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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 27 août 2023

Journée d’études à Grenoble : Du féminin et ses métamorphoses

Au Centre théologique de Meylan
15 rue de la Carronnerie, 38240 Meylan

À l’écoute de l’écriture du corps, du désir et de l’amour, ce colloque se propose de croiser les travaux de 3 séminaires sur le féminin : « Du féminin, de Freud à nos jours » ( Paris), « Le matriciel à l’œuvre » (Marseille), « Le féminin en soi : impensable et créatif » (Grenoble).

Nous vous invitons à une triple approche :
–  Une lecture historique retraçant le chemin parcouru depuis Freud jusqu’aux auteurs contemporains.
– Une lecture politique de la révolution de l’intime s’appuyant sur les apports de la féminologie. Seront aussi abordées les questions de normes et d’identités que soulève le concept de genre.

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CONGRES DE L'AEPEA L'INCERTITUDE Transformations dans la société Transformations dans la clinique

 

L'INCERTITUDE

Transformations dans la société Transformations dans la clinique

L’incertitude est un concept qui concerne de multiples disciplines et qui peut donc être approché sous différents angles, tout particulièrement du point de vue de la psychopathologie.
La pandémie du COVID 19 lui donne toute sa légitimité car nos pratiques, nos interventions soignantes, nos dispositifs d’intervention et nos modèles de pensée ont été intensément impactés.

Présentation du congrès par Bernard Golse

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SÉMINAIRE-ATELIER LA PSYCHANALYSE ET L’EXOGÈNE À l’ASM 13

 Fédération des Ateliers de Psychanalyse

Le Séminaire-atelier La psychanalyse et l'exogène. 

propose une après-midi débat


Samedi 30 septembre 2023 de 14H à 19H


A La Mije – 6 rue de Fourcy  - 75004 Paris


Exister avec l'inhumain ?


Argument.


Notre monde est envahi par le numérique, et commence à l'être par l'intelligence artificielle. Les applications numériques, les algorithmes, facilitent notre vie quotidienne autant qu'ils nous éloignent de l'humain.

            

Cette absence répétée qui met en creux et en errance notre humanité porterait un nouveau paradigme où certains fondamentaux s'estompent. Les relations du lien social, des espaces de l'intime, sont bouleversées, affectées.


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Présences du transfert


 Notre troisième Rencontre à Athènes « Présences du transfert  » se déroulera la journée du samedi 30 septembre suivie de la matinée du dimanche 1er octobre 2023 à l’EPIPSY, 2 rue Soranoutou Efesiou, dans la banlieue d’Athènes, Papagou, accessible en métro (station Katehaki).

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EPCI JOURNÉE D'ÉTUDES 39 L'AVENIR D'UNE ILLUSION

L'AVENIR D'UNE ILLUSION


Avec : 
J-F NOEL, Gérard BONNET, Benjamin ABDESSADOK, Marie-France PATTI, Caroline LEBRUN, Paul-Laurent ASSOUN

10 ans après notre journée sur « le retour du religieux », il nous est apparu nécessaire de revenir sur ce type de question en envisageant cette fois les dérives des croyances débridées qui prolifèrent sous des formes multiples aujourd’hui, en nous référant en particulier à l’avenir d’une illusion que Freud a écrit en 1927 et dont Paul-Laurent Assoun a publié une nouvelle édition critique traduite pas Claire Gillie (Cerf 2012).

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LE CERCLE FREUDIEN THÈME DE L’ANNÉE 2023-2024 De quoi être fou

 

THÈME DE L’ANNÉE

2023-2024

De quoi être fou

Cette formule peut paraitre un peu « infamilière » pour un thème de l’année, et de fait  elle est foncièrement équivoque : qu’entendre sémantiquement par « fou », entre psychose et affolement, entre détresse et excitation, errance et extase ? Par « de quoi », entre cause et objet ? Par « être », entre état et devenir ?…  Et syntaxiquement: assertion, exclamation, interrogation ? 

Elle fait d’abord écho à un air du temps qui porte aux limites de la « raison », y compris peut-être de la « raison depuis Freud »[1], au point qu’il faudrait nous atteler à inventer quelque chose comme une « raison depuis Lacan » pour tenter d’être à la mesure du fol aujourd’hui. Au-delà des effets de la période covid, n’est-elle pas un révélateur symptomatique du devenir accéléré de ce qu’on appelle « anthropocène » ? Le signifiant « être fou », dans toute l’ambivalence de ses usages, pourrait-il alors être un mot de passe pour réinventer cette « raison merveilleuse et imprévue » à laquelle Rimbaud (poème : Génie) nous convoque ?

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Journée du Collège pour la formation des analystes et la transmission de la clinique : L’Homme aux loups

Samedi 14 octobre 2023 de 10h à 17h
Au local de la SPF et sur Zoom

Journée du Collège ouverte aux membres et aux auditeurs libres

L’Homme aux loups

En quoi une journée consacrée à l’Homme aux Loups peut-elle, en 2023, proposer autre chose qu’un commentaire supplémentaire sur le cas de Sergeï Pankejeff et de ses nombreuses analyses ?

Durant trois ans, les participants au Collège ont travaillé à partir de la lecture du texte de Freud et d’autres auteurs après lui. La dynamique spécifique du Collège offrant la possibilité d’élaborations, de prises de paroles multiples et singulières ; ces lectures ont convoqué et fait résonner diversement les cliniques actuelles de chacun.

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10ème colloque BBADOS


 


Samedi 2 décembre 2023 - Maison de la Chimie, Paris


Quelle est la lumière qui donne une ombre au Moi ?

Comment la genèse du « Je » est aussi l’ombre d’un « Autre » déjà en devenir ?

Comment cette genèse interne pour une part énigmatique, prend-elle en compte l’ombre des représentations du Moi parental ainsi que son intériorisation ?

Comment, chez les « thérapeutes », ce Moi en devenir peut-il être parfois relégué au second plan au profit d’une quête de l’énigme des enjeux psychiques de ce devenir ?

Le bébé passe ainsi d’un monde anobjectal à un monde objectalisé, soit du sentiment d’être au sentiment d’exister, et dans l’entre-deux il se trouve confronté au pressentiment de l’objet … et de son futur Moi non encore subjectivé.

Pressentiment de l’objet et pressentiment du Moi sont en effet indissociables.Telle est l’ombre initiale du Moi qui se fonde sur l’investissement des liens avant même le repérage du Moi et de ses objets.

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Interview Marielle Macé : «Pouvoir bien respirer est une question sociale»

par Frédérique Roussel   publié le 23 août 2023

Dans son nouvel essai, l’autrice est partie de sa propre expérience et a mené une réflexion sur cet acte naturel et commun à tous, reconsidéré après la crise du Covid-19.

Marielle Macé, directrice de recherches au CNRS, enseigne la littérature à l’Ecole des hautes études en sciences sociales. Elle s’empare du sujet de la respiration pour parler de nos asphyxies et de notre besoin d’air.

«Ce livre vient de loin», c’est la première phrase de Respire (1). Vous y pensiez depuis longtemps ?

J’ai comme tout le monde une expérience de la respiration depuis toujours. Mais il y a des intensités dans cette expérience qui tiennent à une histoire personnelle, à une histoire sociale, à des lieux traversés, à des métiers et des pathologies qui me sont familières. C’est un livre qui aura supposé un long trajet, à la fois un trajet de vie et un trajet de pensée.

La pandémie a-t-elle été un déclencheur ?

Absolument. Pour le coup, c’est devenu une expérience partagée, celle de la peur à la fois de l’air qu’on prend et de l’air qu’on lâche vers les autres. On s’est tous mis à penser à notre respiration qui devenait un peu moins naturelle qu’à l’ordinaire. Elle a fait sentir au-dedans la toxicité du monde dont on devrait être convaincu depuis longtemps. Elle a coïncidé avec la conscience d’une sorte de racisme atmosphérique avec le meurtre de George Floyd pratiquement au même moment, ce qui a aussi donné d’emblée une signification politique à l’asphyxie. Il y avait toutes sortes d’impulsions dans l’actualité mondiale pour comprendre que la respiration était un point vif dans notre expérience contemporaine.

samedi 26 août 2023

Barbara Cassin, philosophe, philologue et pédagogue pour adolescents psychotiques

Vendredi 25 août 2023

Provenant du podcast

Le "vrai" métier des philosophes

Barbara Cassin en 2018. ©AFP - STEPHANE DE SAKUTIN

C’est avec des adolescents psychotiques, dont l’un complètement mutique, que Barbara Cassin commence à travailler la question de la langue, qui est l’objet et le fil rouge de tous ses travaux et de tous ses écrits.

Pour Barbara Cassin, la question de la langue est celle même de l’humanité. Elle s’étonne toujours qu’Aristote considère comme une "plante" celui qui refuse le principe de non-contradiction, ou celui pour qui dire "bonjour" peut aussi signifier "allez au diable". Tout son travail de philologue, de traductrice et de philosophe repose sur le refus de la  "violence", selon ses termes, de la position d’Aristote.

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Santé : près d’une infirmière hospitalière sur deux a quitté l’hôpital ou changé de métier après dix ans de carrière


 




Publié 

Une étude de la DREES révèle que près de la moitié des infirmières jette l'éponge après dix ans de carrière à l'hôpital, en raison des faibles salaires, des conditions d'exercice et des volumes de travail.

Une infirmière du service des urgences de l'hôpital Muller à Mulhouse, le 31 décembre 2022. (VINCENT VOEGTLIN / MAXPPP)

Près d'une infirmière sur deux a quitté l'hôpital ou changé de métier au bout de dix ans de carrière, c'est la conclusion d'une étude de la DREES(direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, le service statistique du ministère de la Santé) parue jeudi 24 août que franceinfo a pu consulter.

Selon la DREES, sur une période d’observation de 30 ans, entre 1989 et 2019, seules "54 % des infirmières hospitalières le sont toujours après dix années de carrière". À noter que "cette part est plus faible pour celles qui ont commencé à exercer à la fin des années 2000 (50 %) que pour leurs aînées entrées dans la profession au début des années 1990 (60 %)".

Selon l'étude de la DREES, les infirmiers et infirmières "tenaient" plus longtemps à l'hôpital dans les années 1990, les abandons s'accélèrent donc depuis les années 2000. Une partie de ces soignants partent exercer en libéral, en Ehpad, certains restent à l'hôpital mais s'occupent d'administratif par exemple, et les autres changent complètement de métier. Beaucoup d'infirmières jettent l'éponge, en raison des faibles salaires, des volumes de travail et des conditions d'exercice de la profession.

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Santé "Jusqu'à 33 degrés dans les chambres en pédiatrie" : l'hôpital de Brive suffoque sous l'effet de la canicule

Publié le 23/08/2023

"Jusqu'à 33 degrés dans les chambres en pédiatrie" : l'hôpital de Brive suffoque sous l'effet de la canicule

Dans certains services du bâtiment principal de l'hôpital de Brive, les patients doivent composer avec des températures qui dépassent les 30° depuis le début de la semaine. © Stéphanie Para

Comme dans bien d'autres hôpitaux en France, la canicule actuelle met à rude épreuve le centre hospitalier de Brive (Corrèze). Les syndicats dénoncent des "conditions intenables" pour les patients et les soignants dans certains services.

Au centre hospitalier de Brive, en Corrèze, la colère monte dans les étages du bâtiment central en même temps que le mercure grimpe dans les services. Ce mercredi 23 août, alors que la Corrèze est toujours placée en alerte orange canicule et que le pire est annoncé pour jeudi, le syndicat FO, majoritaire au sein de l'établissement, tire une "nouvelle fois" la sonnette d'alarme sur des conditions jugées "intenables" pour les patients et pour les soignants.

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Les futurs généralistes mieux sensibilisés à la santé mentale ?

Publié le 

La nouvelle maquette de formation du diplôme d’études spécialisées de médecine générale a été publiée au Journal Officiel du 9 août 2023La santé mentale fait partie des thématiques prioritaires pour le stage libre introduit dans la phase d’approfondissement, souligne un communiqué du ministère de la Santé.

La médecine générale était la seule spécialité médicale à n’avoir que trois années de formation en troisième cycle de médecine, sans phase de consolidation, ni d’accès au statut de docteur junior. Cet allongement de la formation vise à rénover et compléter la formation des futurs médecins généralistes, à accompagner les jeunes professionnels dans leur futur exercice et faciliter leur installation dès la fin du cursus de formation.

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50 ans après sa naissance, le diagnostic du syndrome de Stockholm remis en cause

Par   Publié le 

En 2022, Netflix produit la série "Clark", très librement inspiré de la vie du braqueur Clark Olofsson.

Le syndrome de Stockholm a 50 ans. Imaginé en août 1973, après une prise d'otages ayant duré six jours en Suède, ce diagnostic, construit par un psychiatre à propos d'une otage jamais rencontrée, aurait surtout eu pour effet de disqualifier son discours critique à l'encontre de la police.


La canicule en prison, « l’élément supplémentaire dans une situation catastrophique »

Par    Publié le 24 aout 2023

Dans des établissements souvent surpeuplés et inadaptés, les fortes chaleurs sont particulièrement difficiles à supporter, pour les détenus comme pour les surveillants.

Ce sont des endroits où la température ressentie est invivable. En prison, les effets de la canicule tardive que connaît une partie de la France sont démultipliés. Dans une situation de surpopulation carcérale endémique, l’ambiance étouffante ne fait qu’empirer le quotidien des détenus et des surveillants. Il faut ajouter à cela l’obsolescence de certains bâtiments : même si un plan de construction de 18 000 nouvelles places de prison est en cours ainsi qu’un plan de rénovation, beaucoup d’établissements sont vétustes, et n’ont pas été pensés pour de fortes chaleurs. Les cours de promenade sont minérales, pratiquement sans ombre ; dans les cellules, les fenêtres sont obstruées par des caillebotis et il est quasi impossible de faire des courants d’air. Dans les coursives, l’atmosphère est tout aussi irrespirable.

Les bouleversements liés aux évacuations peuvent nuire à la santé mentale

Publié le 22 août 2023

On voit la forêt, séparée par un lac, en train de brûler.

Vue aérienne de l'incendie de forêt menaçant la région de Yellowknife le 17 août.

PHOTO : FEUX DE FORÊT T.N.-O.

Un centre d'aide aux personnes en détresse de Calgary indique qu'il reçoit un nombre beaucoup plus élevé d'appels à mesure que les personnes fuyant des incendies de forêt aux Territoires du Nord-Ouest arrivent dans la ville.

Le directeur des services cliniques du Distress Centre CalgaryDavid Kirby, explique que de nombreuses personnes évacuées s'inquiètent de leur avenir.

Jessica Pacunayen a récemment fait ses valises et quitté son domicile alors que les feux de forêt font rage dans les Territoires du Nord-Ouest.

Cette habitante de Yellowknife raconte que la semaine dernière a été pour elle une véritable avalanche de stress. Entre le fait de ne pas savoir s'il fallait évacuer les lieux, celui de partir rapidement et de faire 18 heures de route jusqu'à Calgary et celui de se retrouver dans un endroit auquel elle n'est pas habituée pour une durée non déterminée, Jessica dit qu'elle assimile encore tout ce qu'elle a traversé.

C'est beaucoup. C'est accablant et, selon notre réaction au stress, cela peut parfois nous paralyser.

Une citation de 
Jessica Pacunayen, personne évacuée de Yellowknife à Calgary

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Santé mentale : la prévention gagne du terrain

23 août 2023

Dépression, TDAH, traumatisme, psychothérapie : des termes qui semblent aujourd'hui familiers, car la santé mentale est de moins en moins taboue en France et la prévention progresse rapidement. Mais la route est encore longue...

Stress, dépression, TDAH, phobie, bipolarité, dyslexie, démence, autisme, trauma, anorexie, Alzheimer… Aujourd’hui, on connait presque tous ces termes.

On en entend régulièrement parler et de nombreuses personnes médiatisées n’hésitent pas à annoncer qu’elles ont souffert de « pensées suicidaires » et qu’elles ont dû être hospitalisées pour s’en sortir. Il s’agit là de prévention dite « primaire » en santé mentale, selon le pédopsychiatre, épidémiologiste et professeur en santé publique Bruno Falissard. « Les troubles “psy” sont bien moins stigmatisés depuis une trentaine d’années. » « L’arrivée des réseaux sociaux a largement contribué à une plus grande diffusion de l’information concernant la santé mentale », ajoute Caroline Delannoy, neuropsychologue et psychologue clinicienne à Paris.

En effet, la prévention en santé mentale se développe depuis le début du XXIe siècle en France, avec du retard, certes, par rapport à d’autres pays, comme le Canada. Mais les premiers résultats sont bien là « et se voient déjà, même si encore peu d’études scientifiques les ont évalués, tant du recul et de grands groupes de participants sont nécessaires pour ce genre d’analyses », commente Bruno Falissard.

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La relation soignant-soigné : la politesse

PUBLIÉ LE 22/08/2023

Christine Paillard, documentaliste et lexicographe en sciences infirmières, propose d'analyser un concept et son application dans le champ infirmier, à partir de son Dictionnaire des concepts en soins infirmiers, utile pour les Analyses de pratiques professionnelles et pour le Mémoire de fin d’études et l’exercice de la profession soignante.

La politesse peut revêtir de multiples formes : condescendante, bienveillante, intelligente, stratégique, invisible, pudique, respectueuse, soupçonneuse, instrumentalisée, laconique, mécanique, lâche, surannée…  Christine Paillard nous rappelle que la politesse repose sur un entendement entre les individus dans un contexte soignant/soigné. Le soignant adopte alors un positionnement stratégique sans réduire son intervention à un protocole élémentaire mais en reconnaissance de la singularité du public et de sa culture pour faciliter une approche sociale soignante.

Être poli suppose que l’on dispose de certaines qualités morales et qu’on les exerce. La politesse excède la simple civilité parce qu’elle est bien plus qu’un accommodement prescrit par la vie sociale

La politesse peut être un ensemble de règles sociales favorisant les interactions des uns et des autres. Elle intervient dans des réseaux, des cercles, des classes qui intègrent des codes spécifiques visant à se distinguer en mettant à profit des pratiques linguistiques référentielles. La politesse relève du champ sociologique et s'intéresse à la transmission de la pensée, de la culture, de l’éducation. Pour Pierre Bourdieu 1,les stratégies linguistiques des différents agents dépendent étroitement de leur position dans la structure de la distribution du capital linguistique dont on sait que, par l’intermédiaire de la structure des chances d’accès au système scolaire, elle dépend de la structure des rapports de classe.

Le mot "politesse" vient du latin "politus", lui-même issu du verbe "polire" signifiant, au sens propre, l’action de polir et, au sens figuré, celle d’orner avec élégance.

Attendue ou surprenante, volontaire ou subie, la politesse est aussi un acte individuel qui permet de construire une relation bienséante d'une manière brève ou durable, politique, sociale, familiale... Elle n’attend rien ou exige tout. La politesse interroge la sensibilité de l’autre, elle peut être condescendante, bienveillante, intelligente, stratégique, invisible. Pudique, elle délimite les rapports avec une juste distance qui préserve son intimité, son identité. Respectueuse de soi, des autres, la politesse est plus ou moins bien vécue, selon les âges, les cultures, les opinions. La politesse peut être soupçonneuse, instrumentalisée, laconique, mécanique. L’unique réflexe viable de remercier annule la louange en induisant qu’elle est pure politesse 2. Elle est à double tranchant, hypocrite, fausse, incendiaire.Ca le dérange pas de me sourire alors qu’il ne perd jamais une occasion de me descendre ? Non, cela ne le dérange pas, ça s'appelle la politesse. Ah non, pas d’accord... 3 Forcée, contrainte, absurde, maladroite, théâtrale ou différée.Nous nous saluons avec une politesse outrée d’où suinte un passif que chacun taira afin de ne rien compromettre 4. Lâche, surannée, la politesse peut être encore une vertu courageuse face à une injure. Bien le prendre est poli ou lâche, mal le prendre est impoli ou brave 5.

De nature universelle (le Bonjour” et au revoir par exemple), la politesse est un indicateur marquant dès l’enfance. Obligée, exagérée, ordonnée, l’éducation façonne des règles du savoir-vivre, elle renforce les mécanismes de défense masquant des tensions sous-jacentes entre ce qui semble juste ou injuste. Le mot politesse vient du latin politus, lui-même issu du verbe polire signifiant, au sens propre, l’action de polir et, au sens figuré, celle d’orner avec élégance. Après un passage par l’italien pulitezza (désignant l’élégance et le soin), politus finit par donner le français politesse, attesté dès le XVIe siècle, mais dont le sens actuel date du XVIIe siècle 6.

En 1892, le philosophe Henri Bergson 7 distingue trois formes de politesse. La politesse des manières n’est qu’une simple application des codes et des règles et n’a pas grand-chose à voir avec la civilisation : Les gens les plus civils ne sont pas toujours les plus civilisés. La politesse de l’esprit est un talent : celui de savoir valoriser ses interlocuteurs et leur accorder l’exacte qualité d’attention qu’ils attendent de vous. Mais la seule qui mérite la qualité de vertu, c’est la politesse du cœur qu’il décrit comme la charité s’exerçant dans la région des amours-propres.

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