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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 15 décembre 2017

Une étude montre la très grande hétérogénéité de l'incidence des troubles psychotiques avec un pic chez la femme après 45 ans

Coline Garré
| 07.12.2017


L'incidence des troubles psychotiques varie de 1 à 8, selon l'âge et l'appartenance à une minorité, mais aussi selon les territoires, rapporte une étude publiée dans « JAMA Psychiatry » et réalisée dans le cadre du programme interaction gène environnement, du réseau européen des réseaux de schizophrénie nationaux (EU GEI).
Les scientifiques interrogeaient la possibilité d'attribuer les différences dans l'incidence des troubles psychotiques à des facteurs sociaux et environnementaux comme l'âge, le sexe, le statut de minorité ethnique, la densité de population, le chômage, et plus largement aux marqueurs d'inégalités sociales.

Le seul service hospitalier d'addictologie d'Ardèche fermera le 15 Janvier 2018 à Privas

Par Pierre-Jean PluvyFrance Bleu Drôme-Ardèche
30 novembre 2017

L'hôpital psychiatrique Sainte-Marie de Privas possède vingt lits d'addictologie

L'hôpital psychiatrique Sainte-Marie de Privas possède vingt lits d'addictologie © Radio France - Pierre-Jean Pluvy

La direction de l'hôpital psychiatrique Sainte-Marie de Privas a annoncé en comité d'établissement la fermeture des vingts lits d'addictologie. Selon la CGT, il s'agit de faire des économies.

700 euros d'amende pour un généraliste après des propos sur l'extermination des handicapés

13.12.2017
Un médecin de 56 ans a été condamné dans la nuit de mardi à mercredi, en correctionnelle à Cherbourg, à 700 euros d'amende après des propos sur l'extermination des handicapés et des homosexuels, selon le parquet.
Ce généraliste de SOS Médecins est condamné pour « provocation non publique à la haine ou à la violence en raison du handicap », mais il est en revanche relaxé des poursuites pour apologie de crime ou délit.
Le Dr Jean-François Pion avait été suspendu trois mois en juillet, à compter du 9 octobre, par le Conseil de l'Ordre des médecins dans cette affaire.
Le Conseil de l'Ordre reprochait au médecin d'avoir tenu en janvier devant une infirmière des propos « violents et discriminatoires à l'égard des handicapés et des homosexuels » à l'issue d'une intervention à la maison d'accueil spécialisée de La Glacerie (Manche), où séjournent des adultes handicapés dépendants.

Buzyn blâme les « capacités managériales » en EHPAD, le secteur hospitalier public réplique

Anne Bayle-Iniguez
| 14.12.2017


« Pour avoir visité plusieurs établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes et avoir vu les différences managériales au sein des structures, tout n’est pas qu’une question financière. Nous ferions une erreur de réduire uniquement le problème des EHPAD à un problème de tarification. Il y a des directeurs qui managent remarquablement leurs équipes […]. À l’inverse, dans certaines structures, notamment publiques, on sent que la capacité managériale n’est pas au rendez-vous. Nos leviers d’action pourraient peut-être être différents et ne pas passer uniquement par des budgétisations supplémentaires. »

« Il faut créer un comité national d’éthique du numérique »

Dans une tribune au « Monde », des dirigeants d’instituts scientifiques estiment que le développement du numérique rend nécessaire la création d’un comité d’éthique pour ces technologies, distinct de la CNIL.

LE MONDE |  | Par 

« Avec l’essor de l’intelligence artificielle, les questions éthiques sont maintenant sur toutes les lèvres. Elles ont pris aujourd’hui une telle importance qu’il nous parait essentiel de créer un Comité consultatif national d’éthique (CCNE) pour les sciences, technologies, usages et innovations du numérique, susceptible de suivre en continu l’évolution rapide de ces problématiques. »
« Avec l’essor de l’intelligence artificielle, les questions éthiques sont maintenant sur toutes les lèvres. Elles ont pris aujourd’hui une telle importance qu’il nous parait essentiel de créer un Comité consultatif national d’éthique (CCNE) pour les sciences, technologies, usages et innovations du numérique, susceptible de suivre en continu l’évolution rapide de ces problématiques. » Michael Saechang/Flickr/CC BY 2.0

Tribune. Comme le rappelle Michel Serres, toute entité, cellule biologique, plante, animal, humain, reçoit, transmet, mémorise et transforme de l’information. Cette omniprésence de l’information dans le monde et la capacité des ordinateurs de toutes tailles à la traiter de manière efficace et à communiquer au travers des réseaux dont la rapidité et la disponibilité s’accroissent chaque jour concourent à la révolution numérique que nous vivons quotidiennement et qui ne fait que commencer.

Les ordinateurs et leurs programmes étendent de manière remarquable nos capacités individuelles et collectives







Notre intelligence et nos capacités sensorielles et motrices nous permettent de traiter l’information, de concevoir, d’imaginer, de communiquer, de créer. Les ordinateurs et les programmes qui les équipent étendent de manière remarquable nos capacités individuelles et collectives. Comme tous les outils techniques, ces extensions de nos capacités peuvent être utilisées conformément à nos valeurs fondamentales, mais aussi en les bafouant, d’où la nécessité d’une grande vigilance.

mercredi 13 décembre 2017

Me Giffard, victime d’Israel Horovitz : «créer de nouveaux délits sexuels est une illusion»

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Me Frédérique Giffard à Paris le 12 décembre.
Me Frédérique Giffard à Paris le 12 décembre. 
Photo Audoin Desforges



L’avocate française a subi les agissements du dramaturge américain à succès il y a vingt-six ans. Aujourd’hui, elle s’étonne de l’absence de médiatisation en France des accusations d’agressions et de viol dont il fait l’objet. Mais ne croit pas à la pertinence d’une hyperjudiciarisation de tous les délits.

«Je suis l’une des neuf femmes qui ont témoigné dans le New York Times sur les agissements d’Israel Horovitz. Contrairement aux autres, il n’était pas mon mentor, seulement mon employeur et mon logeur, le temps d’un été en 1991, dans sa maison du Massachusetts. Il passait sans prévenir du registre paternel à des sous-entendus sexuels, évoquait avec complaisance ses liens avec Beckett ou Al Pacino, et me donnait une importance que je n’avais probablement jamais eue auparavant pour un adulte. J’avais 16 ans, il en avait 52. 

J’étais jeune fille au pair chez lui, je suis partie au bout de dix jours. Israel Horovitz semble avoir eu toute sa vie un comportement singulièrement brutal avec les très jeunes femmes qu’il croisait, attrapant leurs fesses et leurs seins, enfonçant sa langue dans leur bouche, ou se touchant le sexe avec leur main… Nous avons toutes eu des expériences très similaires. L’une d’entre nous, ancienne petite amie de son fils, l’accuse même de viol.

#BalanceTonPorc : Le rappeur Vin's prend position contre les violences faites aux femmes

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Publié le 08/12/17 

Vin's, rappeur originaire de Montpellier, a sorti mardi 5 décembre un morceau dénonçant les violences faites aux femmes sur sa page Facebook ...

Extrait du clip du morceau  du rappeur Vin's, "#METOO".
Extrait du clip du morceau du rappeur Vin's, "#METOO". 
— Vin's/#METOO/Capture d'écran Youtube

« Dans c’décor il est temps qu’on casse des portes, Si tant d’entre elles balancent des porcs c’est qu’il y a longtemps qu’le vase déborde ». Vin’s,connu dans le paysage du rap français depuis 2014, propose un nouveau son, #METOO, où il dénonce toutes les formes de misogynie et de sexisme présent au cœur de la société.



Les médicaments coûtent trop cher car la recherche clinique est inefficiente

Pour baisser le coût des traitements, il faut alléger la bureaucratie des essais cliniques devenue trop complexe, explique Jean-David Zeitoun, médecin et consultant pour les industriels, dans une tribune au « Monde ».

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO  | Par 

«  Bien que les laboratoires fassent moins de recherche fondamentale, ils continuent de payer toujours plus cher les essais cliniques requis pour amener une molécule sur le marché. Pourquoi ? »
«  Bien que les laboratoires fassent moins de recherche fondamentale, ils continuent de payer toujours plus cher les essais cliniques requis pour amener une molécule sur le marché. Pourquoi ? » STÉPHANE DE SAKUTIN/AFP

Tribune. Le prix des médicaments semble être devenu un sujet perpétuel. Un article sur l’accès aux immunothérapies dans le cancer le rappelait récemment dans ces colonnes (supplément « Science & médecine » du 29 novembre). En réponse aux inquiétudes suscitées, beaucoup de commentaires ont plaidé à juste titre pour un renforcement du cadre méthodologique permettant de proportionner le prix des médicaments à leur valeur médicale. Une façon de dire aux industriels que nous sommes prêts à payer plus pour avoir plus, mais pas n’importe comment.

On a aussi évoqué la création de nouvelles règles de paiement pour les futures thérapies géniques ou cellulaires, dont le prix facial sera extrêmement élevé mais qui ne seront administrées qu’une fois par vie. Toutes ces réflexions sont nécessaires mais interviennent en aval du processus de R&D, lorsque des sommes considérables ont déjà été investies. A ce stade, chacun sait que les industriels cherchent à sécuriser leur rentabilité – qu’il est loisible à chacun de trouver excessive –, ce qui passe par un prix élevé. D’une certaine façon, on arrive trop tard.

Les inégalités explosent dans le monde, l’instabilité politique menace

La parution d’un rapport fruit du travail d’une centaine d’économistes de tous pays jette une lumière crue sur l’un des thèmes majeurs de ce début de siècle.

LE MONDE ECONOMIE |  | Par 


A Djakarta, la capitale de l’Indonésie, en décembre.
A Djakarta, la capitale de l’Indonésie, en décembre. GOH CHAI HIN / AFP


« Occupy Wall Street », « Nous sommes les 99 % »… Les mouvements de la société civile nés après la crise financière de 2007 vont trouver une nouvelle fois des arguments pour étayer leur cause et nourrir leur colère. La parution, jeudi 14 décembre, du premier rapport sur les inégalités mondiales, fruit du travail d’une centaine d’économistes de tous pays, réunis au sein de la World Wealth and Income Database (WID.world), jette une lumière crue sur l’un des thèmes socio-économiques et politiques majeurs de ce début de siècle.

Art brut et art naïf

Doc pour docs
Site mutualiste et indépendant, réalisé à domicile par des professeurs documentalistes, pour les professeurs documentalistes.

Dernier ajout : 13 décembre.

  • Site à l’initiative de l’Association des Amis de l’Œuvre de l’Abbé Fouré, consacré à son oeuvre les rochers de Rotheneuf (Côtes d’Armor), classée dans l’art brut. Informations et liens sur ce courant artistique. Actions éducatives. Un constat, l’absence de représentation des oeuvres du site. Dommage.
    Renseignements sur le site par l’office de tourisme de Saint Malo
    Ajouté le : 7 octobre 2015 - Mis à jour le 13 décembre 2017
  • Site officiel. Présentation du lieu, de l’association de sauvegarde du site. Biographie de Jean Linard (1931- 2010) cet artiste à la fois potier, sculpteur, peintre et bâtisseur, classé dans la mouvance de l’art brut.Ses sources d’inspiration. Galeries de photos. Informations pratiques sur le site.
    Ajouté le : 7 octobre 2015 - Mis à jour le 13 décembre 2017
  • Biographie de cet artiste (1902-1983). Les différentes facettes de son oeuvre.
    Le musée de la Frénouse à Cossé-le-Vivien, près de Laval dans la Mayenne : présentation détaillée de cette étonnante réalisation. Action éducative. Informations pratiques.
    Plan du site
    En complément une animation visuelle de présentation

mardi 12 décembre 2017

A l’hôpital psychiatrique de Rennes, les patients « ne se plaignent pas, alors on s’en fout qu’ils souffrent »

Depuis six semaines, des grévistes protestent contre « la dégradation des conditions d’accueil des patients » au centre hospitalier Guillaume-Régnier.

LE MONDE  | Par 
Tente accueillant les grevistes du centre hospitalier de Rennes.
Tente accueillant les grevistes du centre hospitalier de Rennes. Thierry Pasquet / Signatures pour Le Monde

En 1987, quand elle est arrivée à l’hôpital psychiatrique de Rennes (Ille-et-Vilaine), débutant sa carrière d’infirmière en même temps qu’elle entrait dans la vingtaine, Gwenaëlle avait « beaucoup de plaisir à travailler ». Le 7 décembre, quand elle arrive au centre hospitalier Guillaume-Régnier (CHGR), l’ancienne soignante de 50 ans sillonne le labyrinthique hôpital tête baissée et le pas vif, à la manière de ceux qui ne veulent pas être vus. Sous son bras, un maigre dossier regroupant le récit de son année 2016 : ses derniers mois en tant que « soignante de nuit », puis sa tentative de suicide, corollaire du burn-out qu’elle « faisait semblant de ne pas voir ».

Dans cet établissement employant plus de 2 000 personnes, « impossible de savoir le nombre de soignants en détresse », estime Jacques Meny, secrétaire de SUD-Santé pour l’hôpital. Un jour d’octobre comme un autre, alors qu’un énième soignant est venu faire part de ses idées noires, l’organisation syndicale a décidé d’« agir avant un drame, plutôt qu’après ». Le 6 novembre, plus d’une centaine de membres du personnel ont débuté une grève, qui a été reconduite mardi 12 décembre, marquant la sixième semaine d’un mouvement renouvelé quasiment chaque année.

Activité libérale à l'AP-HP : 350 praticiens hospitaliers ont perçu 38,6 millions d'euros en 2016

Anne Bayle-Iniguez
| 12.12.2017


Les praticiens hospitaliers qui ont exercé une activité libérale à l'Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) en 2016 se sont partagé près de 38,6 millions d'euros d'honoraires, soit 5,8 % de plus que l'année précédente, précise le dernier rapport annuel de la commission centrale de l'activité libérale de l'AP-HP, rendu public ce lundi. 
« Le volume d'activité libérale a progressé en 2016 et cette progression s'est accompagnée d'une augmentation des honoraires perçus », constate la commission présidée par le Dr Alain Faye, chirurgien viscéral à l'hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP). 

Grandir avec un grand cerveau

Les Cours du Collège de France        12/12/2017

Comment les caractères liés au développement du cerveau se sont-ils mis en place au cours de l’évolution des homininés, des australopithèques à homo sapiens ? Le paléoanthropologue Jean-Jacques Hublin s'attache aux problèmes posés par le grand cerveau de l’homme.
La mandibule Irhoud 11 trouvée lors des fouilles du site, Jebel Irhoud / Jean-Jacques Hublin
La mandibule Irhoud 11 trouvée lors des fouilles du site, Jebel Irhoud / Jean-Jacques Hublin Crédits :UPI/MAXPPP/WikiCommons - Maxppp
Quelle sont les contraintes anatomiques et énergétiques à la naissance des bébés humains par rapport aux primates? Comment intervient la plasticité du cerveau humain et quel est le rôle de la reproduction coopérative ? Comment sommes-nous programmés pour la pro-socialité, demande encore le chercheur ? Et que pouvons-nous apprendre sur notre longue évolution du développement dentaire, de l’analyse des micro-structures des dents et de leurs stries ? 
Jean-Jacques Hublin, professeur à l'Institut Max Planck d'Anthropologie Evolutionnaire (à Leipzig), en Allemagne, professeur invité, titulaire de la chaire internationale de   paléoanthropologie au Collège de France, propose d’analyser « les stratégies des espèces animales pour extraire de l’énergie et l’allouer à différentes grandes fonctions (grandir, se reproduire, se réparer) et à différents organes (le cerveau, le tube digestif) » dans le cadre de sa série de cours intitulée "Traits de vie et contraintes   énergétiques au cours de l’évolution humaine".

Agnès Buzyn : «Sur l’hôpital, nous sommes arrivés au bout d’un système»

Par Eric Favereau, Photo Frédéric Stucin — 

Agnès Buzyn, à Paris, le 7 décembre.
Agnès Buzyn, à Paris, le 7 décembre. 
Photo Frédéric Stucin

La ministre des Solidarités et de la Santé fait le bilan de six premiers mois d’exercice. Où elle a pris la mesure des choix difficiles qui lui incomberont. Elle pointe notamment la proportion d’actes inutiles et les effets délétères des exigences de rentabilité.


Des papas posent nus dans un calendrier mettant en avant le quotidien du polyhandicap

11/12/17

Un calendrier "hors norme(s)". Afin de récolter des fonds pour la recherche médicale, des papas membres de l'Association française du syndrome de Rett ont accepté de poser nus. Matériel médical, dossiers administratifs, activités à adapter… Douze clichés pour mettre en scène les obstacles quotidiens de ces aidants face au polyhandicap, "tout en réaffirmant l'implication du père au sein de la cellule familiale".
Un calendrier pour dévoiler, littéralement, les obstacles du quotidien pour les personnes polyhandicapées et leurs aidants
Un calendrier pour dévoiler, littéralement, les obstacles du quotidien pour les personnes polyhandicapées et leurs aidants























Le détail de l'initiative sur le site de l'Association française du syndrome de Rett

Passes d’armes autour du forçage génétique

La technique du « gene drive », qui pourrait permettre d’éradiquer les moustiques et autres nuisibles en modifiant leur génome, crée la polémique : la Fondation Gates et la défense américaine (Darpa) veulent l’étudier, des ONG réclament un moratoire.

LE MONDE  | Par 

Montréal est le siège du secrétariat de la Convention des ­Nations unies sur la diversité biologique (CBD). Tout comme pour la Convention sur le climat, il réunit régulièrement les parties signataires, pour débattre des enjeux de protection de la nature et des réglementations internationales permettant de la mettre en œuvre. L’un des sujets les plus chauds du moment, le gene drive, ou « forçage génétique », était au cœur d’une réunion d’experts qui s’est tenue dans la ville canadienne, du 5 au 8 décembre, et qui avait pour objet de préparer la prochaine grand-messe (Conférence des parties ou COP) prévue fin 2018. Mais ce qui ne ­devait être qu’un échange très technique a débuté dans une atmosphère de scandale.

D’anciens cadres de Facebook expriment leurs remords d’avoir contribué à son succès

Plusieurs personnalités ayant travaillé pour Facebook, comme son ancien président Sean Parker, ont fait part de leurs inquiétudes concernant l’influence grandissante du réseau social.

LE MONDE 

Rares sont les anciens employés de Facebook à critiquer publiquement l’entreprise.
Rares sont les anciens employés de Facebook à critiquer publiquement l’entreprise. TOBY MELVILLE / REUTERS

« Je peux contrôler ce que font mes enfants, et ils ne sont pas autorisés à utiliser cette merde ! » C’est un discours sévère qu’a tenu, en novembre, un ancien cadre de Facebook à l’encontre des réseaux sociaux en général, et de l’entreprise de Mark Zuckerberg en particulier. Lors d’une conférence à la Stanford Graduate School of Business, dont la vidéo a été repérée lundi 11 décembre par le site spécialisé The Verge, Chamath Palihapitiya, qui fut chez Facebook vice-président chargé de la croissance de l’audience, exprime ses regrets d’avoir participé au succès de l’entreprise. « Je crois que nous avons créé des outils qui déchirent le tissu social », avance-t-il, confiant se sentir « immensément coupable » d’avoir contribué au succès de Facebook.

Chamath Palihapitiya rejoignit l’entreprise en 2007, trois ans après sa création, et la quitta en 2011 pour créer le fonds Social Capital. Lors de cette conférence, il ne s’en est pas seulement pris à Facebook, mais plus largement aux réseaux sociaux et à la place qu’ils occupent dans la vie des internautes. Il s’en prend aux « cœurs, “j’aime” et pouces en l’air » réducteurs, aux « boucles de réactions basées sur la dopamine », qui « détruisent le fonctionnement de la société ».

L’ancien salarié ne s’arrête pas là, estimant qu’« il n’y a pas de discours citoyen, pas d’entraide, il y a de la désinformation ». Et interpelle l’auditoire : « Vous ne le comprenez pas, mais vous êtes programmés… Et maintenant c’est à vous de décider ce que vous voulez abandonner, à quel point vous êtes prêts à renoncer à votre indépendance intellectuelle. »


« Dieu sait ce que ça fait au cerveau de nos enfants »


Chamath Palihapitiya n’est pas le seul ancien de Facebook à critiquer publiquement ces dernières semaines ce qu’est devenu le réseau social. Sean Parker, qui n’est rien de moins que l’ancien président de Facebook, avait tenu des propos similaires au début de novembre. Il décrivait alors Facebook comme « une boucle infinie de validation sociale… Exactement le genre de chose qu’un hackeur comme moi inventerait, parce que vous exploitez une vulnérabilité de la psychologie humaine ». Il citait, lui aussi, la « dopamine » provoquée par les interactions sur Facebook.

« Dieu sait ce que ça fait au cerveau de nos enfants », confiait-il.