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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 21 décembre 2020

Novartis investit dans le domaine neuropsychiatrique avec Cadent



17 décembre 2020

SUISSE

 Selon Novartis, l'opération devrait être finalisée au premier trimestre 2021, sous réserve du feu vert des autorités de la concurrence (archives). KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS sda-ats
(Keystone-ATS)

Novartis veut s'emparer du laboratoire américain en phase clinique Cadent Therapeutics, spécialisé dans les troubles neuropsychiatriques. Cette acquisition doit renforcer le portefeuille de groupe rhénan dans les domaines de la schizophrénie.

Basé à Cambridge dans l'Etat du Massachussetts, Cadent recevra un versement initial de 210 millions de francs (185,6 millions de francs) et est éligible pour des paiements d'étape plafonnés à 560 millions, précise la société américaine dans un communiqué distinct. Cette acquisition pourrait potentiellement atteindre un montant de 770 millions de dollars (680 millions de francs).

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Les pouvoirs du cerveau - Notre intelligence dévoilée


54 min

Disponible du 11/12/2020 au 08/06/2021

Après des millénaires d’évolution, les experts l'affirment : l’intelligence humaine serait sur le déclin. Nous serions plus lents que nos ancêtres et nos résultats aux tests de QI, après des décennies de hausse, plafonnent, voire baissent. Ce documentaire compulse les théories de psychologues, de biologistes ou de neurologues.

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Enfants de la lune : «Si nous étions restés aux Comores, mon fils et ma fille seraient déjà morts»

Par Laurent Decloitre, envoyé spécial à Mayotte — 22 décembre 2020 

Ben, 14 ans, portant son casque anti-UV à la sortie de son collège, à Mamoudzou.

Ben, 14 ans, portant son casque anti-UV à la sortie de son collège, à Mamoudzou. Photo David Lemor

Sur l’île française de Mayotte, des familles comoriennes venues pour faire soigner leurs enfants atteints d’une maladie génétique rare vivent dans la misère des bidonvilles. Ne pouvant supporter les rayons du soleil, les jeunes malades ont une espérance de vie terriblement courte dans leur pays d’origine, faute d’une prise en charge médicale.

Décarcérer

Le blog de l'ANVP (Association nationale des visiteurs de prison) 

12 novembre 2020

Livre de Sylvain Lhuissier Editions Rue de l’échiquier Mai 2020

Qui n’a pas dans ses relations des personnes disant que la prison , c’est le Club Med ? Que les détenus sont nourris, logés, blanchis et qu’on pourrait les faire payer ? Que la prison est faite pour les criminels ? Qu’elle n’est pas assez sévère et que davantage de délinquants devraient y aller ? Etc.

Couverture du livre « Décarcérer »

Ce petit livre (moins de 100 pages) répond très précisément à ces questions. Il intéressera tous ceux qui, de près ou de loin, se posent des questions sur la prison.

Il est écrit par une personne qui connaît bien ce dossier. Cet entrepreneur social de 29 ans, lutte pour développer une alternative à l’incarcération. Il a participé à la création de l’Agence du travail d’intérêt général qui forme des tuteurs et accompagne des personnes en fin de peine pour construire la suite de leur parcours.

Par « Décarcérer« , il entend 
1 Sortir une personne de prison, surtout quand elle n’a rien à y apprendre de bon, ni pour elle ni pour la société. 

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Une clinique montréalaise offre des thérapies assistées à la kétamine

QUEBEC

La substance est déjà largement utilisée dans le système de santé comme anesthésique et antidépresseur. 

Dessin d'un homme allongé sur un fauteuil en face d'une femme assise sur une chaise, qui prend des notes, dans une pièce décorée avec des plantes et  un cadre photo.

La drogue sera administrée une à deux fois par semaine lors de séances de psychothérapie, et ce, pendant trois mois.

PHOTO : ISTOCK


La clinique de psychologie Mindspace devient la première au Québec à proposer une thérapie assistée à la kétamine pour combattre la dépression. Au cours des prochains mois, elle souhaite aussi proposer des traitements à la psilocybine et au MDMA, grâce à des changements anticipés à la Loi réglementant certaines drogues et autres substances. 

Selon son fondateur, le Dr Joe Flanders, de nombreuses personnes ont exprimé de l’intérêt pour le traitement à la kétamine, qui devrait commencer dans les prochaines semaines. La substance est déjà largement utilisée dans le système de santé comme anesthésique et antidépresseur. Dans le cadre de la psychothérapie, ce sont plutôt ses propriétés psychédéliques que l’on recherche. C’est généralement considéré comme un effet secondaire, dit le Dr Flanders. 

Les substances aux propriétés psychédéliques augmentent la communication entre différentes régions du cerveau qui ne se parlent normalement pas, avance le psychologue. Lorsqu’on hallucine et que, soudainement, on peut voir de la musique, c’est exactement ce qui se passe, explique-t-il. En thérapie, il arrive la même chose au patient lorsqu’il parle de sa vie, de son histoire, de ses émotions.

La substance sera administrée une à deux fois par semaine lors de séances de psychothérapie, et ce, pendant trois mois. Le processus pour participer à ce type de traitement n’est pas simple. Le candidat doit être évalué par un médecin de famille, un psychiatre et un psychologue. La compagnie qui fournit la médication doit approuver chaque patient, étant donné le risque de dépendance.

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Remboursement en vue des soins des psychothérapeutes

 PAPERJAM 

BUSINESS ZU LETZEBUERG

Écrit par Publié le 20 décembre 2020


LUXEMBOURG

Le travail du psychothérapeutes est d’aider ses patients à atteindre un bien être intérieur. (Photo: Shutterstock)

Le travail du psychothérapeutes est d’aider ses patients à atteindre un bien être intérieur. (Photo: Shutterstock)

Inscrit dans la loi, le remboursement des soins des psychothérapeutes n’est toujours pas une réalité. La faute en revient à un débat non tranché sur l’autonomie de la profession. Le Conseil d’État a pris position sur le sujet et relance les négociations.

Pourquoi les soins des psychothérapeutes ne sont-ils toujours pas remboursés au Luxembourg? Ce n’est pas une question de reconnaissance du métier et de son utilité. Cette interrogation a été réglée par la loi du 15 juillet 2015 qui définit la profession et les modalités pour l’exercer. Elle a aussi été réglée sur le terrain. «Nous avons répondu présents à l’appel du ministère de la Santé lors de la première vague du Covid-19 qui nous a demandé de monter une permanence psychothérapeutique pour le personnel soignant durant toute la période du confinement», rappelle Delphine Prüm, psychothérapeute et présidente de la Fapsylux , l’association représentant le métier au Luxembourg, créé en 2018.

Les blocages se trouvent sur le terrain administratif. La loi du 15 juillet 2015 prévoit dans son article 5 le remboursement des consultations par la Caisse Nationale de Santé (CNS). Mais les conditions posées par cette dernière sont inacceptables selon Delphine Prüm.

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Comment l’épidémie de Covid-19 chamboule nos relations amicales

Par Marie Slavicek   Publié le 20 décembre 2020

Pour s’épanouir, l’amitié a principalement besoin de temps et de proximité physique. Deux éléments mis à mal pendant le confinement.

Avec le deuxième confinement, voir ses amis a, une nouvelle fois, viré au casse-tête. Nos amitiés sont pourtant essentielles à notre équilibre personnel. Ces relations privilégiées permettent de se confier, se soutenir et s’entraider – bien avant le fait de s’amuser ensemble, qui relèverait plutôt du simple copinage. Le vrai ami, c’est notre « valeur refuge », la personne avec qui on peut partager les joies et les coups durs de l’existence.

« Nous sommes des êtres sociaux et nos amitiés tiennent une place majeure dans notre sociabilité. Elles permettent de tisser des liens particulièrement denses, tournés vers l’extérieur et sans lesquels nous serions enfermés dans notre sphère privée, résume l’historienne Anne Vincent-Buffault, autrice de L’Exercice de l’amitié. Pour une histoire des pratiques amicales aux XVIIIe et XIXe siècles (Seuil, 1995)Dans la Grèce antique, l’amitié était même le ciment des relations sociales et le ferment de la citoyenneté. »

Rien d’étonnant donc à ce que certains d’entre nous aient mal vécu cette période de sevrage amical. « On ne peut pas dire que le confinement nous “prive” de nos amis. En revanche, il nous prive de nos rapports physiques avec eux », note Anne Vincent-Buffault.

Quand la science prouve que l’art fait du bien

La vision d’une œuvre stimule les deux facultés de notre cerveau : le plaisir et la connaissance, explique Pierre Lemarquis, neurologue et auteur de « L’Art qui guérit », à paraître. 

Par Christophe Averty  Publié le 22 octobre 2020


Visiteuse devant « Plastische Rede », œuvre de l'artiste allemand Franz Erhard Walther, au Musée Pompidou, à Paris.

Qui a conscience du tumulte intérieur qui naît en nous et de l’explosion de substances qui nous percutent lorsqu’une œuvre d’art croise notre regard ? Semblable à une rencontre humaine, parfois capable de déclencher un sentiment presque amoureux, une œuvre agite quantité de neurotransmetteurs et d’antidouleurs dans notre cerveau. Oui, l’art fait du bien. Pierre Lemarquis, neurologue et diplômé de médecine chinoise, retrace dans L’Art qui guérit les arcanes ainsi que les détours, aujourd’hui avérés, d’un plaisir que l’on nomme l’« empathie esthétique ».

dimanche 20 décembre 2020

L'incroyable histoire de Katalin Kariko biochimiste dont les recherches sont à l’origine des vaccins contre le Covid-19

Louise Bodet   publié le 

Cette scientifique hongroise est passée d'un coup de l'ombre à la lumière. Elle fait aujourd'hui la une de l'actualité mais a connu un début de carrière difficile. Personne ne croyait en ses travaux l'ARN messager. 

Katalin Kariko (le 15 décembre 2020)
Katalin Kariko (le 15 décembre 2020) (HANDOUT / FAMILY HANDOUT)

Katalin Kariko, biochimiste originaire de Hongrie, est actuellement sous le feu des projecteurs. Depuis ses débuts, elle travaille sur l’ARN messager. Ses recherches sont à l’origine des vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna, les deux premiers à avoir été mis au point et son nom est cité pour un futur prix Nobel. Le sourire franc et l’accent prononcé de Katalin Kariko ont été vus en prime time sur CNN et en une de médias du monde entier. Personne ne l’aurait cru, même pas elle qui répond aujourd’hui aux questions des journalistes depuis sa modeste maison de banlieue en Pennsylvanie. Katalin Kariko est née il y a 65 ans dans une petite ville de Hongrie. Une famille pauvre, pas de frigo, pas d’eau courante, le papa est boucher. L’enfant se découvre une passion pour la science dans l’examen attentif des carcasses de porcs ensanglantées. 

De la Hongrie aux États-Unis 

Elle commence sa carrière dans un centre de recherche hongrois où elle manque de tout et quitte son pays en 1985 avec son mari et sa fille de 2 ans. Pas le droit de passer le rideau de fer avec des devises nationales, la famille cache ses maigres économies dans ... l’ours en peluche de la petite. Direction, Philadelphie aux États-Unis où la biochimiste intègre la prestigieuse université de Pennsylvanie. 

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La mort de Mony Elkaïm, psychothérapeute belge

Figure du mouvement antipsychiatrique européen, ce psychiatre de formation passionné par l’approche alternative et communautaire des maladies mentales et psychiques, est mort le 20 novembre, à l’âge de 79 ans. 

Par Elisabeth Roudinesco(Historienne et collaboratrice du « Monde des livres »)

Publié le 15 décembre 2020

Mony Elkaïm, à Bruxelles, en novembre 2009.

Psychiatre de formation et psychothérapeute familial, Mony Elkaïm, qui est mort à Bruxelles le 20 novembre, restera une figure importante du mouvement antipsychiatrique européen, proche de Franco Basaglia, Ronald Laing, Robert Castel et Felix Guattari. Né à Marrakech le 7 novembre 1941, il suit ses études à l’Université libre de Bruxelles et après un séjour à Paris, se rend à New York vers 1970 pour travailler à l’Albert Einstein College of Medicine, situé dans le Bronx où il s’occupe de familles défavorisées.

Séminaire d’histoire de la psychanalyse 2020-2021

Psychanalyse, genre, colonialisme : la question identitaire

Elisabeth Roudinesco

Pour l’année 2021, je me propose de reprendre la thématique de 2020. En effet, je n’ai pas pu traiter la question des études dites « postcoloniales » inaugurées essentiellement par des universitaires américains et anglais, souvent originaires du continent indien. Se voulant les héritiers d’Edward Saïd, de Jacques Derrida, de Gilles Deleuze, de Jacques Lacan ou de Michel Foucault – et donc de la pensée française des années 1970 - ils considèrent que les états démocratiques modernes perpétuent le colonialisme du fait même qu’il se réclament de l’émancipation des peuples en refusant la notion de race.

Ces études revendiquent désormais une « identité racisée » qui s’inspire largement des thèses postfreudiennes sur les pathologies narcissiques. Elles sont d’ailleurs contemporaines des études de genre nées en partie des nouvelles classifications de la psychiatrie, qu’elles les contestent ou qu’elles s’y réfèrent.

 

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L’écriture de la psychanalyse Ses rencontres avec la littérature…

SMP

LES DATES
Vendredi 19 mars 2021 de 16:00 à 18:30
et Samedi 20 mars 2021 de 9:30 à 18:30

LE LIEU
FACO
115 rue Notre-Dame des Champs
75006 Paris



Et si l’écriture – au-delà ou en-deçà de la métaphore – était la grande histoire silencieuse de la psychanalyse ?

Pleine d’effervescence dans la période des années 60-90, l’écriture des psychanalystes français de cette époque s’inscrit désormais davantage dans les lieux d’archives que dans la mémoire d’aujourd’hui. Est-ce à dire que l’intérêt pour ces travaux s’est émoussé ou qu’il passe au second plan des préoccupations actuelles, autrement dit que la psychanalyse ne s’écrit plus de la même manière ? L’écriture vise depuis ses débuts une adresse élargie, elle va vers l’autre, elle creuse des écarts et des passages, invente, dérange, brise la connivence. Que se joue-t-il donc entre elle et la psychanalyse ? 

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Journée Henri Maldiney Originalité et limites de la pensée de Henri Maldiney Samedi 30 janvier 2021

Au local de la SPF

Interroger l’originalité de l’œuvre philosophique de Henri Maldiney revient à situer celle-ci dans un champ intellectuel qui est un espace de confrontations, où la pensée, entre tradition et invention, se renouvelle par reprise, déplacement, dépassement ou rupture. C’est ainsi interroger le dialogue que le phénoménologue de l’existence a entretenu avec Edmund Husserl, Martin Heidegger, Maurice Merleau-Ponty. C’est aussi examiner son rapport avec la phénoménologie psychiatrique, ses relations avec Ludwig Binswanger, Roland Kuhn, sa référence à Léopold Szondi, sa prise de distance d’avec la psychanalyse (Sigmund Freud, Jacques Lacan) tout en se rapprochant de Donald W. Winnicott, Gisela Pankow, Jean Oury. C’est encore prendre la mesure de la façon dont il nous introduit à une autre approche de l’œuvre d’art au regard de la philosophie esthétique et de la critique artistique.

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44ÈME SÉMINAIRE DU CERCLE FREUDIEN


Le 44ème 2020/2021
dirigé par Mario Cifali 

 Dirigé par Mario Cifali

 Inscrit à l’Institut des Hautes Etudes en

Psychanalyse

 L’expérience intérieure, la cure 

Argument du 44ème Séminaire.

Le 43ème séminaire 2019/2020, suspendu en raison de la Covid 19, trouvera ses derniers points d'orgue au début du 44ème. 
Les exposés de ce prochain : 2020-2021, auront pour centre névralgiquxpérience intérieure au sens où Freud, Lacan, Bataille et Blanchot l’envisagent.

Circonscrivons quelques assertions de la fouille qui donnent le ton des rendez-vous de ce 44ème, si tant est que des mesures  sanitaires n’en empêcheront pas la tenue.L’accomplissement de soi, mené jusqu’à la frontière du non-savoir, n’est nullement réductible à une conception organique, matérielle. C’est une évidence pour le psychanalyste : l'être humain n'est pas qu'un corps. A preuve, le rapport à l'amour, à la haine, au désir, qui affectent quiconque, sans omettre la mortalité qui œuvre de la 
naissance au trépas. 

 Je traiterai des arguments qui répondent à la question : comment se fait-il que la cure, à chaque instant de son accomplissement, puisse être mise en péril d'être détruite ; et cela au-delà de la conscience que peut en avoir un sujet ? Et puis, comment se fonde-t-elle sur une promesse avouable, inavouable, qui est à la fois réalisable, non réalisable, selon les obstacles qui se dressent devant elle pour l’interdire ?

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samedi 19 décembre 2020

Pourquoi tant de haine contre l’école maternelle ?

Par Sylvie Plane, professeure émérite de sciences du langage, ancienne vice-présidente du Conseil supérieur des programmes — 18 décembre 2020

Un enfant dans une école maternelle à Marseille en 2014.

Un enfant dans une école maternelle à Marseille en 2014. Photo Anne-Christine Poujoulat. AFP

La réforme des programmes de l’école maternelle vise notamment à multiplier les évaluations avant d’entrer au cours préparatoire, à coups de tests et de bilans de compétences.

Tribune. L’école maternelle bénéficie d’une image très positive et est appréciée de tous, comme l’atteste le fait que quasiment tous les enfants âgés de 3 ans et plus soient scolarisés, et cela depuis près de deux décennies, comme le notait en 2017 un rapport de l’Inspection générale. Malgré cela, le Conseil supérieur des programmes (CSP) vient de publier un document consternant appelé «Note d’analyse et de propositions sur les programmes de l’école maternelle». Il a pour visée de réformer l’école maternelle de façon à l’enfermer dans une seule de ses missions, celle de préparer au cours préparatoire, ou plus précisément aux tests d’entrée au cours préparatoire. C’est donc un changement d’identité de l’école maternelle qui se prépare.

Suicide d'une lycéenne transgenre : «Fouad assumait pleinement son identité»

Par Stéphanie Maurice, correspondante à Lille et Cécile Bourgneuf — 18 décembre 2020 

Les élèves du lycée Fénelon, à Lille, rassemblés devant leur établissement en mémoire de Fouad, le 18 décembre.

Les élèves du lycée Fénelon, à Lille, rassemblés devant leur établissement en mémoire de Fouad, le 18 décembre. Photo Aimée Thirion pour Libération

Après l'agitation des réseaux sociaux dénonçant la responsabilité de son établissement, les amies d'une élève transgenre qui a mis fin à ses jours mercredi à Lille se sont rassemblées pour lui rendre hommage et continuer la lutte contre la transphobie.

«On n’accuse personne» : les amies de Fouad, une lycéenne transgenre de 17 ans qui s’est donné la mort mercredi dans le foyer où elle résidait, refusent de céder à la polémique née sur les réseaux sociaux et d’incriminer leur établissement alors qu’une enquête se poursuit sur ce suicide. Ce vendredi matin, devant le lycée Fénelon de Lille, où était scolarisée Fouad, une cinquantaine de jeunes gens se sont assis sur la chaussée, en hommage à l’adolescente décédée. Dans la douceur et la dignité, des mots qui définissent Fouad selon ses proches.

Lille, le 18 décembre 2020. Rassemblement de lycéens devant le lycée Fénelon à Lille, en mémoire de Fouad une lycéenne transgenre de 17 ans qui s'est suicidée.

Photo Aimée Thirion pour Libération

Tous racontent le même épisode, qui a marqué la vie du lycée ces dernières semaines : le mercredi 2 décembre, Fouad est venue en jupe en cours. «Elle a enfin assumé de la porter, c’était un cap à franchir pour elle, pour assumer pleinement son identité», raconte Anabelle, une de ses amies, elle aussi transgenre et élève à Fénelon. Elle précise que l'adolescente avait commencé un traitement hormonal, entamé des démarches pour changer d’état civil, et réfléchissait encore à un nouveau prénom. Tout le monde l’appelait donc Fouad, les profs restant au «il» de la liste d’émargement, les élèves oscillant entre «il» et «elle».

Covid-19 : les Français voient la vie en morose

Par Sibylle Vincendon — 18 décembre 2020

Selon une étude menée début décembre, 31% des salariés interrogés auraient un risque de dépression réel, soit 11% de plus qu’en octobre.

Selon une étude menée début décembre, 31% des salariés interrogés auraient un risque de dépression réel, soit 11% de plus qu’en octobre. Photo Jean-Philippe Ksiazek. AFP

Sur un terrain français déjà enclin à la déprime et aux coups de spleen, la crise sanitaire et les deux confinements qui en ont résulté ont fait sombrer les plus fragiles dans une détresse psychologique qui laisse entrevoir un prolongement de la crise sanitaire au niveau de la santé mentale.

Pendant le premier confinement, en avril, quand Sciences-Po et le Cevipof ont demandé quel était leur «état d’esprit» à 1 766 Français interrogés pour le Baromètre de la confiance politique, 4 % ont répondu«enthousiaste». On rêverait de les rencontrer. La très grande majorité des sondés se reconnaissaient mieux dans la méfiance (32 %), la morosité (28 %), la lassitude (28 %) et la peur (27 %). Seuls 17 % affirmaient ressentir de la sérénité, 14 % de la confiance et 11 % du bien-être. En outre, les idées noires (méfiance, morosité, lassitude, peur) étaient à la hausse, tandis que les raisons d’y croire (sérénité, confiance, bien-être, enthousiasme) étaient toutes orientées à la baisse.