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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 7 juin 2019

Non-binaire, « gender fluid », trans… des ados « ni tout à fait filles ni tout à fait garçons »

Les jeunes générations jouent davantage des identités de genre. Une pratique qui reste très minoritaire mais se heurte bien souvent à l’incompréhension ou au rejet.
Par   Publié le 8 juin 2019
Brieuc tient une chaîne YouTube (« Bric-à-Brac de Brieuc »), et se considère comme non-binaire. A Paris, le 11 mars.
Brieuc tient une chaîne YouTube (« Bric-à-Brac de Brieuc »), et se considère comme non-binaire. A Paris, le 11 mars. SAMUEL KIRSZENBAUM / MODDS
Non-binaire, « gender fluid », « agenre », trans… dans les lycées et sur les réseaux sociaux, de plus en plus de jeunes gens se définissent en dehors de la dichotomie fille-garçon majoritaire. Les professionnels, intervenants scolaires, qui côtoient les adolescents le disent : ces dernières années, ils sont bien davantage confrontés à de telles situations – qui restent très minoritaires. En février, à Albi, un lycéen qui se rendait en classe avec du fard à paupières et des chaussures à talons a ainsi défrayé la chronique. Son apparence a déplu à une mère d’élève du collège de son groupe scolaire, qui s’est ensuite plainte à l’établissement.
Le lycée a réagi en demandant à Alexis d’être « un peu moins maquillé par rapport à ce jeune public »a expliqué la principale du lycée Bellevue sur France 3. Trouvant la situation « aberrante », le jeune homme a partagé son histoire, et son visage, sur les réseaux sociaux. Quelques jours plus tard, ses camarades, filles comme garçons, ont exprimé leur solidarité en se maquillant eux aussi pour aller en cours.
Autre scène, à plusieurs milliers de kilomètres d’Albi, le 18 mai. Coiffé d’une longue perruque blonde et d’un costume blanc brillant, Bilal Hassani, candidat français à l’Eurovision, chante « Je suis pas dans les codes, ça dérange beaucoup (…)ce qu’on est, on ne l’a pas choisi ». Le jeune homme, qui assume à la fois son homosexualité, le port de perruques et de maquillage, a reçu un torrent d’insultes sur les réseaux sociaux depuis qu’il a accédé à une certaine notoriété.

Malmö pleine de bonnes intentions pour soigner le blues des profs

En Suède, le nombre de plaintes pour menaces ou actes de violence à l’école est en forte augmentation. La ville du Sud va mettre en place un contrat en primaire pour favoriser « une attitude positive ».
Par   Publié le 07 juin 2019
En 2018, l’Office suédois de l’environnement du travail a enregistré 870 plaintes déposées par des enseignants ou des élèves, pour des menaces ou des actes de violence à l’école.
En 2018, l’Office suédois de l’environnement du travail a enregistré 870 plaintes déposées par des enseignants ou des élèves, pour des menaces ou des actes de violence à l’école. Jonas Ekstromer/ TT Nyhetsbyran/TT News Agency/AFP
Trop, c’est trop. Le 22 mai, la Ville de Malmö, dans le sud de la Suède, a annoncé qu’à la rentrée prochaine les parents de 30 000 enfants inscrits en primaire seraient priés de signer un contrat en début d’année. En parafant le document, ils s’engageront à adopter « une attitude positive » à l’égard des enseignants et à leur « faire confiance », mais aussi à leur envoyer des enfants « reposés et ayant pris un petit déjeuner ».
Les dirigeants de la Ville espèrent une prise de conscience, pour mettre un terme aux incidents, dont les médias se font l’écho chaque semaine, à Malmö comme dans le reste du pays. Un enseignant poussé dans un couloir par un élève et victime d’un traumatisme crânien, des insultes, des coups… En 2018, l’Office suédois de l’environnement du travail a enregistré 870 plaintes déposées par des enseignants ou des élèves, pour des menaces ou des actes de violence à l’école, soit cinq fois plus qu’il y a cinq ans.

jeudi 6 juin 2019

Appel à projets Prix Equipes Soignantes en Psychiatrie 2019

Fondation de France

Date limite de dépôt des dossiers : 30 juin 2019

Initié par la revue Santé mentale et soutenu par la Fondation de France, le Prix Equipes Soignantes en Psychiatrie encourage et récompense des initiatives qui améliorent la qualité des soins proposés aux patients et leur qualité de vie.
Que ce soit dans le cadre d’une hospitalisation ou en ambulatoire, que cela concerne la recherche, ou la réhabilitation psychosociale, ou encore le milieu associatif, les équipes soignantes inventent et mettent en œuvre des projets de soins variés, originaux et innovants dans la prise en charge des personnes souffrant de psychose. Le Prix Equipes Soignantes en Psychiatrie leur apporte un soutien financier et une visibilité médiatique.
Ce prix est ouvert à toutes les équipes soignantes des structures intra ou extra hospitalières relevant d'un établissement public ou privé à but non lucratif en psychiatrie. Il est également ouvert aux équipes soignantes exerçant en milieu associatif ou en structure médico-sociale. Le projet récompensé est un projet d'équipe soignante, il doit par conséquent mettre en évidence l'implication de membres de l'équipe soignante parmi lesquels un (e) ou plusieurs infirmier(e)s.
Le porteur du projet doit être un(e) infirmier(e) ( cadre ou pas).

Quel type de projet ? 

Le projet doit s'inscrire dans la mise en place d'actions et d'initiatives concrètes dans le domaine des soins techniques, relationnels ou éducatifs proposés aux personnes souffrant de psychose.
Le prix récompensera un projet existant ou en cours de réalisation et la réflexion clinique qui le sous-tend.


Automutilation, tentatives de suicide... la Cimade dénonce les conditions de rétention au centre d'Hendaye

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Par MK avec René Garrat    Publié le 05/06/2019


© France 3 Euskal Herri
© France 3 Euskal Herri

La Cimade a dénoncé dans un rapport la situation "explosive" dans les centres de rétention français. A Hendaye, au Pays basque, l'antenne locale de l'association s'inquiète des conditions de prise en charge. 


Le nombre de personnes détenues au centre de rétention d'Hendaye a très fortement augmenté en 2018. La Cimade, association qui accompagne les réfugiés, migrants et demandeurs d'asile, a publié un rapport sur l'enfermement des étrangers en situation irrégulière dans des centres français.

 En France, environ 45 000 personnes ont été enfermées à titre préventif. A Hendaye, l'antenne locale de la Cimade a dénombré 358 passages. Elle dénonce aujourd'hui la détérioration des conditions de détention.


Rêves : voilà comment ils naissent dans notre cerveau



Le 4 juin 2019
© Pixabay
Pendant le sommeil, le cerveau débranche les zones en charge du raisonnement. Ainsi naissent les pièces de théâtre nocturnes les plus farfelues...
Cette nuit, j’ai rêvé que je faisais le tour du monde en me cramponnant à un réfrigérateur qui s’élevait dans les airs grâce à des ballons. Tout à coup, une nuée de perroquets venaient crever les ballons et je chutais. Mais, heureusement, Felix Baumgartner, le champion de parachutisme, plongeait à mon secours. » Comment ce scénario abracadabrant a-t-il pu naître dans l’esprit de Laetitia, Parisienne de 38 ans ?
Depuis une cinquantaine d’années, les neurologues tentent de percer le secret des songes. Ainsi, en 1953 à Chicago, le chercheur Eugene Aserinsky étudie l’encéphalogramme retraçant le sommeil de son bébé et s’aperçoit qu’à certains moments ses yeux bougent à grande vitesse sous ses paupières. Le scientifique découvre que ces périodes de mouvements oculaires rapides (appelés REM pour rapid eye movement) reviennent cycliquement. Depuis, on sait que notre sommeil se découpe en cycles de quatre-vingt-dix minutes où se succèdent 75 % de sommeil lent (de léger à profond) et 25 % de sommeil paradoxal.

Le cortex préfrontal, lié à la prise de décisions, est inactif pendant les rêves

Contrairement à une idée reçue, nous rêvons aussi durant le sommeil lent : si l’on nous réveille pendant cette phase, nous sommes 50 % à pouvoir raconter un rêve, contre 80 à 90 % en sommeil paradoxal. Durant cette période, ils laissent une empreinte plus marquante dans la mémoire. « Les scénarios sont plus aboutis, les émotions plus intenses et les souvenirs plus forts », explique Pierre-Hervé Luppi, directeur du Sleep au Centre de recherche en neurosciences de Lyon (Rhône). L’activité cérébrale est alors similaire à celle de l’éveil, mais le corps est paralysé — à l’exception du visage. En effet, un neurotransmetteur, la glycine, bloque les motoneurones spinaux, responsables du mouvement. Nous avons beau rêver que nous faisons du vélo, nous ne pédalons pas dans notre lit, sauf troubles du sommeil !

Tentative de suicide, burn-out, humiliations... Alerte au "harcèlement moral" à l’hôpital de Nice


PAR LAURE BRUYAS  le 05/06/2019

L’association Jean-Louis Mégnien, qui avait déjà alerté la ministre en septembre, maintient que "la gestion des personnels est toujours aussi défaillante". Le directeur général du CHU réfute ces accusations portées, dit-il, par une minorité opposée au projet d’établissement.
L’association Jean-Louis Mégnien, qui avait déjà alerté la ministre en septembre, maintient que "la gestion des personnels est toujours aussi défaillante". Le directeur général du CHU réfute ces accusations portées, dit-il, par une minorité opposée au projet d’établissement. Photo Axelle Truquet

"Humiliations, violences verbales", tentative de suicide, médecins et personnel en burn-out: une association dénonce un "management brutal" et a écrit à la ministre de la Santé. Le directeur général rejette ces accusations.


Cancer : «Faire en sorte que notre système immunitaire s’adapte à la bonne vitesse»

Par Eric Favereau — 
Cristaux de trastuzumab, médicament contre le cancer du sein commercialisé sous le nom Herceptin.
Cristaux de trastuzumab, médicament contre le cancer du sein 
commercialisé sous le nom Herceptin. Photo SPL. Phanie

A l'occasion du grand congrès annuel de cancérologie à Chicago, le professeur Eric Vivier fait le point sur la révolution de l'immunothérapie.

Ils sont près de 40 000 chercheurs, médecins, industriels, à se réunir jusqu’à ce mardi à Chicago, pour le grand rendez-vous annuel de la cancérologie : le congrès de l’American Society of Clinical Oncology (Asco). Et cette année encore, une vedette, l’immunothérapie. C’est-à-dire conduire le système immunitaire à détruire lui-même les tumeurs.

Détresse au travail et psychopathologie

Publié le 31/05/2019


Travail & Sécurité (le mensuel de l’INRS[1] sur la prévention des risques professionnels) évoque une étude épidémiologique réalisée par la Fondation Pierre Deniker[2] et présentée fin 2018 au Conseil économique, social et environnemental[3]. Portant sur un échantillon représentatif de 3 200 personnes actives (et un échantillon supplémentaire de 200 actifs du secteur du BTP, « recruté pour pouvoir effectuer des analyses spécifiques à cette population »), cette enquête est « l’une des premières croisant en France l’évaluation d’une détresse orientant vers un trouble mental et l’exposition à des facteurs de risques psychosociaux liés au travail.

Pas de baisse du risque cardiovasculaire pour les patients schizophrènes

Publié le 24/05/2019

Alors qu’il apparaît que le risque de maladies cardiovasculaires a diminué dans la population générale au cours de la dernière décennie, des informations précises manquent pour la situation particulière des patients souffrant de schizophrénie ou de troubles bipolaires, rappelle une équipe de l’université d’Oslo (Norvège).

Pour préciser cette question, les chercheurs ont réalisé une étude comparative des facteurs de risque cardiovasculaire chez des sujets atteints de schizophrénie ou de troubles bipolaires (270 patients recrutés entre 2002 et 2005) et d’autres recrutés une dizaine d’années plus tard (1 011 patients, inclus dans l’étude entre 2006 et 2017), dans la même région de Norvège. L’échantillon de 2006–2017 a également été comparé à 922 témoins en bonne santé et à la population générale du même site, durant la même période.

Primes, crédits « fléchés », délégations de tâches : au congrès des urgences, Buzyn s'emploie à éteindre le feu




  • Agnès Buzyn

    Primes, crédits « fléchés », délégations de tâches : au congrès des urgences, Buzyn s'emploie à éteindre le...

Crédit Photo : AFP

La situation a été jugée suffisamment grave pour décider d'intervenir avec des mesures immédiates. Malgré un agenda extrêmement chargé en raison de l'examen de la loi de santé au Sénat, c'est à la dernière minute, mercredi soir, que la ministre de la Santé a décidé de se rendre ce jeudi matin au congrès Urgences, Porte Maillot à Paris, pour tenter d'éteindre le feu qui se propage dans les services d'urgences de l'Hexagone.

Grève aux urgences : enfin l’heure de la négociation ?

Par Eric Favereau — 
Ils vont s’installer devant le ministère de la Santé. Ce jeudi en fin de matinée, à l’appel du collectif Inter-Urgences et soutenus par les syndicats, des délégations des plus de 80 services d’urgences en grève vont manifester pour «dire haut et fort l’impossibilité de faire correctement leur travail», comme l’explique un infirmier de l’hôpital de Lons-le-Saunier (Jura). «On nous a dit qu’une délégation sera reçue, a précisé à Libération Hugo Huon, infirmier à l’hôpital Lariboisière et membre du collectif Inter-Urgences. Le gouvernement se rend compte qu’il ne peut pas faire le dos rond et continuer de nous critiquer.»

"Rencontre avec mon agresseur" : le documentaire de la Bayonnaise Maiana Bidegain diffusé ce mardi sur France 5


Publié le 
La réalisatrice basque a filmé sa confrontation avec l’homme qui l’a violée lorsqu’elle avait 7 ans. Une expérience de justice restaurative, dispositif récent et méconnu

"Je suis une des premières personnes en France à être allée à la rencontre de mon agresseur". Trente-trois ans après, la réalisatrice bayonnaise Maiana Bidegain s’est entretenue avec son agresseur sexuel et a filmé la confrontation avec l’homme qui l’a violée lorsqu’elle avait 7 ans. Une expérience de "justice restaurative", dispositif méconnu, possible en France depuis 2014. Ce dispositif permet un espace de dialogue encadré, entre victimes et agresseurs.
Le documentaire, intitulé "Rencontre avec mon agresseur",  est programmé, ce mardi 4 juin, à 20h50, sur France 5. Il sera suivi d"un débat. Voici la bande-annonce.

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Laval : 50 salariés de l'hôpital débrayent devant les urgences

Logo

06 juin 2019 - par G.P

Laval : 50 salariés de l'hôpital débrayent devant les urgences
Le personnel des urgences du centre hospitalier de Laval réclame plus de moyens.


Ce jeudi 6 juin, une cinquantaine de salariés du centre hospitalier de Laval ont débrayé devant les urgences. Ils réclament plus de moyens.

« Soignants malmenés, patients en danger. » Voilà un des slogans affichés sur les urgences du centre hospitalier de Laval ce jeudi 6 juin. 


Première mondiale française : un bébé couvé … avant sa conception

06.06.2019


  • Coupe histologique d'un ovaire
J. TESTART/ARFIV/SPL/PHANIE

C’est une première mondiale : à l’hôpital Jean-Verdier de Bondy (AP-HP) une jeune  femme atteinte d’insuffisance ovarienne auto-immune a pu mettre au monde un nouveau-né après maturation ovocytaire in vitro. Dans les protocoles classiques de PMA ou de préservation de la fertilité, l’ovocyte est prélevé déjà mature après stimulation hormonale. Mais cela n’est pas toujours possible, soit parcequ’il existe des contre indications à l’hormonothérapie soit que la réserve ovarienne ne le permette pas.

Les services de lutte contre les stupéfiants en passe d’être réformés

L’Office central antidrogue va remplacer l’actuel Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants, dont le fonctionnement a fait l’objet de polémiques. Il aura pour mission de centraliser toutes les informations.
Par  et   Publié le 5 juin 2019
Quelque 232 paquets de drogues ont été saisis par les douanes maritimes près de Toulon, le 25 mai.
Quelque 232 paquets de drogues ont été saisis par les douanes maritimes près de Toulon, le 25 mai. SYLVAIN THOMAS / AFP
Il aura fallu plus d’un an pour que le projet se décante. La réforme des services chargés de la lutte contre le trafic de drogue, dont les derniers détails ont été fignolés lors d’une réunion interministérielle fin mai, devrait être présentée dans les jours qui viennent au président de la République, selon les informations du Monde.
Emmanuel Macron avait appelé de ses vœux ce « plan stup », en mai 2018, pour une présentation en juillet de la même année. Mais, entre l’affaire Benalla, la démission de Gérard Collomb du ministère de l’intérieur et la crise des « gilets jaunes », la Place Beauvau n’avait jamais trouvé le temps de rendre sa copie. C’est désormais chose faite. Laurent Nunez, le secrétaire d’Etat auprès de Christophe Castaner, ministre de l’intérieur, a pris la main sur ce dossier complexe.