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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 3 mars 2020

Art brut : de l'effroi de l'asile aux cimaises des musées

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Illustration Art brut : de l'effroi de l'asile aux cimaises des musées
Source/crédits : H A. Müller. LHomme aux mouches 
et le Serpent.( Y. A.)

QUAND, OÙ ?
  • le 12/03/2020 à 18h00
  • Musée de la Cour d'Or
2, rue du Haut-Poirier
Metz
ORGANISATEUR
  • Société des Amis des Arts et du Musée de La Cour d'Or

Une conférence du Dr Yvon Atamaniuk, psychiatre, organisée par les Amis des Arts et du Musée de La Cour d'Or.

Depuis toujours, des originaux, parfois fous, fréquemment privés de liberté ou juste isolés, ont griffonné, dessiné, peint, sculpté, créé, de bric et de broc. Ils tentaient ainsi de rendre compte de leur vision singulière du monde en trompant, par la même occasion, le terrible ennui, le profond dénuement ou l’humiliation extrême de leur existence marginale.



Les données de santé, un trésor mondialement convoité

Par Laure Belot  Publié le 2 mars 2020







Nous sommes tous concernés mais le phénomène est tellement discret qu’il est difficile d’en prendre la pleine mesure. La planète est devenue, en quelques années, une gigantesque chambre d’enregistrement où une multitude d’informations relatives à notre santé, que nous soyons malade ou bien portant, sont stockées et potentiellement analysées par des algorithmes dont la puissance et l’intelligence ne cessent de croître.
Selon l’article « Sizing up big data » (« dimensionner les données massives ») publié dans Nature Medecine de janvier, ces données de santé représentent un volume en croissance exponentielle, qui a plus que décuplé depuis 2013 : il s’agit tout autant de renseignements médicaux classiques – provenant de médecins, d’hôpitaux et de laboratoires… – que d’indicateurs captés dans la vie réelle, hors circuit médical – tels le rythme cardiaque mesuré par une montre, l’indice de masse corporelle calculé par une balance connectée ou le nombre de pas enregistrés par une application smartphone… Certaines de ces informations sont d’ailleurs captées sans que nous en ayons pleinement conscience.
« Le domaine du suivi de la santé, au-delà même de la maladie, explose littéralement, constate le médecin et biologiste Pierre Corvol, président de l’Académie des sciences. On voit se développer dans la société un désir de rester en forme pour profiter de la vie ou se conformer à l’image idéale de quelqu’un de performant. Cela a induit ces dernières années une activité commerciale phénoménale qui repose sur l’accessibilité des données massives de santé et de bien-être et leur traitement par des algorithmes d’intelligence artificielle [IA]. »

Psychanalyse et subversion des normes

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Des hommes violents (6/6) : Pierre, un peu de lumière

LES PIEDS SUR TERRE par Sonia Kronlund
Le 02/03/2020

Dernier épisode de la série documentaire "Des hommes violents", à la rencontre d'hommes condamnés pour violences conjugales contraints par la justice de participer à un groupe de parole. Entre déni et interrogations du narrateur, Mathieu Palain revient sur la question des masculinités aujourd'hui.
Pierre lumière
Pierre lumière Crédits : David Wall - Getty
Condamnés par le tribunal pour violences conjugales, douze hommes sont contraints par la justice de participer à un groupe de parole pendant six mois. Tous viennent d’univers différents : l'un est un homme d’affaires à succès, un autre à la recherche d’emploi, un autre tient un garage... Ils commencent par clamer unanimement leur innocence ou par refuser de reconnaître leurs torts. Puis évoluent, ou pas.

lundi 2 mars 2020

Accès à de la vraie psychothérapie : au privé seulement?

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Par Charles Roy  28/02/2020

QUEBEC

Une question se pose de plus en plus impérativement: pourra-t-on continuer d’avoir accès à de la véritable psychothérapie dans les services publics ?


Les conditions actuelles dans le secteur public ne favorisent pas l’accès aux services psychologiques, neuropsychologiques ainsi qu’à la psychothérapie. Pourquoi? Parce qu’il y a pénurie artificielle de psychologues, parce que la demande a explosé et que les durées de suivi doivent être amputées, ce qui porte sévèrement atteinte à la qualité des services rendus à la population.
Il y a également une ignorance tenace concernant la nature des services psychologiques et de la psychothérapie. Une ignorance entretenue par la tendance néolibérale et le mythe des soins en étapes ou des prétendus miraculeux suivis à court terme.
Une tendance lourde qui croit qu’en offrant des services de l’étape 1 du Programme québécois de psychothérapie pour les troubles mentaux (PQPTM) au citoyen, soit des conseils pour des auto-soins et des références vers la documentation sur internet, on va pouvoir faire l’économie de la psychothérapie ou sinon, en réduire substantiellement la demande.

Épisode 1 : Levinas, quand un visage nous désarme

Le 02/03/2020

Emmanuel Levinas est né en 1905. Il a connu la guerre et l'exil. Quel lien faut-il faire entre son expérience de prisonnier de guerre et son questionnement sur le visage ? Que signifie un visage qui parle ? Et pourrions nous élargir le champ du visage à l'animalité ?
Levinas, quand un visage nous désarme
Levinas, quand un visage nous désarme 
Crédits : CSA-Printstock - Getty

La meilleure manière de rencontrer autrui est de ne même pas rencontrer la couleur de ses yeux...

Levinas distingue le support anatomique (les yeux, les oreilles, la bouche), la figure c’est-à-dire le vecteur expressif (visage triste, gai) et le visage qui déchire le sensible. Ce que je vois de quelqu'un ne dit pas tout et c’est cet échec de faire le tour d’autrui qui va justement me renseigner sur mon rapport à lui. Une personne n’est pas quelque chose dans le monde, n’est pas mon horizon, elle m’échappe et elle m’assigne des limites. Elle souligne les limites de mon pouvoir de constituer, de connaître et peut-être du pouvoir de mon pouvoir.

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Philosophie - Le désir est-il un obscur

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Disponible du 18/01/2020 au 24/03/2020

Faut-il opposer le désir à la raison ? Ce que nous ressentons comme désirable est-il le vrai objet de notre désir ? Désire-t-on un objet pour combler un manque ? Raphaël Enthoven ouvre la réflexion avec Silvia Manonellas, professeure agrégée de philosophie, et Marie-Anne Charbonnier, professeure agrégée de lettres, coauteures de "Désir" (PUF, 2019).

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Elsa Granat passe nos coeurs et nos certitudes au Vitriol au Théâtre de la Tempête

Toute La Culture

02 MARS 2020 | PAR DAVID ROFÉ-SARFATI


Elsa Granat passe nos coeurs et nos certitudes au Vitriol au Théâtre de la Tempête

Olivier Werner nous revient!  Admirable au OFF d’Avignon en 2016 dans La Pensée d’Andreiev, le comédien suisse prodigue son immense talent au duo Elsa Granat -Roxane Kasperski. Une nouvelle fois pour un spectacle beau et édifiant dont on ne sort pas indemne; à voir et à revoir.
Dans Mon amour fou, Elsa Granat et Roxane Kasperski nous racontaient l’histoire d’une femme se résignant à quitter son compagnon bipolaire. V.I.T.R.I.O.L constitue en quelque sorte l’épisode suivant. Notre héroïne vit une soirée calme avec son nouveau compagnon alors que le passé s’invite. L’ancien amant en proie à une crise maniaque débarque pour saisir les psychés du couple et en prendre le contrôle. Dans cette entreprise d’intrusion, il posera sa vérité, celle d’une errance au milieu des electros-chocs et des benzodiazépines, celle d’une identité morcelée, d’une existence de reclus sans appartenance ni adresse. Dans sa quête d’un retour en amont du premier embrasement et de sa prise en charge médicale, il nous enseignera le manifeste de l’anti psychiatrie, il fera entendre les voix de Pierre-Félix Guattari et de Gilles Deleuze. Il criera, entrailles à ciel ouvert, sa douleur de vivre un surplus de vide, ce supplément  de son manque à être causé par les soins psychiatriques eux-mêmes. 
Depuis ces années de lutte, les cartes ont été rebattues par une pharmacopée nouvelle et fantastique. Aujourd’hui les patients atteints de psychoses maniaco-dépressives s’enflamment parfois, mais la plupart est socialisé, a un travail, certains se marient, fondent une famille.  Le propos de la pièce reste toutefois précieux et édifiant, car les hôpitaux psychiatriques prisons demeurent, que la clinique de La borde reste l’exception, que les laboratoires pharmaceutiques continue de catégoriser  les patients, de faciliter une classification à projet consumériste, celui de vendre toujours plus de médicaments.   

Brest Brest. Lundis de la santé : l’insertion de la maladie psychique dans la cité

Lundi 02 mars 2020

photo anthony le goff, participant aux ateliers, accompagné de la dr françoise duval, psychiatre et marilyne vaillant, cadre de santé à l’unité de réhabilitation sociale. © ouest-france
Anthony Le Goff, participant aux ateliers, accompagné de la Dr Françoise Duval, psychiatre et Marilyne Vaillant, cadre de santé à l’unité de réhabilitation sociale.© Ouest-France

Comment réinsérer dans la société des patients qui ont été suivis en psychiatrie et sont sortis d’une période de crise aiguë ? C’est tout l’enjeu de l’unité Aven de l’hôpital de Bohars qui suit une quarantaine de jeunes malades.

Pourquoi ? Comment ?
Qu’est-ce que la réhabilitation psychosociale ?
L’objectif est de travailler sur les difficultés fonctionnelles des patients qui accompagnent les troubles psychiatriques sévères. Lesquels s’accompagnent de difficultés d’insertion sociale et professionnelle, manque d’envie, difficulté à avoir des amis, à se lever le matin, parfois à se laver…
À qui s’adresse-t-elle ?
« Elle est destinée aux patients qui sont sortis des périodes des crises aiguës, dès lors qu’ils ont une demande », répond la Dr Françoise Duval, praticien hospitalier au CHRU de Brest. En les orientant, par exemple, vers des activités de loisir ou des ateliers pour mieux comprendre leur maladie.

Infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris : un lieu unique en France

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Suitée dans le 14e arrondissement de Paris, elle existe depuis 1872 et reçoit chaque année, pour maximum 48 heures, environ 1900 personnes amenées par les services de police. Son rôle :  évaluer la nécessité d’une prise en charge en psychiatrie. Article paru dans le n°32 d'ActuSoins Magazine (mars-avril-mai 2019). 
Infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris IPPP : un lieu unique en France
Les locaux de l'IPPP sont en train d'être entièrement remis à neuf (article mars 2019). Des peintures spécifiques ont été appliquées aux murs afin d'éviter les dégradations, les bords des lits et les coins des murs ont été arrondis pour éviter les blessures, les vis permettant de fixer des lits au sol ont été camouflées... © Ayoub Benkarroum
Dans les locaux de l’Infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris  (IPPP), les peintres s’affairent à la tâche sans relâche. Les locaux, notamment les dix chambres qui peuvent accueillir jusqu’à seize personnes, sont en travaux. Il s’agit de recevoir dans de bonnes conditions les personnes amenées quotidiennement par les services de police de la capitale.

L’IPPP assure une activité d’urgences psychiatriques à caractère médico-légal, d’évaluation psychiatrique, de soins et d’orientation sous l’angle de l’application de la loi du 5 juillet 2011, relative aux droits et à la protection des personnes faisant l'objet de soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge.

Congrès de l'Encéphale 2020 : 18e édition


Mis à jour le mardi 25 février 2020

[...] 

Éditorial

RECONSTRUIRE, REFONDER

Le 15 avril dernier vers 19 heures, une terrifiante colonne de fumée s’élevait dans le ciel de Paris. Quelques secondes plus tard nous recevions sur nos smartphones une notification : « incendie à Notre Dame ». La vague d’émotion soulevée par cet événement fut d’une ampleur inattendue. Par chance, nulle vie humaine ne fut happée par ce terrible incendie, mais il sembla à beaucoup de français et de citoyens du monde qu’une partie de leur patrimoine commun leur avait été ôtée. Aujourd’hui sonne l’heure de la reconstruction de cette « cathédrale de poésie », comme l’a écrit Jules Michelet, sur des fondations et des arcs-boutants heureusement sauvegardés.
La conférence d’ouverture de l’édition 2020 du Congrès de l’Encéphale, sera donnée par le général Georgelin, représentant spécial du Président de la République pour la reconstruction de Notre Dame.
Et si cette reconstruction avait valeur de symbole pour la psychiatrie ?
Notre discipline a connu ces dernières décennies de nombreux embrasements idéologiques, parfois fratricides. Aujourd’hui, la psychiatrie semble plus que jamais appelée à être refondée pour répondre aux défis cliniques, thérapeutiques et sociétaux qui lui sont lancés. Il nous faut définir les pierres d’angle et les clés de voûte qui dessineront les perspectives de cet édifice, et cette édition 2020 du Congrès de l’Encéphale en posera les jalons.
Affiner nos grilles de lecture de la psychopathologie
Nous revisiterons des entités classiques comme la paranoïa ou l’anorexie mentale (le corps sans la chair) et nous nous aventurerons sur de nouvelles frontières : L’amour, une maladie mentale ?la dysphorie de genre ou le TDAH de l’adulte.

Revisiter la clinique à l’aune des avancées scientifiques
L’imagerie cérébrale pourrait contribuer à refonder la clinique, la schizophrénie sera à l’honneur avec la session Parent pauvre ou enfant prodigue de la psychiatrie et Schizo sans en avoir l’airL’addictologie de la 4e dimension et la session consacrée à l’état mixte sont également seront très attendues, tout comme l’épineuse question des enfants et des écrans.

Rebattre les cartes de nos approches psychopharmacologiques
Autour de la chimiorésistance, ou encore des médicaments en procès et en nous livrant à une analyse critique des recommandations dans la prise en charge des troubles bipolaires.


Découverte d’un type inédit de schizophrénie


Ces patients possèdent des tissus cérébraux presque identiques à ceux d'une personne non schizophrène

La schizophrénie est une maladie cérébrale souvent mal comprise et confondue avec le dédoublement de personnalité. La schizophrénie se définit par une perte de contact avec la réalité, des troubles de l’attention, de la mémoire, des épisodes paranoïaques, etc. Cette maladie n’est pas une maladie de « l’âme », mais bien une anomalie des circuits neuronaux. Jusqu’ici, les spécialistes pensaient qu’il n’existait qu’une forme de schizophrénie. Cependant, selon une étude menée sur 300 patients atteints de schizophrénie, il existe une deuxième forme de schizophrénie.

UN « SCHÉMA ANORMAL »

Dorénavant, il ne faudra plus dire cette personne est atteinte de schizophrénie, mais cette personne a « ce sous-type » ou « ce schéma anormal » de schizophrénie. En effet, des chercheurs de Penn Medicine ont découvert un second type de schizophrénie. Selon l’étude menée et publiée dans le journal de neurologie Brain, les chercheurs ont mis en évidence une différence nette entre seulement 60 % des personnes schizophrènes et les personnes « saines ». En effet, la schizophrénie est une maladie cérébrale qui touche les circuits neuronaux du cerveau. De ce fait, les tissus des personnes atteintes de cette maladie sont beaucoup plus petits que les personnes non atteintes.
Grâce à l’analyse des différentes scintigraphies du cerveau de 307 personnes schizophrènes et 364 non schizophrènes, les chercheurs ont découvert que près de 40 % des personnes atteintes de cette maladie possédaient des tissus cérébraux presque « normaux ». En somme, leur volume de matière grise était quasi identique à celui des personnes « saines ». Les chercheurs de Penn Medicine ont donc étudié le cerveau de plusieurs personnes aux Etats-Unis, en Chine et en Allemagne, toutes âgées de 45 ans ou moins. Cette étude a été menée avec la méthode d’apprentissage HYDRA (Heterogeneity Through Discriminative Analysis).
« Cette méthode nous a permis de sous-catégoriser les patients et de découvrir en quoi ils différaient des contrôles, tout en nous permettant, en même temps, de disséquer cette hétérogénéité et de démêler de multiples pathologies, plutôt que d’essayer de trouver un modèle dominant », a déclaré Christos Davatzikos, PhD, professeur de radiologie à la Perelman School of Medicine de l’université de Pennsylvanie.

Nouveaux regards sur la dépression

CNRS Le Journal

Par Francis Lecompte   04.03.2020





Une personne sur cinq fera une dépression au cours de son existence. S’il ne fait plus de doute aujourd’hui que la dépression est une maladie organique, les chercheurs continuent d’en explorer les mécanismes. Face aux limites des antidépresseurs actuels, de nouvelles pistes thérapeutiques voient le jour.