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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 30 mai 2020

Séries : un shoot d’héroïnes

Par Sandra Laugier, professeure de philosophie à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne — 
Toni Collette et Merritt Wever dans «Unbelievable».
Toni Collette et Merritt Wever dans «Unbelievable». Netflix

«Unorthodox», «Unbelievable», «Kalifat» : les femmes sont au premier plan dans les scénarios. Des personnages qui proposent de nouvelles formes de travail, d’amitié, d’humour, et qui transforment les lois des genres, policier et sécuritaire. (Attention spoilers)

«Nous avons une possibilité assez inédite de voir la science en train de se faire»

Par Olivier Monod — 
Biologiste analysant en laboratoire des échantillons susceptibles d'etre positifs au covid-19 à Levallois-Perret le 22 avril
Biologiste analysant en laboratoire des échantillons susceptibles d'etre positifs au covid-19 à Levallois-Perret le 22 avril Photo Thomas Coex. AFP

Et si la crise du Covid-19 était l'occasion de revoir notre rapport à la science ? Loin de la productrice de certitudes attendue, elle se montre hésitante et plurielle. Une bonne nouvelle, selon l'épistémologue Léo Coutellec.

Léo Coutellec est maître de conférences en éthique et épistémologie de sciences contemporaines à l’université Paris-Saclay. Il observe les débats scientifiques autour de la crise du Covid-19 d’un bon œil. Il espère que la crise permettra de faire émerger une vision plus juste de la science et appelle de ses vœux l’avènement du «pluralisme scientifique».
Est-ce que la science sort grandie de la crise du Covid-19 ?
La situation est encore assez ambiguë et les leçons à en tirer forcément prématurées. Mais j’ai quand même envie de répondre oui à votre question, il y a selon moi plusieurs aspects positifs. D’abord parce que durant ces trois derniers mois, nous avons vu se développer des espaces de gratuités sans précédents. C’est une situation vraiment exceptionnelle. Les grandes revues ont mis des articles en ligne gratuitement, les dépôts de travaux sur des archives ouvertes ont explosé, plusieurs maisons d’édition ont proposé leurs livres numériques en accès libre, etc.
Nous vivons un moment d’expérimentation grandeur nature de la science ouverte, avec un accès et un partage moins marchand et moins sélectif des travaux de recherche. Aussi, nous connaissons les avantages des archives ouvertes et des preprints en termes d’avancement des connaissances. Sur le seul exemple des études scientifiques qui évaluent l’impact d’un mois de confinement sur l’évolution de la maladie, nous avons pu observer qu’à cinq jours d’intervalle, deux études également fiables, déposées sur une archive ouverte (MedRxiv), ont émis des conclusions opposées. Est-ce un problème ? Non, tel est le lot de la démarche scientifique, travailler à partir des conflictualités et non des consensus.

Epidémiologie : top modèles !

LA MÉTHODE SCIENTIFIQUE
par Nicolas Martin

Qu’est-ce qu’un modèle en épidémiologie des maladies infectieuses ? A quoi servent-ils ? Depuis quand les utilise-t-on ? Combien de types il en existe ? Comment sont-ils conçus ? Quels sont les ingrédients et la recette de ces genre de modèles ?
Pour la Covid, quels ont été les modèles employés par les épidémiologistes et modélisateurs ?
Pour la Covid, quels ont été les modèles employés par les épidémiologistes et modélisateurs ?  Crédits : Bye~commonswiki
A deux semaines et demi du déconfinement, manifestement, pour l'heure, il n'y a pas de reprise de l'épidémie pour l'heure. Il n'en fallait pas plus à de nombreux médias pour s'engouffrer dans la brèche du « fin de partie pour la Covid », malgré les appels à la prudence de nombreux épidémiologistes. Sur quelles données se basent ces chercheurs pour se projeter dans l'avenir ? Sur des modèles informatiques. De nombreux modèles ont été proposés depuis le début de la pandémie. Au niveau local, national ou mondial, pour alerter ou pour sensibiliser les gouvernants à ce qui pourrait advenir. Comment fonctionnent ces modèles, sont-ils fiables, quel est leur poids dans la décision politique ? C'est ce que nous allons examiner aujourd'hui. 

vendredi 29 mai 2020

Médecins de Molière ?

Par Laurent Joffrin, directeur de «Libération» — 
Mettez deux médecins dans une pièce – ou sur un plateau  –, il en sort trois théories. Telle est la conclusion que pourrait tirer une opinion lassée du défilé continu d’experts, de professeurs, de scientifiques tour à tour interrogés par les journaux, les radios ou les télévisions pendant la crise du Covid-19. Il est vrai que la succession des propos contradictoires donne le tournis. «Une grippette» au début, un danger majeur trois semaines plus tard, les masques inutiles soudain devenus essentiels, les tests superfétatoires changés en panacée à un mois de distance, la chloroquine, potion magique pour les uns, poudre de perlimpinpin pour les autres, la «deuxième vague» inévitable devenue friselis à l’usage, le Covid phénomène saisonnier disparu à l’été ou spectre toujours présent  : tout et son contraire, cacophonie, fausses notes et vraies intox, jusqu’à ce pugilat insensé entre les deux factions pro et anti-Raoult. Pour un peu, nous voici revenus aux temps des médecins de Molière. A moins qu’on applique aux épidémiologistes ou aux virologues ce qu’on dit parfois des économistes : «Always wrong, never in doubt.» Ils se trompent toujours et ne doutent jamais.
La science médicale, on le craint, n’en sortira pas grandie. Ces polémiques confuses, ces noms d’oiseaux échangés d’un hôpital à l’autre, ces philippiques de laboratoire, donnent l’idée d’une discipline fragmentée, divisée, en guerre civile, traversée de chapelles, de clans et de rivalités, minée par les conflits d’intérêts et les guerres d’ego.
A moins que, paradoxalement, elle ne fasse progresser non l’image de la science mais sa pédagogie. On a sans doute confondu à tort science et certitude, hypothèse et conclusion, théorie provisoire et résultat définitif. Or si la médecine repose désormais, dans l’ensemble, sur un savoir reconnu et vérifié, éprouvé par l’expérience, les études et la clinique, tout change face à un phénomène nouveau comme le Covid. Les savants font au mieux, armés de leur savoir. Mais comme tout un chacun devant l’inconnu, ils tâtonnent, avancent des hypothèses que la réalité dément un peu plus tard, suivent des fausses pistes et s’égarent parfois dans le dédale des études. Ils divergent logiquement et confrontent leurs idées, sachant que la controverse permet d’aiguiser les arguments. Ainsi, plutôt que lui tourner le dos, il faut conforter la science, la vraie, qui suppose une part d’incertitude qu’on s’efforce de réduire, non par la rhétorique, mais par l’expérience. Ce n’est pas la science qui trompe l’opinion. C’est sa politisation, ou sa déification.

Une souffrance au travail concentrée sur les questions managériales...

 par 

La précédente enquête menée par l’association SPS1 (Soins aux Professionnels en Santé) nous le disait déjà sans surprise, face à la crise sanitaire, une anxiété et un épuisement croissant était observé chez les soignants. De nouveaux chiffres nous sont donnés au regard d’une récente consultation des professionnels de santé2 menée du 29 avril au 13 mai dernier par SPS. Les répondants expriment très largement (85%) "ne pas s’être sentis soutenus depuis le début de la crise sanitaire".
soignants, souffrance, pleurs
DR - Alexis LeBorgne pour cette très belle peinture. Les soignants expriment, au-delà de la seule crise sanitaire, le besoin "d'un accompagnement psychologique global et organisé à tous les niveaux d’intervention".

Selon l’association SPSil s’agit bien plus qu’une simple souffrance personnelle liée à l’épidémie de Covid-19. La détresse au travail est profondément présente dans les pratiques professionnelles, y compris chez les soignants les plus expérimentés et elle se concentre sur les questions managérialesDe nouveaux résultats qui soulignent le besoin d’un accompagnement psychologique global et organisé à tous les niveaux d’intervention.

Evénements indésirables graves associés aux soins : n’ayez pas peur d’en parler

Interview du Dr Laetitia May-Michelangeli, chef du service Evaluation et outils pour la qualité et la sécurité des soins de la Haute autorité de santé.



Qualité et sécurité des soins hospitaliers] Mesurer les ...

Chapitres



Gènes et Hérédité : nouvelle approche de la dynamique et de l’évolution du vivant

RTFLASH   29/05/2020

En avril 1953, le généticien américain James Watson et son collègue britannique Francis Crick (décédé en 2004) rentraient dans l‘histoire en publiant dans la revue Nature une étude révélant la structure en double hélice de l’ADN humain. Cette découverte fondamentale leur vaudra le prix Nobel en 1962. Presque 50 ans jour pour jour après cette publication, le projet international de décodage du Génome Humain (Human Genome Project), publiait, au terme de 15 ans de recherche, en avril 2003, la première carte complète à 99 % du génome humain, riche de ses 3 milliards de paires de base. L’année suivante, en 2004, une nouvelle étape fut franchie avec le séquençage complet du génome humain qui s’appuie sur la compilation de séquences d’ADN de plusieurs personnes distinctes (en bonne santé).
En 1990, l’américain Steven Rosenberg tentera un premier essai de thérapie génique chez l’homme, un essai se fondant sur l’injection de lymphocytes T génétiquement modifiés chez des patients atteints de cancer. Il fallut attendre 2000, pour voir le premier succès d’une thérapie génique : le traitement des enfants atteints du déficit immunitaire combiné sévère (lié au chromosome X) par Alain Fischer, Marina Cavazzana et Salima Hacein-Bey-Abina.
En 2012, la biologiste française Emmanuelle Charpentier et sa collègue américaine Jennifer Doudna inventèrent l’outil d’édition génétique CRISPR, (Clustered Regularly Interspaced Short Palindromic Repeats ou Courtes répétitions palindromiques groupées et régulièrement espacées en français) qui permet d’éteindre ou d’activer à volonté un gène et de modifier ainsi le génome de n'importe quel organisme, en coupant de manière très précise une séquence dans un génome.
Mais, parallèlement à ces extraordinaires progrès dans la connaissance et le rôle des gènes et du génome en matière de biologie et d’évolution des êtres vivants, une autre discipline scientifique n’a cessé de se développer et est venue à la fois compléter et complexifier le scénario dominant de la prédominance du génome dans la construction du vivant, il s’agit de l’épigénétique. Cette discipline, aujourd’hui en plein essor, est pourtant apparue dès les années 1940, avec les travaux du biologiste et embryologiste Conrad Hal Waddington, étudiant les relations entre les gènes et l’environnement, puis les recherches du célèbre couple de biologistes Edward et Pamela Lewis qui mirent en évidence les premiers facteurs de régulation épigénétique, chez la mouche drosophile.
On sait aujourd’hui que plusieurs mécanismes, liés à notre comportement et notre mode de vie, notamment les méthylations de l’ADN et les modifications des histones (protéines autour desquelles s’enroule l’ADN pour former la chromatine) sont capables d’inhiber, ou au contraire d’activer un gène, sans toutefois changer la séquence de l’ADN elle-même. Les multiples changements qui interviennent dans notre environnement peuvent donc moduler ou modifier, de manière temporaire ou définitive, l’expression de nos gènes, ce qui a évidemment des effets majeurs sur notre santé et notre durée de vie.

Le très difficile déconfinement des enfants handicapés





Paris, le lundi 25 mai – Après avoir été pris en charge tant bien que mal par leurs familles pendant le confinement, les enfants handicapés reprennent le chemin de l’école en ordre très dispersé.

Entre la bonne volonté affichée par le gouvernement depuis plusieurs semaines sur la réouverture des écoles et la réalité dans les établissements scolaires, il y a un monde. Beaucoup d’enfants n’ont pu retourner à l’école que quelques jours et jamais dans des conditions normales. Le décalage est particulièrement important pour les enfants souffrant de handicap. Le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer et la secrétaire d’Etat chargé du handicap Sophie Cluzel ont beau répéter que le retour à l’école des enfants handicapés est prioritaire, la réalité du terrain est tout autre.

Dernière ligne droite pour StopCovid





Paris, le mardi 26 mai – L’application de traçage des cas contacts du gouvernement est prête à être lancée, à condition que les parlementaires donnent leur accord.

Après près de deux mois d’une gestation difficile, StopCovid est là. L’application de « contact tracking » du gouvernement, qui doit permettre à chaque citoyen de savoir quand il a été en contact avec une personne infectée par le SARS-CoV-2 et ainsi briser les chaines de contamination, sera disponible en téléchargement dès le week-end prochain selon Cédric O, secrétaire d’État au numérique en charge du projet. D’abord prévue pour le début du déconfinement le 11 mai dernier, l’application sera donc opérationnelle pour sa deuxième phase, qui doit débuter le 2 juin.

La Covid-19 comme vous ne l'avez jamais vue





Londres, le mardi 26 mai – Le journal britannique Financial Times a regroupé plusieurs données épidémiologiques pour dessiner un portrait statistique de la pandémie de coronavirus.

Le temps d’une pandémie, les journalistes économiques du Financial Times, périodique de référence dans les milieux d’affaires européens, se sont convertis en épidémiologistes. Plus habitués à manipuler les chiffres de production, de rentabilité et de croissance, l'équipe du journal se penche désormais sur les nombres de morts et de contaminations pays par pays. Le Financial Times a ainsi mis en place un dossier épidémiologique complet en agglomérant des milliers de données statistiques, permettant ainsi de prendre véritablement conscience de l’ampleur d’une pandémie qui a tué à ce jour près de 350 000 personnes dans le monde.

Le déconfinement des certificats en tous genres affole les médecins




Paris, le mercredi 27 mai 2020 – La levée progressive du confinement et des mesures décidées pour limiter l’ampleur de l’épidémie de Covid-19 a entraîné le retour de nombreux salariés au travail ; notamment ceux pour lesquels la poursuite de leur activité à distance est impossible. Ce retour a coïncidé avec une multiplication des demandes de certificats médicaux émanant tant des employeurs que des salariés.

Télétravail : « Les gens commencent à se demander s’ils travaillent à la maison ou s’ils dorment au bureau »

Le chercheur Christophe Degryse pointe, dans une tribune au « Monde », les effets pernicieux, et notamment les conséquences sociales, de la prétendue « libération des contraintes » qu’apporterait le télétravail.
Publié le 29 mai 2020

Tribune. L’une des conséquences inattendues de l’épidémie de Covid-19 est un changement d’attitude assez radical des employeurs et de nombreux salariés à l’égard du télétravail. Entreprises technologiques et industries plus traditionnelles annoncent que le travail à distance sera désormais la nouvelle norme. Il n’est donc pas inutile de s’interroger sur les conséquences sociales que pourrait entraîner une telle évolution.
Si le télétravail est aujourd’hui présenté, parfois à raison, comme une opportunité pour se libérer de contraintes telles que les navettes quotidiennes, le temps perdu dans les embouteillages, voire la supervision tatillonne du supérieur hiérarchique, il convient aussi d’en souligner le prix. En s’installant dans la durée, les nouvelles pratiques de télétravail commencent à révéler quelques signes d’un impact social plus profond que celui attribué à un déplacement du lieu de fourniture du travail.

Il était une fois les masques…indéfiniment réutilisables






Tout le monde a en tête ces masques à bec d’oiseau que portaient les médecins de la peste. Ce long bec contenait des parfums et des épices, destinés à neutraliser les miasmes contenus dans l’air entourant les malades. Cette pratique est devenue toutefois marginale dès le 18ème siècle et il a fallu attendre la fin du 19ème pour voir apparaître les masques faciaux tels que nous les connaissons actuellement.

Mascarades. Avec Bruno Strasser, Antoine Fenoglio, Arno Bertina…

Par Matthieu Garrigou-Lagrange et Didier Pinaud  29/05/2020

La Revue de presse des idées |La pandémie de COVID-19 a popularisé cet accessoire digne d’une mythologie de Barthes : le masque. Nous sommes amenés à vivre avec lui pendant longtemps, ce pourquoi il nous faut réfléchir à ce qu’est cet objet, et ce que nous voulons en faire.
Mascarade.
Mascarade. Crédits : GeorgePeters / DigitalVision Vectors - Getty
Comme plus personne ne l’ignore, la France a malencontreusement jeté son stock de masques un peu avant l’épidémie de COVID-19. Il faut dire qu’ils étaient jetables. Et qu’ils étaient périmés. Ce qu’il aurait sans doute fallu faire, c’est en racheter autant qu’on en avait jeté. Cela aurait été très peu écologique, mais sans doute fort utile. Et même si la question écologique n’a probablement pas pesé beaucoup dans le non-renouvellement du stock de masques, il n’en reste pas moins qu’il s’est agi là d’une action fort polluante.
Nous sommes donc face à une (nouvelle) injonction contradictoire : il nous faut à la fois avoir des stocks de masques et en même temps ne pas polluer. Cet état de fait est relevé par l’historien des sciences Bruno Strasser dans un entretien accordé au journal Le Monde. Il y évoque une étude récente qu’il a réalisée conjointement avec le médecin et historien de la chirurgie Thomas Schlich :
"Nous nous sommes demandés pourquoi le masque était devenu un objet de consommation jetable alors qu’il ne l’a pas toujours été. Jusque dans les années 1970, c’est-à-dire très récemment, les masques médicaux étaient presque tous réutilisables. Ils faisaient l’objet de recherches poussées, ils étaient évalués scientifiquement, et leur développement a conduit à des modèles dont les performances étaient considérées comme très satisfaisantes, souvent même supérieures à celle des masques jetables".

Syndicats et collectifs hospitaliers se livrent une guerre de la représentativité

Publié le 28/05/20

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ne s'aiment guère. Les noms d'oiseau volent d'ailleurs parfois entre eux. Collectifs interurgences, interblocs, interhôpitaux d'un côté, syndicats santé sociaux de l'autre. À l'heure où le Ségur de la santé ouvre ses débats, chacun se revendique comme "le" porte-voix des hospitaliers.

Entre les syndicats et les collectifs hospitaliers, la défiance est réciproque. Si Sud participe sans souci à leurs actions, la CGT est parfois plus hésitante. Avec FO, la CFDT et l'Unsa, la frontière est fermée. (S. Caillet/BSIP)
Entre les syndicats et les collectifs hospitaliers, la défiance est réciproque. Si Sud participe sans souci à leurs actions, la CGT est parfois plus hésitante. Avec FO, la CFDT et l'Unsa, la frontière est fermée. (S. Caillet/BSIP)


Tout est (re)parti le 19 mai d'un courrier commun adressé au ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, par les cinq syndicats représentatifs de la fonction publique hospitalière : CGT, FO, CFDT, Sud et Unsa (par ordre de résultats aux dernières élections professionnelles organisées fin 2018, lire notre article). En vue des négociations à venir dans le cadre du Ségur de la santé, ils lui rappellent être "les seules organisations [...] représentatives" à même de pouvoir y participer. Dans leur collimateur, sans le dire, les collectifs hospitaliers apparus en 2019 sur le devant de la scène médiatique et politique.

L'intelligence artificielle se lance à l'assaut du facile à lire et à comprendre

Publié le 28/05/20

Le projet Cap'Falc, soutenu notamment par l'Unapei, vise à mettre au service de la transcription en facile à lire et à comprendre (Falc) des algorithmes d'intelligence artificielle et de "machine learning". Il devrait être opérationnel en 2021.
Un laboratoire de recherche de l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) et Facebook AI Research, en partenariat avec l'Unapei, est en train de concevoir un outil d'aide à la transcription en facile à lire et à comprendre (Falc). Nommé Cap'Falc, il devrait voir le jour en 2021, selon un communiqué de l'Unapei. "À l'heure où la demande de transcription augmente, Cap'Falc permettra de répondre à la demande tout en capitalisant sur l'expertise d'usage si incontournable des personnes handicapées dans la production des textes en Falc pour in fine une société plus accessible et plus inclusive", explique Luc Gateau, président de l'Unapei. En effet, de plus en plus de documents sont produits en Falc. Très récemment, peuvent être citées à titre d'exemple les très nombreuses fiches d'explications des gestes barrières durant la pandémie de Covid-19. Ainsi, "l'objectif de notre projet de recherche était de voir si nous ne pouvions pas utiliser des outils d'intelligence artificielle qui peuvent aider les ateliers à traiter plus de demandes", raconte Louis Martin, doctorant au sein de l'équipe Almanach d'Inria et de Facebook AI Research à Paris, interrogé par Hospimedia.