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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 2 mai 2020

Comment la médecine hospitalière a fait la «guerre» au Covid

Par Pierre Alonso et Anaïs Moran — 
Dans le Grand-Est et en Ile-de-France, les transferts de patients ont amorti les risques de détérioration des soins. Ici, un transfert de patients d'Ile-de-France vers la Bretagne, le 1er avril.
Dans le Grand-Est et en Ile-de-France, les transferts de patients ont amorti les risques de détérioration des soins. Ici, un transfert de patients d'Ile-de-France vers la Bretagne, le 1er avril. Photo Eliot Blondet. REA


L'épidémie du coronavirus a mis une pression inédite sur notre système de soins. Pour rendre compte de la situation, le chef de l'Etat a décliné sur le terrain médical la métaphore guerrière. D'aucuns ont même fait un parallèle avec la «médecine de guerre». Une comparaison contestable, même si le coronavirus a sérieusement bousculé le fonctionnement habituel des hôpitaux.

Lavaur. Réouverture progressive des unités en psychiatrie

Publié le 
Le pôle de psychiatrie du centre hospitalier de Lavaur s’organise pour permettre une reprise progressive des activités de psychiatrie et de pédopsychiatrie. Ce plan de reprise d’activité a été présenté et validé par la cellule de crise le 28 avril. Il détaille les modalités et le calendrier de la réouverture de toutes les structures.
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Ainsi, les unités vont accueillir de nouveau des patients de manière progressive à partir du lundi 4 mai. Les capacités d’accueil et les modalités de prise en charge seront adaptées pour garantir le respect des mesures barrières.

Jean-Paul Demoule: «Dès le Néolithique, la maison "en dur" scelle le confinement des humains dans une boîte immobile»

Par Simon Blin — 
Dessin Cat O’Neil

Pour l’archéologue, l’enfermement à domicile que nous vivons aujourd’hui s’inscrit dans la longue histoire de l’humanité. Depuis dix mille ans et l’invention de l’agriculture sédentaire, nous n’avons eu de cesse de réduire notre mobilité. La progressive urbanisation et la prise de contrôle de la nature par l’homme ont quant à elles favorisé la propagation de pandémies.

JP Demoule
Le confinement, une suite logique dans l’histoire de l’humanité ? C’est la thèse à rebours de l’archéologue et historien Jean-Paul Demoule, qui vient de publier une Préhistoire du confinement (éd. Gallimard, téléchargeable en ligne dans la collection «Tracts de crise»). Pour le spécialiste de protohistoire et professeur à l’université de Paris-I Sorbonne, l’enfermement du globe pour cause de pandémie de Covid-19 n’est pas l’«événement considérable» que l’on voudrait nous faire croire. Bien au contraire, il était écrit depuis des millénaires. Précisément lorsque Homo sapiens a tombé l’arc et la machette pour planter des champs et bâtir des villes. Au fil des siècles, la civilisation des chasseurs-cueilleurs a laissé place à celle des télétravailleurs tertiarisés, entassés dans les habitations que nous occupons désormais en continu depuis un mois et demi. Le confinement ne serait donc que l’aboutissement d’un monde sédentaire sur une «planète finie», explique Jean-Paul Demoule. Et ce, malgré l’apparente mobilité de la mondialisation.

Memento Mori, mais souviens-t’en vraiment !




Paris, le samedi 2 mai 2020 – Ecrivains, philosophes, physiciens, journalistes : experts en passé, férus de prophétie, ils pêchent face au même obstacle. Ils ne se concentrent que difficilement sur le présent. Les discours actuels sont souvent le théâtre de la confrontation entre le monde d’avant et le monde d’après. Quelles erreurs avons-nous commises hier qui expliquent nos difficultés face à l’épidémie de Covid-19 ? Qu’aurions-nous pu corriger ? Et quand ce bilan est en partie réalisé, nous nous tournons vers l’avenir. Comment empêcher que nous soyons demain à nouveau confrontés à une telle crise ? Quels mécanismes économiques, quels rapports internationaux, quelles valeurs devraient être transformés ?

La mort pour seul horizon

Ce passage entre hier et demain, entre ce que nous ne pouvons plus changer et ce que nous ne faisons que rêver nous interdit de penser aujourd’hui. Il faut dire que ce qui semble symboliser notre horizon immédiat est terrifiant : la mort. La mort a envahi l’espace médiatique, elle est en filigrane tans tous les discours. « Le décompte quotidien des morts, les souffrances des malades, les inquiétudes pour la vie de nos proches, l’incapacité d’accompagner dignement nos disparus, la prise en charge directe de la question de la vie par les instances politiques en charge de la santé publique et des politiques de lutte contre l’épidémie… tout cela signe le retour du tragique dans notre vie de tous les jours » décrit dans une tribune publiée par France TV, le politologue Pascal Perrineau.

Tu ne meurs pas de ce que tu es malade : tu meurs de ce que tu es vivant

Taboue, oubliée, bannie : la mort est l’invitée surprise des plateaux de télévision et des réseaux sociaux de cette année 2020. L’homme moderne était presque parvenu à oublier sa condition de mortel qui lui est rappelée avec violence. Sans doute, déciller les yeux de ceux qui avaient rangé la mort dans la catégorie des impensés ou des accidents n’est pas inutile, même si elle blesse notre orgueil. « En tant que communauté humaine, nous sommes condamnés à faire corps d’une manière qui nous oblige à apprendre à mourir, et à arrêter de déléguer notre mort à autrui, à prendre en charge toutes les vies et toutes les morts de façon égale. L’"homme occidental blanc" (si un tel terme veut dire quoi que ce soit) ne peut plus faire comme si la mort ne le concernait pas » remarque ainsi le philosophe Achille Mbembe, dans un entretien à Philomag, rappelant la différence certaine entre les pays riches et les pays pauvres face à cette crise. L’écart concerne notamment en partie la confiance accordée à la puissante technologique. « À mes yeux, nos sociétés subissent aujourd’hui un choc anthropologique de tout premier ordre. Elles ont tout fait pour bannir la mort de leurs horizons d’attente, elles se fondaient de manière croissante sur la puissance du numérique et les promesses de l’intelligence artificielle. Mais nous sommes rappelés à notre animalité fondamentale, au « socle biologique de notre humanité » comme l’appelait l’anthropologue Françoise Héritier. Nous restons des homo sapiens appartenant au monde animal, attaquables par des maladies contre lesquelles les moyens de lutte demeurent rustiques en regard de notre puissance technologique supposée : rester chez soi, sans médicament, sans vaccin… » remarque dans un entretien diffusé par Mediapart et Tribune juive l’historien des de la guerre Stéphane Audoin-Rouzeau. « La croyance en l’augmentation indéfinie des capacités de l’homme, l’allergie du transhumanisme à l’idée même de mort, l’externalisation de celle-ci, en un mot l’éloignement de la mort de la vie nous a fait oublier la magnifique sentence de Montaigne : "Tu ne meurs pas de ce que tu es malade : tu meurs de ce que tu es vivant" » renchérit Pascal Perrineau.

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vendredi 1 mai 2020

Nos enfants grandissent pendant le confinement

LCI

30 avril 2020

https://photos.lci.fr/images/1280/720/nos-enfants-grandissent-pendant-le-confinement-20200501-0135-b794de-0@1x.jpeg

Selon les psychologues, plus les jeunes enfants passent du temps avec leurs parents, plus ils progressent rapidement. En l'espace de quelques semaines, des parents ont pu voir leurs enfants grandir et devenir plus autonome. Reportage en Normandie.


Une enfant examinée en téléconsultation présente un hématome de retour d’une garde alternée. Sa mère me demande un rapport écrit. Que faire ?

PUBLIÉ LE 30/04/2020

Besoin d’une aide juridique dans le cadre de votre activité médicale ? Les lecteurs du « Quotidien » ont soumis leurs questions aux avocats du cabinet Auché, partenaire du journal.


Docteur Leo
Bonjour Maitre. Je suis médecin généraliste et je reçois en télé-consultation (TCG) une patiente que je suis depuis plusieurs années, pour sa fille unique de 10 ans. La maman est séparée de son conjoint, leur fille est donc en garde alternée. La maman me déclare qu'à chaque retour de sa fille d'une garde de chez son ancien conjoint, elle remarque la présence de traces cutanées bleues, rouges sur le corps de sa fille. Je visionne la petite fille et constate un hématome sur le bras de la petite fille. En interrogeant celle-ci, elle me dit que c'est la nouvelle amie de son papa qui l'a serrée très fort. Après cette TCG, je reçois un email de la maman me demandant « un rapport écrit de notre TC ». Que suis-je en droit de lui transmettre ? Dois-je en informer le papa, que je ne connais pas, de cette demande unilatérale ? Je vous remercie.

Domestication du feu, une histoire brûlante

LA MÉTHODE SCIENTIFIQUE par Nicolas Martin
Le 28/04/2020

Peut-on savoir à quand remonte la maîtrise du feu par l’homme ? En quoi la domestication du feu a-t-elle été déterminante pour l’évolution de notre espèce ? L’usage du feu est-il le propre de l’homme ?
Comment l'Homme a-t-il domestiqué le feu ?
Comment l'Homme a-t-il domestiqué le feu ? Crédits : CC

[...] Et voici nos conteurs au coin du feu, car quel meilleur endroit pour raconter une histoire ? Nos deux invités en conviendront aisément, Ramiro March, préhistorien, chargé de recherche CNRS au Centre de Recherche en Archéologie, Archéosciences et Histoire de l’Université de Rennes et Antoine Balzeau, paléoanthropologue, chargé de recherche CNRS, chercheur au Muséum National d’Histoire Naturelle “33 idées reçues sur la préhistoire” avec Olivier-Marc Nadel, aux éditions Belin.

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"Je suis le Covid" : des psychiatres face aux "pathologies du confinement"

Ne ratez plus jamais l'actualité économique et technologique - L ...

AFP01/05/2020

Depuis le confinement, des psychiatres de Seine-Saint-Denis voient arriver à l'hôpital des jeunes sans antécédents atteints de "bouffées délirantes aiguës", des profils auxquels ces soignants "ne s'attendaient pas du tout" ( AFP / Christophe ARCHAMBAULT )
Depuis le confinement, des psychiatres de Seine-Saint-Denis voient arriver à l'hôpital des jeunes sans antécédents atteints de "bouffées délirantes aiguës", des profils auxquels ces soignants "ne s'attendaient pas du tout" ( AFP / Christophe ARCHAMBAULT )

"Je suis le Covid" : depuis le confinement, des psychiatres de Seine-Saint-Denis voient arriver à l'hôpital des jeunes sans antécédents atteints de "bouffées délirantes aiguës", des profils auxquels ces soignants "ne s'attendaient pas du tout". 

Il y a ceux qui clament "avoir trouvé le traitement contre le coronavirus", ceux qui pensent que "tout est de leur faute", ceux qui "partent dans des délires messianiques". Et ceux qui affirment carrément "être le virus".
"En psychiatrie, on appelle cela un +coup de tonnerre dans un ciel bleu+ : il s'agit de gens qui fonctionnaient très bien et décompensent tout d'un coup. Leurs proches expliquent ne plus les reconnaître", décrit Marie-Christine Beaucousin, chef d'un des 18 pôles à l'hôpital psychiatrique de Ville-Evrard, qui couvre 80% de la Seine-Saint-Denis, département d'Ile-de-France parmi les plus touchés par l'épidémie. 
Fin mars, l'hôpital s'est totalement réorganisé pour éviter la propagation du virus. Le pôle d'Aubervilliers, dirigé par le docteur Beaucousin, est devenu une unité "sas" où sont accueillis des patients pendant 5 à 7 jours, le temps de s'assurer qu'il ne sont pas contaminés. Pendant cette période, ils sont en chambre, sans droit de sortie.
Pour les soignants, c'est un poste d'observation inédit qui s'est ainsi créé, apportant son lot de "surprises".

"Le confinement a joué un effet contenant. Mais, pendant ce temps, ça a chauffé sous la cocotte", explique Antoine Zuber, psychiatre en ville à Paris ( AFP / Christophe ARCHAMBAULT )
"Le confinement a joué un effet contenant. Mais, pendant ce temps, ça a chauffé sous la cocotte", explique Antoine Zuber, psychiatre en ville à Paris ( AFP / Christophe ARCHAMBAULT )

«Est-il si difficile en médecine de dire "je ne sais pas" ?»

Par Christian Lehmann, médecin et écrivain — 
Dans une unité Covid-19 de l'hôpital franco-britannique de Levallois-Perret.
Dans une unité Covid-19 de l'hôpital franco-britannique de Levallois-Perret. Photo Benoît Tessier. Reuters


Christian Lehmann est écrivain et médecin dans les Yvelines. Pour «Libération», il tient la chronique quotidienne d'une société sous cloche à l'heure du coronavirus.

« La notion de “vocation” des soignants a souvent justifié des conditions de travail dégradées »

Les conditions de vie et de travail en Ehpad trouvent leur origine dans l’histoire de l’économie charitable du XIXe siècle, explique l’historienne Mathilde Rossigneux-Méheust, spécialiste de la vieillesse, dans un entretien au « Monde ».
Propos recueillis par  Publié le 1er mai 2020
Entretien. Mathilde Rossigneux-Méheust est historienne, chercheuse au Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (Larhra) et à l’université Lyon-II. Elle est l’auteure de Vies d’hospice. Vieillir et mourir en institution au XIXe siècle (Champ Vallon, 2018) et a codirigéun numéro spécial sur « Le travail du care » de la revue historique Clio. Femmes, Genre, Histoire, paru en septembre 2019.

Dans quel contexte les premiers établissements pour personnes âgées ont-ils été créés au XIXe siècle ?

Leur création s’inscrit dans un grand élan philanthropique qui vise à apporter une protection économique à des individus pour lesquels l’Etat social n’en prévoit pas encore. Parmi les pensionnaires, 80 % n’ont pas les moyens de pourvoir à leur survie économique. Il s’invente là une nouvelle façon de vieillir, fondée sur une double dynamique de regroupement et de mise à l’écart de la société, qui perdure aujourd’hui dans les Ehpad.
Les hospices sont plutôt perçus à cette époque comme des lieux de déclassement social. Il y règne une logique disciplinaire héritée d’une longue tradition des lieux d’enfermement pour pauvres, et leur médicalisation reste très limitée. Pour autant, et notamment parce que les pensionnaires n’y arrivent pas malades, les hospices de l’époque ne sont pas des mouroirs comme on l’imagine trop souvent.

Quelles sont les conditions de travail du personnel de ces établissements ?

A l’exception du personnel religieux féminin, qui forme une partie importante de l’encadrement jusqu’à la fin du XIXe siècle, les directions sont confrontées à de grosses difficultés de recrutement. Ceux qu’on appelle les filles et garçons de salle, qui s’occupent des pensionnaires au quotidien, ont des conditions de travail dures, qui rendent ces fonctions peu attractives. La majorité sont issus des classes populaires, peu payés et soumis à des règles ultra-coercitives, proches de celles imposées aux résidents.

Le souci de l’autre, un retour de l’éthique du « care »

Par Claire Legros  Publié le 1er mai 2020


ENQUÊTE L’épidémie de Covid-19 a mis en lumière l’ensemble des métiers qui répondent à des besoins essentiels. Depuis trente ans, les recherches féministes sur la capacité à prendre soin d’autrui n’ont eu de cesse de faire reconnaître ce travail invisible et les valeurs qui l’accompagnent.

C’est devenu un rituel fédérateur. Chaque soir à 20 heures, les soignants sont applaudis aux fenêtres. Sur les poubelles, des messages remercient les éboueurs de travailler malgré le danger. Les personnels des Ehpad sont fêtés en héros, de même que les caissières des supermarchés et les agents de sécurité. Hier invisibles, tous ces métiers font l’objet dans l’opinion d’une reconnaissance inédite, comme s’il fallait une catastrophe sanitaire pour révéler combien ils sont indispensables à la vie quotidienne.

La crise sanitaire « décape notre regard, rend visible une réalité habituellement tissée dans l’ordinaire de nos vies », constate Pascale Molinier, chercheuse en psychologie sociale, auteure de Le Care monde. Trois essais de psychologie morale (Lyon, ENS Editions, 2018). Pour la philosophe Sandra Laugier, codirectrice de l’ouvrage Le Souci des autres, éthique et politique du care (Editions de l’EHESS, 2005), « le fait que des individus s’occupent d’autres, s’en soucient et ainsi veillent au fonctionnement ordinaire du monde, tout cela va de soi en temps normal, on ne le voit pas. Il y a quelque chose d’extrêmement nouveau dans le fait de prêter attention aux personnes dont on tenait pour acquis qu’elles étaient là pour servir, et dont la fonction apparaît aujourd’hui comme centrale dans le fonctionnement de nos sociétés ».

L’histoire des soins : une histoire de femmes ?

par   

Repéré sur France Culture, l’interview de l'historienne Nathalie Sage-Pranchèresur la question suivante : "l’histoire des soins est-elle une histoire de femmes ?" Cette interrogation et les réponses qui lui sont données prêtent au partage et à la poursuite de l’argumentation à l’heure de la pandémie mondiale au COVID19 où l’on parle le plus souvent des soignants au féminin et où le mot "infirmière" n’a jamais autant été utilisé par les medias. Mais ce vocabulaire, encore très genré, ne sert pas vraiment la reconnaissance professionnelle attendue, celle qui place le mot compétence avant celui de bienveillance...
femme, infirmière, histoire
Pour Nathalie Sage-Pranchère, utiliser aujourd’hui encore un vocabulaire genré montre sans doute là "une volonté de faire perdurer une image des femmes comme dévouées à soulager la souffrance, tandis que la figure du médecin va être tirée du côté du héros, de la recherche, de l'action..."
Alors oui, bien sûr, une première constatation comme une évidence. Les acteurs du care sont très majoritairement des actrices. Qui administre des soins aux bébés, aux personnes âgées et en perte d’autonomie dans les familles ? Qui s’occupe des patients, dans les hôpitaux, dans les Ehpad, en ville ? Qui assure le maintien à domicile et les soins portés aux plus vulnérables ? Le plus souvent ce sont des femmes, des soignantes, des aidantes… Les femmes auraient-elles des aptitudes naturelles pour assister les plus fragilisés de notre société ? Seraient-elles plus naturellement capables d’empathie, de sollicitude, de bienveillance que les hommes ? Auraient-elles des aptitudes innées dans ce domaine ? Ce que l’on observe sur le terrain porterait à le croire si l’on s’en tient à leur seule représentativité, mais il n’en n’est rien. Les hommes "soignants", moins de 20 % encore aujourd’hui pour les infirmiers, par exemple, sont tout aussi porteurs de belles valeurs et de compétences dans le prendre soin.

Alors, quel intérêt devons-nous porter aux hommes soignants qui, entre autres, investissent la profession infirmière aujourd’hui, tout comme hier, s’interrogent Bernard Roy, Dave Holmes et Vincent Chouinard. Pourquoi faut-il s’intéresser particulièrement à eux? Parce qu’ils ont investi une profession historiquement et profondément inscrite dans le féminin et qu’ils contribuent, entre autres, au souhait de dégenrer les soins infirmiers. Cette dégenrisation contribuerait à ouvrir une irrémédiable et essentielle brèche dans le mur du sexisme.


Covid-19 : la plateforme d'aide SPS note une croissance de la souffrance des soignants, « anxieux » et « angoissés»

PAR 
LOAN TRANTHIMY - 
 
PUBLIÉ LE 30/04/2020

Crédit photo : PHANIE
Depuis l’épidémie et le confinement, les soignants sont mis à rude épreuve. Pour les accompagner sur le plan psychologique, l’association SPS (Soins aux professionnels de santé) reconnue d’intérêt général propose depuis fin 2016 une plateforme d’écoute 24 heures/24 et 7 jours sur 7 avec un numéro vert (0 805 23 23 36) et une appli mobile. Derrière le téléphone, entre 150 et 200 psychologues cliniciens évaluent la souffrance des appelants qui sont ensuite orientés vers le réseau national du risque psychosocial composé de près de 1 000 psychologues, médecins généralistes et psychiatres.

Des professionnels de santé lancent un appel à un mouvement populaire



30 avril 2020




330 soignants et soignantes appellent dans une tribune publiée ce jeudi 30 avril à « construire un mouvement populaire ». Intitulée « Bas les masques ! », la tribune est diffusée conjointement par plusieurs médias indépendants : Bastamag, Médiapart, Politis, Lundi Matin, Rapports de Force, Contretemps.

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