic dramatique et des prises en charge inadaptées.

« Monsieur, nous sommes formels, votre père souffre d’une maladie de Parkinson ! »C’est un trio de neurologues travaillant dans un hôpital parisien réputé qui pose ce diagnostic. Mais le fils, médecin, n’est pas convaincu. « J’ai vu un paquet de confrères avant que l’un d’entre eux identifie une maladie à corps de Lewy (1) ». Dans ce témoignage, trop de patients et de proches vont se reconnaître. Mal connue, voire inconnue des professionnels de santé, cette pathologie resterait non diagnostiquée dans la moitié des cas, au bas mot. Les spécialistes estiment qu’elle concerne entre 150 000 et 200 000 personnes en France.

Zoé, 22 ans, se livre au fil des pages sur son itinéraire en psychiatrie

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Zoé Douat a écrit son « petit bout d’autobiographie » pour « reprendre le contrôle sur sa vie »./ Photo DR.

Zoé Douat a écrit son « petit bout d’autobiographie » pour « reprendre le contrôle sur sa vie »./ Photo DR.

« Un petit bout d’autobiographie d’une patiente en psychiatrie » est le premier livre de la jeune Ramonvilloise Zoé Douat, âgée de 22 ans. Un récit autobiographique sur son parcours sur la voie de la guérison, qui ne laisse pas indifférent.

Quand on demande à Zoé Douat, 22 ans, pourquoi elle a écrit son livre, elle répond « Pour m’aider à reprendre le contrôle sur ma vie, mais aussi parce que cela peut aider à briser la stigmatisation et à sensibiliser les gens à propos de la santé mentale. Cela peut également aider les autres qui souffrent de problèmes similaires à se sentir moins seuls et à trouver le courage de chercher de l’aide. »

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« Donner aux usagers les mêmes chances que les autres de s’insérer

 Dr Nicolas Rainteau, Praticien Hospitalier, Centre Jean Minvielle, CHU de Montpellier 

Centre Minvielle : un accompagnement vers le rétablissement personnel 

Pouvez-vous nous présenter le Centre Jean Minvielle ?
"Le Centre de Rétablissement et de Réhabilitation Jean Minvielle est une structure dédiée à la réhabilitation psychosociale de jeunes présentant des troubles schizophréniques débutants. Historiquement, ce Centre était un hôpital de jour. Sa transformation a débuté en 2017 lorsque j’en ai pris la direction, pour en faire, à moyens constants, un centre orienté vers le rétablissement et la réhabilitation. Le public accueilli a entre 16 et 40 ans. Notre approche n’est pas réservée à cette tranche d’âge ou cette pathologie, mais nous nous inscrivons dans un contexte, à Montpellier, où la psychiatrie est plutôt organisée par âge ou par maladie. A part avoir un diagnostic de schizophrénie de moins de 10 ans et la volonté de la personne, il n’y a pas de condition d’entrée dans le dispositif. Un tiers des personnes suivies arrivent d’ailleurs chez nous directement, sans orientation d’un service ou d’un praticien. En continu, nous accompagnons 140 usagers, avec l’effectif suivant : 8 case-manageurs (infirmiers de formation), 1 assistant social, 1 job coach à mi-temps, 1 médiatrice de santé pair, 1.5 psychologue, 1 mi-temps de neuro-psychologue, 1 interne, et moi-même, sachant que le psychiatre n’a pas du tout une position centrale dans notre fonctionnement, puisque je ne suis pas le psychiatre traitant de tous les usagers. Le premier rendez-vous est donné dans la semaine. Le taux de ré-hospitalisation sur le centre est un peu inférieur à 7%. Nous n’avons pas de liste d’attente et les personnes sont rarement suivie au-delà d’un an. En moyenne, les projets emploi et logement (qui constituent une part importante des demandes) trouvent une issue favorable en 3-5 mois. Nous disposons d’ailleurs d’un appartement-test où les personnes peuvent faire un essai de logement autonome durant 15 jours."

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Transmettre et transformer les pratiques en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent

 logo SFPEADA

Après Nancy en 2022, Toulouse accueille en 2023 le congrès annuel de la SFPEADA.

Le thème de cette édition : Transmettre et transformer les pratiques en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, sera abordé durant trois jours à travers des interventions d'experts de tous bords.

A très vite!!


Logement A Paris, la mixité sociale est forte et se maintient

par Eve Szeftel   publié le 16 février 2023 

Une étude bat en brèche les idées reçues sur Paris : 48 % des habitants vivent dans un quartier mixte, mêlant des revenus faibles, intermédiaires et élevés, et 21 % dans un quartier ségrégué.

Paris, une ville de bobos ? Une métropole riche, cernée de communes pauvres ? La construction de logements sociaux contribue à la ghettoïsation ? A l’heure où la mairie de Paris est une nouvelle fois sous le feu des critiques après la révélation que la capitale a perdu 123 000 habitants en dix ans, une étude de l’Insee Ile-de-France et de l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) vient battre en brèche un certain nombre d’idées reçues, qui imprègnent si bien les représentations et les discours qu’on finit par les croire vraies. Voici les cinq enseignements de ce rapport intitulé «Mixité sociale et ségrégation dans la métropole du Grand Paris : état des lieux et tendances sur quinze ans», de 2004 à 2019.

Peines de cœur : quand souffrir est un art

Stéphanie Lavaud  13 février 2023

Paris, France — Cette année encore, le Dr Pascal Guéret (Boulogne-Billancourt) s’est vu confier un créneau des Journées européennes de la Société française de cardiologie (JESFC 2023) pour évoquer, au cours d’une présentation d’une vingtaine de minutes, les liens entre cœur et art [1].

L’occasion de réunir dans l’amphi, curieux et passionnés, autour de 5 œuvres peu connues, pour une session iconoclaste consacrée à la douleur amoureuse. Toutes peuvent être retrouvées – aux côtés de beaucoup d’autres – dans l’ouvrage Portraits du cœur, publié en 2022 par le Dr Guéret (voir encadré).

En présentant l’œuvre du peintre norvégien – auquel le musée d’Orsay a consacré une exposition l’an passé –, Pascal Guéret a rappelé qu’Edvard Munch a eu une vie personnelle douloureuse marqué par une histoire familiale dramatique. Son travail largement dominé par la souffrance s’en ressent, sachant que lui-même a connu son lot de déboires, histoires d’amour chaotiques, dépression et alcoolisme.

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Vidéo - ​Les agents pénitentiaires démunis face aux détenus présentant des troubles psychiatriques

Par Ludovic Grondin - Publié le Lundi 13 Février 2023

MAYOTTE

"La situation n’a que trop duré", lancent les manifestants de la pénitentiaire. Les surveillants de prison tirent la sonnette d’alarme au sujet des détenus présentant des troubles psychiatriques.


"Ces trois dernières semaines, on est à trois agressions par des détenus présentant des troubles psychiatriques", déplore Alexandre Vissouvanadin, secrétaire général UFAP UNSA Réunion Mayotte pénitentiaire.  

C’est dans ce contexte anxiogène que des agents ont répondu à l’appel du syndicat en postant un barrage filtrant à l’entrée du centre de détention du Port depuis 6 heures ce lundi. 

Ils attendent des réponses de l’autorité administrative alors que, disent-ils, "nous avons un problème de gestion des cas psychiatriques au sein de l’établissement. Cela fait plusieurs années que nous demandons des structures adaptées", réitère Alexandre Vissouvanadin. 


Incendie au Centre Psychiatrique de Jacquot Fidjrossè - Les Pharaons

13 février 2023

BENIN

Centre-psychiatrique-Jacquot-sera-delocalise-a-Allada 

Incendie au Centre Psychiatrique de Jacquot Fidjrossè : des dommages importants sans perte en vies humaines

La nuit du 12 février 2023, un incendie s’est déclaré dans un des bâtiments du Centre Psychiatrique de Jacquot Fidjrossè (Cotonou) . Les secours ont été rapidement dépêchés sur les lieux pour maîtriser le feu et éviter toute propagation.

Heureusement, il n’y a pas eu de perte en vies humaines.  Des informations préliminaires indiquent qu’une pièce a été gravement endommagée  par les flammes, les fumées et l’eau utilisée pour éteindre l’incendie. Les autorités compétentes ont lancé une enquête pour déterminer les circonstances exigées de cet accident. Ce centre est l’un des principaux établissements de soins en matière de santé mentale au Bénin. Il accueille des patients atteints de troubles psychiques sévères qui reçoivent une prise en charge hospitalière.

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Troubles dissociatifs de l’identité : effet de mode ou réalité ?


 


Stéphanie Lavaud  13 février 2023

Paris, France – Le congrès de l’Encéphale 2023 a consacré une session au trouble dissociatif de l’identité (TDI), sujet passionnant qui fait les beaux jours du cinéma et autres séries, mais reste néanmoins controversé au sein de la communauté psychiatrique [1].

Une enquête menée auprès de 800 psychiatres français montre d’ailleurs que 51 % ont des doutes sur l’existence de ce trouble (en expansion chez les adolescents, tout du moins sur le net) ou bien n’y croient pas. Qu’il relève de la psychiatrie ou de la fantaisie – pour reprendre le titre de la session –, ce phénomène d’identités multiples s’inscrit dans le mouvement plus large de la « culture plurielle » qui touche la jeunesse depuis quelques années (voir encadré).

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Les adolescentes « englouties » dans la violence et les traumatismes, selon les CDC

Par    Publié le 13 février 2023

[Article traduit par un algorithme]

Les adolescentes à travers les États-Unis sont « englouties par une vague croissante de violence et de traumatisme », selon des chercheurs fédéraux qui ont publié lundi des données montrant une augmentation du viol et de la violence sexuelle, ainsi que des niveaux records de se sentir tristes ou désespérés.

Près d'une lycéenne sur trois a déclaré en 2021 qu'elle envisageait sérieusement le suicide - en hausse de près de 60 % par rapport à il y a dix ans - selon les nouvelles conclusions des Centers for Disease Control and Prevention. Près de 15 % des adolescentes ont déclaré avoir été forcées d'avoir des relations sexuelles, soit une augmentation de 27 % sur deux ans et la première augmentation depuis que les CDC ont commencé à le suivre.

« Si vous pensez à une adolescente sur 10 que vous connaissez, au moins une et peut-être plus ont été violées, et c'est le plus haut niveau que nous ayons jamais vu », a déclaré Kathleen Ethier, directrice de la Division de la santé des adolescents et des écoles des CDC, qui a déclaré que la montée de la violence sexuelle a presque certainement contribué à la flambée flagrante « Nous sommes vraiment alarmés », a-t-elle déclaré.

Un jeune sur cinq présente des troubles dépressifs

Par   Publié le 14 février 2023

Une enquête de Santé publique France a montré une hausse des épisodes de dépression en 2021 dans toute la population ; la part des 18-24 ans touchés a quasiment doublé depuis 2017.

La crise sanitaire provoquée par l’épidémie de Covid-19, qui dure depuis trois ans, a eu un fort impact sur la santé mentale de la population. La hausse du nombre de personnes souffrant de troubles dépressifs est « sans précédent »depuis 2017, selon le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), publié mardi 14 février par Santé publique France (SPF).

Schizophrénie précoce : les antipsychotiques oraux et injectables à action prolongée ont une efficacité similaire

 13 févr. 2023

À retenir

  • Le traitement par antipsychotiques injectables à action prolongée (IAP) ne semble pas empêcher un plus grand nombre d’arrêts de traitement ni offrir un avantage, par rapport aux médicaments oraux, chez les patients atteints de schizophrénie en phase précoce.

Pourquoi est-ce important ?

  • Discutez du traitement par antipsychotiques IAP avec les patients pour déterminer si les bénéfices (maintien de la fonction cognitive, réduction des suicides, diminution du risque de réhospitalisation) l’emportent sur la nécessité d’injections mensuelles.



Isolement social… jusqu’à en mourir


 


 6 févr. 2023

À retenir

  • Cette revue de la littérature et méta-analyse met en évidence une forte augmentation de la mortalité toutes causes chez les personnes isolées socialement à travers le monde.
  • La taille de l’effet est similaire quel que soit l’outil utilisé ou le niveau de revenu du pays habité.
  • Selon les auteurs, « ces résultats mettent en lumière l’universalité de l’effet délétère que peut avoir l’isolement social sur la santé par différents biais : hygiène de vie, bien-être mental, accès aux soins, observance aux traitements... »
  • Ils alertent aussi sur le fait qu’avec le vieillissement de la population, ce phénomène risque de prendre plus d’ampleur à l’avenir et incitent à prendre en compte ce paramètre dans le suivi des populations vulnérables.


lundi 20 février 2023

Comment les psychothérapies nous aident à changer ? Quelles psychothérapies pour quels soins ?

14/02/2023

Edmond Marc


ActuaLitté

Comment les psychothérapies nous aident à changer ? Quelle psychothérapie pour quelles pathologie ? Oui, les psychothérapies nous aident à changer (toutes les enquêtes d'évaluation le montrent). Mais Cependant, elles ne reposent pas toutes sur les mêmes bases et n'expliquent pas de la même façon comment arriver à ce résultat . Dès lors, plusieurs questions se posent : Lles différents points de vue quelles que chacune proposent sont-ils compatibles ou inconciliables ? Quel type de changement envisagen-t-elles ? Les démarches qu'elles mettent en oeuvre visent-elles les mêmes effets ? ... Autant d'interrogations de fond auxquelles cet ouvrage s'efforce de répondre avec rigueur et clarté, en échappant à la " pensée unique " et aux partis pris d'école. Dans ce sens, il met en perspective les grands modèles du changement thérapeutique, de l'hypnose aux thérapies systémiques. Tout en accordant à la psychanalyse freudienne et aux différents courants qui en sont dérivés la juste place qui leur revient, il ne néglige pas les autres modèles : les approches psychocorporelles, les démarches existentielles et humanistes, les thérapies comportementales et cognitives, les approches interactionnelles et systémiques.

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Essai Les femmes sont hystériques, les Chinois sont fourbes, les végétariens sont tristes… Les préjugés émis à mal

par Robert Maggiori  publié le 15 février 2023 

Dans «Histoire des préjugés», une quarantaine d’historiens retracent la genèse de dizaines de postulats qui ont traversé les époques et imprégné nos sociétés. Une démonstration nécessaire qui sert d’«antidote contre la haine».

S’il y avait une géographie des opinions, il y aurait une géologie des préjugés. Les unes sont en effet aériennes, et se développent comme du feuillage, les autres sont telluriques, et sous terre se déploient en rhizomes. Il est plus aisé dès lors de changer les premières, qui ressemblent à des éruptions cutanées, les corriger, les abandonner, que de se déprendre des seconds, qu’on comparerait volontiers à des maladies génétiques. Le savoir s’élabore dans une dialectique constante avec les faits, qui l’infirment ou le confirment. L’opinion, elle, ne se confronte guère avec la réalité : elle coexiste avec les autres opinions dans la même brume d’invérifiabilité et d’indécidabilité. Pour le préjugé, il en va autrement. En toute rigueur, même s’il sort de ma bouche ou de la sienne, il n’est jamais mien ou sien : c’est un legs, un héritage, un agglomérat d’avis, d’«idées», de prénotions, de conjectures, de manières de voir et de concevoir qui, sans le filtre du jugement, s’est déposé comme un précipité chimique dans les esprits – sans qu’on le réalise vraiment (c’est pourquoi on croit souvent avoir des opinions alors qu’on n’a que des préjugés).